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6 décembre 2005

L´appel des consciences

Lettre ouverte à l´intellectuel noir

L´intellectuel, ce n´est pas comme les gens l´imaginent par trop souvent un esprit croulant sous ses diplômes, parlant plusieurs langues étrangères et ayant la langue facile à tout propos. Ce n´est pas cela, l´intellectuel ; ce beau monsieur, c´est tout au plus un collectionneur de titres académiques. A quels buts, le sait-on jamais ? Et s´il croit savoir tout à propos de tout, c´est un complexe de croire savoir tout, ou devoir étaler sa connaissance pour quelque raison que ce soit. Ceux qui s´adonnent à ce comportement, ce sont plutôt des rats de salons où ils peuvent faire le beau ou épater ceux qui n´aiment pas précisément se mettre en lumière. Mais ce n´est pas non plus un analphabète ; il est plutôt instruit et érudit, surtout sur le questionnement existentiel ou de celui de la liberté.

L´intellectuel, c´est une race d´homme à part, c´est vrai ; mais c´en est une qui

s´identifie avec le corps de la Nation en tant qu´entité sociohistorique pour laquelle il est l´instrument de réalisation de sa volonté la plus réalisante. Il chérit son histoire, parce que dans le fin tissu des actes et des faits passé, il y a des vérités, des vœux, des désirs cachés qui caractérisent le peuple dont il pressent le cœur et l´âme battre dans sa poitrine. Mais au dessus de tout, il cherche à démêler, à découvrir les  meilleurs moyens d´épanouir et de cultiver sur le corps de la société dont il est la voix et l´esprit le plus éveillé une passion qui permette à la liberté des siens de semer et de moissonner les fleurs les plus belles de leur existence ; parce que ce n´est que sur ce rare jardin que se réalise les vœux les plus beaux, ceux qui flattent l´âme tourmenté d´un chacun des sien et le console le plus chèrement de sa vie éphémère. Sa morale et son éthique sont de grande noblesse et ses ambitions elles-mêmes de saine modestie. Patrice Lumumba était, par exemple un de ceux-là, ainsi que Thomas Sankara, Kwame Nkrumah, Malcolm X, Marcus Mosiah Garvey, Walter Rodney, Cheikh Anta Diop, Bwemba Bong…la liste est longue et prestigieuse, et tous les noms qu´elle porte sont beaux et méritent notre profonde admiration.

Presque tous furent assassinés, nous le savons, par l´occident pour nous priver de clarté et de la vision que nous gagnerions par leur lucidité dans la lutte pour notre indépendance, et sur le chemin de reconquête de notre souveraine et pleine liberté qui depuis 600 ans, pour ne prendre que la date de 1441 par laquelle Diego Cao atteignit les rives du Congo, souffrait abominablement de souverain épanouissement.

Il est temps de remettre le moteur de l´Esprit en marche, de sortir de la nuit de l´aliénation et de la soumission et de rendre hommage à ceux qui nous ont précédé, et à ceux qui attendent de nous que nous mettions enfin fin à leurs déboires. Notre démarche n´est pas du tout aisée, notre sort non plus ; les temps ont changé, et le paysage aussi, mais ce qui est certain, c´est que les peuples dont par nature nous avons à veiller l´histoire et à conseiller les pas, eux, n´ont pas changé. Leur soif de liberté et de réalisation est toujours aussi brûlante, leurs erreurs et leurs faiblesses aussi. Ce sont les nôtres, incontestablement ; et c´est non sans joie et amour que nous nous reconnaissons d´eux. Il est grand temps que nous nous retrouvions à nos devoirs : ceux de guérir leurs larmes, et ceux de les aider à retrouver dans ce monde moderne et exigeant, la voie qui leur ouvrira de meilleures perspectives de réalisation. Ne nous faisons aucune illusion, notre chemin est ardu mais notre cœur est grand et averti à la tâche qui s´ouvre à nous. Seul et divisé, nous sommes vulnérables et inefficace, mais ensemble, nous seront de force à répandre autour de nous le courant dont nous avons besoin pour changer les choses. Et s´il vous plait, cessons donc de crier à l´unité lorsque nous ne nous sommes pas encore entendu sur le contenu de cette unité, de ses principes et de ses devoirs. Cessons ces actes isolés et plutôt amateurs et défaillants qu´efficaces. Nous sommes aux prises avec un des existentialismes le plus cruel et le plus déterminé de la terre ; agir sans concertation et sans organisation ; c´est, comme nous le subissons aujourd´hui, et pour être franc, depuis 600 ans, s´offrir à l´échec. Je vous invite donc à sortir du silence et à joindre ceux qui n´ont jamais cessé de croire à notre liberté. Ensemble nous sommes forts.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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Commentaires
M
Merci Aziz deme pour ta sincérité et ta conviction. Nous essayons de faire parler un continent qui, des sièles durant, a dû se taire et suivre la voix du dominante du maître. Et il en a oublié par là à concevoir et même à se battre pour sa liberté, sa réalisation sensible, culturelle, sociohistorique. A quoi sert donc l´existence; à vivre couché, caché et soumis? celui qui l´a décrété ainsi est le plus grand barbare de la civilisation humaine parce qu´il renie aux autres ce qu´il s´octroie à priori souverainement. Libérer l´Afrique de ses fers et la mettre devant la promotion et la défense de son avenir, c´est faire preuve que la liberté est effectivement la plus belle vertu humaine et que tous les êtres humains y ont droit indistinctement de la couleur de leur peau, de leur religion, de leurs vices...MK
A
Comment nous y prendre pour servir humainement notre grande afrique, et nous introduit dans la voie à prendre,dans ce que nous je peut dénommer l'éveil des consciences de ceux qui ont la mission de conduire nos pays et le continent africain en générale.<br /> l'éveil des consciences, il faudra demander a ces hommes qui nous gouverne de connaître à fond notre afrique: cette connaîssance, lorqu'elle touche l'âme africaine, doit nous ouvrir la porte de la liberté et attenuer l'impulsion de notre couer en nous conduisant vers le bien par cette pondération et ce calme qui doivent régir tous nos actes.<br /> elle nous empêchera aussi de nous soumettre à la volonté de qui que ce soit. par conséquent, c'est la voie du travail concerté en commun que nous devons suivre, si réellemnt nous voulons tous le bien de cette afrique dont nous sommes les enfants et arrêter de compter sur la France et les pays europeens pour sauver l'afrique des catastrophe de guerres et autres unissons nous l'afrique et riche c'est pourquoi les chinois et les americains l'on compris depuis longtemps et commence a envahir l'afrique jusqu'au fin fond de la mauritanie ils y'a des chinois et americains mais pas de français ...<br /> donc nous deuxiemes générations sacrifiées, nous allons suivre, cettecette voie diffiicile, qui est une voie originelle. Pour terminer ce que nos aînes n'ont pas pu faire prodiguer le rayonnement de toute l'afrique, la paix dans toute l'afrique. inculqu'on nous bien que nul ne peut travailler sans programmes défini et le moment est sans doute la pour assumer à notre indépendance et faire avancer le debat et je me contenterai d'avoir apporter dans la balance ce que j'ai pu, avec tout mon bon vouloir loya et franc il faut faire frayer d'autres voies. ce quoi cet article souhaite contribuer.<br /> aziz deme
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