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4 mars 2006

Chômage: la peste de la démocratie.

Mal négligé ou mal sous estimé

La peste démocratique du chômage occidental

« Un mal qui répand la terreur,

Mal que le ciel en sa fureur

Inventa pour punir les crimes de la terre,

La Peste (puisqu´il faut l´appeler par son nom)

Capable d´enrichir en un jour l´achéron

Faisait aux animaux la guerre. 

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :

On n´en voyait point d´occupés

A chercher le soutien d´une mourante vie ;

Nul met n´excitait leur envie ;

Ni Loups ni Renards n´épiaient

La douce et l´innocente proie.

Les tourterelles se fuyaient :

Plus d´amour, partant plus de joie. »

                                   Jean de la Fontaine

Avant propos 

Lorsque nous jugeons l´homme blanc, de son sens de l´histoire, de sa philosophie existentielle, il est vrai que nous sommes sévères…et plutôt déçus ; parce que cette race qui s´en vint dans nos fiers comtés africains piller, violer, voler et s´investir à coup de fausses idéologies et de faux principes toutes basées sur la violence et la négation de notre identité, et même de sa destruction avouée ; cette horde de barbares et de prétentieux ne nous offrit que la soumission et l´esclavage, plutôt que de nous associer à la genèse d´une liberté qui respectait et entretenait notre réalisation, selon toute vraisemblance, cafouillait on ne peut brillamment.

Ils nous firent tant de mal et de violences, que lorsqu´on les voyait aujourd´hui surproduisant rageusement, armés jusqu´aux dents et maîtres de l´instruction et de la science…mais noyant, naufragés et démentis dans un chômage honteux et déshumanisant. Et alors grand homme blanc, quoi de neuf ?

Et amèrement nous pensons à nos beaux enfants, à nos belles femmes massacrées, violées, torturées, voués à la misère de bidonville sales et mélancoliques pour servir cet idéal primitif et bas qui pour s´imposer et servir son hégémonie ne se gêna pas à fausser les règles élémentaires de la coexistence pacifique, à vendre des déchets, des médicaments, des articles avariés, faussés, infectieux ; à soutenir une Apartheid scandaleuse et raciste, entretenir des dictateurs belligérants, sanguinaires et aliénés, ou à promouvoir et imposer un système économique, monétaire et financier qui détroussait le pauvre sans vergogne et enrichissait le riche opulent occidental…tout en érigeant des barrières douanières protectionnistes pour empêcher l´Afrique de vendre ses produits ou l´étouffant avec des prix de subventionnement agricole de dumping. Vive le progrès et l´empire occidental !  Si la honte et la sournoiserie pouvaient tuer…

Quand on les entendait aujourd´hui parler de civilisation, de culture ; qu´on les voyait restaurer leurs églises et parler d´un Dieu pour ou sous la croix et la bible duquel ils commirent tous les crimes possibles et imaginables, on se demande si cette race qui, au summum de ses possibilités, n´avait pas oublié quelque chose, le principal, en fait de toute culture, de toute civilisation humaine digne et louable : le sens profond de la liberté. Car celle-ci n´est ni un cocard, ni un slogan vide, et encore moins un acte unilatéral ou exclusif. C´est un consensus sociohistorique qui met en équilibre l´histoire, l´existence, les moyens de productions pour leur faire respecter le droit légitime de chaque être à s´épanouir librement et pleinement dans l´intérêt individuel autant que celle des autres et de la société humaine entière. Etre passé à côté de ces élémentaires vérité ne témoigne ni de la haute intelligence, ni de grande sagesse humaine. Et si moutonnant, et plutôt crachant le sang sous le chômage, il ne savait plus ce qu´il lui arrivait, on ne pouvait que se tenir la tête et de demander : est-ce croyable !?!

Simoni Kimbangu avait donc raison en prédisant à l´endroit de l´envahisseur blanc : « Ils ne vont pas trouver ce qu´ils sont venus chercher ». J´ajouterai : parce qu´il ne respectent pas le bien, l´éthique et la morale ; et parce qu´ils pêchent par cupidité, par prétention et abus de valeurs illusoires de la possession bornée au lieu de reconnaître que chacun, pour se réaliser, devait apporter sa pierre à la culture, l´épanouissement et la jouissance de sa réalisation sensible. Nul ne peut se prétendre réaliser un autre sans lui reconnaître le droit à l´exercice sensible. Même Dieu ne s´est pas permis cet orgueil : il nous laisse nous-même débattre et épanouir des moyens et des instruments de notre destin. Il est pourtant Dieu.

Et on se demande si quelqu´un qui ne reconnaît pas la liberté à tout autre que lui, y a droit. Pourquoi les autres devraient-ils lui reconnaître ce qu´il ne leur accorde ?

Dans l´article Banlieues, chômage et communauté du 11.01.2006 sur le site de l`Observatoire du communautarisme Daniel Cohen écrit : «  Le taux de chômage français est de 10 %, celui des jeunes de 20 %, celui des jeunes des cités de 40 %. A la recherche de causes "culturelles" à la crise des banlieues, il est facile d'oublier l'importance du chômage. Une étude des émeutes urbaines américaines, dont le champ d'analyse couvre trois décennies, montre que le chômage, et non la pauvreté, est l'un des facteurs majeurs qui expliquent les soulèvements urbains. Ce n'est pas parce qu'on est pauvre qu'on se révolte, mais parce qu'on n'a pas de travail, qu'on se sent étranger au monde où l'on veut vivre. »

Ce brillant professeur de L´ENS : l´Ecole Normale Supérieure fait un aperçu éloquent sur les maux sociaux de ce mal que certains ont gratuitement tendance à convaincre leurs victimes, et surtout la jeunesse, qu´elle est un mal nécessaire. Il faut le faire ! Cela rappelle à s´y méprendre les massacres et les tortures coloniales qu´on vendait en Europe honteusement, et pour le moins sournoisement d´actes humanitaires de haute morale. Et pas d´un professeur d´université, journaliste, politicien en chanta les louanges et la nécessité. Torturer et assassiner les autres, si cela s´appelle civilisation, qu´est la civilisation, en fait ?

Pour ce qui est du chômage qui est de :

10% en France,

12% en Allemagne

8,2% en Italie,

5,4% aux USA (avec réserve)

5% en Angleterre (à prendre avec réserve, tant il leur arrive de « retrouver 500.000 chômeurs perdus !)Pour ne citer que ces exemples, représente plus de 20 millions de chômeurs en Europe, soit deux fois la population de la Belgique !

Cette gangrène sociale, pour peu banalisée ou sous estimée qu´elle soit est un des crimes invisibles qui rongent les personnes touchées dans leur fierté sociale, leurs désirs et leurs besoins de réalisation, et leur laisse un mal à être qui les réduit à na nullité sociale, à ne pas être responsable de son avenir ; et le pire : ne pas être capable de changer les chose. On votait, on écoutait les élus politiques cafouiller sur le sujet et plutôt mentir qu´apporter des solutions concrètes ; et le lendemain, le mal, lui, inéluctable, grandissait et devenait insupportable. Et faute de résoudre le principal, les politiciens véreux cherchaient ou tentaient de désigner le bouc émissaire social : et c´est vite trouvé avec un bas sentiment tel que le racisme ou la bête noire sur laquelle on a toujours eu à exercer ses vices. Si ce n´est pas Dieudonné, qui est-ce donc ? 1/3 des français se déclaraient bénévolement racistes. A peine croyable. La Banlieue française brûlait à l´occasion d´un malheureux incident : une bourde policière qui fit déborder un vase de 30 ans d´exclusion et de confinement à la nullité et tous ses corollaires dégradants. Le Ministre de l´intérieur Sarkozy, au lieu de rassembler et calmer, perd sa contenance et déclare : « Ce sont des canailles qu´il faut nettoyer au Kärcher » ou encore, pour répondre au stéréotype social banal introverti : « les Noirs sont plus brutaux que les arabes ». Nous y voilà ! Et ce chômage, quand entreprendra-t-on de le vaincre ? La semaine des quatre jeudis ?

Pour la jeunesse européenne, ce mal excluant et méprisant les détruisait intérieurement de la plus injurieuse façon : alors qu´ils étaient tenus, par les valeurs sociales de la société de travailler à son enrichissement et à l´entretien de ses principes d´accumulation et de bien être, ils y sont interdits. C´est à se demander : ces valeurs, que ce soit en Allemagne, en France, en Italie, en Angleterre et même aux Etats-Unis, à qui donc appartenaient-elles, si la société négligeait ses propres enfants ?

Oskar Lafontaine, ex ministre allemand des finances et ex président du parti socialiste allemand aujourd´hui coprésident de la nouvelle extrême gauche allemande ; parti qui, après plus de 40 ans revint en place politique avec éclat et 8,6% des suffrages, disait à propos de la mécanisation industrielle effrénée que l´Allemagne avait entreprise pendant et après sa réunification bâclée : « Une machine n´achète pas une auto, elle n´élève pas des enfants qui viendront dans l´avenir écrire des poèmes, jouer des pièces de théâtre, chanter l´amour d´un peuple, et défendre ses valeur et son sens de l´histoire »

Ce brillant dialecticien avait cette particularité qu´il avait démissionné de ses fonctions, comme par ailleurs Karl Otto Pohl qui fut le président de la Bundesbank, parce qu´ils étaient tous deux d´avis que la réunification, comme elle fut entreprise jadis, conduirait à la catastrophe économique. Et l´histoire leur  donné raison. L´Est de l´Allemagne accuse des régions dévastées de jeunes et croulant parfois sous un chômage de 40% ! Et l´endettement allemand croît et croît encore, tandis que l´emploi qui, comme partout en Europe devait permettre aux jeunes en payant l´impôt de renflouer les caisses de l´Etat par leurs consommation et l´imposition faite sur leurs salaires, ces nouveaux emplois faisaient cruellement défaut. Et ce n´était pas tout : les caisses de pension et d´assurances sociales avaient été, pour financer la réunification, détroussée ; et avec la crise et le sous emploi, ces dettes pèsent lourdement, surtout si la société est devenue irréversiblement grisonnante.

La politique, n´ayant actuellement plus d´engagement que de solution, s´était réfugiée sous la grande coalition socialo conservative sous Angela Merckel qui aimait plutôt voyager à l´étranger que d´en découdre avec la faible l´opposition pour ne leur offrir que ses beau yeux comme solution. 

Un des facteurs qui déprime cette situation et la rend ardue pour les petites gens et surtout les générations futures, est sans conteste l´endettement dangereux de ces Etat occidentaux. Et si les africains croient qu´il s´agissait d´un cadeau, le fait de relâcher leurs obligations ; ils se trompent : ils doivent ce geste à la honte qu´ éprouvent ces pays industrialisés face à leur propre mauvaise conscience. En effet : appauvrir les gens sciemment, leur demander de livrer inconditionnellement leurs matières premières, les empêcher sciemment de sortir de leurs pauvretés, et s´endetter comme le plus sournois manant de Rome, pour ne pas rendre justice aux lois du marché et fausser la concurrence…comment peut-on qualifier cela ?

Mais pour vous donner une idée de l´ampleur du mal, voici quelques chiffres :

le Japon ( 164% du PIB), suivi de la Grèce (110,5 %),  Italie (105%), la Belgique (95,5%), l´Allemagne ( 66%), la France (65,6%), l´Autriche (65,2%), l´Europe des 15 (64,7% ), les USA (63,8%), la Hollande (55,7%), la Suède (51,2%), l´Espagne (48,9%), la Grande Bretagne (41,6%), la Tchétchène (37,4%), l´Irlande (29,9%).

Comprend-t-on maintenant ce qui vient, ce qui va noircir le ciel de l´avenir ?

Si le chômage n´est pas résorbé rapidement, comment et qui va payer toutes ces dettes ? Le tiers-monde ? Mais on l´avait honteusement appauvri jusqu´à l´os…

Et les gouvernements ont tendance à s´endetter encore plus pour payer les échéances épuisées. On connaît le cercle infernal ; si on ne fait pas attention, on n´en sort plus. Le crime sera encore plus visible, et pour ainsi dire plus palpable lorsque les générations consignées au chômage arriveront à l´âge de pension : pas d´argent, ou assez pour fêter joyeusement de la misère en vieillesse.

Et pour ceux qui travailleront dans des homes de vieillesse pour soigner ceux qui avaient profité de la dette ou ceux qui n´avaient pas assez lutté pour offrir à la jeunesse de véritables chances de réalisation, je me demande si ce sera de tout cœur qu´on les mènera au petit coin, qu´on les lavera et qu´on leur aidera à vaincre leurs tremblotements en marchant ou en mangeant. Mais eux, attendraient-ils que ces jeunes les remercient et les traitent comme la prunelle de leurs yeux ?

Ce qui meurt actuellement, en Europe, dans le monde blanc soit disant riche et développé, ce n´est pas seulement la natalité ; c´est aussi le mariage qui débouche par trop souvent sur le divorce, surtout si le chômage est en cause, ou est-ce ces enfants mal aimés ou disputés de la séparation. C´est cette jeunesse désoeuvrée, perdue au sein d´une société qui ne semble plus les aimer ou leur offrir un havre de réalisation. Toute la paix sociale est lentement vidée de ses contenus de valeurs pour les remplacer par un monstre individuel de réactions, de comportements agressifs, révoltés, sans logique sociale positive. Mais le pire, c´est l´érosion de la démocratie, ou du moins ce qu´on pensait qu´elle était. Parce que quoiqu´on dise, chacun des chômeurs est une voix, une valeur démocratique qui, pour se réaliser et rester valable dans son contexte, doit en défendre les fondements et croire en ces valeurs. Mais il faut que cette démocratie entretienne ses rêves, protège ses attentes et lui ouvre la voie sur l´espoir et le sentiment d´œuvrer pour des valeurs qui en définitives sont les siennes, et peut-être celles de ses enfants. Et si tout cela n´était que cauchemar d´exclusion de négation et de chômage…La démocratie, aussi mauvaise qu´elle soit, doit apprendre à défendre des valeurs d´espoir, de beauté, de créativité, de réalisation sincère et vraie. Elle doit aimer et chérir le rêve de ses enfants à n´importe quel prix, parce que dans ces rêves, il y a le cœur vivant de sa raison d´être et le sourire et la joie de ceux qui chanterons ses chansons, écriront ses poèmes et fêteront sa culture. Celui qui ne l´a pas encore compris est bien pauvre.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu 

munkodinkonko@aol.com            

                                          

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Commentaires
M
J´aurai attendu, j´ai espéré que quelqu´un parmi mes lecteurs fasse la relation qui existe entre le bas blessant occidental et l´Afrique, hélas; peine perdue, et parfois je me dis: qu´est-ce qui se passe ? Les gens ne savent-il plus faire de bêtes rapprochements, ou le malus du système, celui qui norme les gens dans leurs opinions et leurs jegements les empêchant ainsi de rester objectifs ou de juger objectivement les choses, est parvenu à ronger la dernière parcelle rationnelle indépendante qui animait l´intellectuel ou celui qui se croit comme tel? Toujours est-il que dans l´histoire, lorsque l´Europe souffrait d´un manque, il est allé chercher la solution en Afrique. La preuve: l´esclavage pour la main d´oeuvre qui lui manquait pour son accumulation, et après 400 ans d´immonde criminalité, acculé par le manque évident de matières premières et de clients pour son industrie, elle revint et imposa la colonisation. Et la francafrique, l´ordre monétaire international partial et totalitaire, tout ce système injurieux n´a pour but que de privilégier le monde occidental économique, industriel et financier dans son hégémonisme totalitaire et racial. En clair: lorsque l´Europe arrive à l´impasse de ses absurdités, c´est le tiers monde qui doit en pâtir, et particulièrement l´Afrique. Ce chômage, pour peu insignifiant qu´on veuille le faire passer, est une impasse symbolique incroyable pour la médiocrité du système sociohistorique occidental, parce qu´il prouve non seulement que ces gens n´ont rien appris, mais qu´ils répètent les mêmes erreurs que jadis, lorsqu´ils dûrent larguer leurs pauvres et leurs prisonniers criminels en Amérique, en Australie ou en Afrique du Sud notamment. Et le pire, c´est que ceux qui paient en ce moment les pots cassés, ce sont tous ceux qui croyaient aveuglément en ce système, à savoir: les pensionnaires, les chômeurs, et ceux qu´on oblige à entretenir un moloch aux fondements faux et aux perspectives bornées et sans issue: les africains. Un système qui, comme le sanguinaire Dracula, pour survivre, doit boire le sang des autres, les piller, les violenter, et vendre des fausses valeurs pour monnaie sonnante. Personne ne le voit? Pas possible! Que font donc les professeurs d´université, que diable? Que fais donc cette élite dont on dit qu´elle est géniale et créative? Leur génialité ne brille que lorsqu´il s´agit de faire l´esclavage, la colonisation ou de piller le monde entier, ou ils savent aussi mettre sur pied un système sociohistorique qui vive de ses propres substances? Voilà une des grandes médiocrité occidentale: vivre aux dépends des autres et parler alors à voix suffisante et sournoise: "c´est la liberté, c´est la démocratie!" Que ce soit en Allemagne, en France, aux Etats-Unis, et même au Canada les caisses d´assurances sociales et de pension sont en banqueroute, déficitaires; que dira-t-on dans quelques années à ceux qui avaient épargné et payé leurs redevances rubis sur ongle dans quelques années? Oh, pardon, il n´y a plus un rond, tire ton plan ? Personne ne voit-il que ce chômage est à ce point cruel qu´il empêche de résoudre ce problème maintenant et dans l´avenir? Eh bien...faut vraiment être borné et aveugle! Shakespeare disait à raison: "la forêt empêche souvent de voir l´arbre". Et comment! MK<br /> Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.
L
Bonjour Musengeshi,<br /> <br /> La sécurité civile passe par la sécurité sociale, c'est une évidence.<br /> <br /> Amitiés, Le Troll.
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