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14 mars 2006

Des ressources et des hommes

L´Afrique en mal d´elle-même

Des ressources et des hommes.

Le problème de l Afrique n´est pas dans les ressources, mais dans les hommes auxquels ces ressources appartiennent. En ce moment, il faut plutôt dire: cherchez l´homme blanc ou le chinois et vous trouverez les ressources de matières premières de l´Afrique. Et pourtant, la première ressource de ce continent, ce n´est pas la matière, mais bien l´être humain. C´est donc par lui qu´il faut commencer. L´éduquer, l´informer, l´instruire afin qu´il prenne son avenir entre ses mains et y oeuvre consciemment pour se réaliser. Et c´est là que commencent tous les problèmes de l´homme noir: l´intervention des facteurs intérieurs d´une part et celle des facteurs extérieurs d´autre part.

Mais commençons par les facteurs intérieurs. Si ces derniers 600 ans ont été un véritable calvaire pour l´homme noir, c´est qu´il était en retard d´évolution rationnelle. Lorsqu´en 1441, il rencontra l´homme blanc qui en profitera sournoisement par l´esclavage et la colonisation. Le bris de l´évolution de l´Afrique tient à plusieurs éléments dont les plus importants sont :

1.- l´absence de vulgarisation de l´écriture, celle-ci n´étant réservée qu´aux hauts prêtres de cultes et aux hauts fonctionnaires, rois, princes, ...etc ; c´était un privilège plutôt qu´une nécessité ou un moyen social de communication conduisant au progrès.

2.- Le manque d´un système de propagation d´une norme objective de la connaissance. L´école, et mieux, l´université pour être plus précis; mais comme au premier point, l´instruction était réservée à une infime minorité.

3.- L´absence de medium rationnel d´accumulation et de critique de la connaissance ; le papyrus n´était pas à l´usage de tous.

Ces quelques facteurs ont eu une incidence majeure sur le développement de la rationalité critique, de l´accumulation ou de la propagation de la science ou de la connaissance comme principe d´organisation et de réalisation sociale.

Les facteurs extérieurs sont tout autant si pas impérieusement nocifs:

4.- La castration culturelle et religieuse arabe ou islamique et avec elle l´esclavage et l´imposition du coran comme unique vision de l´histoire.

5.- La castration culturelle et économique européenne qui pilla le continent de ses vies humaines sous l´esclavage et imposa son christianisme selon lequel Dieu est blanc.

6.- L´utilitarisme de la civilisation occidentale par la colonisation qui n´avait pour but que piller les matières première de ce continent et de le transformer en marché de leurs produits finis.

7.- La période tertiaire de la domination occidentale qui va jusqu´à prêter pour financer ses surproductions actuelles.

Et devant tous ces facteur néfastes et affligeants, on se demande si l´homme noir a compris qu´il devait se débarrasser de leurs effets négatifs pour aller à sa réalisation. Croire que Dieu pour un noir est blanc, est une des idioties perverse de cette aliénation. Ou qu´on peut vivre et se développer avec l´aide internationale ou bilatérale, c´est encore une illusion de jardin d´enfants. Mais on comprend ceux qui entretiennent toutes ses aberrations: les occidentaux sont dépendant de nous; nous par contre, nous ne sommes pas dépendant d´eux. Toute cette inversion de dialectique n´a pour but que de cacher cette évidence. Ils pourraient nous laisser en paix et aller, par exemple se ravitailler en Union Soviétique, pays qui possède sur son territoire 50% des réserves de matières premières du monde. Mais eux, ils ne se laissent pas raconter que Dieu vient de l´étranger, ou corrompre ou aliéner comme l´homme noir l´a laissé faire. Le pire est d´acclamer des dictatures fantoches qui ne servent que l´occident, pendant que le nègre blanc, lui cultive les messes et les symboles du maître blanc ; et dans la rue poussiéreuse, affamé et quêtant l´aumône, l´enfant noir attendait le train du progrès qui l´emmènerait enfin à sa liberté et à la réalisation de ses rêves.

Et enfin, pour employer les matières premières à nos propres fins plutôt que de les vendre au prix du pain (On s´en rendra compte lorsqu´ils auront disparu), il faut des techniciens et des ingénieurs. Depuis que l´occident s´est rendue compte que ce danger existait, on endette les Etats africains pour les noyer dans la dépendance et les mettre à la corde du FMI et de la Banque Mondiale, et la première chose que ceux-ci font est de limiter les budgets sociaux des Etats endettés: en clair, abattre l´instruction, la santé, les projets publics de promotion rurale.

Je dois dire que trop de spécialistes occidentaux se sont exprimés la dessus, et beaucoup se sont révoltés (Voir par exemple www.stop-francafrique.com). Mais il semble que l´homme noir veuille à tout prix à se suicider. Et demander aux gens où sont les matières premières n´a aucun sens s´il n´est pas capable d´en jouir. Mais lorsque ces matières premières seront épuisées, on entendra les éloquents et les intelligents pleurer des larmes de crocodile, mais ce jour-là ce sera trop tard. Et à moins d´un virage à 180°, l´avenir de l´Afrique est bien compromise par la misère, la pauvreté, le sida, l´exploitation occidentale partiale. Mais le plus grand danger, c´est l´absence ou l´infantilisme de l´esprit de la conscience historique de réalisation libre, autodéterminée, souveraine et indépendante.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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