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23 mars 2006

CPE : débutants de crise ou crise de débutants

Chicane, discrimination ou véritable chance sociale ?

CPE : essayisme social ou chance réelle ?

Commentaire du 23.03.2006 sur afrikara

Ceux qui placent leur racisme devant les yeux doivent se départir de ce complexe qui n´est absolument pas de l´intention de la CPE. Et je suis surpris que de tous les commentants personne n´aie relevé le caractère économique de cette "pierre de roulement". Ce qui prouve que l´économie n´est vraiment pas le fort des noirs, du moins des 12 interventions que j´ai lues. Mais cela peut s´excuser par le fait que les africains en France lisent très peu les journaux allemands, par exemple ou américains où cette pratique a déjà été exercée. Avec de brillants échecs parce qu´en réalité, pour peu que l´Etat jette la jeunesse en pâture au patronat, celui-ci n´engage régulièrement que si son profit se conforte et s´agrandit. Est-ce le cas actuellement ? Pas du tout, on fait plutôt des fortunes à la bourse (profit sans engagement social, plutôt rationaliste qu´expansionniste. Et le déménagement à l´Est européen ou en Chine est à l´ordre du jour). Il s´agit pour le patronat d´engager les débutans au prix bas aussi longtemps qu´il ne sont pas sûr qu´ils peuvent les garder définitivement. Et beaucoup seront surpris de faire carrière dans ce système enrhumé du kleenex et d´être employés et rejetés plusieurs fois avant d´être un jour engagé sérieusement, si cela arrive, et si la crise, espérons-le le permet. Et chaque fois, ils seront débutants, c´est à dire prêt et contraint à bouffer, en matière de salaire, à même le sol. Voilà la vérité, et ce n´est pas De Villepin qui a imposé cette loi ou cette solution, mais le Patronat et l´Etat tous accusés de ne pas prendre au sérieux leurs responsabilités sociales. Au fait, cette loi correspond à l´esprit et aux intérêts capitalistes affirmés: aucun patron n´engage lorsque les affaires piétinent, pas de profit, pas de risques d´illuminé; sinon, on met les autres anciens salariés et l´avenir de l´entreprise en danger. Quand à l´Etat, ce roulement lui permet de répartir le chômage sur plusieurs têtes et d´activer les ambitions des débutants qui se verront renvoyés, mais s´accrocheront beaucoup mieux qu´ils ne se laisseront aller, parce qu´entre temps, ils se seront mariés ou engagés dans quelques achats, qui sait? D´un autre côté, cela permet à l´Etat d´épargner si les patrons marchent et même si ce n´est que quelques mois d´engagement dans l´année, ce sont des allocations épargnées, et cela profite aussi aux jeunes chômeurs en ce sens qu´ils paient, même modestement ou avec interruptions leurs allocations sociales et leurs pensions. Dans toute l´Europe, la France est le pays où le chômage des jeunes est exceptionnellement haut, pour ne pas dire scandaleusement haut; ce qui veut tout simplement dire que la société est plus conservative et stagnante que progressive, rajeunie, et adéquatement organisée et avertie sur la teneur précise de ses obligations. Cette loi, celui qui la critique par vues raciste est borné et inculte, parce qu´il s´agit d´une situation de force majeure, et tous ceux qui aiment faire critique et jouer les donneurs de fausses leçons ne feraient pas autrement dans la situation actuelle. C´est la loi du profit qui dicte ce genre de décisions, pas la couleur de la peau. Et les temps, en période de crise, sont bien durs et au profit du patronat, car lui, il peut déménager, aller en Chine ou gagner son argent en bourse; ce n´est pas le cas de l´ouvrier ou du salarié qui lui dépend de son embaucheur. En suivant les expériences allemandes ou américaines dans ce domaine, on arrive à de meilleures conclusions de jugement, parce que la France s´est orientée vers les solutions de ses partenaires socioéconomiques naturels. Toute la question est: cette crise, combien de temps durera-t-elle; peut-être que les débutants auront alors cinquante ans déprimés et désespérés sous les éternels licenciements ? Oui, je sais, c´est dur et plutôt d´un méchant sarcasme, mais ce n´est pas seulement une question académique, cette crise. Autre vue plus importante: ne faudrait-il pas, comme le disait Franz Muntefering, actuel vice chancelier allemand: "Nous devons civiliser le capitalisme"? Parce que le profit fait avec la sueur et la fidélité des salariés et ouvriers, s´il doit être un jour employé contre ceux-ci à l´étranger en créant des sites de production moins chers, ce profit, malgré que plus rentable, est foncièrement suicidaire, du moins, du point de vue de l´ouvrier et du salarié qui ont fidèlement participé à son accumulation. Personne ne participe à son propre meurtre, même par amour aveugle du capital. C´est pourtant ce qui se passe: le patronat s´en va investir en Chine ou ailleurs et tralala, les emplois de ceux qui avaient fait sa fortune et son capital les jours maigres se retrouvent, eux et leurs enfants au chômage. Est-ce juste? Ce capital accumulé n´est-il pas aussi la propriété morale de ceux qui ont participé à sa constitution? Je le pense bien; du moins, j´estime que ce capital est ce qu´on appelle lié ou doit rester apparenté aux intérêts premiers de ceux qui l´ont créé et ne pas concourir à leur éviction ou à leur déchéance. Cela rappelle un peu le mariage, tout en n´étant pas un; et cependant, plus d´un ouvrier est plus longtemps lié à son patron qu´avec sa femme. Mais lorsqu´il s´en défait parce qu´elle a de mauvaises dents ou qu´elle ne sait se tenir à table, le juge lui implique un dommage et intérêt en aliments et compensation. Après 10, 20 ans de loyaux et fidèles services, lorsque l´ouvrier est renvoyé, n´est-il pas lui aussi en droit d´exiger réparation et indemnisation? Les caisses des assurances sociales, elles sont vides; quant à déménager, aller en Chine ou en Roumanie...comment se débarrasser de la petite maison achetée à la campagne et dont les traites couraient encore? Ou faut-il la mettre dans une boite à chaussure et faire comme le patron: suivre la loi du profit maximalisé? Ce raisonnement pour appuyer ceux de Oskar Lafontaine, ex ministre des finances allemand, ex chef du parti socialiste allemand (SPD) et actuellement coprésident de la Gauche allemande (Die Linke), au parlement allemand depuis 2005 avec d´emblée 8,7% des suffrages. La crise économique actuelle, qui est une crise de surproduction et de centralisme financier antidémocratique a aussi révélé une chose : les syndicats avaient manqué à leurs devoirs de surveillance et de critique des options sociales du capitalisme, et ceci pas seulement de puis hier, mais depuis bien longtemps, et les intellectuels, faussés par la tombée du communisme, se sont laissé abrutir par les apparences et les faux discours d´un socialisme bouffon et renégat, qui , tout en vivant du profit capitaliste, philosophait à longueur de journée sur le vide et l´illusionnisme au lieu de rester réaliste et de projeter fidèlement la société capitaliste dans de véritables solutions de réelles d´avenir.    

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu. 

munkodinkonko@aol.com                 

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