Sur la sociologie, l´idéal social et le sociologue renégat
Sociologie descriptive ou sociologie d´idéal ?
Sur la sociologie sans idéal de liberté
« Science sans conscience n´est que ruine de l´âme. »
Rabelais
Commentaire sur afrikara du 07.04.2006
Excellente analyse sociologique, et ce qui dérange, c´est qu´on se ne se trouve pas devant un constat de lieux, mais devant des actes, des attitudes sociohistoriques criminelles du point de vue de la liberté. Le problème de la sociologie, cher Zé, c´est qu´elle essaie toujours d´expliquer les choses sans en juger de l´idéal de la réalisation universelle humaine. Un exemple frappant: ce sont les sociologues de basse et étroite projection sociale à qui l´Europe doit les bidonvilles et les problèmes de la périphérie actuelle française, allemande, italienne ou américaine. C´est dire que ces études bons marché se contentent de jouer la fausse science de l´observation et de tirer des conclusions de fait, plutôt que de se dire, par exemple: si la liberté appartient à tous et si tous s´en réclament, alors pourquoi la restreindre ou la refuser aux autres en les enfermant dans la domination ou les HLM sans humour et sans joie ?
Jusqu´aujourd´hui, et je pars de l´école allemande, toute pensée ou étude sociologique se limitait en fait à reproduire l´idée dominante ou si on veut à lui donner une lecture des faits lui permettant de mieux dominer, de mieux soumettre ou s´exercer à loisir. Ne serait-il pas temps de partir de la liberté et de se dire: comment préserver et inciter, même dans les faibles, les analphabètes, les marginaux du système le droit à être libre, et par là même d´exiger du maître, de la classe dominante et de son idéologie à préserver les droits introvertis ou inexprimé des autres? Parce que ce qu´on oublie souvent en écoutant la marseillaise ou en cocardant liberté, égalité, fraternité ou in Got we trust, aux Etats-Unis, c´est que tous ces pays se réclament de la liberté ou de Dieu, et on sait hélas qu´ils n´offrent à leurs minorités que le bas de l´échelle sociale ou une situation de moyens qui les y enferme inévitablement pendant plusieurs générations dans la médiocrité. D´où j´en déduits qu´au lieu de faire société, ils jouent à faire sociologie. Si on ne comprend pas ma pensée, il suffit seulement de voir les remous sociaux actuels en France, en Allemagne, aux Etats-Unis, bref, dans tous les pays industrialisés qui se vantaient de faire science, progrès et technologie. Il sont encore plus qu´hier incapable de gérer leur avenir autrement qu´en pillant, en assassinant psychiquement leurs chômeurs, et en étouffant avec la francafrique leurs nègres. Si c´est cela le résultat de la sociologie, permets-moi de te dire qu´il est bien modeste, pour ne pas dire primitif, parce qu´il ne tient pas compte de...eh, oui; de la liberté. Et toutes ces études et belles définitions, cher Zé, ne sont rien d´autres que de la foutaise d´esprits illuminés et pour le moins égarés, parce qu´en fin de compte, ils se retrouvent au point de départ. C´était bien la peine de se fêter comme promoteur de sciences sociales, de progrès, de technologie et même, oh mon Dieu cette vanité: de culture et de civilisation. En vérité, toutes ces définitions, sans le respect de la liberté et celui de la réalisation individuelle comprise au sein harmonieux et équilibré de la société humaine, n´est rien d´autre qu´affabulations, prétentions gratuites et orgie de faussetés qu´on vend comme vérité toute respectable. La liberté, elle est ailleurs; et c´est être sain d´esprit et d´intelligence effective que de lui accorder sa finalité: celle d´être pleine, responsable et respectée dans le temps et l´espace.
Musengeshi Katata
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.
Précisions post-scriptum
Je ne suis ni un rêveur, ni un illuminé ; mais encore une fois, permettez-moi de vous exposer, chers lecteurs amis de la liberté, mon point de vue : rappelez-vous des émeutes de la banlieue de Paris. Pendant 30 ans ce système de sociologie décadente est passé devant la réalité la plus journalière de la France sans prendre la peine de réparer les dégâts; pires, selon toute vraisemblance, les représentants du pouvoir étaient persuadés qu´ils avaient agi ou confinés cette jeunesse dans le désespoir à raison. Et pour aggraver les choses, on s´est endetté et on a empiré l´avenir de cette jeunesse en les excluant injustement de l´intégration par le travail et la réalisation active. C´est à se demander : qui donc paiera les dettes que les établis faisaient joyeusement pour s´offrir, comme en Allemagne, aux Etats-Unis ou en Grande Bretagne leurs généreuses pensions ? Aujourd´hui cette même sociologie dégoûtante et sournoise demandait à ses enfants français de se laisser employer comme de vulgaire kleenex prêt à utiliser et à rejeter sur la rue pendant 2 ans ; et à propos, quand commence ces deux ans et comment les comptabilise-t-on ? Qui décide de la fin de l´esclavage social ? Et si tout cela n´était qu´une situation permanente et vicieuse à durée indéterminée ?
Allons, si vous le voulez bien aux Etats-Unis, car là on peut voir ce que ces ghettos ou cette exclusion systématique ont produit : rien de bien beau. Et ce n´est pas parce que les victimes sont noires que cela change quoi que ce soit à la condamnation de cette sociologie perverse. Et il semble bien que les artisans de la sociologie du maître, celle de la domination ou de la soumission se mettait, en instrument aveugle et borné au service d´une décrépitude sociale complice qui détruisait systématiquement les moeurs, les familles, l´engagement social individuel en réduisant leurs victimes à servir de cobaye d´une exclusion infamante et destructive.
Ce n´est pas étonnant que la plus jeune mère du monde vienne des Etats-Unis, avec seulement …8 ans !
Maintenant, si vous voulez, voyons du côté langage ou si vous voulez l´expression affirmée de l´idéologie dominante dans l´espace et le temps. Commençons par notre France et constatons avec effroi que ce pays, malgré toute les mises en accusation publique, malgré le bon sens, ses propres idéaux et même l´idée de civilisation et de liberté dont elle se réclame, elle continue malgré tout à entretenir et organiser en Afrique sa francafrique ! De quelle sociologie s´agit-il là ? Où se trouvent donc tous ses gromologues scientifiques pour lui faire entendre raison ? Voulez-vous que je vous dise ce que je pense ? Il se cachent tous derrière le Pouvoir pour en profiter par des titres, des chairs, des publications aussi trompeuses les unes que les autres, où le commun des mortels ou leurs propres étudiants sont menés en bateau à gros mots creux dans des labyrinthes de statistiques et de conclusions aveuglantes toutes ne servant qu´à tourner en rond au lieu de chercher à interpréter et à réaliser l´idéal social le plus harmonieux, le plus réalisant parce que respectant les principes incessibles de la liberté. Ils sont tous avides de manger le chocolat à bas prix, à boire le café, à consommer les matières premières de l´Afrique au prix du pain, quitte à offrir à leurs victimes corruptions, monnaie de singe, inflations importées des surproductions métropolitaines et pollutions étouffantes gratuites. Le prix amer de la liberté à la française.
Et pour finir, revenons à l´Allemagne dominante et jusqu´auboutiste qui est le pays soit disant de la sociologie. Et constatons : ce pays, ou ce peuple aussi cultivé et instruit soit-il, a été l´auteur, depuis 2 siècles, de véritables pogromes humains, et continuait, avec une réunification bâclée, à créer des foyers sociaux de criminalité, de discrimination et de racisme permanents sur son sol et surtout à l´Est de sa fédération. Où sont donc ces génies de la sociologie, de la science et du progrès social ? Mais oui, vous avez bien compris ; ils se cachent tous derrière l´ombre dominante du pouvoir et cuvent leur rapacité.
Autant vous dire chers honorés lecteurs, que tous ces gens et beaux universitaires sans jugement et sans idéal se complaisent à accompagner le pouvoir dans ses méfaits, plutôt que de le critiquer et lui montrer comment, en respectant réellement l´être humain, on peut parvenir à de meilleurs résultats d´intégration et de promotion sociale.
Dans le scandale d´Enron, aux Etats-Unis, la célèbre université d´Harvard a été surprise en flagrant délit d´assistance criminelle à des escrocs qui soulagèrent de petits épargnants de la modique somme de 100 milliards de $, et corrompirent les représentants politiques pour cacher et maquiller cette immonde entreprise. Encore là la preuve qu´à force d´accompagner les forces criminelles dominantes dans leurs épopées sournoises et immorales, elles en oublient le sens profond de la connaissance : éclairer, parfaire et conseiller au respect du bon sens, de la morale et de l´équité. Et surtout, encenser et défendre la liberté de tous, pas seulement celle des dominants, parce que l´idéal social est un bien collectif, pas un privilège de groupes d´intérêts.
Pas étonnant que Georges Bush viole l´Irak en parlant de liberté, et opprime toutes les minorités sociales de son pays en parlant de démocratie : l´inversion de l´ignorant assisté par quelque sociologues véreux et pervers. Dieu merci, le Canada a réagi et instauré une chair d´éthique du management à l´université de Montréal. Afin que les salauds ne se multiplient pas, et apprennent enfin à réfléchir et à se comporter loyalement à l´égard de l´idéal commun de la société qui les a instruit. Une bonne chose. Cela limitera peut-être le nombre d´illuminés rapaces et médiocres qui couchaient, rampaient et confondaient science avec rapacité et vicieux opportunisme.
Musengeshi Katata
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu