Sur la médecine traditionnelle africaine
Commentaire de l´article interview :
Contre l'intoxication mentale Occidentale
Je remercie vivement l´auteur de cette interview ainsi que de sa publication. Au delà de ce louable exemple de véritable interférence médicale, on voit bien que, contrairement à ce que beaucoup d´africains aliénés ou mêmes d´européens bornés affirment, la culture africaine est détentrice de science. Il suffit seulement de se donner la peine de la découvrir, de la soumettre à des normes objectives afin que ses richesses accomplissent ouvertement et légitimement leurs devoirs à servir la société humaine. Nous déplorons vivement, et plutôt amèrement que l´occident, par son complexe aveugle de supériorité, autant que les africains eux-mêmes castrés par la dominations socioculturelle et scientifique occidentale, privent l´avenir de précieuses connaissances qui risqueraient, si elles ne sont pas entretenues ou éprouvées valablement, de tomber en désuétude. Et ainsi, être définitivement perdues pour tout le monde. Certes, il ne faut être ni aveugle ni borné: tout le legs africain doit, comme dans toute science ou culture objective, être épuré de faussetés ou de simples fantaisies traditionnelles. Mais d´une race qui a été la première sur cette terre, et donc qui possèderait logiquement de longues traditions et usages médicinales, on ferait erreur que de ne pas répertorier et éprouver ce qui a été toute son expérience. L´histoire a prouvé, avec le Bâton d´Ishango, les études mathématiques de Pythagore, de Thalès en Egypte que la science n´a jamais été un vain mot en Afrique. Il est grand temps qu´on le reconnaisse afin que tous nous ne perdions pas ce que plus tard nous regretterons amèrement. La science est universelle: elle ne dépend ni de la couleur de la peau, ni de l´autorité culturelle dominante; il serait temps qu´on n´en revienne à l´objectivité et à l´efficacité éprouvée pour déterminer la science, plutôt que de l´abandonner à des subjectivités raciales ou géopolitiques qui sélectionnent et imposent des vues ou des intérêts privilégiés. Cet appel est fait particulièrement à l´homme noir qui a trop souvent tendance à suivre, à copier, à abandonner ses propres richesses pour emprunter celles que l´occident, dans son hégémonie gratuite lui impose. Toutes choses étant égales, chaque culture doit savoir défendre et protéger ses avoirs afin de les mettre valablement à la portée de tous, si telle est qu´elles représentent des qualités sûres et utilisables. Et l´Afrique ferait bien de s´y mettre rapidement avant que bien de richesses ne soient définitivement perdues, et qu´on n´en vienne un jour, comme avec les pyramides, à faire des fouilles pour apprendre que Toutankhamon était noir et que l´Egypte ancienne pratiquait la chirurgie du cerveau : une haute qualité médicale pour l´époque.
Musengeshi Katata.
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.