Les nouveaux massacres américains en Irak
Le dernier en date à Haditha, le 19.11.2005
L´Amérique d´une politique et d´une armée d´assassins
« Power never takes a back step-only in the face of more power » Malcolm X
Lentement mais sûrement, les américains et leurs alliés anglais s´enlisent en Irak et en Afghanistan, et l´armée de la soit disante démocratie la plus libérale du monde, est de plus en plus surprise à commettre discrètement, dans les arrières pays des nations occupées, des violences et des massacres volontairement gratuit et sans le moindre légitimation militaire. Généralement, lorsque ces pogromes sont dénoncés, si le Times ou quelques journalistes courageux ne produisent des images ou des preuves définitivement accusatrices, la généralité américaine, ainsi que son ministère de la défense s´empressent d´étouffer le scandale avec des méthodes et des subterfuges qui aggravent encore le malaise et la responsabilité éthique et morale de toute la démocratie américaine, et particulièrement de l´administration Bush.
Toute cette armada de violence contre la souveraineté irakienne, malgré la véhémente protestation de l´ONU et de la saine et paisible communauté internationale, était une véritable vendetta contre le droit des gens, le bon sens de la cohabitation internationale, et contre le droit du respect de l´intégrité et de la souveraineté d´un membre reconnu de la communauté internationale. Par ailleurs, profitant du 9/11 qui ne s´adressait qu´à l´Afghanistan, l´administration Bush a vu une bonne occasion de créer une alliance internationale factice avec laquelle, en compagnie d´un allié anglais plutôt aveugle, rapace et nostalgique de son impérialisme passé, elle entreprit d´organiser non seulement la lutte gratuite et activiste contre le terrorisme islamique en vogue de Bin Laden. Or on oublie bien vite que le Soudan, bien avant le 9/11 offrit ce terroriste à Clinton qui se refusa à agir. Curieux sens politique, tout de même. Les américains, de Clinton à Bush, choisirent sciemment l´intrigue et l´embourbement à long terme, parce qu´elles leur permettaient d´asseoir de douteuses méthodes d´enlèvements et d´internement civils, d´investigation internationale, et d´oppression de souverainetés nationales pour imposer une ligne de soumission aveugle et d´hégémonie opprimante de l´empire américain sur le monde. Guantanamo, Abu Ghraib, en furent les moments absurdes et accusateurs qui prouvaient par leurs violences criminelles et leurs logiques dépravées que toute cette entreprise était plus sanguinaire et arbitraire qu´elle ne reposait réellement sur des intentions légitimes et fondés. Eh, oui ; le pétrole corrompt et corrompt absolument. Ce qui blesse le monde entier et même les institutions démocratiques américaines telles que l´information publique ou le Sénat, c´est que tous furent trompés et menés sciemment en bateau par un pouvoir renégat à ses propres valeurs. Triste démocratie baignée dans un marécage souillant tous, et que malgré les révélation tardives et les empressements à réparer le mal consommé, les médias, le journalisme d´opinion et de tradition américaine libre et indépendante, ainsi que le peuple ou même son Sénat, tous se débattent aujourd´hui dans une soupe race qu´il s´agit de boire sans se pourrir l´estomac.
Les dernières accusations connues envers l´armée américaine est le massacre d´Haditha où pour venger un camarade tué par une mine routière, les soldat envahirent les habitations civiles et y massacrèrent sans le moindre raison des familles entières. Malheureusement pour eux, il y eut une enfant survivante qui joua le mort, et échappa ainsi à un acte de barbarisme militaire inexplicable. 24 personnes dont des femmes et des enfants furent ainsi assassinées sans autre procès.
Le lundi 29.05.2006, le député démocrate John Murtha a reproché au ministère de la défense américaine de vouloir passer à l´éponge un massacre vil et volontaire dont la cruauté dépassait de loin les tortures scandaleuses d´Abu Ghraib. Samir Al-Sumaidaie, le nouvel ambassadeur irakien aux Etats-Unis affirme que « les soldats américains ont volontairement tués des civils innocents le 19 novembre 2005 », et il précisera à l´endroit de CNN que même son cousin fut abattu sans la moindre raison lors de ce massacre.
On le voit, les actes d´exécution gratuite loin des yeux du public, et cependant bien connues des autorités militaires américaines qui déclaraient toujours ces victimes civiles pour des terroristes en armes, se multiplient. Un signe qui ne trompe pas sur le désarroi qui prend lentement possession d´une invasion illégale et injustifiée par le droit des gens, un abus coûteux en vies américaines et qui ne menait nulle part, sinon à une aberration sans légitimité et sans fondement éthique ou moral. Même l´Afghanistan devient de jour en jour retors et riche en pièges et en attaques surprises de populations exacerbées par les massacres volontaires et gratuits dans l´arrière pays afghan.
Attaquer un pays, le vaincre militairement est une chose ; le rendre à la vie civile et à une paisible et confiante normalité est une autre chose. Ce n´est pas avec des expéditions militaires criminelles qu´on gagne les population à la démocratie et à un avenir paisible et organisé de cohésion et de respect de valeurs et de normes internationales. Et si on veut réellement lutter contre les producteurs et les marchands de cocaïne ou d´héroïne, il n´y a pas meilleur recette que d´investir dans ce pays et donner un autre orientation au revenu, une volonté sociale plus créatrice de biens réels de consommation et de satisfaction éthique, morale sociale que de tirer à bout de canon partout, et sur tout ce qui bouge, sans donner de revenus à ceux qui doivent soutenir et reconstruire la société afghane. Pourquoi a-t-on le curieux sentiment que lorsqu´il s´agit d´autres races, les bonnes recettes et les bonnes intentions occidentales s´estompent pour laisser place à des expérimentations cabalistiques et des théories des plus douteuses ? Pourquoi les occidentaux veulent s´imposer partout, contrôler monnaie, flux financier, matières premières, imposer leurs choix de politiciens ou d´élites au pouvoir, alors que la démocratie dont ils se réclament, prévoit exactement le contraire ? N´est-ce pas une preuve réelle de mépris, sinon de racisme ? Qui croit le moins du monde que l´Amérique fera le bonheur afghan ? Ou qu´elle sait mieux que l´irakien ce que sera son avenir ?
Et même en Afrique, à tous les coins de rues, ils essaient intempestivement d´infiltrer, de contraindre la volonté des peuples africains à s´aliéner et à se soumettre, alors qu´ils n´autoriseraient personne à leur offrir ce rôle indigent et primitif ? Que faut-il dire à ces rapaces occidentaux imbus d´eux-mêmes pour leur faire comprendre que la liberté dont ils se réclament par trop souvent avec arrogance, ce n´est ni une définition occidentale, ni sa propriété ou son instruction ; non seulement elle appartient à tous, mais qu´elle est un processus sociohistorique inhérent à chaque peuple, et que sa loi la plus déterminante est le respect de la souveraineté, de la liberté de réalisation et de l´autodétermination de chaque peuple ? A force de vouloir importer la démocratie occidentale en Afrique ou ailleurs, on en oublie que cette prétention s´est fondée notamment sur l´extermination des indiens d´Amérique, sur l´esclavage, sur la colonisation et la francafrique qui sont des hérésies on ne peut plus criminelles de toute prétention démocratique.
Ce n´est ni avec des crimes, ni avec de mauvais exemples qu´on peut prétendre à séduire l´une des plus belles dames de l´idéologie sociale. Blaise Pascal disait : « La raison raisonnante se moque de la raison ; la vraie morale se moque de la
morale ». Pour dire que la vraie et fière démocratie ne se laisse séduire ni par la violence, ni par le crime ; mais bien par la recherche et l´exercice d´un idéal humain élevé et juste qui rend à chacun ses droits et ses devoirs quant à sa réalisation et au respect des autres. Et ce n´est que dans la paix et l´harmonie que cette belle élue fidèle nous accorde ses charmes et ses enfants, parce qu´elle sait que nous sommes certes faillibles, mais que nous sommes de bonne foi, et que nous défendront la beauté et les rêves élevés de ses enfants avec ambition, sagesse…et liberté.
Musengeshi Katata
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu