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25 juin 2006

L´Amérique a violé le secret bancaire international

La chasse aux sorcières du terrorisme islamique actuel

justifie-t-elle un tel manquement au secret bancaire international ?

Face au terrorisme, tous les moyens sont-ils bons ?

« You can´t separate peace from freedom because no one can be at peace unless he has his freedom.   Malcolm X

Les dernières révélations du New York Times selon lesquelles les Etats-Unis auraient, sous le patronage de la CIA, collecté et contrôlé les dates des transferts internationaux qu´ils auraient ensuite livré à leurs succursale bruxelloise Swift : Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication, ont soulevé un curieux dégoût dans les milieux internationaux des affaires. Et même si, pour ne pas paraître suspect ou intrigant les intéressés du monde entier se taisaient, les journalistes et les juristes ruminaient, ainsi par ailleurs que les critiques avertis des méthodes américaines d´investigation qui, selon toute évidence, pour vaincre ce fléau international criminel d´Al Qaida, ne lésine ni sur la violence, ni sur l´illégalité pour arriver à ses fins. Après les écoutes téléphoniques intempestives à domicile, à l´ONU ou même chez les partenaires européens, les restrictions nébuleuses du Patriot Act, les enlèvements d´innocents tels qu´El Masri sur des aéroports européens et leurs tortures en Egypte, au Maroc, en Syrie, en Jordanie, en Pologne, en Roumanie en Afghanistan…on se demandait à raison si, sur le sentier de guerre contre le terrorisme, l´Amérique ne jetait pas à la fenêtre des valeurs qui étaient les fondements de sa constitution, de sa démocratie, du respect et de la crédibilité de sa Nation.

Certes, le modus opérant de ce comité islamique pour assassinat, meurtre et crimes est des plus conspiratif et antidémocratique ; et cependant, en usant de méthodes tout aussi primitives et non respectueux ni de la paix internationale, de la souveraineté des Etats indépendants, ou encore de conventions légales sensibles et déterminantes pour la convivialité internationale ou le climat des affaires, l´Amérique se conduit comme ces islamistes dévoyés. Nous comprenons tous que nous nous trouvons devant une bande d´extrémistes ne respectant des valeur de tolérance que nous avions chèrement acquises, ni notre vœu avoué à la démocratie ; et les combattre efficacement requiert une fermeté et une détermination décisive. Mais faut-il pour cela se rabaisser à rompre les principes et les valeurs qui nous sont chers ? Faut-il, pour nettoyer les latrines, se rouler dans la boue et briser la légalité jusqu´à ressembler aux criminels qu´on poursuit ? L´Amérique ne serait-elle pas tombée dans un piège éthique et moral qui lui fait perdre lentement la sympathie et le respect du monde entier ?

Parce qu´avec cette logique, tous les pays africains, tous les noirs ou même les indiens d´Amérique ayant soufferts de l´esclavage ou de l´extermination auraient le droit de bombarder, d´assassiner ou de torturer à loisir tous les européens, leurs cousins américains y compris ! Les américains passaient sous silence, et cela froissait le monde entier, que ce sont eux qui avaient financé ce monstre d´Al Qaida avec 6 milliards $ lorsque l´Afghanistan se débattait contre l´invasion de l´Union soviétique. Aujourd´hui, à grands bruits on se battait contre les fantômes et le mauvais esprit qu´on avait soi-même appelé à la vie ! Par ailleurs, outre l´histoire sanglante et esclavagiste de son évolution sociale, les USA oubliaient qu´ils n´étaient pas la nation d´innocents, de sages et d´enfants de cœur comme ils voulaient le faire avaler à tout le monde entier. Il suffisait de se rappeler de l´injuste et gratuite agression du Vietnam qui pava ce pays de morts, de dévastation et d´agent orange ; ou encore de l´embargo pour le moins criminel que le pays soit disant le plus démocratique du monde faisait subir injustement à Cuba. Et si on ajutait à cela l´affaire des contras du Nicaragua, la participation à l´assassinat d´Allende, l´entretien et le soutien de dictateurs tels Pinochet, l´invasion de Grenade, et la dernière en date : celle de l´Irak qui a coûté à ce pays plus de 150.000 morts et réveillé un essaim d´abeilles terroristes qui risquait de mettre en danger pour bien longtemps la paix et la prospérité de la région, et ce faisant, ce remue ménage intempestif et plutôt rapace et cupide que louable risquait aussi de porter préjudice à la prospérité, à la sécurité, la paix entre Israël et ses voisins arabes. Les ambitions nucléaires de l´Iran en sont, entre autre la preuve.

On avait beau se justifier à posteriori avec un droit de représailles bancal, tout cela sentait le pétrole à s´y méprendre ; à croire que la géographie était inconnue dans un pays qui se vantait être le plus industrialisé et le plus scientifique du monde. Comment expliquer qu´on ait confondu les talibans de l´Afghanistan avec l´Irak ? Le plus idiot des idiots a compris : il s´agissait de faire d´une pierre deux coups, et noyer son chien qu´accusait à dessein de rage.

Personne ne minimise l´ignominie du 9/11, loin de là ; mais ce n´est pas une raison pour se donner le droit de violenter le monde entier, ou par des inepties démocratiques tels que Guantanamo, Abu Grhaib ou les massacres civils volontaires de l´armée américaine dans l´arrière pays irakien, et de jour en jour ces crimes devenaient inexplicables pour une armée qui prétextait libérer et apporter la démocratie. On aurait plutôt tendance à croire qu´elle exécutait gratuitement des innocents pour assagir une fausse fierté offensée. Que se passe-t-il donc ? Depuis quand un juge ou un policier, même auto déclaré emploie-t-il lui-même des méthodes d´un Al Capone ? Au nom de quelle démocratie et de quelle liberté ? S´agissait-il de la liberté et de la démocratie à l´américaine ? Si c´était le cas, alors elle ne sécurisait ni ne satisfaisait personne puisqu´elle créait plus de dommages, de trouble et de désordre qu´elle ne respectait la paix ou les principes de souveraineté et d´intégrité culturelle qui étaient à la base de la démocratie et de la liberté. Et il semble bien que l´Amérique, pour entretenir un rêve de grandeur ou de puissance économique et militaire, avait perdu de vue que la démocratie, comme la liberté n´étaient ni sa définition propre, ni sa propriété. Mais que tout démocrate imbu de justice et de liberté se devait, comme le disait si bien Rosa Luxembourg en précisant : « la liberté est toujours celle qui inclus celle des autres ». Croire donc que celle-ci ou la démocratie ne devait être vue que de part les intérêts, les intentions ou les excès américains est de la pure hérésie. On se demande si toute cette gratuite et volontaire agitation ne cachait pas un furieux et douteux complexe de supériorité qui souffrait de la montée fracassante prochaine de la Chine dont l´avenir lui enlèverait sa suprématie et sa suffisance.

Quand on analysait les chiffres sociaux américains, on était effrayé par les déséquilibres criants qui persistaient encore dans cette société : 40 millions de citoyens américains n´avaient pas d´assurance maladie invalidité, et de jour en jour, le fossé entre les pauvres et les riches croissait dangereusement. Et les descendants d´esclaves noirs, pour américains qu´ils soient, tenaient toujours le bas du pavé où la criminalité, l´enfermement, la pauvreté les terrassait. Est-ce réellement l´idéal démocratique que l´Amérique veut exporter et imposer dans le monde ? Veut-on faire avaler au monde entier que la démocratie est fondée sur l´exploitation, l´étouffement et l´assouvissement de la race noire ? N´est-ce pas un peu trop raciste, ce point de vue ? Existe-t-il une démocratie de racisme et d´exclusion ?

Avent de vouloir faire la leçon démocratique au monde entier, peut-être que l´Amérique devrait-elle apprendre à se critiquer elle-même avant de vouloir s´imposer partout et dicter son sens et sa vision de l´histoire aux autres. Car ne l´oublions pas : n´importe quel être sur terre a un droit légitime à la liberté et à la réalisation sensible. Celui qui s´arroge le droit de sélectionner ou de privilégier un groupe d´individus, une race, un pays, devrait d´abord commencer par se demander : comment réagirai-je si quelqu´un me privait sciemment de moyens, de droits de réalisation  en me chantant que c´était cela la démocratie ou la liberté ? Ou encore s´il me bombardait ou corrompait mes élites pour m´appauvrir en me pillant et en me volant mes richesses ? Démocratie ? Allons donc ! Il ne faut pas prendre le monde entier pour des abrutis ou des aveugles ; tout cela est cousu de fil blanc. Et nous ferions bien de ne pas oublier dans nos petites ambitions historique d´une certaine chrétienté qui, pendant des siècles interminables et baignés de sang, alla, la bible et les dix commandements à la main, piller, violer, vilipender, exterminer et priver des êtres humains de liberté et de droits existentiels élémentaires aux côtés d´un capitalisme bas, primitif et immoral. Un Dieu blanc leur en aurait donné le pouvoir. Parjure et basse religion que tout cela. Dieu qui avait créé la multitude et la différence les plus variées aurait permis à une de ses créations parmi tant d´autres de violer, de tuer, de piller, d´asservir ? Croyait-on que Dieu était masochiste ou qu´il était simplement un criminel de grand chemin ne respectant ni sa propre parole, ni son précieux œuvre de création ? Aujourd´hui quand on voyait cette même religion chrétienne parcourir le monde et chanter, de par ses missionnaires passionnés, les louanges du Dieu Blanc humble et miséricordieux ; on se demandait si ces pauvres illuminés avaient enfin compris ce qu´était Dieu, ou toutes leurs démarches ne servaient qu´à aveugler, abrutir les peuples innocents pour mieux les piller et les asservir à la race blanche ?

Derrière l´activisme l´absolutiste blessant et totalitaire de l´islamisme terroriste, il a un  malsain dessein qui nous révolte tous, qui viole toute mesure humaine de tolérance et de multitude culturelle et philosophique ; nous en sommes tous choqués et tout être de bonne foi est prêt à s´y opposer, à combattre ce courant indécent et primitif. Car le vrai Islam n´est ni absolutisme ni intolérance ; il est une merveilleuse quête religieuse que beaucoup de croyant de par le monde pratiquent avec une merveilleuse lucidité. Que personne ne se laisse tromper par notre tolérance ou la considère comme une faiblesse ; derrière cet acquis historique et culturel de respect de la liberté et de la réalisation d´autrui, il se cache un esprit énergique et déterminé : nous ne sommes prêts ni à renier nos meilleurs principes, ni à les échanger contre des excès ou des hérésies qui nous empêcheraient de chérir et de cultiver des valeurs qui nous ouvriraient les bras doux et tendres de la démocratie, de la vraie démocratie et du souffle libérateur et bienfaisant de sa quiétude. L´histoire et ses expériences nous ont appris que si on ne combat le feu que par le feu, la justice et le droit pour tous est cependant le seul vrai chemin qui rend à chacun sa prière autant qu´ils nous sécurisent et nous honorent. C´est donc de chercher ce chemin qui réalise et respecte tout le monde qui nous semble le seul sentier qui mène à la paix et à la réalisation de chacun. Tous nous devons le comprendre, car tous nous y aspirons et y gagnons. Pour une vraie démocratie, et une vraie liberté ; pas pour autre chose.

Musengeshi katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

                

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