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26 juin 2006

26 juin: journée internationale contre la torture

Un mal qui se cache derrière bien de gouvernements,

d´hommes politiques aux visages innocents et « civilisés »

La bête primitive et sauvage dans l´être humain

« Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants ; c'est l'indifférence des bons. »   Martin Luther King

Si je pouvais répondre à cette sage pensée de Martin Luther King, je dirai que cette indifférence de « bons » ne prouve qu´une chose : ce sont des méchants qui jouent l´indifférent pour pouvoir se faire passer pour des bons. Le code civil lui a tranché sur cet aspect de la responsabilité pénale : il punit la non assistance à personne en danger. Et c´est bien ainsi, car ces aveugles ou ces faux innocents dont on apprenait plus tard qu´ils avaient activement participé à la torture, au massacre ou à la privation de droits humains à des tiers, de ces genres de criminels en cols blancs, ainsi que leurs exécuteurs de basses œuvres ne sont que d´ignobles et repoussantes créatures primitives plus animales qu´humaines. Car l´humanité, pour peu universelle et intelligente qu´elle soit, ne dispense en aucun cas, et quelle que soit les raisons ou les situations, de rester humain et civilisé, c´est à dire de cette race qui use de la raison ; qui est intelligente et dont le respect pour elle-même incite et oblige à respecter ses partenaires existentiels (naturels, émotionnels, animal) et leur rendre justice autant qu´il leur reconnaît le droit à l´intégrité physique, morale, existentielle.

A l´instar de cette journée internationale contre la torture, je vous avoue que j´ai pensé à Patrice Lumumba, à Simon Kimbangu directement ; mais aussi à tous ceux qui, dans l´histoire humaine, ont été injustement torturés et assassinés. L´histoire de Kimpa Mvita, cette amazone intrépide et irréductible de la liberté congolaise brûlée sur l´échafaud par les portugais le 2 juillet 1706 a réveillé en moi un dégoût sans précédent pour les prétentions criminelles et douteuses de l´occident en Afrique.

Que ce soit dans ma propre histoire, ou même celle de l´occident ou du monde, ces actes primitifs d´assassinat, de torture physique ou morale, de privation de droits ou de libre réalisation tout court éveillent, dans chaque être humain de bonne foi un choc moral, éthique qui réveille dans notre sain subconscient des réflexes et des réactions qui ont contribués, l´histoire humaine durant, à la répression de telles bassesses.

Et c´est avec beaucoup de peine et de déception, en parcourant les sentiers tortueux et parfois assombris de l´histoire des hommes, des institutions et des nations, que nous apprenons que les religions, et la religion catholique de la bible et des 10 commandements n´a pas échappé à cette honteuse hérésie, qu´ils ont recommandé, incité, condamné de pauvres âmes à être torturées injustement, les accusant des maux les plus gratuits. Ainsi, au Moyen-Âge possédait-elle les instruments de tortures les plus variés et les plus criminels qui eurent été inventés par des tortionnaires invétérés. Et tout cet art du mal suavement au nom et au service de Dieu ? Que devenait, ou qu´était donc Dieu ; un criminel de grand chemin, un voyou qui donna aux Papes, à tout le clergé de l´église de piller, de torturer, d´assassiner en son nom ? Absolument criminelle et malveillante, cette interprétation de la foi. Et cependant, on brûla des innocents comme Jeanne d´Arc, on les soumit à une questio meurtrière et perverse. On pendit, on jeta à tort des innocents dans de sombres oubliettes humides au nom de la loi divine ! Des femmes rousses furent condamnées au bûcher seulement parce qu´elles étaient rousses ! Ou elles furent servies au bourreau parce que leurs puissants ou riches maris voulaient s´en débarrasser. De l´histoire de Galilée et de Copernic on apprenait aussi bien de choses sur l´objectivité occidentale. Quand on abordait l´histoire de l´esclavage, on était surpris de retrouver les mêmes acteurs autour des mêmes cruautés, et toujours habillés ou accompagnés de la robe mensongère et fourbe de leur foi. L´époque de la colonisation apporta elle aussi sa moisson d´horreurs et de cruauté au moulin de ceux qui se réclamaient de la culture, du savoir, de la civilisation…et même de Dieu !

Le moins qu´on puisse dire, c´est qu´il ne s´agit pas d´être blanc pour savoir ce que c´est que la justice, le droit, la liberté, le respect de l´intégrité des autres. Cette race, pour peu qu´elle se réclamât de Dieu, de la raison, de la science, de la culture ou même de la civilisation se complut dans des actes déniant toute humanité. Et on se demandait si tous ces prétextes n´avaient pas été, au fait, des masques incultes qui devaient servir à commettre les crimes les plus odieux dans la société humaine. De par le monde.

Pour mieux comprendre la francafrique, je me suis rendu sur les pas de l´opération condor, et ô surprise : on y apprenait des choses intéressantes sur l´occident, sur la France et les Etats-Unis dans leur entreprise commune de balkanisation de l´Amérique latine qu´ils livrèrent, main dans la main, à tous les dictateurs de droite sur cette partie du continent. Mes lecteurs peuvent trouver certains détails étonnants dans d´excellents articles sur :

-          http://www.monde-diplomatique.fr/2001/05/ABRAMOVICI/15179  article de Pierre Abramovici

-          http://www.resistances.be/chili02.html  article de Manuel ABRAMOWI 

Ces deux pages sont absolument instructives, non seulement pour les articles, mais aussi pour les informations et les liens qui y sont proposés.

On y apprend, par exemple que Baudouin 1er avait conspiré contre Allende ; que la France recruta ses assassins d´Algérie et les envoya en Argentine au service de l´Opération condor qui regroupait les Etats-Unis, les anciens nazis qui grâce aux américains avaient pu échapper au tribunal de Nuremberg, et l´OAS. 

Et certains hommes politiques français tels que jacques Chirac ont, en qualité de premier ministre, conduit et contrôlé eux-mêmes sous leurs ordres les chefs des opérations d´assassinat et de torture française contre le Chili et tous les groupements de gauche en Amérique latine. Quant à Valéry Giscard d´Estaing, cet aristocrate auquel chaque belle mère aurait juré sur la réputation, lui aussi avait trempé dans ces honteuses et inavouables conspirations durant sa présidence. En fait cela ne devait étonner personne, quant on se souvient avec quelle rapacité il se laissa offrir par Mobutu une plaquette de diamants de 120 carats ! Celui qui se laisse corrompre par un dictateur n´a décidément pas de vertu. Aujourd´hui, la bouche repentie et trompeuse, il avait essayé de se faire élire président de la convention européenne…heureusement, le peuple français, lui, n´a pas oublié et ne se laisse pas abuser aussi facilement. Pour ce peuple, qu´on dise ce qu´on veut, mais les vertus démocratiques passent avant les marchands de fumée et les malfaiteurs reconvertis. Un peuple lucide ; après tout, c´est lui qui inventa la révolution française et ses principes. On ne l´oublie que trop souvent. A tort.    

Ces mercenaires et officiers français spécialisés dans la torture et l´exécution se dépassèrent dans leurs attentats et assassinats ; après tout, ils avaient fait l´expérience et leurs armes en Algérie et partout dans les points chauds de l´Afrique qu´ils avaient laissée sanglante et veuve par milliers. Autre nom : Michel Poniatowski avait même fait le voyage jusqu´à Buenos-aires pour réunir et coordonner le combat commun contre la gauche latino américaine. Pourquoi cette animosité, que diable ; pour des gens qui se disaient tous démocrates et républicains, et dont pas moins que la France arborait fièrement devant le monde entier : « liberté, égalité, fraternité ? Les profits des ventes d´armes : là est la vérité. Ainsi que les profits des matières premières, du pouvoir de dominer les autres ou de leur infliger la mort. Tous les dictateurs en Amérique latine, pour se garder au pouvoir et assassiner au mieux leurs adversaires politiques, faisaient tous un emploi friand des armes et d´équipements militaires ou policiers de répression.

On a beau aujourd´hui crier sur l´Amérique pour l´invasion gratuite de l´Irak, l´instauration de Guantanamo, Abu Grhaib ou les massacres discrets mais non moins systématiques que l´armée américaine s´offrait sur le compte du peuple irakien impuissant, les français, comme les britanniques ou les allemands avaient tous des cadavres dans leurs caves. Le pouvoir blanc, depuis des siècles, en hordes complices ou en campagnes singulières avait toujours la fâcheuse vertu de prôner des valeurs qui n´étaient valables que pour lui et dans son intérêt exclusif ; lorsque ceux-ci devaient être interprétés ou étendus aux autres, et si par hasard ils exigeaient de ces nobles seigneurs de l´histoire humaine qu´ils respectassent eux aussi les conventions humaines, tout cela n´était plus qu´un malentendu. Le refus américain à se laisser, en cas de conflit, juger à la Haye est des plus éloquent ; autrement ils étaient prêts à exiger du monde entier de se soumettre à cette Cour commune des Nations Unies. Mais on était prêt et déterminé à jouer le policier international, et tout en bombardant des innocents à tort et à travers selon ses intérêts, on se donnait le droit d´enseigner liberté et démocratie. Et pourtant, lorsqu´on jetait un coup d´œil dans les prisons américaines, on y retrouvait une minorité noire battue, traitée avec mépris et une vile brutalité plus criminalisant et excluant qu´intégratif : le vrai visage de la démocratie et de la liberté américaine. Après tout ; Abu Grhaib, Guantanamo, le Vietnam ou la soldatesque mercenaire en Irak…tout cela  n´est pas tombé du ciel. C´est un état d´esprit.

Les africains semblaient avoir été bêtement contaminés par leurs maîtres colonisateurs. Des enfants illettrés, des désoeuvrés à peine capable de lire ou d´écrire leurs noms, de douteuses élites incapables d´organiser et de promouvoir efficacement la société civile à sa réalisation, tout ce beau monde se mettait à jouer aux soldats. Si le génie du ridicule existe, il est bien là. Ou quand le désespoir analphabète faisait des siennes. Pas de route, pas de confort même rudimentaire, pas d´instruction et sans avenir, mais être capable de tuer, de terroriser afin de satisfaire aux enjeux cupides et rapaces des marchands d´armes occidentaux et leurs amis des matières premières ou de la francafrique. Quand diable ces africains apprendraient-ils à aimer et construire leur propre avenir ? Si ce n´était pas l´inconscience la plus primitive et la plus bornée ; qu´était-ce donc ? Et pendant que ces ignorants et incapables s´entretuaient, ces malheureux perdaient de vue le principal ou l´ajournaient : qu´ils étaient en retard de développement et que la stratégie occidentale consistait justement à les retarder le plus longtemps que possible, ce qui faisait d´eux des désespérés dont l´élites s´aliénerait de plus en plus pour, en désespoir de cause, se livrer pieds et poings liés au pouvoir blanc. Echec et matt.

Que les soit disantes élites africaines averties ne voyaient ou ne percevaient pas ce piège économique, culturel temporel, et son caractère sournois, faux et criminel derrière lequel se cachaient non seulement le mépris, mais aussi un calcul machiavélique de domination permanente, était des plus étonnant. A croire que cette élite n´avait ni appris sa propre histoire, ni compris que sans produire les conditions et les instruments de sa réalisation, elle tournerait en rond, et leurs peuples resteraient pauvres et insatisfaits.

N´en déplaise aux nombreuses associations de lutte contre le mal traitement physique de par le monde, la critique que je peux leur faire reste fondée : ils font, à raison, du bruit pour un reporter, un journaliste assassiné ou des torturés en prison et dans les cellules de détention du monde ; et pourtant, ils négligent à tort les causes du mal. Et on se demande parfois s´il ne s´agit pas seulement d´obtenir des images exclusives, des reportages de torturés ou de rescapés de violences dictatoriales ; de jouer le voyeur en somme dans notre société humaine avide d´horreurs et cruautés faites sur les autres, tout en s´enrichissant personnellement (après tout ces reportages et images exclusives rapportent célébrité et fortune, ne le cachons pas), plutôt que d´aider à combattre ce mal immoral et indécent qui rongeait nos valeurs et les affaiblissait. Certains journalistes le savent et s´attaquent au cœur du problème ; d´autres cependant se laissent instrumentaliser et même avec plaisir, pourvu qu´on leur promette de belles images ou des reportages filtrés exclusifs. On l´a vu pendant l´invasion de l´Irak où les américains ont, à plus d´un point ridiculisé la presse en la noyautant. Après avoir endormi l´opinion publique américaine, trompé son sénat  et brusqué le monde entier par un acte de bris juridique international des plus douteux autant sur sa légitimité que sur ses intentions ; plus personne ne s´intéressait au principal, ce qui a permis aux renégats de l´armée américaine de massacrer à loisir dans l´arrière pays. Plus aucun reporter n´était présent, et n´eut été des témoignages de rescapés, des indiscrétions soldatesques, des hasards de film remis à développer ou le courage new York Times, la vérité ne serait jamais venue à jour. Et la démocratie que diable, et la liberté dont se réclamait ces envahisseurs américains, qu´était-elle donc devenue ? Traînée dans la boue devant tout le monde. Triste monde qu´est le nôtre où bien d´universitaires, d´instruits ne savaient plus comment ou par quelle attitude ils se devaient de défendre des valeurs qui étaient plus chers que toutes les fortunes et les scandales du monde.

Car une chose est certaine : celui qui ne défend pas la vraie liberté, la vraie démocratie, n´offre rien ni aux siens, ni à la société humaine qui soit valable et durable. Le mieux serait que toutes nos actions encensent et reproduisent la liberté et la démocratie ; alors nous pouvons être sûrs que ceux que nous aimons et chérissons ou respectons reçoivent de notre engagement ou de nos prestations ce qui leur revient de plein droit. Cela nous tranquilliserait autant qu´il nous ferait gagner leur admiration.

Derrière le monstre de la francafrique, il a un mépris et un tel machiavélisme sournois que cela surprend et étonne d´entendre les instigateurs de ce criminel système de parler de liberté, de démocratie. Ou même de civilisation ou de culture humaine aux valeurs éthiques et morales respectables. Car ce qu´on oublie souvent est d´une évidence criante : chacun veut vivre et se réaliser en toute quiétude, et personne n´est ni l´objet, ni l´instrument, et encore moins le jouet d´un autre ou d´une quelconque raison politique ou d´intérêt national. L´intérêt national le plus averti est le bonheur, la réalisation et la paix de tout un chacun du peuple dont il se réclame de la légitimation.

Ma prière ce jour va à tous ceux qui, sous des souffrances atroces ont été torturés, privés de leurs droits élémentaires, si pas assassinés et enterrés sans respect dans des fosses communes ou anonymes. La torture n´est pas seulement un phénomène physique ; il est aussi moral, psychologique, culturel, existentiel. On le retrouve autant dans l´esclavage, dans l´Apartheid, dans la francafrique que dans les dictatures et les fameuses guerres idéologiques ou de simple répression économique. Tant que de telles horreurs existeront sur notre planète, j´invite les hommes de bonne foi à les combattre ; parce qu´elles détruisent notre fierté humaine, nos valeurs culturelles et ravalent le respect que nous nous portons à nous-même et aux nôtres à une pauvre équation primitive.

Musengeshi Katata

Muntu wa bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

 

     

   

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Commentaires
M
Ce qui peut me faire râler, c´est l´idiotie ou la mauvaise foi avec laquelle, tout en entretenant des intentions raciales, les américains blancs se ravalent aujourd´hui à vouloir faire de l´esclavage un loisir universel partagé par toute la terre. Je sais qu´à Rome et ailleurs les peuples primitifs et sans imagination n´eurent, pour accumuler, d´autres issue que de s´aproprier la vie des autres. Néanmoins, aujourd´hui nous ne parlons pas d´esclavage physique, depuis qu´ils ont découvert la machine. L´hérésie de nos jours consiste à empêcher les gens de se développer pour les soumettre à sa propre production. Si vous ne l´avez pas encore compris; réveillez-vous! Outre l´aspect moral et éthique de l´esclavage, il y a aussi son aspect de cause à effet pour la liberté et la réalisation, dans le temps et l´espace pour les vitimes. Si cet aspect des choses vous importe peu, offrez votre vie au premier esclavagiste venu; peut-être approcherez-vous ce dont je parle. Je ne souhaite à personne cette expérience, à vous non plus. Faut voir plus loin que son nez. Amitiés. Musengeshi Katata. Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.
C
l'humain est tout simplement humain, quand son ame devient mauvaise ame elle n'a plus de couleurs<br /> <br /> http://fr.altermedia.info/index.php?p=6885
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