Racisme et discrimination au Panama
Parout où les noirs ont fermé les yeux, ils se sont retrouvés
à arpenter les bas du pavé
La liberté ne se donne pas; elle se conçoit, s´exerce jalousement et se défend non moins énergiquement.
Commentaire du 29.06.06 sur grioo
N´en déplaise à notre ami lol (un sénégalais idiot certainement) qui déplore que nous voyions le racisme partout, c´est hélas bien du racisme et plus que cela. Capturer des êtres humains, les priver de liberté, d´intégrité physique et morale, les mettre aux fers, les faire travailler 18 heures par jour pour des fruits qui n´étaient pas les leurs. Si ce n´est pas le pur mépris du racisme, qu´est-ce que c´est ; l´amour, l´amitié ? Et cela pendant 400 ans ! Nous comprenons très bien que certains d´africains soient idiots ; mais à ce point là ! Beaucoup de jeunes sans instruction, sans orientation historique, et ce faisant sans réelle conscience noire veulent à tout prix à oublier cette époque ou à la sous estimer parce que leur femme est française blanche, ou qu´ils ne veulent pas traîner derrière eux le sentiment que leur race, même à une certaine époque passée de l´histoire, valait moins que le chien du maître blanc. Tout cela nous le comprenons, et cependant, ne soyons pas à ce point bête pour sous estimer les conséquences de causalités économiques et sociales de cette époque dont nous avons chaque jour les résultats devant nos yeux ! Peut-être notre ami se croit-il malin ; et pourtant je peux lui confirmer qu´ il n´est on ne peut plus bête et borné. Car ne pas connaître son histoire, ou ne pas réaliser certains rapprochements directement liés au passé, c´est soit manquer d´intelligence, soit être de très faible qualité intellectuelle.
Mais nous ne nous arrêtons ni à l´esclavage, ni à ses suites ; l´intelligence, c´est de réparer le mal qui a été fait et produire l´esprit sociohistorique qui produits les facteurs et les conditions qui nous avait manqué jadis, et dont nous avons grandement besoin aujourd´hui pour nous réaliser librement et pleinement.
Ce n´est pas du pur hasard qu´on reproche aux noirs de manquer de sens de l´histoire : cette accusation qui est plutôt faite par les occidentaux pour justifier ou excuser leurs abus inhumains à l´égard de la race noire, était hélas vraie en 1441 lorsque les blancs débarquèrent en Afrique. Depuis les choses ont bien changé, hélas nous avons encore à en découdre avec les erreurs et les manquements du passé, et par là je pense à l´ignorance, à la naïveté, au manque de vision exacte des rapports universels contemporains. La liberté, il ne suffit pas de la vivre ou de l´exercer comme un animal au bon hasard la chance ou de l´aliéner au premier venu parce qu´il est blanc ou beau menteur. C´est une des vertus les plus intelligentes et les plus exigeantes de l´existence humaine. Ne pas lui rendre justice en mettant à son service toute notre intelligence et notre talent créatif, c´est être et rester de basse nature.
Et pour en revenir à ces panaméens réprimés racialement comme partout où les noirs ont fait aveuglément confiance aux blancs : aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, dans les Dom Tom où règnent les békés (mulâtres et descendant des blancs), ou encore en Mauritanie ou les arabes blancs s´imposent à 80% de noirs et leur imposent la soumission…Les blancs, tout en parlant de liberté, de démocratie, ou d´humanité n´organisent et de privilégient que leurs intérêts étroits et dominateurs. Voilà la vérité. C´est pourquoi où qu´ils soient les noirs doivent défendre immédiatement et valablement leurs droits, leur liberté, leur réalisation. Et ceci se traduit par un activisme autant intellectuel que pratique et organisationnel. A tous les plans. Si les blancs se donnent le droit de défendre leurs intérêts, nous aussi nous nous donnons ce droit. C´est en fait cela : la démocratie. Chacun pour soi et Dieu pour tous. Et s´ils n´ont pas de matières premières, eh bien ils n´ont qu´à tirer leur plan. Et c´est exactement alors qu´on comprend l´esclavage, la colonisation et la francafrique; parce qu´en se posant la question : mais dites donc, pourquoi n´ont-ils pas pris leurs frères et sœurs blancs ? Pas résistant, incapables, sans matières premières ? Nous y voilà ! L´économisme de l´époque esclavagiste ne doit pas être perdu de vue ; c´était son moteur et son but immédiat : accumuler à bas prix tout en s´exerçant bestialement.
Musengeshi Katata.
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.