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2 juillet 2006

Les tricheurs et faussaires du doping

Où quand les millionnaires veulent déjouer la norme

Célèbre et riche à n´importe quel prix

«Ne pas céder au doping, ce n´est pas seulement une affaire d´honnêteté, de principe ; c´est aussi un trait de caractère »   Carl Lewis (champion d´athlétisme) 

Le dernier scandale de doping qui secoue le sport est celui du Tour de France, une épreuve difficile, ardue, presque meurtrière ; mais elle n´a certainement pas mérité qu´on la souille à ce point. Tout commence avec les investigations d´un juge espagnol et une liste de 58 cyclistes soupçonnés de doping. Par ailleurs, suites aux perquisitions faites chez un médecin espagnol de réputation douteuse, la police espagnole découvre des réserves sanguines, des listes codées. Par la suite les écoutes téléphoniques et les observations vidéo phoniques apportent encore plus de précisions sur les liens et les rapports entre les coureurs et le médecin confondu. Les meilleurs cyclistes sont touchés et parmi eux l´allemand Jan Ulrich, celui dont on prédisait qu´en l´absence de l´américain Armstrong, il allait gagner le Tour. Mais rappelons-nous qu´Armstrong avait été, lui aussi soupçonné de doping et qu´il n´a réussi à sauver sa peau que par une erreur de procédure. Il se retira aussitôt pour mettre ses gains et ses trophées à l´abri. Et on se demande aujourd´hui si, n´étant pas arrivé à l´inculper, l´association de cyclisme français n´a pas ouvert une porte par laquelle ceux qui savaient qu´Armstrong était coupable se dire : si lui a pu se retirer la tête haute, pourquoi pas moi ?

Dans son article : « Le tour de France se meurt, le Tour de France est mort », que vous lirez sur http://www.velochronique.com/chroniques/article.php3?id_article=634 Raphael Watbled  a reçu de Cired un commentaire dans lequel on pouvait lire : « Si je dis les masques semblent tomber c'est parce que je suis convaincu que l'affaire "espagnole" permettra à tous les hypocrites de continuer à faire du fric sur le dos des champions en se donnant bonne conscience. Il y a quelques siècles on brûlait des gens pour expier les fautes collectives, aujourd'hui on les voue au pilori médiatique et à la vindicte populaire. Je trouve pitoyables messieurs Leblanc, Prudhomme, Ballester et consort quand ils nous disent que tout va aller mieux maintenant que le grand nettoyage a eu lieu, et 98 alors, même discours et même imposture. Et pendant qu'on cloue sur la croix une cinquantaine de coureurs et quelques têtes d'affiche les autres peuvent gagner "proprement", ben voyons, et la grand messe du sport mondial se dérouler en toute quiétude puisque les "méchants" ont été punis. Et vous aurez remarqué au passage que les problèmes de dopage se focalisent pour l'essentiel sur le cyclisme et très marginalement sur d'autres sports, disons plus porteurs. Il est en effet beaucoup plus important pour le système que le Foot se porte bien car ça permet à un million de connards, nous en l'occurrence, de défiler à Paris ou à Berlin pendant que les responsables font progresser la "citoyenneté mondiale" grâce à un business lucratif, du moins pour quelques-uns. »

Des signes ou des questions restaient cependant sans réponse, ou plutôt elles mettaient à mal les suspendus : par exemple, que faisait donc le sang de Jan Ulrich dans la chambre froide d´un médecin espagnol dont il avait signé une déclaration sur l´honneur qu´il ne le connaissait pas ? Si les preuves du juge espagnol étaient si oiseuse, pourquoi toutes les équipes concernées ont-elle accepté de surprendre immédiatement les coureurs cyclistes concernés ?

Ceci dit cela. On se demande si notre fausse innocence moderne ne cache pas la pression que de prétendus champions traduisent astucieusement – ou maladroitement en alchimie synthétique leur permettant en fait de nous faire plaisir en devenant des idoles inaccessibles, presque déictiques. On a beau discuter dans les cafés, les hauts étages du management cyclistes, dans les rues où le commun des mortels se sent trompé, à la fois privé de ses idoles que dégoûté par la pernicieuse malhonnêteté que quelques prétentieux élevés au piédestal de champions s´abaissaient à mettre à jour. Quelle bavure !

Et cependant, on observait dans les milieux des affaires du cyclisme et surtout de l´industrie du vélo, que ce soit en France, en Allemagne, une curieuse tendance à minimiser ce scandale ; et pour cause, tous craignaient que ce haut étendard du business cycliste ne plonge les affaires dans un désintéressement qui nuirait au profit. Et pourtant, il n´était, en réalité pas question de profit mais de quelque chose de plus important : le respect de la norme du fair play, de la loi et de l´équité des chances dans les compétitions sportives.

Mais nous vivons une époque curieuse où les hommes d´Etats mentaient et employaient ouvertement leurs pouvoirs pour bombarder à loisir des innocents, enlever, faire torturer des citoyens au nom de douteuses et fallacieuses raisons. La Norme, elle-même semblait plier les genoux devant le profit, les intérêts dominants. Et le pire était qu´à la fin, après de fausses larmes de crocodile, on revoyait les mêmes acteurs en train de pêcher en se réclamant ...de la liberté que leur prodiguait si généreusement la Norme!  Pourvu que le sport ne pourrisse pas ; Dieu nous garde de cette déchéance.

Musengeshi Katata

Muntu wa bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonk@aol.com

                 

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Commentaires
J
La hipocresía es la que manda en este mundo. Y esto se lo debemos a los dirigentes americanos, que dicen que la mentira es un delito.<br /> La mentira que no se sabe esconder, es lo que ellos quieren decir.<br /> La mentira que se sabe esconder no es un delito. Esa es la gran hipocresía de los dirigentes americanos, los reyes de la mentira, que ahora domina en el mundo.
S
Cette affaire est symptomatique autant pour les acteurs délinquants que pour leur entourage de conseil faussement surpris. Demain Jan Ulrich écrira ses mémoires pour lesquels il recevra sûrement 10 millions de dollars de droits d´auteur; il parcourira le monde pour arranguer les naifs et les sournois qui se précipiteront dans l´espoir d´entendre des crudités comme dans l´affaire Lewinsky par laquelle l´opinion publique américaine et mondiale avait été honteusement trompée. A ce qu´il semble notre monde aime et protége les tricheurs et les faussaires, pourvu qu´ils lui réservent encore plus de scandales dans l´avenir. Quand on voit avec quel machiavélisme Bill Clinton avait mis en boîte du Pouvoir Blanc les noirs africains de l´Afrique du Sud lors de la libération de Mandela et que ceux-ci, aveugles et reconnaissants le défendirent ouvertement, on devrait conseiller à Jan Ulrich d´aller missionner en Afrique l´art du doping. Il serait recu comme un Dieu faisant religion. Carl Lewis a bien raison; c´est un trait de caractère que de ne pas tricher et violer la norme du fairness. On se souvient qu´après un accident dont il avait été fautif, Jan Ulrich s´était enfui parce qu´alcoolisé; par ailleurs il fut pris en flagrand délit de consommation d´escstasy, se sépara de sa femme dépassée par ses originalités et maintenant cette "innocence". Oui, il peut aller en Afrique missionner ou faire les louanges de l´honnêteté: il sera recu à bras ouverts, et tous le monde croira à ses mensonges, surtout s´il dit avec assurance et conviction: "Je n´ai pas de relation (sexuelle) avec le doping. Shaka Bantou.
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