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Forum Réalisance
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26 août 2006

Vive le Maat, vive la réalisance !

A la redécouverte d´une conscience digne de nos attentes.

Le cœur du MAAT et la démarche de Réalisance

« Car les Humanités Classiques Africaines dont il est question, se présentent non seulement comme l’études des réalisations et de la pensée rationnelle de nos ancêtres mais aussi comme l’éducation des jeunes générations, c’est-à-dire, l’éducation de leur intelligence, de leur conscience, de leur sagesse et de leur humanité afin de faire germer en eux, ce que l’on appelle couramment « la conscience de soi », sans oublier la notion de défi associé au challenge que représente la Renaissance Africaine. Cheikh Anta appelle aussi cela le bouclier culturel. »  J. P. Omotunde

Si certains noirs peuvent être qualifiés de personne ayant compris et assimilé la problématique de l´existentialisme de l´homme noir et de la démarche à suivre pour retrouver, asseoir et promouvoir une historicité plus avertie, consciente et rendant justice à ses aspiration universelles légitimes, c´est bien J.P. Omotunde, Cheikh Anta Diop et bien d´autres Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah Osangiefo, Malcolm X, Martin Luther King, Marcus Mosiah Garvey, Franz Fanon, Engelbert Mveng, John Henrik Clarke, Thomas Sankara, Steve Biko, Simon Kimbangu, Kimpa Mvita…et d´autres encore qui ont participé activement à la constitution universelle du subconscient sociohistorique de l´homme noir. Mais en vérité, tous nous y participons ; même ceux qui font des erreurs, parce que ces erreurs nous permettent de retrouver, en les critiquant, la démarche adéquate qui nous ramène sur le bon chemin de la réalisation harmonieuse et respectueuse des valeurs humaines.

Et si sur cette page nous critiquons et dénonçons certaines attitudes, pensées, discours, actes ou conceptions existentielles malheureuses, ce n´est en aucun cas pour animer un criticisme gratuit, mais c´est, à l´appui du Maat qui est la recherche de la conscience et de l´âme originelle de l´homme noir, une méthode critique publique permettant à tous ceux que la personnalité historique de l´homme noir intéresse, de séparer la graine de l´ivraie. De corriger les erreurs autant de méthode que de conception pour permettre rapidement une meilleure éclosion d´une prise de conscience universelle. Et nous insistons sur conscience universelle, parce que ce ne sont pas seulement les noirs qui sont concernés, mais les occidentaux et toutes les autres races ; tant est que ce monde nous le partageons ensemble et tous ensemble.

Pourquoi confirmons-nous que la recherche et l´affirmation historique de la conscience de l´homme noir soit d´intérêt public universel ? Parce que d´une part cette race a été toujours préjudiciée (Par les cultures musulmanes ou judéo chrétiennes, et ce depuis le 7ième siècles), et parce que lorsque nous parlons de liberté ou d´exercice de droits humains, nous évoquons une existence de droits et de réalisation qui accorde à tous les peuples, à tous les individus vivant sur notre terre, le droit légitime à la jouissance et à l´exercices des droits et des devoirs pacifiques découlant de leur vie.

L´histoire humaine, dans son tissu réel et institutionnel, a cependant mis à jour des iniquités, des erreurs, des crimes, des méfaits et des pensées qui ont conduit à des déséquilibres et des injustices sociales, raciales d´une incroyable cruauté ( l´extermination des indiens d´Amérique, par exemple ; l´esclavage des africains, l´Holocauste, l´apartheid…). Par ailleurs, l´hégémonie financière et économique établie par l´occident depuis 600 ans sur le monde nous a légué des réflexes, des usages, des institutions caduques reproduisant les erreurs et les hérésies du passé. La plus célèbre de ces institutions est sans conteste le système connu sous la dénomination de francafrique. Celle-ci, pour déjouer l´indépendance des pays africains, a instauré une mécanisme institutionnel fourbe et sournois reconduisant les pays indépendant sous la coupe de l´occident avec tous les aspects trompeurs et dévoyant d´une fausse indépendance.

Et pour sortir de ce marasme injurieux et humiliant pour la race noire, l´homme noir se doit de retrouver ses racines sociohistoriques détruites ou mises à mal par les déculturations autant arabes que chrétiennes, se reconstituer une conscience historique à même de répondre aux exigences complexes de l´histoire moderne compétitive, de restaurer et entretenir un existentialisme qui réponde à sa nature et à ses diverses ambitions et aspirations culturelles. Et c´est là que nous en sommes aujourd´hui : à une démarche légitime, capitale, et pour l´historicité et l´identité de l´homme noir, mais aussi de tous les autres peuples de notre univers, d´une valeurs incontestable. Car il est dans l´intérêt de la démocratie, de la liberté et de la tolérance humaine que toutes les cultures se développent et assument, dans un intérêt universel partagé et réciproque, leurs devoirs envers eux-mêmes mais aussi envers un monde de paix, de coopération et d´assistance mutuelle équitable.

Les occidentaux, et pas seulement eux, les arabes musulmans aussi sont embêtés par notre démarche parce qu´elle révèle tous les crimes, toutes les erreurs et les toutes les injustices que l´histoire durant ils se sont permis, sous quelques prétextes que ce soient, de commettre sur la race noire. Pire encore, nous dévoilons l´esprit qui se trouvait, et se convoie encore derrière leurs comportements, stratégies et actes politiques de mépris ou de soumission. Mais plus que connaître, le Maat incite à un renouveau socioculturel, rationnel et créatif de toute la race noire, afin que celle-ci, si l´occident se refuse à changer de modis vivendi envers elle, qu´elle soit en mesure et en devoir de se défendre valablement. Et on comprend tout de suite que dans cette démarche il s´agit de la liberté, et pas seulement de celle de l´homme noir ; mais aussi de répondre à la question : l´occident, tout en détruisant et en portant préjudice à l´existence de la race noire, peut-elle se prévaloir ou prétendre pratiquer la liberté ? Au fait, la liberté appartient-elle à tout le monde, est-elle un concept, une définition universelle, ou est-elle une interprétation subjective de la race blanche ? Si c´est le cas, les autres peuples auraient tout aussi le droit de se doter d´une définition individuelle de l´existence humaine. Nous en reviendrons à l´âge prédateur de la pierre taillée ou de l´esclavage.

La Réalisance, comme le Maat sont d´avis que la liberté, dans toute sa complexité, sa multitude et sa tolérance, est une définition universelle. C´est donc dans un intérêt universel que la race noire se doit de restaurer et retrouver l´originalité de sa conscience, sa personnalité réconciliée et de son identité historique afin qu´elle reprenne la place qui lui et due au concert actif et assuré de l´histoire humaine. Car elle fait partie intégrante et incessible de la liberté universelle. L´Afrique doit donc cesser de se laisser mutiler, de se ranger à l´immobilisme ou à la complaisante mendicité car elle doit, elle aussi, assumer les devoirs de sa propre historicité en épanouissant et en accomplissant ses propres ambitions, ses propres rêves. Autant que par son épanouissement, elle deviendra un partenaire sûr, fiable et respecté. Telle est notre profonde conviction.

Musengeshi Katata

Muntu wa bantu, bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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