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31 août 2006

L´occident et sa politique du bâton et de la carotte

Face à un monde exacerbé par un totalitarisme sournois et rapace.

L´Occident peut-elle, est-elle encore capable de s´humaniser ?

« Celui qui n'a pas d'imagination n'a pas d'ailes. » Muhammad Ali

La politique, disait Plagnol, est l´art d´empêcher les gens de s´occuper de ce qui les regarde. Et les badauds qui acclamèrent n´avaient pas tort, parce qu´il ne s´agit pas de politique, mais d´existence et de réalisation socioculturelle. La politique n´est que l´ensemble de dispositions, de règles, de conventions idéologiques permettant d´articuler l´orientation et l´organisation de la société vers la résolution légitimée des problèmes émanant de son existence. Au delà de la politique, il y a aussi l´interférence de la pensée sociale évolutive ou progressiste, celui du monde extérieur (Surtout si on en dépend pour les matières premières, les marchés économiques et commerciaux, la territorialité). Et pour mieux comprendre ce qui se passe aujourd´hui (et qui souvent tire ses racines des faits et méfaits d´hier), il faut non seulement analyser objectivement l´histoire, mais aussi retenir les lignes et les courants continus dont les caractéristiques et les variantes permettent de mieux comprendre les intentions historiques, les idéologies convoyées même si ceux-ci se cachent sous des peaux de moutons.

Comprendre, mais comprendre quoi et à quel but ? La vie se résumait-elle à tenter de comprendre les autres, à lutter contre les actes d´exploitation criminelles (et ici il s´agit autant de l´esclavage, de la colonisation que de la francafrique), les excursions militaires imposant des voies de fait d´intérêt unilatéral ? Comprendre, c´est cependant l´argument premier pour mieux se défendre d´une part, et d´autre part, c´est celui qui permet de trouver, surtout dans notre monde complexe, rapide et armé d´aujourd´hui, les moyens nous permettant de déjouer les intrigues désobligeantes de ceux qui, ignorant les droits et biens des autres, se comportaient primitivement en s´emparant volontairement de moyens ou de biens qui n´étaient pas les leurs, ou qui nuisaient à un intérêt collectif universel sain et équitable au seul but d´imposer le leur qui lui, restait bien étroitement lié à leur cupidité.

Personne ne peut être à la fois juge et partie, à la fois être au four et au moulin, se pencher par la fenêtre et se regarder passer dans la rue, disait un philosophe. Nous affirmons cependant que c´est possible, car le monde que nous construisons aujourd´hui, chaque jour, nous voulons y voir nos enfants y vivre librement, décemment, et heureux. Et ces enfants sont une prolongation sociohistorique naturelle de nos efforts réels, de nos attentes, de nos rêves, de nos ambitions culturelles. Un couple qui fait l´amour ne doit pas s´exclure de l´idée d´une probable parenté, ce qui impliquerait une tout autre vie, bien d´autres devoirs et nécessités que celle que les amants vivent présentement. Pour l´être primitif et plutôt borné, la projection réalité-présente et la causalité ou l´incidence de la projection réalité-future, ou représentations projectionnelle spéculative est restreinte par l´immédiateté, le visible et le palpable ; cependant que pour l´homme cultivé et civilisé, toutes ces projections font partie de son patrimoine intellectuel et socioculturel et lui permette de mieux saisir ou d´approcher exactement la teneur du tourment existentiel qui l´étreint. Les chercheurs exercent cette possibilité en laboratoires, par projets et éléments d´études scientifiques pour obtenir des résultats recherchés, certes, mais ces recherches mettaient aussi á jour des lois nouvelles, relevaient des erreurs, permettaient des corrections conceptuelles. C´est dire, par exemple pour la liberté et la démocratie, que les peuples y aspirent pas parce qu´il en connaissent les vertus précises, mais parce que c´est une forme d´organisation ou de conception sociopolitique qui tout en se fondant sur la légitimité du peuple, reconnaît et protège les droits individuels. Autant qu´elle honore et respecte le droit collectif. Et c´est cette lutte pour un équilibre positif et épanouissant qui fait la richesse et la grandeur de la démocratie. Maintenant croire que la démocratie américaine, française, allemande, anglaise sont exportables ; c´est de la plus vile affabulation. Une prétention autant méprisante qu´absurde. Sinon, pourquoi les peuples américains et leurs institutions sont-ils différents des allemands, des français, des italiens, et vice versa ? Tout est relatif, disait le brillant Einstein pour paraphraser l´explication de sa théorie de la relativité. Mais si tout est relatif, à quoi la relativité est-elle elle-même relative ? A Dieu, peut-être ? Dieu, disait Simon Kimbangu, est un absolu dont la saisie et l´approche ne peut se faire efficacement que par la connaissance approfondie de la multitude, de la complexité, de la recherche effrénée de la perfection sensible du progrès réalisant, et par la tolérance. La toute puissance de Dieu, ajoutait-il, n´existe pas. Dieu est à la fois réel, imaginaire, spirituel et projection parfaite de nos plus belles attentes, de nos plus vertueuses pensées et de nos actes les plus doués ; sa saisie et sa compréhension évolue, elle n´est ni passive ni immobile. On comprend dès lors pourquoi ce prophète a été illégalement arrêté et condamné à perpétuité en 1921 et mourut en prison en 1951 après 30 ans d´enfermement injustes dans son propre pays ! Il s´agissait pour les colonialistes belges de détruire toute identité et toute spiritualité noire afin d´imposer la toute puissance d´un Dieu blanc qui leur donnait le droit de vie et de mort sur les africains et leurs biens. Un complot imaginaire et réel de la plus fourbe et basse considération humaine qui, pendant 500 ans, mit le monde entier, et particulièrement l´Afrique à cause des 400 ans d´esclavage qu´elle a subi de la part des occidentaux, entre les main d´un des plus grand terrorisme économico financier et culturel de l´histoire humaine : la chrétienté !

Cet intermède dialectique pour expliquer que la liberté, comme la démocratie ne sont pas des valeurs absolues, elles sont dépendantes des valeurs et de la grandeur de leurs maîtres. Et pour autant qu´elles possèdent des fondements et des analogies communes à toute société humaine, elles n´en restaient pas moins identitaires et spécifiques. Les exporter, comme le chantait l´occident ou voulait le faire avaler, n´avait qu´un but de programmation institutionnelle de tous ceux qui s´y laisseraient tromper et abuser, à s´accrocher ou entretenir des institutions vides : sans pouvoir réel, sans contenu de résultats réels, sans la moindre historicité que celle d´être tombées du ciel. Une telle absurdité n´aurait aucune vocation à réaliser ses maîtres ou à répondre exactement aux appels de leurs attentes. La liberté, pourtant, n´est pas seulement une théorie, un nuage, une potion magique ; elle se mange, elle se boit, elle s´organise et produit les instruments et les moyens de sa réalisation, elle se discute. On en rêve, on y fait des enfants auxquels on la lègue avec fierté. Sa définition contient à la fois le passé, le présent que l´avenir d´un peuple, dans ses luttes, ses négations autant que ses victoires sociales et ses espérances. Elle ne peut donc pas venir de l´étranger, ou être empruntée à qui que ce soit. Car elle se pense, se défait, se constitue de par nos plus belles ambitions, et comme une maison, elle se bâtit et se décore pour donner à l´existence un toit contre les intempéries, les indiscrétions de la vie : un havre d´amour, d´affection et de protection. 

La francafrique et ses sournoises tentacules de répression, d´assassinats d´élites africaines averties, ainsi que de par l´exploitation économico financière scandaleuse que ce caïman du moloch occidental faisait subir à l´Afrique, et pas seulement à elle, mais aussi à des pays tels qu´Haïti, Guadeloupe, Martinique, Dominicaine, avec des variantes appropriées, mais toutes n´ayant qu´une issue : l´entretien et l´enrichissement de l´occident métropolitain. Ce système était tellement raffiné et pervers qu´avec l´inversion idéologique, non seulement les noirs priait à un Dieu blanc qui les vouaient à l´esclavage mental, social, économique ; mais ils défendaient avec passion et acharnement le venin qui les assassinait lentement eux, leurs enfants et leur avenir. Comment cela est-il possible ? Il suffisait de voir avec quelle arrogance les dictateurs africains pillaient et affamaient leurs peuples pour le comprendre. Pour le petit peuple déjoué et enfermé à l´impasse du non moi, il ne restait plus qu´à s´expatrier illégalement ou par tous les moyens en occident, là où, après tout allaient tous les biens monétaires et financiers. Là où le progrès et la production nourrissaient leur homme au lieu de l´assassiner. Ceux qui en doutaient ou rêvaient encore de la semaine des quatre jeudis devaient se lever tôt et aller voir ce que valent les joyaux sociaux et économiques de toute société humaine : les banques africaines. Autant dans leurs structures que dans leurs fonctions monétaires, elles sont toutes promoteurs des intérêts et de la polarité occidentale. Elles ont beau avoir de grands noms africains, toutes leurs activités se résumaient à exporter le flux monétaire vers leurs maisons mères occidentales. Une incroyable et douloureuse exsanguination qui asséchait les marchés de financement locaux et limitaient incroyablement le développement local. Comment la culture et l´économie nationale serait-elle donc entretenue et financée à son épanouissement ? L´économie et la comptabilité : les noirs sous estimaient cruellement sa valeur et son incidence sur leur développement. Le banquier africain était le témoin oculaire et fonctionnel de la plus grande escroquerie socioculturelle que l´occident n´aie jamais mis sur pied ! Mais si tout le monde croyait que Dieu était blanc, que l´occident était le centre et le maître du monde, pourquoi l´argent des noirs ne devait-il pas prendre le même chemin ? Un scandale de la plus honteuse malfaçon.

Après avoir fait croire au monde entier qu´elle était capable de faire son bonheur – ce qui était déjà une ineptie de la pire vulgarité prétentieuse, l´occident s´était rendue compte que chez elle, à domicile, avec le chômage et l´endettement galopant, elle n´était ni capable de miracle, ni de tromper son monde indéfiniment. Mais comment se retirer aujourd´hui d´avantages, de privilèges dont elle ne savait plus se passer parce que sa rapacité et son irrésistible besoin de pouvoirs sur les autres peuples le torturaient ? Les premiers à ressentir et à dévoiler ce mensonge étaient les immigrés qu´on s´empressait aujourd´hui rapidement à se débarrasser en les envoyant au chômage. Leur taux, comparé leur pourcentage réel dans la population européenne est de loin supérieur à plus d´une fois. Que faire, le flux d´illégaux en Espagne augmentait de jour en jour ? Quant aux africains restés sur le continent où rien ne marche, où l´emploi fait défaut et les fonctionnaires restaient des mois durant impayés, rien ne semblait changer les choses au mieux. Et pourtant, dans des banques occidentales dormaient des sommes faramineuses appartenant à des potentats et des hommes d´affaires africains ; mais si ceux-ci, pour satisfaire à leurs partenaires ou commanditaires occidentaux devaient faire preuve qu´ils mettaient du vent au moulin de leurs politiques économiques ; mais qui donc investirait en Afrique, à leur place, sinon eux ? En ce moment les occidentaux sont bien embêtés : ils ne savent plus mentir, ils ne savent plus tromper. Pire : la Chine et l´Inde marchent à grand pas vers leurs industrialisations, ce qui va leur causer de sérieux manques à gagner. Que faire ? Ils ont pillé et dévoyé l´Afrique à ce point que seuls des investissements incroyables pourraient la relever, parce que le grand poste, celui des infrastructures faisait cruellement défaut. Et si l´occident se départissait ou engageait ses capitaux à long terme en Afrique, elle en aurait peut-être un besoin urgent demain, lorsque les chinois et les indiens seraient en grandes montures devant ses portes. Ceux donc qui croyaient que l´occident se tournerait vers l´Afrique se trompaient bien naïvement. Elle préférait investir…en Chine ! Eh, oui ; et pour tous les rêveurs qui espéraient ou croyaient que les revendications de réparations envers l´esclavage rendraient les devoirs de l´occident plus empressés, la douche froide : ils s´en foutaient éperdument. Ils investissaient en chine pour jouir du profit rapide multiplié par la grandeur continentale de son marché ; quant aux anciens pays de la Comecon, leurs peuples étaient blancs, et feraient un élargissement utile en arrière court économique.    

Dieu merci, lentement les intellectuels attardés du monde noir se libèrent lentement de leurs engourdissantes cécités, de leurs complexes, et ils commencent à voir clair dans le piège dans lequel l´occident impérialiste et sournois les avait enfermé. Certes, cela va prendre du temps pour désaliéner l´esprit social de bien de pays noirs, parce que notamment la francafrique et sa religion chrétienne ont détruit bien de qualités intellectuelles durant ces 600 ans. Et les réformes qui doivent être entamées, et je fais allusion ici à l´éducation, à l´agriculture, à la formation professionnelle, aux concepts de production, de productivité, d´énergie et d´écologie. A la promotion et le renforcement de la recherche. Une véritable refonte de l´art à exister africain qui se définit et s´exerce d´abord envers soi-même, pour soi-même, et d´abord en soignant et en protégeant ses intérêts en premiers. Tout cela ne peut se faire sans un nouvel esprit de liberté et de réalisation. Et malgré notre amour ou nos liens avec l´occident, nous devrons un jour avoir le courage de leur dire : trop, c´est trop ; vous nous étouffez, il vous manque un sens essentiel du respect des autrestion, complexes. Et maintenant de la place, s´il vous plait, sinon, nous nous oublierons. Car nous aussi nous avons de beaux enfant et de belles femmes auxquels nous devons soulager le présent et garantir l´avenir. Et si cette crise économique de croissance a quelque chose de positif, c´est qu´elle réveillé la conscience d´être africaine, l´intelligence et la créativité de ceux qui croyaient – à tort – que la liberté, la satisfaction des désirs, la réalisation professionnelle, l´organisation sociale, bref l´avenir se ferait comme toujours, il suffisait d´y croire. Non, messieurs ; il faut avoir le courage et la fierté de définir, d´énoncer et de constituer des libertés et des démocraties qui répondent à nos histoires, à nos désirs, à nos attentes, à nos ambitions socioculturelles. Être et devenir sujet indépendant et souverain de l´histoire, plutôt que de rester indéfiniment objet d´un enjeu historique qui foulait nos valeurs et nos attentes à ses pieds. N´est-ce pas un merveilleux moment que celui-ci ? Je le pense bien, parce qu´il est l´occasion de démontrer et de remettre bien de choses à leur place. Et nicher l´amour que nous avons de nous-mêmes et de notre avenir dans un lieu fiable et douillet, à l´abri de tout danger d´être pris en otage ou dévoyé.

Musengeshi Katata

Muntu wa bantu, bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

         

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Commentaires
S
Sans développer et rendre justice à l´Afrique, tout le monde, et particulièrement les noirs d´où qu´ils soient, de quelque confession qu´ils soient ; tous se rendront compte que non seulement l´univers et la fierté de l´homme noir resteront ternis, mais que la culture occidentale, comme le prédisait le grand Simon Kimbangu, ira à sa propre destruction. Et ici une petite parenthèse à propos de cette fameuse prédiction de Kasombo qui dit que pour rendre justice à ses 150.000 adeptes cruellement décimés par une marche de déportation infernale de 2000 Km à pied, Dieu aurait promis à la maison kimbanguiste que 150 ans après la naissance de son prophète Kimbangu, la culture occidentale s´écroulerait, et avec elle le royaume de Belgique qui deviendrait une république. Et pour sanctifier les 30 années d´enfermement subi injustement et illégalement par Simon Kimbangu jusqu´à sa mort, les signes et le déclin de l´occident contour les derniers 30 ans de cette échéance. J´ai fait mes calculs en partant de la naissance en 1887 du grand Kimbangu. Avec ce chiffre, la Chine et ou l´Inde auront relevé l´occident de sa suprématie mondiale en 2037. Les dernières trente années commencent l´année prochaine, en 2007. Voyons voir ce qui se passera. Je ne suis pas amateur des on dits, de grigrisme ou de quelque prophétie que ce soit. Mais lorsque le grand Simon Kimbangu le dit…je suis persuadé qu´il a raison.<br /> Pour en revenir aux noirs de toutes les religion, et particulièrement les kimbanguistes essentialistes de la pensée et de la doctrine pure et inaltérée du Kimbanguisme, ces trente années, cette échéance doit leur donner le devoir de préparer la renaissance de la spiritualité, de la liberté et de la pleine souveraineté de l´homme noir. Pas d´imitation ou de fièvre désordonnée d´activismes irraisonnés. Il est temps d´aller autant dans leurs cœurs que dans leurs raisons afin d´en ressortir, de reconquérir une réalité imaginaire dont la projection sur la conception, l´organisation, la gestion et la promotion de leur existence réponde au monde de justice, d´équité et de tolérance auquel nous aspirons tous. Surtout qu´on ne se méprenne pas, notre histoire, nos blessures et nos erreurs prouvent à plus d´un point que nous connaissons notre monde ; que celui-ci ne nous a pas toujours réservé le bien, la facilité ou même l´amour. Mais, comme le disait le grand Simon, nous sommes de bonne naissance et de bonne foi. Cela suffit amplement pour asseoir, prouver que notre foi est insurmontable. <br /> Pour la diaspora qui est assise entre deux choix : celui de s´assimiler aux occidentaux, ou celui de lutter afin d´éveiller l´occident à changer, avant qu´il ne soit trop tard, sa propre destruction. Si elle a compris son rôle qui est des plus ardu quand on sait que cet occident a entretenu avec un aveuglement scandaleux un déni éthique et moral méprisant qui a privé aux noirs : liberté, droits existentiels, souveraineté. Et ceci depuis 600 ans. Ne nous laissons ni aveugler par la haine, ni par un racisme primitif. Ce à quoi nous aspirons est trop beau pour le salir avec des actes ou des pensées qui nous rabaisseraient à la bassesse que justement nous combattons. Chercher la beauté et se vendre gratuitement à la vilenie et à la laideur ? Ceux qui s´abaissent qu racisme se rendent compte qu´ils se détruisent eux-mêmes ? Ce n´est résolument pas notre cas. J´ai dit! Shaka Bantou.
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