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20 septembre 2006

Lettre d´un patriote congolais au président américain

Prévenir la mal entier qui menace le peuple de la RDC

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT G.W. BUSH 



Monsieur le Président,

La République Démocratique du Congo, mon pays, est aujourd’hui dans un état d’agonie suite à la crise la plus meurtrière de l’histoire après la deuxième guerre mondiale qui y sévit, et qui endeuille aujourd’hui toutes les familles congolaises.

Depuis la guerre d’invasion du Zaïre par une coalition des armées du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi, de l’Erythrée, de l’Angola et du Tchad en 1996 et 1997, guerre à laquelle l’administration de votre prédécesseur BILL CLINTON a joué un rôle majeur indéniable et reconnu de tous, le peuple congolais pleure aujourd’hui plus de 5 millions de morts. Un chiffre record parmi toutes les catastrophes que le monde a connu durant ces dernières années.

Cependant le peuple congolais reconnaît aussi l’engagement de votre administration pour tenter de ramener la paix et la sécurité en RDC à travers le soutien moral et financier, ainsi que la présence remarquable des Etats-Unis d’Amérique dans les actions de l’ONU au Congo.

Néanmoins, le peuple congolais demeure perplexe quant aux chances de réussite de toutes ces actions entreprises jusqu’ici par l’ONU et l’UE, car il estime que la source du conflit et du danger pour la RDC est restée intacte, et qui pis est, elle est même entretenue, soutenue et protégée par les instances internationales qui se montrent complaisantes et complices vis-à-vis d’elle. Je veux parler de l’actuel Président de la RDC, Joseph KABILA, qui pose actuellement deux grands problèmes au peuple congolais et à toute l’humanité.

Le premier problème que pose cet homme au sommet de l’Etat congolais est celui de sa nationalité. Je vous parle ici, Monsieur le Président, en ma qualité d’ancien responsable des services de sécurité, de renseignement et d’identification de l’ex-Zaïre, actuelle République Démocratique du Congo pendant 5 ans (1985- 1990). Les archives des services du renseignement du Zaïre, mon pays, qui contenaient les fiches de tous les membres de l’organisation politico-militaire (PRP) et de la famille biologique de Laurent Désiré KABILA ne signalaient nulle part une quelconque naissance des enfants jumeaux dans la famille de l’ancien chef rebelle. Mais curieusement, toutes ces archives ont été systématiquement détruites par Joseph KABILA et James KABAREBE dès leur entrée à Kinshasa en mai 1997 pour des raisons aujourd’hui très compréhensibles. Par ailleurs, certaines personnalités politiques importantes de la Belgique, puissance colonisatrice du Congo, ont reconnu publiquement que les archives des services secrets belges signalent celui qui se fait appeler Joseph KABILA comme étant un sujet rwandais. Pour mémoire, Joseph KABILA a été recruté au sein de l’armée rwandaise par le général rwandais James KABAREBE qui fut arbitrairement et sur pression «proclamé» congolais par le Président Laurent Désiré KABILA, en même temps que Joseph KABILA et beaucoup d’autres Rwandais d’origine. James KABAREBE a même occupé, à cette même époque, les fonctions hautement stratégiques de Chef d’Etat-major de l’Armée congolaise. C’est ici que commença ce drame de la plus grande imposture de notre temps, d’abord à la tête de l’armée congolaise en 1997, et ensuite au sommet même de l’état congolais en 2001, par l’imposition de Joseph KABILA après l’assassinat du Président Laurent Désiré KABILA.

Aujourd’hui, le problème de l’identité de Joseph KABILA qui trouble et préoccupe au plus haut point la conscience du peuple congolais, est en train d’être écarté du débat politique par la MONUC et le CIAT, alors que la crise identitaire a été la cause officielle de la guerre d’invasion du Congo en 1996, et qu’il touche au problème de la souveraineté du peuple congolais, problème prévu par la Constitution en vigueur qui exige que tout candidat à la magistrature suprême soit «
de père et de mère congolais
». Dès lors qu’un ou plusieurs candidats présentent des doutes sérieux sur leur origine ou leur identité, il est du droit et du devoir de tout Congolais d’exiger une enquête approfondie pour dissiper le doute. Et on ne peut nullement confondre cette exigence légitime avec la xénophobie ni la haine ethnique comme certaines voix essaient de le faire croire, pour intimider le peuple congolais.

Voilà pourquoi au nom du peuple congolais, l’APARECO vous demande par ma voix, en tant que défenseur de la démocratie dans le monde, de convaincre l’ONU et l’UE d’exiger aux deux candidats restants de se soumettre sans tarder au test ADN avant le second tour du scrutin, et ceci dans le but de rassurer le peuple congolais et d’apaiser le climat de tension dans les esprits des électeurs. D’autant plus que l’identité congolaise des parents déclarés des deux candidats ne souffrent d’aucun litige ni doute quant à leurs origines congolaises.

Le second problème que pose l’actuel président de la RDC et son cabinet, est celui de l’exploitation illégale des mines d’uranium de Shinkolobwe au Katanga et du commerce frauduleux de cette matière hautement stratégique.

Monsieur le Président,

Ce problème est trop important pour que je le traite à la légère. C’est pourquoi, j’ai réuni pour vous et vos services, en annexe à la présente lettre, une série de copies des documents officiels importants qui prouvent, non seulement la remise en activité de la mine de Shinkolobwe par la plus haute instance de la RDC, mais aussi le commerce frauduleux de cette matière dangereuse à des pays soupçonnés aujourd’hui d’alimenter des réseaux terroristes à travers le monde. Et cela, malgré les pertinentes recommandations faites en novembre 2004 par la Mission inter agence des Nations Unies de fermer définitivement la mine de Shinkolobwe. Je joins donc à la présente pour vous, une série de correspondances officielles entre la société CENTRAL AFRICAN MINING and EXPLOITATION COMPANY PLC (CAMEC en sigle) basée à Londres d’une part, et la GECAMINES et le Cabinet du Président de la République Démocratique du Congo d’autre part.

Je joins aussi le rapport du 07 mai 2005 fait par le Président Directeur Général du laboratoire international américain accrédité en RDC, ALEX STEWART INTERNATIONAL CORPORATION, rapport adressé à madame la ministre du commerce extérieur, Chantal NGALULA MULUMBA, et qui signale la saisie des trois « big-bags » «
ayant présenté une radioactivité hors normes (la contenance a été extraite du site de Shinkolobwe
». Mécontent de ce rapport de saisie, le Gouvernement KABILA a mis fin au contrat que ce laboratoire avait signé avec le gouvernement congolais, et la ministre du Commerce Extérieur fut interdite de publier un projet de circulaire qu’elle avait conçu pour réagir positivement au dit rapport. Cette circulaire devait avoir la référence N° Cab/MinCE/140/CN/ /2005 portant dispositions complémentaires relatives à la Vérification avant Exportation des produits miniers (voir ce projet de ce circulaire en annexe). Je vous joins enfin, plusieurs autres documents des membres du gouvernement et du Cabinet de Joseph KABILA, impliqués comme lui-même dans le trafic dangereux de l’uranium durant les cinq dernières années qu’il est au pouvoir.

Monsieur le Président,

Vous avez placé votre mandant présidentiel sous le signe du combat contre le terrorisme dans le monde. Et ce combat-là est juste et noble. Car le terrorisme cherche aujourd’hui à détruire toutes les bases ainsi que le fondement même de la société humaine. Et pour cela, il cherche à acquérir des armes et des méthodes de plus en plus meurtrières, parmi lesquelles l’utilisation artisanale des armes nucléaires dans les avions, les trains, les bateaux et les édifices publics…!

Dès lors, la présence des irresponsables au plus haut sommet des institutions des Etats détenteurs des matières stratégiques, comme la RDC, constitue non seulement un grand danger pour le Congo, mais aussi une très grande menace pour la paix et la sécurité dans le monde entier. Car l’uranium congolais, connu pour sa richesse en radioactivité, n’a pas besoin d’être vendue en grande quantité aux réseaux terroristes pour leur permettre de s’en servir pour causer la mort du plus grand nombre possible d’innocents. Tel étant leur objectif principal.


Voilà pourquoi, au nom du peuple congolais muselé aujourd’hui par le pouvoir en place et dans l’ignorance des vérités qu’on lui cache, ainsi que par des menaces que la Communauté Internationale exerce sur lui, l’obligeant à renoncer à exiger une enquête sérieuse sur l’imposture probable au sommet de l’Etat congolais, je lance solennellement l’appel au gouvernement des Etats-Unis d’Amérique dont vous assumer la présidence, afin d’ouvrir une double enquête internationale sur Joseph dit KABILA, d’abord au sujet de sa filiation et de son identité réelle, en organisant le test ADN par deux ou trois laboratoires internationaux crédibles, et en diligentant ensuite une enquête par des experts internationaux au sujet du trafic de l’uranium congolais que lui et sa bande orchestrent depuis près de cinq au sommet de l’Etat en RDC.

Le peuple congolais est prêt à s’assumer dans l’unité et la concorde nationales. Car il a été suffisamment mûri par des épreuves multiples des dernières années pour vivre en paix avec ses cinq cents ethnies et ses neufs voisins ; il est préparé à panser ses plaies et à se réconcilier avec lui-même en résolvant tous ses conflits internes, y compris celui des Banyamulenge, pour assurer sa stabilité. Mais il n’acceptera jamais qu’on lui impose un imposteur et un irresponsable au sommet de l’Etat. Aucun peuple au monde ne pourrait d’ailleurs l’accepter. Et tenter de l’imposer au peuple congolais par toutes sortes d’astuce et de subterfuge ne conduira, tôt ou tard, qu’à une implosion sociale qui replongera tout le pays et toute la région des Grands Lacs dans le chaos et la division. Le peuple congolais connu pour son hospitalité et son pacifisme que d’aucuns confondent à tort avec la naïveté et l’imbécillité, espère que les Etats-Unis, par votre voix, feront de leur mieux pour que toutes les conditions de paix et de sécurité soient réunies avant l’organisation du second tour du scrutin de la présidentielle.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes meilleurs sentiments.

Paris, le 18 Septembre 2006

Honoré NGBANDA NZAMBO KO ATUMBA

Président National de l’APARECO




PS :
Liste des copies de documents en annexe

1. Lettre du 04 juillet 2005 du Ministre de l’intérieur
, Théophile MBEMBA FUNDU, très proche de Joseph KABILA, à Monsieur Moïse KATUMBI à Lubumbashi pour demander le transfert à Kinshasa de « Radio active material ».

2.
Rapport du Gouverneur du Katanga
au Ministre de l’intérieur Théophile MBEMBA décrivant le déroulement de l’exploitation illégale de la mine de Shinkolobwe et l’implication des autorités militaires et civiles congolaises dans le trafic de l’uranium.

3.
Lettre du 29 Janvier 2006 du Directeur de CAMEC, Andrew GROVES, à Monsieur l’Administrateur Délégué Général de la GECAMINES proposant un partenariat pour l’exploitation de la mine de Shinkolobwe.

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