Sur le vol et la fuite des capitaux africains
Commentaires sur Afrikara
Un problème crucial qui en cache d´autres non moins importants
De l´art, pas du populisme
( 23 Septembre 2006 23H25 )
Cher ami observer, je suis tout à fait d´accord avec vous qu´il faut endiguer ces flux négatifs de capitaux illégaux vers l´occident. Mais selon toute vraisemblance, là où nous nous séparons, c´est dans la technique à y parvenir. A mon avis, le meilleur moyen, c´est une sévère réforme bancaire en Afrique noire car ces capitaux ne se transfèrent pas par malles mais bien par banques complices. Et lorsque vous en serez arrivé là, vous vous rendrez compte que c´est l´occident qui contrôle les banques en Afrique actuellement. Cela fait partie de la francafrique. Mais croyez-moi, vous avez tout à fait raison, mais pas parce que ces sommes faramineuses sont soustraites à leur milieu économique naturel, mais parce que les africains ne développent pas l´épanouissement de leur culture pour permettre à ces capitaux de fleurir et servir sur place. Ceci entraîne la fuite de capitaux, parce que le marché financier occidental offre plus d´avantages, de sécurité. Ce cercle vicieux, il faut le briser et c´est possible. Mais ce n´est pas seulement en accusant des voleurs qu´on a résolu le problème de la misère et de la pauvreté. Il faut au contraire donner du travail aux gens, spécialiser les ouvriers qualifiés et financer des techniciens créateurs d´emploi et de plus value. Les médecins africains sont surpris qu´on ne produit en Afrique ni leur stérilets, ni les appareils et instruments de mesure, de contrôle qui leur sont indispensables. Si cela continue, la médecine en Afrique sera une aventure des plus cabalistique, et les médecins consciencieux s´expatrieront toujours. Si vous appliquez cet exemple à d´autres domaines, vous arriverez à la même conclusion que moi: que les africains sont intelligents, bien formés aux universités, mais qu´à force de ne pas aimer la spécificité technique manuelle et pratique qui nécessite un détail créatif précis et assidu, il leur manque toujours le maillon d´instruments pour s´exercer valablement. Et c´est par là qu´il faut commencer. L´élite africaine actuelle, à mon avis, veut aller au paradis sans former et instruire les ingénieurs pratiques qui sont ses ailes. La suite vous la connaissez...abordez cet aspect des choses avec les africains vous serez surpris de voir qu´ils en sous estiment la portée et la valeur réelle pour toute économie; quoi d´étonnant, ils ont tous vécu dans un système où on ne se pose pas de question sur la production et la qualité, l´efficience de celle-ci. On apprend plutôt à consommer les produits étrangers. Faut changer la mentalité des gens, ou c´est le suicide collectif le plus insolent de l´histoire humaine. Tout en criant très fort qu´on connait la nature du problème.
Musengeshi katata.
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu
Investir en Afrique plutôt que vivre d´aumône.
( 22 Septembre 2006 20H25 )
Ces 150 milliards, ce n´est que du papier; tout vrai économiste sait que ce n´est que le solide et l´épanouissement des capacités intellectuelles et productrices individuelles, sociales: ce qu´on fait avec ces moyens de paiement qui importe. L´Afrique n´a besoin ni d´aumône, ni d´aides pourries et aliénantes. Ce dont elle a grand besoin c´est qu´on investisse dans les possibilités créatrices de sa culture en la reconnaissant comme un partenaire existentiel à part entière. Et apparemment, les occidentaux s´y opposent sciemment tout en buvant à grosses goulées nos matières premières pour revenir déverser sur notre continent les bibelots industriels produits avec ces matières premières. A la longue, accepter cela, c´est se suicider soi-même. Un jour peut-être un génération d´africains plus intelligente et plus éprise d´elle-même le comprendra et y mettra fin. La liberté est à ce prix. Ce n´est pas en pleurant l´argent volé ou escroqué qu´on change quelque chose à ce meurtrier système qui nous étouffe, mais en s´organisant et en prenant conscience des armes réelles que nous pouvons utiliser pour changer les choses, et protéger l´avenir de nos femmes et de nos enfants.
Musengeshi katata.
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu