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26 septembre 2006

Le démontage de Georges Bush a-t-il commencé ?

Politique de pyromanie internationale, abus de pouvoirs…

La douloureuse vallée de l´isolation, du doute a-t-elle commencé pour Georges W. Bush ?

« La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique. »  Blaise Pascal

Tout avait si bien commencé : après avoir succédé à un Bill Clinton dont le parcourt présidentiel s´était terminé en toute discrétion avec des arrangements lui permettant de garder la face, mais ni sa profession suspendue pour mensonge devant un haut jury, ni sa crédibilité grandement entachée dans l´affaire Lewinsky, ne le lâchèrent d´un pas. Bill CIinton n´échappa à l´impeachment que lui valu cette piquante affaire sexuelle que de justesse, et parce que les républicains acceptèrent un deal qui préservait l´honneur d´un président américain avant celui d´une simple pratiquante.

Tout ne pouvait qu´aller au mieux, en tout cas, le parcourt moins pavé de scandale comme son prédécesseur Bill clinton. Et la chance, ou la malchance, c´est comme on veut, voulut que l´homme que Bill Clinton avait sous estimé et refusé d´arrêté sous les appels alarmés du gouvernement soudanais : Osama Bin Laden, le 11 septembre 2001, lui donna l´occasion, comme tous ses prédécesseurs, de faire vendetta tout en faisant appel au monde entier. Et avec le slogan : « Qui n´est pas pour nous est contre nous », de réaffirmer le leadership économique et militaire américain dans le monde occidental, autant que des Etats distancés tels que le Pakistan étaient mis en demeure de collaborer aux côtés des américains contre les talibans de l´Afghanistan. Ce qui fut fait avec toute la puissance de feu conventionnelle américaine. Et ces barbus coranisants qui avaient été armés et supportés par les américains avec 6 milliards de $ pendant leur guerre contre les russes n´eurent pas le temps de regretter leur erreur d´estimation qu´ils avaient déjà perdu. Autre chose est d´être fanatique du Coran et d´Allah, autre chose est de tenir le coup à la technologie militaire de l´armée la plus puissante du monde.

Cette occasion fut bien belle pour Georges Bush et ses amis qui y virent aussi l´occasion de se débarrasser de Saddam Hussein qui les narguait depuis bien longtemps avec son pétrole. Et comme de jour en jour, l´industrie et l´économie américaine devenait dépendante de l´or noir, s´emparer de l´Irak et y imposer un gouvernement maraude serait une bonne chose : une petite colonisation, en fait qui rendait un grand service à l´occident, et coupait l´herbe sous les pieds aux français, aux russes et aux chinois qui avaient déjà acquis des concessions pétrolifères d´exploitation. Et cependant, en commettant ce pas qui n´avait ni moralement ni selon le droit usuel des gens une quelconque légitimité, Bush et ses amis réveillèrent de par le monde un essaim d´abeilles terroristes islamiques de la pire espèce. Et depuis, l´Irak n´est plus qu´une plaie béante que ni les américains, ni les irakiens eux-mêmes n´arrivaient plus à panser. Ce pays était plus près de la guerre civile entre sunnites et chiites que de la paix et de la démocratie américaine promise.

Et depuis deux mois, des tons de distanciement fusaient de partout : de l´union Européenne où les parlementaires se réveillaient enfin pour critiquer les méthodes d´enlèvements et de bris de droits humanitaires exercés volontairement sur le territoire aérien européen et ses aéroports. Par ailleurs, ce que les européens se refusaient à reconnaître depuis longtemps vint à jour : en Pologne, en Roumanie, en Egypte, au Maroc, en Syrie…l´Amérique entretenait des prisons spécialisées dans la torture. Colin Powell, ancien secrétaire d´Etat aux affaires étrangères, dans une lettre du 13 septembre 2006 rendue publique par le sénateur Mac Cain pendant que Georges Bush tentait vainement au Sénat de faire voter son catalogue d´horreurs et de non droit envers les prisonniers de Guantanamo, et de bien d´autres prison secrètes, disait notamment : "Le monde commence à douter du fondement moral de notre combat contre le terrorisme". Et malgré la véracité de ce constat, venant de Colin Powell, celui qui justement avait menti et induit le conseil de sécurité de l´ONU en erreur en présentant de fausses preuves de détention d´armes bactériologiques ou atomiques irakiennes, et même ses excuses tardives lorsqu´on ne découvrit aucune, pas la moindre preuve étayant ses allégations jusqu´aujourd´hui. Ces preuves furent fabriquées de toute pièce par la CIA, sur la pression même de Colin Powell. Et ce n´était pas la première fois : dans la guerre du Vietnam, ce fut Colin Powell alors capitaine qui insinua la fameuse attaque vietnamienne qui n´en était pas une. Par ailleurs, dans l´affaire du Coltan congolais, il existe une lettre diplomatique exigeant le Rwanda qui ne possède aucune mine de Coltan sur son territoire et menaçait d´arrêter les exportations illicites, de continuer à exporter ce minerai que les rebelles ne se procuraient qu´en violant les frontières congolaises. Ce genre d´homme, lorsqu´il se mettait à pleurer, c´était des larmes de crocodile : aussi fausses que simulées. Et de là à faire morale et remontrance à ceux avec lesquels on avait bu au même vin, il faut en avoir vraiment du toupet. Et ce n´est pas bon trait de caractère qu´il ne se rende pas personnellement compte que le monde n´est pas idiot et a déjà compris ; vraisemblablement croit-il que le monde entier est encore plus fourbe que lui. Ce n´est pas le cas, hélas pour lui.

Et depuis que le sénat américain, le 8 septembre 2006, dans un rapport sans le moindre doute, mettait définitivement fin aux insinuations de l´administration Bush sur les justifications de la guerre d´Irak, lire plus sur http://fr.news.yahoo.com/08092006/202/le-senat-americain-demonte-les-justifications-de-la-guerre-en.html , les grands journaux américains Times et New York Times remontaient à l´assaut pour critiquer et mettre au banc des accusés une politique qui avait coûté la vie à près de 4.000 soldats américains, et près de 200.000 civilistes irakiens innocents. Qui leur rendra justice ? Les journaux avaient beau crier bien tard aujourd´hui, on se rappelait qu´aucun de ces journaux n´avaient eu le courage de s´opposer à la pression de l´administration présidentielle, et avait plutôt adopté la version officielle fausse et cousue de fil blanc, plutôt que de faire son devoir objectif de recherche et d´information libre. Même le Sénat américain qui semblait après coup plus averti qu´hier avait même donné expressément au président américain le droit d´user, au besoin, de la bombe atomique. N´est-ce pas honteux et incroyable que le pays qui se vantait de la démocratie la plus fière et résolue du monde libre se soit laissé abâtardir, tromper aussi vulgairement ? Il faut bien le dire, ces morts irakiens inutiles, toute la nation américaine en portait aussi le sang et les cris de détresse sur la conscience.

Et à mon humble avis, il serait plus que temps de dire à l´administration et à l´armée américaine de quitter l´Irak au plus vite, pendant qu´il est encore temps de sauver quelque peu l´honneur, et les derniers meubles. Afin qu´aussitôt les injustes blessures ouvertes de cette guerre soient pansées. S´il n´est pas déjà trop tard, parce que la guerre civile dont on chaque jour aujourd´hui semer ses signes de haines et de meurtres gratuits ne vienne définitivement embraser un pays qui sans l´intervention américaine n´aurait pas sombré dans un tel désastre.

Henry Kissinger a dernièrement fait une interview aux journaux allemands en déclarant qu´à son avis l´Irak était en train de tomber en désuétude, et que ce pays risquait de se scinder en trois. Bien avant, en avril, dans un journal marocain, il prétendait que l´Irak était une bonne leçon pour les arabes. Décidément, l´homme, pour grand diplomate qu´il fut, est resté comme son ami Bush un pyromane. On n´oublie pas, lorsqu´il était conseiller à la sécurité et aux affaires étrangères à la maison blanche dès 1968 ; plus tard, en 1973, il exerça les fonctions de secrétaire d´Etat aux affaires étrangères, ses criminelles intrigues au Chili, dans l´assassinat d´Allende, en Argentine lors de la dictature de la junte la plus sanguinaire du monde, et dans la guerre du Vietnam, il fit bombarder Hanoi par les célèbres B 52 en tapis de surface, assassinant ainsi plus d´un million de vies humaine tout en sachant que le traité de paix sanctionnant la fin de la guerre du Vietnam avait déjà été signé. Les allemands avaient beau admirer ce virtuose des langues et le vanter, parce qu´il était d´origine allemande et se reconnaissait sans ambiguïté de l´hégémonie du Pouvoir Blanc ; ce monsieur avait pourtant les mains ensanglantées. Et c´est notamment pour éviter qu´il ne comparaisse un jour devant la Haute Court Internationale de Justice que l´Amérique refuse catégoriquement de s´y soumettre. Si elle le faisait, le mandat d´arrêt international portant le nom de Kissinger serait un des premiers à être exécuté. Et cette histoire prouve encore une fois la fausseté des occidentaux qui protègent bien leurs criminels, mais mènent tous les autres à l´échafaud. Ce genre de justice, qu´on le veuille ou nom, n´est pas l´apanage ou le caractère d´une démocratie, pas du tout. Cela donne plutôt l´impression bien salope qu´il s´agit bien de dictature du pouvoir Blanc. Et à cet homme, on a généreusement donné le prix Nobel de la paix !

Cette histoire de l´attaque et l´invasion illégale de l´Irak restera pour tous un désagréable événement historique. Et je me demande encore ce que fera le peuple américain pour se laver de cette honte. Pas seulement pour le Droit des gens lésé, ou les injustes victimes irakiennes, mais aussi pour le peuple américain lui-même et ses prétentions de pays de démocratie et de liberté. Beaucoup d´américains diront peut-être : et alors, nous avons bien massacré les indiens, fait l´esclavage, massacré et tapissé le Vietnam d´agent orange…un massacre de plus ou de moins, cela nous laisse froid. Possible. Mais l´histoire, elle, n´oublie pas. Et un jour, le jugement et la connaissance de tous ces méfaits hanteront les âmes d´intellectuels et d´étudiants américains qui se sentiront bien faibles pour parler de démocratie, et de liberté s´ils l´ont toujours volée ou refusée aux autres. Question de fierté et d´honnêteté personnelle. A défaut de jugement humain. Et la pire des condamnations, est celle que notre conscience, notre sens éthique et moral éprouve devant notre propre estimation des choses. On peut se tromper longtemps, tricher longuement ; mais un jour on est obligé de reconnaître, pour rester crédible face à sa propre objectivité, que ce qui est juste ou injuste ne peut pas être infiniment confondu.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

 

         

 

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