Le monde à l´envers. L´africain sait-il ce qu´il fait ?

Congo Brazzaville : quand l´hérésie du Bountysme l´emporte

Commentaire sur Mwinda press

Ce qui arrive au Congo Brazzaville dépasse tout entendement. Et curieusement, ceux qui critiquèrent le dictateur Mobutu qui lui avait fait déboussoler toutes les statues coloniales parsemant notre pays, s´en trouvent aujourd´hui confondus. Nous tournons en rond, c´est avec cette histoire, plus que certain. C´est un sentiment atrocement amer de voir que l´élite africaine, à peine élue et protégée par la francafrique, elle officine à détruire l´âme de ses propres citoyens ! C´est déjà assez douloureux de voir avec quelle ignoble complicité cette élite affame et assassine ses peuples, de là à nous enchaîner aux cris et aux meurtres de nos ancêtres torturés et privés de tous les droits par la colonisation ! Voilà pour tous ceux qui, malgré nos protestions et nos discours critiques dorment encore ou croient au père Noël...Ce n´est pas une gifle qu´ils reçoivent; c´est l´injure la plus humiliante. Musengeshi katata. Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

Commentaire sur Abidjan. Net

L´identité vacillante de l´africain est la cause de ce bountysme insolent. Le grand problème actuel de l´historicité de l´homme noir, c´est qu´il a perdu ses repères sociohistoriques dans les mensonges d´un catholicisme aliénant à un Dieu blanc alors que le noir, lui, se doit de prier à un Dieu noir; par ailleurs, 600 ans de domination occidentale dégradante et utilitariste ne les a conduit qu´à leur propre négation. Et maintenant que faussement l´occident se mettait à chanter liberté et démocratie alors qu´il avait, au prix de crimes et d´exactions imposé son totalitarisme économico financier et culturel, l´homme noir est déboussolé: il a perdu une grande partie de sa mémoire, sa spiritualité et son legs culturel. Et ne sait plus où il en est, ce qu´il est, où il va. Et cependant, maintenant plus que jamais il en a besoin pour se reconstituer son propre avenir, ses propres voies de réalisation. Ce qu´on voit actuellement en Afrique n´est que l´expression d´un profond égarement parce qu´on se refuse à commettre l´effort de se chercher, de se redécouvrir et de s´aimer soi-même en se projetant dans l´avenir. Trop longtemps on a supporté de se haïr en tant que noir pour ne respecter et acclamer que la culture et les ordres du maître blanc, sa culture et son sens de l´histoire. Ces temps sont révolus, mais tout le monde ne semble pas l´avoir compris. Musengeshi katata. Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.

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