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26 octobre 2006

L´affaire Murat Kurnaz accroît le malaise social allemand

Des faits sociaux dispersés ou des signes profonds de turbulents changements ?

Des signes avant coureurs d´une nouvelle Allemagne ?

Ce n´est pas seulement le remous de la crise économique qui met les anciennes structures sociales allemandes en gestation avec ses désagréables composantes de chômage, de nouvelle pauvreté, de montée remarquée du racisme et du radicalisme de droite, surtout à l´Est ; mais aussi, et c´est depuis l´affaire El Masri, une suite continue de révélations, de scandale financiers tels que celui de BenQ, ou encore ceux des corruptions françaises aux firmes allemandes de l´industrie automobile, du lobbysme secret de parlementaires discrètement honorés pour défendre des intérêts de grandes firmes allemandes au détriment de certaines dispositions ou projet de loi ayant pour but de défendre l´intérêt communautaire. Et pendant ce temps, la dette publique effrayante du gouvernement fédéral, autant que celle des pays et des villes courraient dangereusement. Berlin qui avait essayé de faire porter le poids de sa dette (qui s´élevait à 69 milliards €) solidairement par le gouvernement fédéral, ou du moins forcer juridiquement son asistance, s´est vue rabrouée par la Cour constitutionnelle en se laissant dire que celui qui occasionnait des dettes et vivait au dessus de ses moyens devait apprendre à se modérer et payer ses dettes lui-même; après tout c´est lui qui en avait joui. Qui aurait douté de ce verdict ? Y avoir encouru semblait bien osé. Ce n´était pas le seul pays allemand logé à l´enseigne de l´endettement étouffant. Loin de là.

Tout cela, étalé sur un tissu chatouilleux de chiffres sociaux indiquant un croissant manque à gagner qu´on cachait avec des programmes d´emploi à 1€ qui, pour effectifs soient-ils, ne permettaient ni de sortir du chômage, ni de régler l´écumeux problème des caisses de pensions détroussées par une réunification bâclée, ruineuse et une démographie négative. Rien ne semblait, malgré les ambitions actuelles de la grande coalition SPD – CDU/CSU conduite par Angela Merkel et succédant depuis septembre 2005 à celle de la SPD – Les Verts de Gerhard Schröder, régler par des réformes consistantes, mouler la société dans un concept consistant. Bien au contraire, tout semblait effleuré et provisoirement emballé dans un provisoire dansant entre la nécessité d´agir, et l´incapacité de conclure faute de pouvoir influer directement sur les paramètres évolutifs des choses. On espérait vivement que l´amer pilule de l´augmentation de la Taxe Sur la Valeur ajoutée (de 16 à 19%) dès le 1er janvier 2007 allait apporter, avec un frais flux de revenu à l´Etat, un allègement de ses obligations, et ce faisant, disperser les brumes qui entravaient un assainissement organisé des finances publiques allemandes. Le temps ferait le reste sous, bien entendu l´assiduité et l´innovation créative industrielle allemande. Pourvu que les clients internationaux ne se refroidissent pas…La première puissance économique européenne serait-elle malade d´elle-même ?

C´est donc dans ce remue ménage social que l´affaire Murat Kurnaz tombe comme un cheveu dans une soupe plutôt embrouillée. Ce qui la différencie de l´affaire El Masri qui fut aussi enlevé par la CIA américaine, c´est que pour Murat, l´administration américaine proposa à l´Allemagne en 2002 de libérer leur prisonnier. L´Allemagne s´y refusa ou ignora volontairement l´offre. Pourquoi ? Après tout, si les américains proposaient eux-mêmes cette libération, c´est qu´ils furent, après une année de détention, convaincus de l´innocence de leur détenu. Pourquoi le gouvernement Schröder se refusa-t-il à faire libérer un innocent qui dut alors séjourner 4 ans à Guantanamo dans un état des plus abusif des moindres droits civils et humains universellement reconnus ? Par ailleurs, malgré toutes les tentatives d´étouffement, il est acquis que des agents de la KSK (unité spéciale de combat) a molesté et torturé Murat lors d´interrogatoires. Le gouvernement allemand avait cependant toujours affirmé qu´aucun service allemand n´était impliqué ni dans les arrestations illégales, ni dans les interrogatoires inhumains.

Maître Docke Bernhard, l´avocat allemand de Murat a avoué qu´il avait été profondément  choqué par le non droit dans lequel son client et bien d´autres prisonniers avaient été illégalement détenus. Ce juriste qui n´était pourtant pas un novice pour avoir défendu la RAF en son temps et fait son apprentissage de Droit International à l´ONU. Il fut cependant renversé par le mur injurieux du déni de droit élevé par l´administration Bush et devant lequel le monde entier, en complicités diverses, aveugles ou sourdes, semblait tolérer. Il eut à l´égard d´associations américaines de lutte pour les droits humains, une agréable surprises car celles-ci participèrent, acharnées à ces côtés pour faire valoir les droits de libération de son client. Une consolation remarquable dans un monde inversé dans lequel, dira-t-il, tout son savoir de juriste n´avait plus aucune valeur.

Et lentement, mais sûrement, on se demandait si le gouvernement de Schröder, à l´époque, n´avait pas refusé ou oublié (ce qui revient au même) d´exiger la libération de Murat Kurnaz en ignorant la donne américaine parce que ce jeune allemand de 19 ans apprenti en constructions navales était originaire de la Turquie ? Allemands à part entière et allemands entièrement à part ? Désagréable question qui mettait tout le monde mal à l´aise. Une preuve de racisme institutionnel ? Indigeste constatation que les députés du Bundestag, en instaurant une commission d´enquête législative, voulaient, entre autre lever. Mais dans une Allemagne où le racisme et l´antisémitisme devenaient de jour en jour inquiétant, on se demandait si ceci représentait cela ou vice versa. Le malaise, lui, cependant persistait. Et comme un exemple typologique de la société allemande qui, actuellement ne savait plus à quoi s´en tenir, battait le pavé indécis. Pour la premières fois depuis la fin de la guerre, le samedi 21.10.2006, une manifestation de plus de 200.000 personnes dans les grandes villes allemandes s´éleva contre…la nouvelle pauvreté ! Et contre un pouvoir politique qui ne semblait pas apporter solutions aux problèmes imminents du chômage et de la détérioration des revenus des petites gens. Et personne n´était plus aveugle pour ne pas comprendre que les 1€ jobs qui affluaient dans la société, et auxquels des désespérés s´accrochaient, n´étaient rien d´autre qu´illusions statistiques : trop peu pour vivre, assez pour ne pas désespérer. Et qu´ils ne constituaient qu´un boomerang avec lequel, complice ou pas, le gouvernement assistait vicieusement à l´enrichissement des sociétés privées et mêmes publiques qui s´empressaient d´autant mieux à licencier pour profiter de cette manne gratuite. Ce qui équivalait à une traîtresse baisse considérable du salaire réel. Or le chauffage, l´électricité, les frais existentiels courants, eux, augmentaient inexorablement. Et cette pension qui aujourd´hui se contentait de salaire de misère, à quoi ressemblerait-elle, demain lorsque le citoyen, affaibli par l´âge, ne saurait plus changer quoi que ce soit à son rendement et ses ambitions ?       

En réalité, c´est toute l´Europe qui était aux prises avec les contradictions et les paradoxes d´un système économique et social pris à sa propre impasse. Et curieusement, faute d´accepter l´évidence et d´opérer le changement, un réflexe bêtement conservateur poussait les élites battues à leur propre salade à s´accrocher, dans cette détresse ouverte, à l´eau, plutôt qu´à une bouée de sauvetage. Murat, dans cette affaire, n´est qu´une victime parmi d´autres ; une cependant qui accuse un mal qui, dans des sociétés soit disant démocratiques et respectueuses de la liberté, n´aurait pas dû arriver. 5 ans d´emprisonnement gratuit et un shake hands d´excuse seulement parce qu´on était musulman et qu´on se trouvait par hasard en vacances en Afghanistan…il faut le faire. Cela fait mal, et pas seulement à lui ; mais aussi à tous ceux qui aiment ou défendent la liberté. Demain, le monde sera-t-il meilleur ? Si on se bat pour changer les choses, oui ; sinon…

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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Commentaires
M
Ja, man fragt sich wirklich mit welcher Logik reagiert wird, wenn die Rechte der Bürger und deren Zukunft nicht verteidigt werden. Im Moment scheint es so, dass sowohl das System als Garant schwer erkämpfter Rechte und wirtschaftlichem Wohl, aber auch deren Handwerkern, die Repräsentanten in Politik aber auch in der Wirtschaft, immer wieder erwischt werden, korrupt und gegen Gemeinschafts-Interesse amtiert zu haben. Ein Zeichen der Zeit ? Ergebnis der Wirtschaftskrise, der vermasselte Wiedervereinigung und deren finanziellen schwere Verschuldung? Oder ist es nicht so, dass vor lauter Inkompetenz und Kurzsichtigkeit Politiker und Manager langsam den Pfaden verlieren und dilettantisch zu Werke gehen? Ganz Europa hat toleriert (oder zugesehen, was dasselbe Ergebnis der Faktor ist), dass der Irak von den Amerikanern vergewaltigt wird. Und Heute heulen sie alle über amerikanische Verstöße gegen Europäische Grundrechte? Auf der anderen Seite investieren Sie außerhalb in China gegen sich selbst und die Zukunft der Arbeit Zuhause. Wer so etwas blind und couragiert unternimmt, gegen jede Vernunft und seine eigenen Interessen; kann man sagen, dass er noch alle Tassen im Schrank hat? Armer Kurnaz, arme Menschenrechte. Steinmeier lügt heute wie der letzte Bauer um sich zu retten. Und wie es schein, mit Hilfe seiner Kumpanen, die genauso Dreck am Stecken haben, wird er es schaffen alle zu verblüffen. Jedoch ist die Verletzungen die an die europäische Integrität gemacht worden sind, sowie an seine Werte, an das Vertrauen und an den Stolz seiner Bürger (und nicht nur in Deutschland), schwer geschädigt. Wie es schein, es ist einfach in der Geschichte zu marschieren um zu morden, Sklaverei willkürlich und unmoralisch zu betreiben, zu stielen, zu unterjochen, als ein wertvoller Sinn von Freiheit durchzusetzen und zu verteidigen. Obwohl die weiße Macht Afrika verarmt, bitter unterdrückt und ausgrenzt, spricht man immer noch von Demokratie und Freiheit? Man fragt sich nur von welcher, und wie lange man sich noch selber belügen wird? Afrikaner und sicherlich auch der Rest der Welt haben aber schon verstanden dass alles nur Makulatur ist. Demokratie und Freiheit sehen anders aus, weile sie nicht nur für die eine oder andere Seite wahr sind, sondern für Alle. Musengeshi Katata. Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.
P
So geht es nicht weiter.<br /> <br /> Art 1 der Europäischen Menschenrechtscharta: "Die Würde des Menschen ist unantastbar"<br /> <br /> www.prozessanwalt.de
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