L´alarme écologique mondiale
Le système écologique de notre planète menacé de dangereuse détérioration
A quand l´avènement du bon sens écologique chez l´être humain ?
« Celui qui ne sait pas écouter, devra apprendre par la perception » Proverbe allemand.
A la fin on se croirait au royaume de sourds et de muets, où le danger pourtant visible et même imminent de la dégradation menaçante et non moins journalière de notre environnement naturel, n´éveille, de la part de ses fauteurs, aucun signe de ralliement à la raison, à un meilleur respect de notre plus grande richesse : l´équilibre écologique naturel de notre milieu existentiel. Que se passe-t-il ? Serions-nous à ce point devenus idiots, ignorants, ou aveugles ? Ou les impératifs de production et de surproduction auraient-ils atteint un niveau qui déroulait devant nos yeux des logiques, des excès aux effets négatifs desquels les intérêts financiers ne prenaient plus aucune considération dans leurs empressements effrontés ?
La détérioration de la couche d´ozone atmosphérique entraînant l´augmentation de la température terrestre ambiante bat d´année en année des records inquiétants, voir le rapport 2005 de l´OMM : http://www.wmo.ch/web/Press/Press743_fr.doc . Et cependant, ni les grands pays les plus responsables de ces émissions atmosphérique néfastes et destructives ne semblent prendre conscience des réels dangers que convoieraient une détérioration climatique de notre équilibre écologique. Sans la participation de l´Amérique, la Chine et l´Inde, les accords de Kyoto ne s´appliquent qu´à une part incomplète des pays concernés, or ce problème concerne tous, particulièrement les grands pays industrialisés. Parce que notamment leur part d´émissions sont considérables.
Lors de la conférence de l´ONU sur l´environnement ouverte ce mercredi 15 Novembre 2006 à Nairobi, Kofi Annan, secrétaire général sortant prévenait : "Le bouleversement climatique menace de contrarier les efforts d’éradication de la pauvreté et de rendre plus incertain l’espoir d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement". Et ce n´est pas parce que cela est dit par un noir que c´est faux. Si cette détérioration volontaire continue, les conséquences en seront douloureuses pour tous. Mais particulièrement pour les pauvres et toutes les sociétés qui ne sauront pas se défendre contre les inondations, les maladies pulmonaires et autres immunologiques. Et lentement, devant les catastrophes incessantes qui se multiplient sur la terre prouvant par là qu´il est grand temps de réagir, on se demande bien quand les occidentaux grands destructeurs de l´écologie mondiale prendront-ils enfin leurs responsabilités. Oui, quand ? Certains pays comme l´Allemagne, la France, la Grande Bretagne s´orientent consciemment vers des sources naturelles d´énergie : vent, mer, soleil, chaleur souterraine. Et cependant, les grands fossoyeurs de notre air, de nos eaux, les grands émetteurs de particules nocives, ce sont les automobilistes, les camionneurs, les avions, les bateaux et les usines sans filtrages adéquats d´émissions. Et malgré la conscience écologique sensible en Europe, la reconversion du brûlage des hydrocarbures à des sources d´énergie moins nocives ne se fait que lentement. Cependant que de l´autre côté, la détérioration, elle, avançait à grands pas.
L´Afrique aura beau planter des arbres comme au Kenya ou ailleurs, tant que l´air défectueux ou cancérigène circule, tant que les effets de destructions causés à notre équilibre écologiques se transformaient en courants, en phénomènes généraux de réflexes de consommation ou de production entraînant des suites sur toute la terre ; toute cette bonne foi ne sera que goutte d´eau invisible dans la mer. Nous devons prendre conscience, tous, que nous sommes bien sur le même bateau, et que l´air détérioré ne sait ni se filtrer, ni se retenir sur son lieu d´origine. Cet air voyagera donc de l´Amérique en Afrique ou en Asie, et y portera la mort ou la maladie. Il en va de même pour l´eau. La Chine fait à ce propos la douloureuse expérience que production et écologie vont de pair, sinon on empoisonne sa propre population, et les soins de maladies et invalidités sont toujours des frais négatifs qui ruinent la fortune publique et la société. La grippe aviaire nous l´a enseigné : tout ce qui est infecté et circule naturellement peut nous apporter la maladie et la mort.
Beaucoup de gens, et surtout les occidentaux, devant la perspective que chaque chinois roulera en voiture dans quelques années, soulèvent des scénarios alarmants. C´est vrai que si les autos continuent à polluer aussi honteusement, les conséquences seront étouffantes, mais n´est-ce pas l´occasion de moderniser l´automobile ? Je le pense bien. Et ce n´est pas seulement une obligation occidentale, mais aussi chinoise ! Et même les africains devraient s´y mettre, au lieu, comme le font bien d´illuminés instruits : vouloir à tout prix, comme des aliénés sans imagination, et surtout sans se donner la peine de chercher et de trouver des solutions novatrices simples, efficaces et écologiques, reproduire aveuglément le discours arriérés ou décrié du maître. Sortir de la Matrix de l´empirisme du maître ou de sa propre médiocrité, faire preuve d´imaginaire et d´intelligence créative avertie. Plutôt que de répéter comme des tonneaux vides les méprises et abus décriés d´hier.
Ce qui importe, de nos jour c´est la réponse active que nous donnons aux questions suivantes : dans quel monde voulons-nous vivre, un apocalypse insalubre ou un paradis sain et naturel ? Pour quel idéal existentiel vivons-nous, au fait ? Sommes-nous prêt à souffrir l´inconscience et la médiocrité des autres, alors que nous-mêmes nous défendons de bien meilleures valeurs et vivons en conséquence ? Il est encore temps…peut-être pour ne pas sombrer dans l´irréversible. Cessez donc de vous taire et de faire semblant que les autres étaient obligés de vous offrir le paradis. Faites preuve de maturité et de responsabilité de votre propre sens de la vie. Rejoignez ceux qui se battent, c´est le meilleur moyen d´être sûr qu´on ne vous sert pas le mépris en place de l´espoir auquel vous avez droit. En fait, c´est un sens profond de la liberté que vous octroyez, et que vous exercez consciemment.
Musengeshi Katata
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu