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1 décembre 2006

Sur le passé et le grand royaume du Kongo

Commentaire sur l´article d´Afrikara : M’Banza Kongo, capitale historique du royaume Kongo a plus d’un demi millénaire d’années d'existence 

D´abord savoir agir et motiver l´africain, avant de rêver aux frontières...

« Le passé nous révèle ce qui a été, le présent ce que nous sommes, et l´avenir ce à quoi nous aspirons. »   MK

(01 Décembre 2006 18H56)

J´ai attentivement lu les commentaires, et j´ai été un peu déçu; il est vrai que j´ai une tout autre perception de la problématique africaine. Et à mon avis, et tous les commentaires y sombrent, les africains n´ont pas encore cessé de se perdre dans le passé, et lorsqu´ils émergent dans le présent, ils ne savent pas où commence un solide travail ayant pour but d´assurer et de consolider l´avenir. Le pétrole coule-t-il à flots, qu´ils se mettent à danser, or ce pétrole a ou aura une fin; et alors ? Devons-nous réveiller les cauris pour nous sentir heureux, ou reconnaître aux antillais leurs origines passées pour que chacun trouve son compte dans sa fierté blessée ou son complexe de déracinement ? Non, je crois plutôt qu´il faut changer la mentalité endormie et abrutie des africains en les instruisant et en les poussant, sous l´enrichissement de la connaissance et d´une conscience avertie et critique, à trouver de meilleurs moyens modernes et rationnels adéquats pour assurer à leurs cultures, à leurs femmes et les enfants un avenir répondant aux exigences du 21ième siècle ! Mais j´ai fini par voir clair à ce propos: ceux qui se perdent dans le passé pour y pleurnicher ou se doter de grandeurs poussiéreuses ne sont pas capables de lutter pour l´avenir. Pourquoi? Parce qu´ils n´en ont ni compris les exigences, ni appréhendé les paramètres directeurs ou influents de l´histoire moderne. C´est donc une belle fuite que ce tapage vide et sans fruits sur un passé qui n´a débouché que sur l´esclavage, la colonisation, la francafrique, la soumission, en fait. Ceux qui aiment vraiment l´Afrique, ceux qui se croient vraiment africains doivent s´instruire et se préparer à répondre à la question: comment rendre à ce continent le plus efficacement, le plus rapidement que possible sa liberté, sa souveraineté, le sourire heureux et fier de ses femmes et ses enfants ? C´est cela qui fait la conscience et le sens du devoir patriotique, pas ces égarements et supputations vides et gratuites qui ne sont, en fin de compte que du simple blabla couvert de miel surfait et de faux patriotisme.

Musengeshi Katata.

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.

munkodinkonko@aol.com

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Commentaires
S
Bravo pour ce commentaire, Katata ; et je m´empresse d´y adhérer vivement. Quand on voit l´état actuel de l´Afrique, de ses enfants mourrant de faim, de ses filles et femmes se prostituant à qui mieux mieux en occident, de ses infrastructures brillant douloureusement par leur absence, par la misère et la pauvreté de ce continent, on se demande si ce n´est pas une injure à l avenir que d´aller se cacher dans le passé, pour n´en sortir que plus pauvre et plus trompeur. Que pensent donc ces femmes et ces enfants qui nous voient négliger leur avenir et leur réalisation, en préférant nous adonner au passé qui, lui, ne savait plus ni leur apporter soulagement et liberté, ni résoudre le problème actuel poignant de leur réalisation sociohistorique. A la fin, je me demande si les africains ne manquent pas de réalisme, de sens éprouvé de la réalité et de ses obligations ? Ou est-ce tout simplement, malgré instruction et la cruelle expérience historique des invasions et destructions islamiques et chrétiennes, une désorientation, une aliénation abrutissante empêchant à la conscience, à l´intelligence pratique de se motiver et de s´atteler à trouver des exutoires, des réponses efficaces à ses problèmes ! N´avons-nous pas assez souffert ? Nos femmes et nos enfants doivent-ils rester condamnés à la misère et la pauvreté, parce que nous aimons notre pauvre et inculte passé plus que leur avenir, leur assouvissement ? Curieux comportement que celui qui, au devant des visibles problèmes et maux dont souffre notre continent bien aimé, ne donnent pas à certains, pour ne pas dire toute la diaspora, à ne pas s´atteler avec ferveur à la recherche de solutions soulageantes. Faut-il vraiment croire que ces enfants qui meurent devant nos yeux chaque jour, chaque année de tous les maux nous admirent, que ces femmes qui se prostituent ou manquent du confort le plus entendu nous considèrent comme des héros ? Et on continue à taper dans le beurre, à philosopher dans le vide, à se faire passer pour des génies ? Faut pas rêver, Katata ; ceux qui n´ont pas encore compris où se lève le soleil sont simplement aveugles, et pour le moins idiots. Et hélas, ce sont ceux qui croient connaître la vérité, et font à mon goût trop de bruit…beaucoup trop de bruit pour des vétilles, alors que la vérité était tout autre…et ailleurs. Des incapables tonitruants ; l´Afrique aura tout vu. Non, messieurs, les vrais africains pensent et rêvent autrement que de jouer à longueur de siècle de la langue plus faussement qu´avec talent. Et ce sont ceux-là dont nous avons besoin, pas les parasites et écornifleurs illuminés, et en fait sans imagination ou ambition ni pour eux-mêmes, ni pour les leurs. A quoi voient-ils donc qu´ils sont africains, ces endormis criminels ? Shaka Bantou. J´ai dit, et persiste !
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