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20 décembre 2006

De l´ampleur du devoir des africains envers eux-mêmes

Ne pas se sous estimer, mais ne pas oublier non plus ses devoirs

La tâche est immense, et demande un effort résolu

« Qui logera nos rêves aux paupières des étoiles ? » Senghor 

Sortir du négativisme dans lequel l´occident nous a enfermé.  Commentaire sur Afrikara du 20 Décembre 2006 18H58

Et cela ne concerne pas seulement l´occident, mais aussi l´ignorance qui aveugle bien d´entre nous, le complexe d´attardé ou de nullité que la chosification islamique ou chrétienne ont exercé et continuent encore à exercer sur notre culture et notre imaginaire. Mais pour cela, il faut des africains assez rationnels et pratiques pour déjouer ces psychoses, rassembler et protéger notre legs, en même temps qu´un volontaire consensus social créerait des conditions économiques et financières adéquates au développement. Devant le marasme économique et financier actuel de l´Afrique, l´incompétence et l´égarement de ses élites, il n´y a hélas, aucun espoir que les choses avancent et se développent au mieux pour tous; on le voit, tout effort semble s´effriter et s´évanouir dans le vide. Et pourtant, notre développement profiterait à tout le mode, même à l´occident qui s´évertue sournoisement à nous mettre les bâtons dans les roues depuis des siècles tout en affirmant faussement du contraire. Il faut espérer que très prochainement des générations plus consciencieuses et plus douées prennent leur avenir et leur réalisation plus à coeur que toutes les précédentes ne l´ont fait. Et à propos de l´arrière pays, ne soyons pas illusionnistes: tant que l´économie, la connaissance et l´organisation sociale ne prospèreront pas dans les sociétés, le progrès ou les infrastructures ne tomberont pas du ciel. Elles sont le produit du travail et de l´imaginaire lié au changement, à la réalisation. A la fin, on a l´impression qu´à force de répéter l´évidence, la vérité, les africains n´y font plus ni d´importance, ni d´attention; or le développement est très complexe et ardu, car on ne peut jamais mieux s´y être préparé. Il est aussi dépendant de facteurs extérieurs, de l´écologie, des moyens naturels. Le pire est ce comportement impulsif et irrationnel que l´aliénation et l´opportunisme occidental ont établi chez nous et qui empêche toute objectivité et libération intellectuelle réelle face à nos problèmes et à notre engagement envers l´avenir. Tout cela pour nous atteler au sort malheureux de la chosification qui pour eux est le seul exutoire de l´homme noir. Nous devons seulement vouloir sortir de cette prison ouverte et déterminer et entretenir notre avenir en tenant compte de nos propres paramètres sociohistoriques, de nos racines culturelles, et en exigeant de notre imaginaire qu´il réponde valablement et adéquatement aux problèmes que pose notre pleine réalisation. Ceci dit, il faut le vouloir, et peut-être s´aimer un peu plus dans la construction et la jouissance de la liberté réalisée par soi-même, que dans le rôle de consommateur d´une liberté dont nous ne connaissions ni les intentions véritables, ni n´en possédions le droit et le pouvoir d´agir sur elle si elle ne correspond pas à nos attentes. Oui, je pense bien que c´est une question d´amour propre, et de celui que nous ressentons face à notre passé, à nos enfants, à notre libre et souverain devenir tout court.

Musengeshi Katata.

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.

www.réalisance.afrikblog.com

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