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24 janvier 2007

Turpitudes francafricaines en deux mots.

Commentaire sur Afrikara sur l´article : Sortir les économies cotonnières africaines de l’extraversion réelle et monétaire, par Dr Kako NUBUKPO (1) Du 23/01/2007. http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1578 

Le mal profond qui nous ronge et nous détruit sournoisement.

(24 Janvier 2007 17H52)

Je suis bien surpris que les nombreux commentateurs habitués de ce site ne se précipitent pas encore à commenter cet article édifiant. Il révèle pourtant un des visages des plus décrié de la francafrique! Et à mon avis cela ne veut dire qu´une chose: la plupart des africains qui s´élèvent contre l´exploitation et la chosification africaine par l´occident ne savent pas de quoi ils parlent. Ou alors le plus important, et c´est dire la compréhension et le dévoilement de la systématique qui empêche l´Afrique de sortir de sa dépendance et d´accéder à sa véritable réalisation leur reste un mystère. On crie alors instinctivement au haro sans savoir comment combattre le mal. Et pourtant, cet article en donne un aperçu édifiant. Cette technique de fourvoiement monétaire a été décrite avec une éloquence et une clarté sans précédent par Joseph Tchundjang Pouémi. Elle n´est pas seulement appliquée au coton, mais aussi au café, au sucre, aux minerais africains. Le capital africain, sous prétexte de garantir les équilibres faussés de ses monnaies, va financer ceux qui reviennent plus tard assassiner son économie en y déversant leurs excédents ou en finançant les industries étouffant les jeunes industries africaines et l´emploi sur ce continent. L´africain, ainsi, s´assassine lui-même ! Si ce n´est pas de la plus haute criminalité ! Et tous ceux parmi les africains qui jouaient aux innocents modérés et tolérants de ce petit jeu sournois et criminel ne prêtaient que main forte à la destruction de la liberté, des finances et de l´avenir des leurs. Qu´on ne s´y trompe pas. Ce système est tellement génial et pervers dans sa construction et sa subtilité comptable, corruptive et intentionnelle qu´on ne peut dire qu´une chose: il est profondément cruel et prédateur.

Musengeshi Katata.

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.

munkodinkonko@aol.com

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Commentaires
S
Ne te fatigue pas, Katata; et fais ce qui te semble le meilleur moyen d´enrichir le discours conscient et réfléchi de la prise de conscience africaine active. Ces gens ont été tellement matraqués et abusés intellectuellement et psychologiquement que rares sont ceux qui ont le courage et la grandeur de s´opposer au monstre du sacré de l´exploitation occidentale. On leur avait appris que Dieu était blanc…ils y ont crû comme des moutons aveugles et sages. Sortir de sa timidité, de son complexe d´infériorité pour défendre sa propre vie, son propre avenir et celui des siens, cela demande du temps dans ces conditions. La plupart veulent aller au paradis sans mourir ; être heureux et riche sans efforts intellectuels, créatifs…sans liberté et sans assumer les tourments de la conscience responsable, organisée et avertie. Certains vont à la chasse aux pyramides…qui appartiennent déjà aux arabes !…des nostalgiques de l´archaïsme qui, à force de se cacher dans le passé, ils en oublient qu´on en peut pas aujourd´hui se passer de l´électronique, de la mobilité humaine, rationnelle ; de produire ses propres moyens de réalisation. Que dire, sinon qu´à mon avis il y a un manquement grave au réalisme culturel en Afrique. Et ce n´est pas en criant à tous les toits qu´on est noir, qu´on a souffert de l´esclavage, ou même qu´on est la victime malheureuse de la francafrique qu´on résout les problèmes. Il faut connaître le mal dans toute sa profondeur et son acuité, et surtout, vouloir changer les choses au mieux. En fait orienter l´esprit, la production et l´histoire africaine vers la réalisation de ses propres exigences, ses propres ambitions, ses propres rêves, sa propre liberté. Mais cela ne peut se faire que si les africains eux-mêmes s´en rendent compte, s´y décident, veuillent changer les choses. Le veulent-ils ; ou ont-ils déjà vendu leurs âmes à l´aliénation, à la facilité, à l´incapacité…à l´ignorance ? Là est la question. Shaka Bantou. J´ai dit !
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