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11 février 2007

Sur la valeur universelle du bien

Commentaire sur Afrikara sur l´article : http://www.afrikara.com/index.php?page=contenu&art=1611 

L´art de reconnaître le bien, de l´estimer et de le respecter

(11 Février 2007 18H25). A force de s´aveugler de ses propres douleurs, certains parmis nous en arrivent à s´abaisser à fermer les yeux sur des valeurs humaines objectives et universelles. Et l´Abbé Pierre en a incarné une très réelle et louable. Certes, je suis d´accord avec ceux qui pensent que cet activisme, quel que soit sa grandeur d´âme, n´est qu´une goutte d´eau dans la mer dans la mesure où il ne change rien aux choses, qu´il fait du réparatisme sans s´attaquer aux faux fondements du système en lui-même. Tout à fait d´accord! Mais ce n´est pas une raison pour s´aveugler d´un racisme anti blanc ou antioccidental parce que celui qui a brillé ou qui s´est battu contre la misère est blanc. Dans le cas de l´abbé Pierre, en tout cas, ce comportement est gratuit et plutôt diminuant pour celui qui l´exerce. Ce n´est pas parce que la relativité a été découverte par Einstein qu´elle est fausse! Celui qui joue à cet infantilisme intellectuel et culturel se condamne lui-même à l´arrièrisme. Ce n´est pas étonnant que les africains qui adoptent cette fausseté du réalisme borné et aveuglé par le racisme ou la discrimination dont ils ont été les victimes sont de ceux-là qui empêchent leurs frères et leurs sociétés à voir les choses comme elles le sont réellement, afin de mieux les changer ou se motiver avec plus d´exactitude à l´épanouissement de leurs propres valeurs existentielles. Le bien, l´intelligence, la doigté ou le talent individuel ou social sont des biens universels; notre jugement, aussi africain qu´il soit, doit les reconnaître et les honorer, parce qu´ils sont partie intégrante de notre cosmogonie culturelle. Celui qui n´y arrive pas ou s´y refuse, s´isole pathologiquement, et risque de perdre le sens des réalités, aussi dures soient-elles pour lui. Savoir relever le défi de l´adversité ne veut pas dire qu´on se cantonne à ne voir que ce qu´on fait ou qu´on est soi-même! Nous aussi, n´en déplaise à ceux qui ne veulent le reconnaître, nous sommes partie intégrante de ce monde. A juste titre, et pleinement. L´occident nous l´a toujours refusé, et continue encore aujourd´hui à nous discriminer sournoisement. Mais ce n´est pas une raison pour que nous nous abaissions à faire la même chose. Le faire, ce serait être aussi vil, aussi bas qu´eux; et cela détruirait ou entacherait nos ambitions, les valeurs de nos revendications, la légitimité de nos efforts et ceux de nos droits.

Musengeshi Katata.

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.

munkodinkonko@aol.com 

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Commentaires
M
Je sais, Shaka ; tu as raison. Mais si l´espoir meurt ainsi que le rêve ; que restera-t-il donc à l´espérance ? Le bas du pavé sensible et sa torturante médiocrité, était-ce réellement tout ? Je sais que la douleur, le prix de la liberté ou celle de la réalisation ont été rendus plus abattant que réalisant pour la race noire en général. Cela a logé sa culture à la vache maigre et enragée, plutôt qu´à la maîtrise plus ou moins aisée de sa propre historicité. Mais diable, ne soyons pas aveugles ou gratuitement pleureurs ; tout cela est aussi en partie notre faute ! Si nous avions vulgarisé, développé et entretenu nos connaissances par le passé, nous n´aurions pas été surpris et ouvertement soumis aux hordes islamiques du 7ième - 8ième siècle, et celles des occidentaux à partir du 14ième – 15ième siècle. Le Bâton d´Ishango, les pyramides, la grandeur de l´Egypte antique, du Soudan, de bien d´autres empires et royaumes ; tout cela aurait pu nous procurer la sécurité et le bien être économique protecteur…or, ce ne fut pas le cas. Et j´attribue cette déplorable situation à l´absence de médium objectif et contrôlé de diffusion et de vulgarisation de la connaissance. <br /> <br /> L´africain, aujourd´hui encore, se fait beaucoup de mal à s´approprier l´objectivité, l´emploi de la connaissance et de la science comme instrument inévitable de développement et de réalisation. Il s´agit pourtant de Sa Liberté, du contenu et de la valeur de Sa Vie ! Ne pas changer cet état des choses aujourd´hui, c´est aller tout droit au gibet historique, et rester objet plutôt que sujet de sa propre réalisation historique. Parce que les autres, eux, qu´ils soient occidentaux, chinois ou indiens, ils veulent se réaliser. Ne pas s´industrialiser, ne pas produire les efforts et les moyens d´atteindre ce but, c´est se priver de moyens et d´ustensiles adéquats à résoudre bien de problèmes sociaux. Et se protéger de la rapacité et de l´immoralité des faux amis, des faux parents, et des envahisseurs plus étouffant et ruineux qu´aidant à l´émancipation et à l´épanouissement. Personne ne peut développer un autre ; chacun doit apprendre à réaliser ses propres rêves, parce qu´il est le seul à en connaître la texture et le contenu. Ernest Hemingway a écrit cette phrases qui m´a impressionné dans ma jeunesse : « Ce n´est pas ce qui nous arrive qui importe. N´importe quoi peut arriver à n´importe qui. Ce qui importe, c´est l´action que nous permettons à l´évènement d´exercer sur nous » <br /> <br /> Cela veut dire que nous devrions nous guérir rapidement de nos faiblesses, de nos manquements, de nos fausses illusions et de nos fausses croyances. Afin de nous motiver plus énergiquement à une contemporaine réalisation qui se fait dans un monde qui n´est pas toujours bondé des meilleures intentions. Nous n´avons pas le choix. Mais chaque jour qui passe et qui ne nous rapproche pas de la maîtrise réelle, imaginaire de nos moyens de réalisation et partant de notre liberté, nous éloigne de celle-ci, et nous voue, nous et les nôtres à des douleurs encore plus vives. Car même l´écologie détruite par les enragés de l´industrialisation empoisonne l´air et la santé de nos enfants. Et c´est bien injuste et plutôt frustrant. C´est même pour cette raison que je condamne véhémentement tous ceux qui, dans leurs illuminations et leurs complexes d´incapacité, crient au recours au passé, pour éviter le défi et le jugement critique et adversaire du présent. Conscience de notre caractère culturel, de nos racines et de notre identité africaine, tout à fait d´accord ; mais se refuser la critique, ne pas transcender et émanciper les coutumes, les croyances primitives, les us et les usages dépassés, c´est se mettre la corde au cou. <br /> <br /> En conclusion, et quoique nous fassions, nous n´échapperons pas à de nouvelles douleurs, à l´effort conséquent à la conquête de notre liberté et à sa réalisation. La liberté, comme tu le sait ; il vaut toujours mieux la faire et la définir par soi-même que de subir celle des autres ou celle du bon hasard la chance qui n´existe pas. Et au plus tôt nous l´aurions compris, motivé et organisé en conséquence, au mieux nous éviterons le pire. Parce que le développement, il est aussi conditionné par la vitesse avec laquelle les matières premières sont englouties par ceux avec lesquels, que nous le voulions ou pas, nous sommes tenus de partager le monde. Il est donc temps de s´en rendre compte, car ce n´est qu´en augmentant nos possibilités économiques, financières, scientifiques que nous sauront parer aux abus et aux erreurs que nous réservent les autres. Sans savoir efficacement défendre nos intérêts et nos rêves dans ce monde de gourmands et de rapaces, nous risquons de subir indéfiniment la loi des crocodiles et celle des vautours. Et nos beaux enfants, nos belles femmes devront se contenter de miettes et de pauvreté, alors que leurs diamants, or, leurs richesses minérales servaient aux autres, et revenaient les asservir ou les étouffer sous formes de produits finis qu´ils devaient acheter. Cultiver l´art du prêt-à-porter, du prêt à consommer, du prêt à penser, du prêt à réfléchir ; c´est apprendre à suicider son imaginaire et sa créativité. Et ceux-ci sont la définition la plus ambitieuse de la nature humaine, de sa liberté et de sa culture. Amitiés. Musengeshi Katata. Muntu wa bantu, Bantu wa Muntu.
S
Que veux-tu, beaucoup n´arrivent pas à se dominer. Ce n´est pas donné à tout le monde de garder la tête froide quand on a l´impression qu´on a toujours été spolié, avili, trompé, détruit autant dans sa fierté intrinsèque que dans ses attentes. Oui, parlons-en. Les américains noirs n´étaient-ils pas, à qui mieux mieux, empressés à soutenir des guerres telles que celle du Vietnam, de l´Irak, par exemple ? Entendais-tu les américains noirs protester lorsque que leur pays, par des prix de dumping du coton ou du lait, détruisait les agriculteurs africains et les enfermait à la misère rance et affreuse ? Non, n´est-ce pas ; on leur inculquait plutôt que tout cela était fait pour défendre leurs intérêts et leur avenir ! Mais lorsqu´ils revenaient de ces guerres idéologique ou géopolitiques, ils étaient surpris que rien n´aie changé : les blancs regagnaient leurs aises et leurs privilèges, et eux leurs Ghettos.<br /> <br /> Les afrodescendants français aujourd´hui, se battaient-ils pour la libération de l´Afrique ? Pas du tout, ils avaient eux-mêmes à faire avec leur propre libération. Leur historicité a pris un tournant, une nature nouvelle. Quant aux intellectuels (ou soit disant) africains, ne rentraient-ils pas chez eux travailler pour des régimes corrompus, vendus à la francafrique ? Les pauvres. N´aidaient-ils pas le système qui les assassinait eux et les leurs à mieux les repousser dans la pauvreté et la misère ? Et quand ils restaient à l´étranger ou y émigraient, ne travaillaient-il pour une politique occidentale qui fermait ses frontières aux produits africains pendant qu´elle déversait sur ce continent ses excédents et entretenait avec félonie la francafrique ? Comprends-tu alors le désarroi de l´homme noir ? <br /> <br /> Quand ces intellectuels prétendaient savoir ou connaître leurs ennemis et leurs devoirs, ne se laissaient-ils pas tromper ou aliéner en occident où ils avaient fait leurs études par des symbolismes retors qui n´encensaient et ne légitimaient que plus sourdement la prépondérance occidentale ? Sur le Net on en entendait même quelques uns dire qu´ils voteraient pour Le Pen ! Le sarcasme du pendu…Tu comprendras alors que le mal devienne acide, sanglant ; qu´il rende plus aveugle que réfléchi. A qui donc peut-on faire encore confiance ? Comprends-tu pourquoi des courants archaïques et irréfléchis prétendaient ou recommandaient le retour aux pyramides ou au passé historique tout court sans avoir ni critiqué, ni épuré ce passé de ces erreurs et de ses illuminations ?<br /> <br /> Le désespoir. Le noir et cruel désespoir vide de confiance, d´appui, de certitude. Et pour ceux qui n´ont pas la capacité de jugement logique et différencié, c´est le débâcle complet qu´on essaie de cacher sous un aveugle radicalisme qui ne rend hommage ni à la raison, ni à l´intelligence stratégique de combat. Il te suffit de voir comment patauge l´Afrique en ce moment pour te dire que les analphabètes qu´on y élève aujourd´hui seront les victimes méprisées et dégradées de demain. Ils ne leur restera qu´à être criminels, voleurs…sans espoir. Et ce n´est pas d´aujourd´hui, cette ghettoïsation, ne l´avons-nous pas reçue en cadeau de l´esclavage, de la colonisation, de la francafrique ? Et ceci depuis 600 ans ? Comprends-tu tout cela, mon frère ? Shaka Bantou. J´ai dit !
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