Serait-il l´espoir attendu des noirs ; ou ne serait-il qu´une nouvelle déception au contenu vide et alarmant ?

Chat échaudé craint le froid

"La confiance politique est la plus abusée qui soit, aussi, méfions-nous avant de la mettre trop rapidement et sans ample et sévère jugement entre les mains de quelqu´un d´autre" MK

Commentaire sur Afrikara du 01.03.2007

Harry Belafonte, pour lequel j´ai beaucoup d´estime (voir sa vie de syndicaliste noir et les effets de sa mise sur la liste noire des artistes américains, ce qui l´avait poussé à devenir musicien - avec succès), doit savoir de quoi il parle. Avons-nous déjà oublié combien Mohammed Ali avait dû se battre pour ne pas aller au Vietnam et rester boxeur ? Les africains ont toujours tendance, comme des noyés auxquels on jette une fausse bouée de sauvetage, d´acclamer et de soutenir des mirages. Le pire est lorsque ces mirages viennent de leurs propres rangs. Et je comprends aussi sa prudence, car moi aussi je suis sceptique, autant au canada de Michelle Jean, qu´aux Etats-Unis d´un Obama, car ce que les gens ne voient pas, c´est la grande machination qui se servait des noirs pour mieux les abattre, pour mieux briser leurs espoirs et attentes politiques ! Le pire des scénario risque d´arriver : un président noir aux Etats-Unis qui persécutait les noirs encore plus insolemment que les autres blancs. Au demeurant, que peut-il faire contre le Pouvoir Blanc ayant tous les atouts financiers, politiques, économiques, et même la majorité démographique entre ses mains ? La constitution ? Allons donc, Georges Bush l´a violée et bazardée à loisir ; n´avait-il pas été réélu président des Etats-Unis ? Les américains, comme hier à la guerre injuste du Vietnam, n´ont-ils pas avalisé l´invasion abusive et délinquante en Irak ?

Pour Jessie Jackson qui a assisté à la mystification des noirs en Afrique du Sud alors qu´il était sénateur, je ne lui accorde que très peu d´estime, car lui il savait ce qui se passait et il n´a jamais ouvert la bouche sous le principe : si les blancs sud africains alliés des américains gardent le pouvoir économique et ne donnent aux noirs qu´un pouvoir politique vide ; ce sont les américains qui en profiteront, et c´est dire aussi les noirs américains. Cette logique est devenue classique chez les américains blancs pour pousser les noirs à accepter de marcher à leurs côtés dans toutes leurs noires conspirations militaires et géopolitiques. Cela a eu pour conséquence que les américains noirs n´ont plus aucun respect pour les leurs. Ce même phénomène se découvre en Afrique face aux vendus et traîtres au pouvoir pour cause de la francafrique.

A mon avis les temps sont durs, pour les noirs d´où qu´ils soient, parce qu´ils ont toujours été employés et trompés dans des causes qui n´étaient pas les leurs, et qui, en plus les appauvrissaient et les discriminaient à la fin. Changer les choses, changer de têtes ; tout cela est bien facile, mais diable en qui placer sa confiance ? Personne n´a pas été sans remarquer ce feuilleton américain qui court depuis 2005 et qui suggère aux américains une présidente blanche. Et tout le monde pense qu´il s´agit d´Hilary Clinton. Et sans trop m´avancer, je dirai que notre Obama a déjà perdu chez les démocrates contre cette femme de l´establishment blanc. Il ne faut pas rêver, il n´aura aucune chance. A moins d´un miracle. Ce n´est pas le fait qu´il soit le seul sénateur noir actuellement aux Etats-Unis qui fera le poids. Je suis donc d´avis de ne pas aveugler les africains et les afrodescendants avec des clichés et des placards trompeurs ; ceux-ci doivent apprendre à juger et à estimer leurs chances et les contenus des situations aussi sévèrement que possible, et d´en déduire leurs intérêts et leur appréciation. Au lieu d´acclamer de tonneaux vides qui ne se remplissent que de nouvelles déceptions et d´amertume. Et ne l´oublions pas: pour la race noire, et ce depuis 600 ans, notre âme est pavée de larmes sanglantes, de douleurs à peine supportables. Autant pour nos corps flagellés que dans nos esprits. La méfiance est devenue la meilleure façon de se protéger d´un mal solitaire, difficilement guérissable.

Musengeshi Katata.

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

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