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30 octobre 2007

Watson, un prix Nobel raciste ?

Aussitôt élevé sur le piédestal de la recherche scientifique, le chercheur dévoilerait-il son triste visage raciste ? En commentaire à l´article d´Afrikara : La croyance dans l’infériorité des Africains a un Nobel : Dr Watson, généticien américain Ces murs irréfléchis et sales qui nous séparent A mon frère D. Mwamba Avant propos Je n´aime pas vraiment cette attitude qui consiste ; pendant que des femmes et des enfants, oui, des sociétés et des peuples entiers désespéraient en Afrique où la pauvreté et la misère était durement à l´ordre indésirable du jour ; que pendant ce temps, au lieu de me débattre avec la recherche de solutions apaisantes, je sois tenu de répondre à quelques élucubrations d´intellectuels incarnés qui se croyaient, depuis que le système occidental les en avait investi, de se mêler de ce qu´ils ne comprenaient pas. Ou réduisaient à une, malgré leurs hauts titres scientifiques, à une criante banalité raciale. J´ai bien l´impression de perdre mon temps, en ces fâcheux moments, parce que ceux qui s´exercent ainsi ne sont rien d´autres que ceux dont la cupidité, les criminelles entreprises historiques hier et aujourd´hui ont conduit et continuent à nuire à ceux auxquels ils renient sournoisement l´intelligence. Les chiens aboient, la caravane passe. On a toujours reproché (à tord ou à raison) aux noirs qu´ils dansent au lieu de travailler ou qu´il saisissent toujours le subsidiaire au lieu de s´atteler au principal d´organiser et de défendre leurs intérêts sociohistoriques valablement. Et c´est depuis quelques temps que je choisis mes interventions sur le net, parce qu´après tout, j´avais l´impression que ceux qui aimaient à provoquer ces réactions ne cherchaient ou ne poursuivaient ni le changement, ni un but supérieur ou louable ; mais bien, dans un large désordre, leurs propres buts. Plutôt économiques et usuels qu´intéressés et conscient que dans le retard africain actuel était nuisible et préjudiciable au monde entier. Et c´est sous cette perspective, à mon avis, qu´il faut comprendre les allégations plutôt osées et malheureuses d´un frais Prix Nobel de Biologie nommé Watson. J´avoue que je n´ai pas compris ce qui a poussé ce haut technicien de la recherche biologique à parler de l´Afrique. Y aurait-il des parents, ou ces écarts ne seraient que d´un ordre purement scientifique ? On a plutôt l´impression que l´anglo-saxon faux et sournois profitaient du nouveau piédestal que la culture occidentale lui avait reconnu pour s´atteler à ses préoccupations favorites : l´art de dénigrer ou de donner de fausses leçons aux autres cultures pour se guérir d´un complexe résistant, et pour le moins douteux et indigeste. Après tout, qui donc que lui, un biologiste de renommée, doit savoir à juste titre de par l´ADN que nous sommes tous différents les uns des autres ? De là à être devenu une sommité dans le tri ou la sélection de ceux qui sont intelligents ou pas…il faut avoir un culot qui injurie le scientifique qu´il est. Et malgré tout, sur un certain point de vue, je donne raison à monsieur Watson si on part du principe que le premier devoir de l´intelligence est de développer et de défendre son milieu naturel social. Rappelons-nous, en 2004, revenant d´une tournée africaine, le président Georges Bush déclarait à juste titre sur CNN : « L´Afrique est gouvernée par des incapables ! ». Ce texan a été sidéré autant par la stagnation que par la misère et la désolation qui régnait en Afrique. Et avouons-le, à juste titre, car un peuple conscient et respectueux de ses intérêts se choisit des représentants capables de gérer au mieux sa destinée. Est-ce le cas en Afrique ? Où sont donc les résultats ? Ce qu´a dit le biologiste Watson n´est rien d´autre que cela. Car, ne nous y trompons pas ; un peuple conscient, soucieux et responsable de sa destinée se choisit des représentants dignes de défendre et de promouvoir ses intérêts au mieux. Et à ce propos les africains et tous ceux qui se sentaient morveux devraient cesser de jouer aux fausses pudeurs ou se révolter devant une évidence qui, eu regard aux manquements et aux malfaçons des élites actuels du pouvoir africain, n´était qu´objectif et justifié. Les marasmes actuels de l´Afrique ne témoignent présentement ni d´une bonne gouvernance, ni d´une capacité affirmée à aboutir à quelques bonnes fins. Et pour ne citer que cet exemple abondamment étalé dans les télévisions occidentales : celui d´un ministre des transports et communications nigérienne demandant aux allemands de bien venir aider son pays à devenir maître de l´explosion urbaine de Lagos : une ville qui, dans vingt ans, allait compter 17 millions d´habitants ! Exemple exhaustif : on voulait aller au progrès sans se donner la peine de le concevoir, d´en prévenir des conséquences et des obligations. Et au lieu d´engager et de motiver ses propres enfants pour lesquels, somme toute, on faisait cet avenir, on faisait appel aux occidentaux. N´est-ce pas là un criant aveu d´impuissance ? Pas étonnant que le complexe d´infériorité s´encroûte chez les africains. Et que chez les occidentaux des gens comme Mailloux ou Watson en prennent plein la bouche. Il y a bien une différence entre la conscience collective ou individuelle sociale occidentale (ou même chinoise) et celle des africains. Tandis que les premiers veillaient par tous les moyens et les possibilités à ce que leurs intelligences profitent et engrangent leurs sociétés, les africains, eux, découvraient l´individualisme élagué de toute responsabilité sociale. Ou alors, ils croyaient, comme le voulait la culture occidentale de monsieur Watson, que la seule façon d´être reconnu, était de devenir un occidental au masque noir. Ceci ne nous rappelait-il pas un Léopold Senghor (Dont la littérature Africaine a hérité de la phrase merveilleuse : « Qui logera nos rêves aux paupières des étoiles ?) qui prétendait que la race noire était dominée par sensibilité, tandis que la race blanche l´était par sa raison. En remerciement à cette iniquité, la France lui offrit une copieuse pension à la fin de ses vieux jours et lui donna l´honneur d´être enterré au Panthéon. Avons-nous tous les ambitions d´un Senghor ? Non, n´est-ce pas ! Et cependant, combien de sites du Net, aujourd´hui encore, vantaient Senghor sans faire état de cette tache grotesque sur sa mémoire ? Oui, nous sommes différents ; et bien différents les uns des autres. Et à mon avis, il faut comprendre les allégations de Mr. Watson comme des cris d´égarement désespérés qu´il fallait comprendre comme ceci : que ces africains se laissent enfin domestiquer et renoncent à leur liberté pour se mettre aveuglément au service de notre culture occidentale actuellement mise à mal par ses propres contradictions ! Et la liberté dans tout cela, Mr. Watson ? Fallait-il que tous nous exterminions les indiens d´Amérique quitte à leur offrir aujourd´hui un musée et un pont suspendu dans le vide sur le Grand Canyon ? Fallait-il que nous fassions tous des esclaves africains pendant 4 longs et interminables siècles, que nous ayons pratiqué à loisir l´Apartheid, l´Holocauste pour accumuler et nous développer…pour mériter l´admiration ou le respect de la culture occidentale ? Une culture qui, pour avoir pillé et violenté à longueur de siècle le monde entier, se retrouvait aujourd´hui surproductrice et dépendante de ses clients étrangers ! Et si ces étrangers qu´on injuriait et qu´on molestait à loisir n´existaient pas, que diable, que ferait-on ? Parler de liberté et de démocratie, et cependant bombarder et envahir des peuples chez eux pour les obliger à consommer étranger, à renoncer à leurs cultures…tout en leur polluant l´atmosphère et en leur consommant toutes les matières sous le nez…si cela s´appelle liberté et démocratie ; eh, bien ! Non, je ne me fait pas de souci, et ce n´est pas un quelconque prix Nobel vomissant son racisme ou se penchant sur un terrain où son ignorance était complète qui me fera sortir de mon bon sens. Car, contrairement à lui, je sais que nous sommes autant différents que nos cultures le sont. Et cependant, je tiens, comme tout africain, à la mienne ; même si cela dérange tous ceux qui croient que tout noir est venu sur terre pour leur servir de cobaye, d´esclave, de consommateur sans âme et sans culture… ou être leur objet favori de chosification. Question de culture et de civilisation. Ce qui n´empêche que nous n´avons que trop bien compris ce qui se passe : la race blanche est bien embêtée de découvrir que pendant ces 600 dernières années, ce qu´elle a tenu ou vendu aux autres n´avait rien à voir ni avec la liberté, ni avec une culture digne et respectueuse des droits des autres. Cela fait mal, nous le savons ; mais à chacun ses vices et ses illusions. Cela n´a rien á voir avec l´ADN ou quelque supériorité raciale bornée et gratuite. Et à propos, pourquoi ne resteraient-ils pas chez eux ; oui, pourquoi voulaient-ils vendre au monde entier leurs produits ? Pas capable de se suffire à soi-même ? Tiens, drôle de supériorité ! Serions-nous par hasard dépendants les uns des autres ? Nous y voilà…alors, pourquoi ces mots gras et pauvrement prétentieux ? Musengeshi Katata Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu Forum Réalisance
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