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5 novembre 2007

Notre sort d´africain est bien pénible et ardu

SOMMES-NOUS SINCÈRES ENVERS NOUS-MÊMES ET CEUX QUE NOUS AIMONS ? COMMENTAIRE FAIT le 4 Novembre 2007 SUR http://www.grioo.com/blogs/MRA/index.php/2005/05/05/109-le-vrai-complot-1-du-danger-dune-certaine-mise-en-scene-de-limage-du-noir J´ai lu avec plaisir les débats de cette page parce qu´entre les lignes, on y perçoit le ou les vrai(s) dilemme(s) dans lequel l´homme africain, la race noire est confrontée. Et pour comprendre ce qui se passe dans nos têtes ou celles de nos enfants auxquels nous souhaiterons qu´ils suivent nos pas, ou qu´ils encensent à leur manière le combat sociohistorique de liberté et de réalisation qui nous anime passionnément. Mais ce qui tourne à l´étrange contradiction, c´est qu´en voulant à tout prix gagner à n´importe quel prix, vaincre ou sortir de l´aliénation et de la chosification dans laquelle l´occident nous avait enfermé depuis 600 ans (mais avouons-le aussi franchement : l´aveuglement ou l´infantilité dans laquelle notre étroite vision des choses ou notre autarcie intellectuelle et culturelle nous avait confiné), nous avons tendance à imposer nos points de vues; si pas à nous conduire exactement comme il ne le faut pas pour arriver à ses fins. Or, la liberté et la réalisation conséquente à laquelle nous aspirons, n´est ni un dogme, ni un à priori illuminé ou dictatorial. Personne ne peut les mettre en formule exacte et quantifiable pour les servir aux autres. Et ce qui est extrêmement important, ce qui est la condition sine qua non de toute aspiration légitime à la liberté : notamment le libre choix imaginaire de la meilleure dialectique. A force d´être poursuivi par nos fantômes d´hier et nos appréhensions d´aujourd´hui, ne condamnerions-nous pas nos enfants à un réactionnisme embusqué qui risque soit de soulever leur révolte, soit de leur priver de la joie spontanée de l´amour de la liberté ? Et cela sera le cas si cette liberté est toujours une contrainte qu´un soulagement. Ou un gouffre amer de misères et manques. Parler de consciencisme de l´homme noir, de l´africain, et ne pas savoir l´enseigner dans une quelconque école africaine...aurions-nous un rêve culturel volage et voyageur, ou inexistant ? Quant aux enfants africains qui grandissaient en occident, c´est à peine si on pouvait leur insuffler leur propre africanité ! Ils vivaient en effet dans un milieu où la culture dominante contredisait les valeurs africaines tous les jours ou les piègeait à la dépendance. Cela commence avec le racisme courant en occident, par l´apprentissage scolaire que Napoléon était un grand homme, pour terminer par la différence de bien-être et de moyens entre l´occident et les pauvres pays africains que ces jeunes gens n´ont pas manqué de remarquer. Et les vrais comme les faux intellectuels autant que les faiseurs de vent ont beau crier et chahuter au consciencisme et même au changement ; tant que le pouvoir africain ne l´aura pas compris…c´est peine perdue. Et ces jeunes le voient et se sentent pour le moins trompé et abusé. Quoi ? Faut-il accepter d´encourager une entreprise dont ceux qui devaient la défendre et organiser sa réussite versaient dans la corruption, s´abandonnaient à qui mieux mieux à l´immonde francafrique; ceux qui ne respectaient et ne protégeaient pas l´avenir de ceux qui leur donnaient la légitimité de leur Pouvoir ? Ceux qui, au lieu d´encourager la construction d´hôpitaux chez eux, se faisaient plutôt soigner en occident ? Ceux qui, au lieu de créer et de promouvoir l´emploi dans leurs propres pays, investissaient et amassaient des fortunes scandaleuses dans les banques occidentales ? A qui fera-t-on croire à la jeunesse d´aujourd´hui que le discours que nous tenons est un discours fructueux si nous ne sommes pas capables de nous libérer des défauts et des conditions négatives entravant notre avenir ? Et si par surcroît toute l´Afrique noire (à part bien entendu l´Afrique du Sud) ne vivait que de mendicité et d´aides… Désolé, mais celui qui ne l´a pas compris, nous avons un grave problème de crédibilité. Et si nous n´arrivons pas à résoudre ce problème, croire qu´on changer les choses au mieux, ou même rêver de la liberté africaine…permettez mon doute sincère et légitime. Tout le monde peut rêver, même de la liberté ; cependant qu´il ne faut pas confondre idéal de réalisation et rêve éperdu et gratuit ! De l´idéal, on s´en nourrit toujours et pas seulement avec de vides promesses. Quant au rêve…il est libre de toute contrainte ; mais parfois il peut prendre les aspects d´un cauchemar centenaire cruel et martyrisant, comme nous ne le savons que trop bien. Il faut savoir ce que nous voulons offrir aux nôtres, et leur assurer que sur ce chemin qui nous est à la fois légitime que cher, nous veillerons à ce que leurs rêves de liberté et de réalisation leur ouvrent des horizons qui les assouvissent autant dans leur imaginaire, leurs prétentions humaines, leur sens du beau, de l´éthique et de la morale, que par de moyens de jouissance dignes de leurs attentes les plus jalouses. Alors, et alors seulement nous pouvons compter sur leur amour et leurs efforts envers des buts qui sont aussi les leurs. Si nous n´y arrivons pas, ne nous étonnons pas qu´ils disent ceci pour nous faire plaisir, et fassent cela parce que c´est la seule façon de vivre quelque peu décemment. Même si on leur attribuait un rôle secondaire bouffon ou surfait. Les américains noirs, ne vivent-ils pas mieux que n´importe quel africain ? Je le pense bien. Ne nous faisons donc pas d´illusions. Le travail qui doit être fait en Afrique est énorme. Presque surhumain. Sans amour et sans une forte et généreuse conviction…rien ne tombe du ciel. Mais nous le savons depuis 600 ans, n´est-ce pas ? Musengeshi Katata Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu Forum Réalisance
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