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30 novembre 2007

L´excès de mécanisation fera sombrer l´occident

Jusqu´à quand l´industrialisation, sa mécanisation et ses facilités sont-ils capables de promouvoir et défendre efficacement les valeurs humaines ?

Quand la machine tue lentement et sans remord

Trop de machine nuit à la liberté…

Tout excès nuit et nuit absolument. Et ceci n´est pas seulement une sagesse naturelle, c´est aussi un constat logique d´équilibre. Ce qui au départ était une réussite – et c´est vrai que c´en est une que l´industrialisation – semble prendre aujourd´hui pour l´occident, et même prochainement pour la Chine ou tout autre candidat au développement, tous les aspects d´un calvaire. Surtout si cette industrialisation est exercée avec un jusqu´auboutisme rejetant le bon sens et la recherche des équilibres sociaux économiques et culturels.

Au lieu d´être l´instrument de son maître et de la société, la machine devient sa négation et un lieu de confrontation continu où, sous prétexte d´encenser le progrès, la facilité et l´efficience, l´abus de mécanisation et d´automatisme – puisqu´il s´agit d´un abus – tue l´emploi et détruit des valeurs sociales incessibles au bien être évident d´une société industrialisée. Les fruits acquis par les applications enrichissantes de la connaissance et des sciences ne servent plus à toute la population, mais seulement à ceux que le profit direct intéresse. Et ceci est d´autant vrai pour les économies dites extraverties, celles qui par leurs surproductions intentionnelles envahissent le monde de leurs produits afin de rapporter de juteux gains à domicile, ce qui cache le mal latent qui couve dans leurs sociétés, par exemple le chômage, la criminalité, l´isolement ou la solitude dans les villes.

Une des conséquences de cette distorsion est, naturellement une négligence flagrante de la jeunesse. On n´en a plus besoin, après tout, la machine est là pour produire. Et elle remplit son rôle bien plus efficacement que l´être humain. Et tant que l´étranger achètera et que le profit abondera, qu´intéresse donc l´entrepreneur l´avenir du travail de l´être humain, le sort de la jeunesse, sinon que comme consommateur local permettant de remplir ses devoirs aux services et aux devoirs immédiats de l´économie nationale. Mais l´être humain n´était plus le centre d´intérêt de la politique économique, il en est devenu l´instrument toléré dont on ne se dispense qu´à loisir. Seul compte le profit.

N´est-ce pas une curieuse ironie ? Celui qui créa la machine pour produire mieux et vite, pour se faciliter la tâche, celui-là était pris à son propre piège ; il était devenu inutile, si sa propre création ne le torturait pas en lui arrachant le revenu et plus important : le sens et le pouvoir de maîtrise sur la réalisation existentielle. La machine, on le sait pourtant, ne fait pas d´enfants ; elle ne pleure ni ne souffre, elle n´écrit ni poèmes, ni chansons d´amour qui entretiennent la culture et lui donnent son caractère passionnel sensible et élégant. Ce qui meurt silencieusement autant dans le sous développement, dans la crise économique et bien plus encore en économie de mécanisation excessive, est bien plus précieux qu´on ne l´imagine. Du moins, si on part du principe que c´est la sensibilité et l´enrichissement sensible de l´être humain qui justifie et foisonne le véritable patrimoine d´une société.

Tout est dans la société abusée une course au gain, au profit, à l´achat, au m´as-tu vu pour cacher une douloureuse vérité : on courrait essoufflé à une illusion dont on ne jouissait du sentiment réalisant que par procuration de…la machine ! Et peut-être devrions-nous tous profondément réfléchir sur cette fameuse industrialisation à laquelle nous aspirons tous légitiment. Afin qu´elle ne tourne pas au vinaigre et ne vienne pas nous détruire plutôt qu´être à notre service et à celle de nos enfants.

Pour la France et pour les pays occidentaux en général qui emploient leur industrialisation non seulement comme un moyen de réalisation respectant les droits et les libertés des autres, mais aussi comme arme et un instrument d´imposition de leurs intérêts hégémoniques ; cette course éperdue aura des conséquences destructrices des valeurs humaines de leurs sociétés respectives. Et le temps que cela durera, ils pourront entretenir leurs illusions de puissance ou d´absolutisme sur le monde. Mais l´arrivée de la Chine et de l´Inde aux portes de leur industrialisation prouve que ces pays hégémoniques doivent changer de politique, ou le monde les y contraindra.

Il était temps, en effet de cesser d´enfumer son monde en prétendant être juge absolu et partie sur le monde tout en y exerçant, depuis bientôt 600 ans, une hégémonie abusive et triviale, laquelle prétendit, tout en commettant tous les méfaits possibles et imaginables, qu´elle agissait au nom d´un christianisme représentant la seule religion de Dieu. C´est aujourd´hui à se demander : si Dieu était blanc et chrétien, pour avoir toléré que ses représentants tuent, violent, prennent des peuples entiers en esclavage, dévalisent le monde entier…quel genre de Dieu était-ce donc ?

Ou celui-ci n´avait-il été avancé que comme prétexte pour avaliser ou justifier tous les abus que les occidentaux avaient vomi sur le monde depuis 600 ans ?

Au delà de son sous développement actuel et de son fervent besoin d´industrialisation, l´Afrique a une chance inouïe : celle de penser et d´organiser son industrialisation tout en évitant les erreurs et les excès que nous connaissons. Cela embrasse autant l´emploi d´une énergie appropriée et moins polluante (solaire), que la combinaison équilibrée entre la mécanisation et l´emploi humain. Il serait en effet déplorable de s´industrialiser à la casse écologique comme le fait la Chine actuellement, même si celle-ci est pressée par sa prochaine démographie grisonnante (2050). Ceux qu´on privait d´air pur, ceux dont on détruisait la santé seront ceux qui vont occasionner, dans l´avenir, des frais de santé considérables.

Encore une fois, et même si nous faisons un appel fervent aux africains afin de s´orienter énergiquement vers le développement, ils ne doivent pas se dessaisir de cette chance inouïe qui est celle de celui qui a pu voir et s´instruire des effets négatifs survenus dans les autres sociétés et constellations économiques. Rien ne vaut la richesse de l´exemple. Encore plus si nous en avons cruellement souffert comme c´est notre cas. Imiter et refaire les mêmes excès ou les mêmes abus, reviendrait à renier nos propres larmes et ceux de nos enfants. Beaucoup de chercheurs africains consciencieux l´ont compris, Dieu merci. Et je m´en réjouis particulièrement pour ce continent auquel, que ce soit les chrétiens ou les islamistes, et cela durant d´interminables siècles, ne lui avaient réservé que larmes et traînées de sang. Sur son sol ou ailleurs où ses enfants furent injustement déportés.

Musengeshi Katata

Mujntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

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