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28 février 2008

Sur l´apparution du livre : l´Afrique répond à Sarkozy

Derrière cet acte légitime d´autodéfense

Avant propos de pré lecture 

Oui, je réponds d´abord à l´interview publié par grioo annonçant la sortie de ce livre, en attendant de le lire. Et je donne ici à mes lecteurs et à tous ceux que les rapports avec la France avec ou envers l´Afrique intéresse, l´occasion de savoir comment et avec quels critères je vais lire ce livre. Quand a-t-on la chance de lire les propos hautement sevrés d´une telle cuvée d´intellectuels africains ? La chance est sans précédent, il faut la déguster rapidement. Mais non sans exigences, parce qu´après tout, il s´agit de brillants intellectuels qui vont croiser la dague avec massa Sarkozy.

Je me demande, après tout, ce que je vais trouver dans ce livre duquel j´attends beaucoup. Pour moi les rapports de l´Afrique avec la France ont toujours été faussés d´une part par une Afrique incapable de défendre ses intérêts, naïve, qui se laissa employer, tromper, démunir injustement de ses enfants en des siècles et des siècles d´esclavage. Et de l´autre, il y a une France qui passa à côtés de ses propres idéaux de liberté, de fraternité et de respect des droits des hommes pour s´abaisser à commettre tous les méfaits qui soient pourvu qu´elle s´enrichit et accumula pour s´industrialiser et devenir une puissance militaire et économique respectable. D´un côté se trouvait le manque à être, de l´autre l´excès et l´abus le plus sourd et frondeur.

Mais avant de continuer à exposer avec quels sentiments et quelles attentes je vais lire ce livre, je me dois de faire une importante précision : lorsque nous parlons aujourd´hui de francafrique, il ne s´agit pas seulement de la France ! Nous définissons ou décrivons par-là une méthodique d´exploitation économique, financière et même culturelle postcoloniale ayant pour but de nuire irréparablement aux droits, aux libertés, à la réalisation sociohistorique des pays victimes tout en prétendant leur venir en aide ou les assister à se développer. La France a brillé et continue à exceller sur ce domaine, certes, et elle a été la première à employer ce criminel stratagème contre Haïti. Mais les autres puissances occidentales tels que la Grande Bretagne y brillent encore aujourd´hui envers le Nigeria. Quant aux Etats-Unis, il faut voir ce qu´ils firent de Cuba avant Fidel Castro, aux philippines, A Porto Rico.

Mais revenons à la France, puisqu´il s´agit dans ce livre de répondre aux propos de Sarkozy. Je sais que les propos de Sarkozy avaient été hautement prétentieux. Et je l´ai dit ouvertement dans certains de mes articles. Mais il ne faut pas oublier, dans le feu de la controverse, la lourde gageure qui pèse sur les intellectuels africains qui n´arrivent pas, et ceci malgré leur excellente formation en France (On en dégustera certainement de la qualité en lisant ce livre), à ordonner et organiser leurs pays efficacement pour sortir rapidement les leurs du sous développement et de la mendicité dont ils vivent aujourd´hui.

Ce qu´à mon avis tout le tumulte politique en France, ce que Sarkozy voulait dire est : "les gars, sortez de votre expectative et montrez que vous êtes capables de guérir vos blessures et vos erreurs vous-mêmes. Nous, nous sommes arrivés à la limite de nos illusions: nous ne savons plus ni tenir les hauteurs de nos propres idéaux, ni rendre justice à tous ceux que nous avons usé et abusé pour grandir et devenir puissant et riche.  Et nous vous avouons que nous avons aussi difficile à nous séparer de notre francafrique. Mais de grâce, relevez-vous; nous avons besoin d´une Afrique riche et prospère afin qu´elle achète chez nous et nous aide à soutenir notre niveau élevé de vie !"

Et même si cela a été dit dans un langage de prédicateur du dimanche embêté et sans talent, plutôt provocateur que conciliateur, je me demande si, en lisant la réponse que les africains y ont apporté, ils ont saisi la portée exacte du message. Parce que lorsqu´on voit ou on entend le discours d´un Sarkozy, ce qui fait sa fierté, son insolence ou son importance, c´est ce qu´il y a derrière lui en puissance industrielle, financière et économique. Sarkozy lui-même n´est qu´un être humain comme tout autre. Ce qui rend son discours politique, ses actes et mêmes ses pensées d´importance, c´est le fait qu´il soit chef d´Etat de France: un pays européens riche, puissant, bien armé et dont le passé esclavagiste et colonial ne laisse aucun doute sur l´immoralité avec laquelle ce pays a tenu à se hisser au concert dominant des pays du Pouvoir Blanc.

Maintenant, pour en venir à la lecture de ce fameux bouclier africain de la dignité et du respect, je vous avoue que je partirai ou je jugerai selon les principes évidents de Réalisance selon lesquels la liberté ne se donne pas, elle se mérite, se conçoit, se réalise dans le but d´épanouir, de développer et parfaire la jouissance et la célébration d´un haut niveau d´existence. Et je vous avoue que je suis à la fois curieux qu´empressé à lire cette réponse africaine. Pour plusieurs raisons : parce que je ne pense pas qu´avec des mots et de beaux discours, on puisse défendre valablement les droits ou les libertés africaines. Encore moins le respect ou la dignité de ce continent. Il n´y a, à mon avis qu´une seule voie: celle du développement.

Et j´ai déjà peur que ce fameux bouclier intellectuel ne soit rien d´autre qu´une collection de brillantes dissertations ou de plaidoyers de défenseurs doués et aimant grandement leur continent, mais du beau verbe tout de même qui voulait en réalité cacher, avec beaucoup de fumée, ce qu´on n´a pas été capable de faire ou de réaliser. Car, ne nous laissons pas enfermer dans le vide verbiage; si l´Afrique est aujourd´hui pauvre, si ses enfants doivent la quitter pour venir chercher emploi en France ou dans tous les pays développés, c´est parce que notamment les intellectuels au pouvoir en Afrique ont failli ou sont incapables de rendre justice à leurs propres enfants.

Je suis tout à fait d´accord que la France, la francafrique et le colonialisme occidental sont pour beaucoup dans les malheurs de ce continent. Et cependant, on ne peut pas toujours rejeter éternellement aux autres les erreurs et les manquements dont on est soi-même responsable. L´intelligentsia africaine doit grandir avec ses devoirs et ses ambitions et prouver qu´elle était à même de déjouer et de contourner les obstacles qu´on lui mettait en permanence entre les jambes. Mais qu´il soit bien dit que ses devoirs à domicile, la désaliénation de ses enfants, autant que leurs adéquates instructions et éclaircissement face aux tâches et aux défis qui les attendent, cela doit entrepris et mené sérieusement à bonne fin si la liberté et la réalisation des africains était l´idéal impérieux que poursuivaient ses intellectuels.

Or, rouler en voiture étrangère, se laisser corrompre ou participer activement à la débauche et au pillage des siens, vendre toutes les matières premières de ce continent sans contrepartie durable et réelle ouvrant sur un avenir plus créatif et libre de la pauvreté et de la misère; mais croire tout de même qu´avec des actes tapageurs d´éloquence, on hisserait l´Afrique au respect et à la dignité... Hem, je vous avoue que je suis curieux de lire de mes propres yeux comment cela se fait avec de simples mots ! Notez que je serai le dernier à douter de la puissance de l´écrit; mais de cela à croire que les mots peuvent se transformer en industries, en automobiles, en résultats fructueux d´élevage et d´agriculture disciplinés et suivis. Hem, je vais lire attentivement ce livre. Mais je préviens cependant tout le monde, je serai d´éloge si mes attentes sont récompensés. Et impitoyable si ce n´est pas le cas. Et déjà, j´ai fermé les yeux et vu au bois de Boulogne, dans tout l´occident, nos soeurs et nos filles se prostituant et écartaient leurs jambes pour 20 €...Jamais un livre ne sera lu aussi attentivement, croyez-moi.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

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Commentaires
S
Moi, une question importante ne tenaille : ce livre a-t-il saisi l´embarras économique dans lequel se trouve aujourd´hui l´occident dont on a vu que, depuis 2007 Poutin, Bush, Sarkozy, Angela Merkel, Horst Köhler…toutes ces sommités se sont relayées aux chevets d´une Afrique chancelante, mais dont on craignait apparemment le changement de camp vers la Chine ?<br /> Autre chose, comment ces beaux parleurs patriotes et amoureux de l´Afrique pensaient-ils résoudre 1. La division intérieure qui existait entre l´ancienne société africaine, et la nouvelle. 2. Avaient-ils, ces défenseurs de l´Afrique, une idée ou une stratégie tangible pour sortir l´Afrique de ses déboires ? 3. Avaient-ils compris ou savaient-ils que l´Afrique d´aujourd´hui avaient des chances inouïes mais qu´elle s´atteler rapidement à les rentabiliser avant qu´il ne soit trop tard ?<br /> 3. créer l´emploi en Afrique signifiait principalement aussi se doter de sources d´énergie et de technologie appropriée ; y ont-ils pensé ?<br /> Parce que se défendre, à mon avis, c´est aussi faire preuve de prévoyance et d´encouragement à tous ceux qui, dans des conditions aliénées à l´occident, et c´est dire difficiles, essayaient de sortir, dans la mesure de leurs moyens, l´Afrique de la morosité économique. 4. Se sont-ils rendus compte que pendant qu´eux étaient fixés sur Sarkozy ou cherchaient encore leur histoire passée, Horst Köhler allaient jouer les amoureux du nègre en Afrique, que Georges Bush y tenaient des discours tout aussi fourbes que sournois ? C´est dire en fait que pendant que ces messieurs étaient occupés à tancer ou à rabrouer un Sarkozy, les autres, eux empoisonnaient l´Afrique et les africains avec des faussetés qui dépassaient même celles d´un Sarkozy ! <br /> Autre chose dont je voudrai bien éclairer le tourment est, au fait, pourquoi Sarkozy ? Parce qu´il a fait déborder le vase ?<br /> Voilà, j´attends toujours mon livre. Impatiemment. Ca va craquer, je te dis.<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu<br /> FR
M
Mon jeune frère, médecin cardiologue de son état, est venu en stage en France. Et je dois dire que ce qu´il m´a dit à propos de l´Afrique et de ses conditions de travail me choque et me révolte. Et sincèrement, je ne sais vraiment pas ce que ce livre va me réserver. D´un côté j´en attends beaucoup; du moins, je m´attends à une réponse digne de ce nom au discours de Sarkozy. Et de l´autre, je sens que quelle que soit la qualité de ce verbiage, la pauvreté et le désarroi de gestion et de production qui règne en Afrique noire en ce moment est tellement insultant pour ces intellectuels que je me demande comment ils vont l´expliquer...ou fermer les yeux sur la blessante réalité dont ils ne sont pas devenus maître. Peut-être que tous ces intellectuels croient que pour rendre justice à leurs statut, il leur suffit de faire des actes démonstratifs comme celui qui s´adresse aux propos de Sarkozy. Or, ce n´est qu´une part infime de leurs obligations. Le principal, il est cruellement négligé ! Faut tout de même dire que s´ils étaient aussi rapides dans la création d´emploi en Afrique, dans la proposition et l´application de solutions pratiques et efficaces à résoudre les problèmes dont souffrent leurs, qu´ils ne le sont à répondre aux allégations (critiques mais justes, disons-le bien) de Sarkozy, celui-ci n´aurait eu aucune raison à exprimer son désappointement devant le désastre que présente l´Afrique noire aujourd´hui. Georges Bush avait déjà dit, à son retour d´Afrique en 2004 "L´Afrique est gouvernée par des incapables"; et à part nous, personne n´y a vraiment accordé plus d´importance. Pire: on a reçu à bras ouvert ce même Georges Bush lorsqu´il est revenu en Afrique mentir et tromper encore une fois les apparences. Qu´est-ce qui change, que diable, si Sarkozy dit la même chose à sa manière ? La personnalité Sarkozy polariserait-elle à ce point les africains qu´ils s´en prennent à lui tout en oubliant que le premier devoir des intellectuels africains, lui, n´est pas de disserter à longueur de journée ou à s´empaler dans des querelles inutiles, mais bien de servir la société africaine efficacement à résoudre ses problèmes afin de s´épanouir librement ! <br /> Au vu de la désastreuse situation actuelle en Afrique, je suis intéressé de savoir quel est réellement le sens de la liberté, celui de la responsabilité de ces gens ! Faut-il vraiment croire que tout en mourant de faim, tout en vivant dans la médiocrité sociale la plus répugnante, ces intellectuels inviteraient les africains à chanter les louanges de la dignité, de la fierté humaine quand on sait que ces intellectuels coûtaient à ce continent des yeux à la tête sans parvenir à aider leurs pays et leurs sociétés à <br /> progresser ? Ces messieurs exigeaient et profitaient de mensualités et d´honoraires avoisinant ceux des pays développés alors qu´ils étaient dans des pays pauvres ! Par ailleurs, leurs pensions aujourd´hui dévoraient les finances sociales africaines...sans leur avoir apporté quoi que ce soit ! Bien au contraire, ces messieurs étaient les premiers à se laisser corrompre, à participer moyennant tantièmes au pillage de leurs propres sociétés. Alors...que vaut donc ce livre que diable ? Je t´avoue que le temps qu´il me parvienne me rend déjà nerveux. Et inconsolable. Mais, me dis-je, calmons-nous; voyons donc d´abord ce qu´ils ont écrit. Peut-être que ce livre a une valeur quelconque, ne fut-ce que parce qu´il reconnaît les erreurs que ces intellectuels ont commis, qu´ils remettent l´histoire à sa place. A la rigueur, cela permettrait au subconscient africain à se guérir de ses errements, à trouver des repères et des ancres sûres pour son bateau voué depuis des siècles à vaguer en haute mer sans retrouver son port réalisant. <br /> Qui sait. Mais diable, ce livre je vais le lire, hein...et je serai, comme je l´ai promis, sans pitié pour tous ceux qui y ont participé si ce n´est rien d´autre qu´un attrape nigaud bien rédigé. Ces temps-là sont fini, et bien fini où on nous faisait avaler des vétilles pour des lanternes. Nous avons chaque jour devant nous le désastre dont souffrent nos femmes et nos enfants. Et si ces pseudo intellectuels ne le comprennent pas encore, un jour nous les pendrons haut et court. Comme à la révolution française. Parole d´africain. Mieux vaut nous débarrasser définitivement de ces incapables coûteux et ruineux que d´appauvrir ou de condamner nos femmes et nos enfants à subir leurs notoires et criminelles incapacités éternellement. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu<br /> FR
S
Oui je vais aussi lire ce livre; mais je me demande depuis quand de simples mots peuvent faire l´histoire, changer les choses, ou même réparer les erreurs des africains face à leurs propres devoirs envers leurs liberté ou leur développement ? J´ai lu l´interview et mon Dieu, j´ai eu la ferme impression que les intellectuels africains attendaient de la France ou de Sarkozy qu´il abatte la francafrique et leur offre la <br /> liberté ! Or, la liberté, n´est pas seulement théorique; sa part pratique est inévitable à sa réalisation. Et je pense que dans cette campagne Konaré, on ne se fixe trop faussement à un Sarkozy et à la France alors que le mal, lui, avait plusieurs natures et facettes. Je me réjouis particulièrement que même des philosophes africains sont de la partie; cela nous permettra aussi d´évaluer de leur dialectique autant que de leur créativité. Parce que venir nous jeter au visage de l´humanisme occidental dont nous connaissons déjà la fausseté, cela ne sera ni originel, ni nouveau. <br /> J´ai commandé le livre et je le lirai aussi avec minutie. Et pourtant, comme tu le dis si bien, Katata, j´ai déjà des à priori qui grandissent comme des montagnes dans ma gorge. Et comme toi j´ai bien peur que cette démarche d´intellectuels africains ne soit rien d´autre que des palliatifs pour cacher un jugement objectif que les africains devraient se porter à eux-mêmes. Tous les continents se sont mis en route pour le développement sans attendre que la France vienne leur rendre justice. Sauf les africains. Et à voir avec quel médiocrité Haïti, après 200 ans d´indépendance, se débattait avec pauvreté et le sous développement...et même si la race blanche a tout mis en oeuvre pour détruire toute velléité d´indépendance et de développement de la race noire, les intellectuels africains sont avertis et doivent tirer leurs conclusions. Mais rien ne les désengagera de leurs devoirs réels envers la liberté et la souveraineté de ce continent. Même pas Sarkozy. Alors, y a-t-il une déclaration ouverte de guerre dans ce livre ou y avait-on décrit un plan de bataille sans merci ?<br /> Seul la lecture de cet ouvrage nous éclairera sur son contenu et sa valeur dialectique réelle pour les africains. Mais qu´il soit bien dit que l´heure des appels à un quelconque humanisme qu´on recevait gratuitement ou qu´on attendait des français ou des occidentaux sans mettre soi-même quelque chose de valable sur pied, sans défendre et épanouir les siens comme l´exige notre monde contemporain complexe, que cette époque-là est bien naïve et révolue. L´homme noir et la race noire doivent aussi accepter qu´on les juge ou qu´on attende d´eux qu´ils éclorent et protègent leurs cultures et la réalisation des leurs. Et dans cette entreprise, tous les moyens sont bons. Et plus ceux-ci sont intelligents, éthiques et moraux, et plus l´intelligentsia qui les a initiés peut s´auréoler de fleurs et de compliments. Mais être éternellement à la traîne, et cependant tenir de beaux discours sur ce qu´on va faire ou encore exiger que les autres s´humanisent ou nous traitent comme des objets précieux alors qu´il ne l´ont fait ni pendant les siècles qu´ils envahi et assujettirent l´Afrique, ni même aujourd´hui à l´égard de leurs propres enfants au chômage et à la pauvreté...faut pas se leurrer. <br /> Shaka Bantou. J´ai dit !
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