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15 avril 2008

Les crimes occidentaux du commerce excédentaire contre l´Afrique

Hier à la télévision allemande ont été largement étalés les conséquences ruineuses des dumpings des produits alimentaires excédentaires occidentaux exportés dans l´arrière pays africain.

Ou l´art silencieux et sournois d´assassiner son nègre

Même si tout ce que la télévision allemande a déroulé devant nos yeux était largement connu, et même qu´à toute occasion nous avions élevé la voix pour récuser ces méthodes commerciales criminelles et prédatrices, les images scandaleuses de paupérisation du Burkina Faso, ceux du Ghana, du Sénégal, du Mali, du Tchad…D´une Afrique agonisante qu´assassinait volontairement avec le lait en poudre de l´Union Européenne, le sucre, le poisson suédois et norvégien, les cuisses de poulet des pays industrialisés ; les directes conséquences de ces malfaisances insupportables et étouffante pour l´agriculture de ces pays ne laissait aucun doute sur la mauvaise foi de ceux qui les entretenaient avec une assiduité incroyablement criminelle.

Et pendant que l´arrière pays sénégalais était noyé dans la pauvreté comme ce fut le cas en Jamaïque, l´Espagne et le Portugal, eux, pêchaient devant les côtes ouest africaines, avec d´énormes usines flottantes, tout le poisson africain, ne laissant aux pauvres riverains africains que les petits poissons qui avaient été épargnés par les immenses mailles étendues de ces flibustiers occidentaux de la faim. Au Sénégal, particulièrement, la pêcherie, suite à ces escroqueries, disparaissait totalement, laissant place à la misère et à la faim.

Sciemment, avec une hargne criminelle du plus bas des mépris, les occidentaux français, italiens, hollandais, belges, suisse écoulaient leurs invendus étouffant en tous genres sur les territoires africains. L´agriculture africaine ainsi noyée de produit occidentaux trois fois subventionnés dans l´Union Européenne vendus à vil prix sur les marchés intérieurs africains cessait d´exister parce qu´elle ne savait pas lutter contre cette concurrence déloyale.

A Paris, à Amsterdam, à Genève…chez Nestlé, dans toute l´Union Européenne, on entendait cependant de faux cris de "Nous aidons l´Afrique !". Cette fausseté pleine de sournoiserie et de haine ! Parce que cette même Union se refusait à tolérer ce qu´elle faisait aux africains au vu et au su de tout le monde. Et encore une fois, on se demandait: où sont donc les élites africaines du pouvoir pour arrêter ce massacre à vif des leurs ? Même si, pour s´endetter, les gouvernements africains devaient accepter les conditions du FMI et de la banque Mondiale qui eux patronnaient et encourageaient ces meurtres silencieux; les devoirs du pouvoirs africain n´était-il pas de protéger les emplois et les domaines par lesquels les leurs assuraient leur subsistance et leur avenir ?

Le Bioéthanol a soulevé, de la part des pays industrialisés européens une nouvelle politique repoussant l´Afrique et bien de pays pauvres et sous développés à céder leurs surfaces agricoles à la culture du tournesol, du maïs et autres servant à l´obtention de cet alcool permettant aux occidentaux de pallier aux prix exorbitants du pétrole. Cela va créer et augmenter la famine au Nigeria, au Sénégal, en Zambie…Et à mon avis, il est grand temps que nous nous libérons du dictat économique occidental parce que celui-ci ne nous mène qu´à l´échafaud social et économique. Ou dans un gouffre encore plus vil de misère et de pauvreté dans lequel nous aurons difficile à nous sortir.     

Et ici un mot à nos amis de la renaissance, de l´afrocentricité et même à l´historien Omotunde qui qualifie l´esclavage occidental des africains d´"accident", ce qui est tout à fait irresponsable ou aveugle des intentions économiques réelles de ces crimes historiques. Pendant que ces gens se gargarisaient de fausses et irréelles théories, dans l´arrière pays noir, les assassins étaient chaudement à l´oeuvre. Et lorsque ces messieurs auront fini de concocter suavement de leurs supputations, ils seront surpris que l´arrière pays africain aura, lui, cessé d´exister. Ne pas être capable de le comprendre, d´élever la voix et de condamner bien fort ces crimes sociaux, disqualifie d´intellectualité quiconque croit que ces génocides volontairement orchestrés par le commerce occidental nous réservent un bel avenir.

Pour ma part, j´invite tous les africains consciencieux et vigilants à protester énergiquement contre cette élimination criminelle et inhumaine des africains et afrodescendants. Et ceci sans la moindre retenue aucune. Mais je dois aussi le dire, je ne suis pas le seul africain de la planète ; tous ces faux modérés, assimilés ou aliénés qui ferment les yeux sur ces crimes économiques ont perdu autant leur fierté que le respect dû à leur culture et leurs origines. Et pour ainsi dire, ils ont cessé d´être tout simplement humain. Pourvu qu´ils ne disent plus qu´ils sont " africains " ! Parce que pour être et rester africain, il faut aimer et défendre ceux avec lesquels on partage cette condition humaine. Surtout lorsqu´ils sont en danger imminent d´extermination économique et sociale comme c´est le cas présentement.   

Musengeshi Katata

" Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu "

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Commentaires
M
Je ne dis pas que tout ce que ces hirtoriens africains disent est faux, mais je pense qu´il minimisent par trop l´intention économique de l´esclavage en employant des terminologies aliénées ou amicales alors que toute analyse rationnelle objective arrive à d´autres qualification. Je donne ici l´exemple de Théophile Obemga qui dit : "La prise de conscience de l’histoire est un double acte : (a) acquérir une conscience de plus en plus aïgue de la profondeur historique du monde tel qu’il a vécu ; (b) et aussi, corrélativement, acquérir une conscience de participer à l’histoire, de faire l’histoire. La conscience historique est de l’ordre de l’éveil, de la possibilité de choix, c’est-à-dire, en bref, de l’ordre même de la liberté. <br /> <br /> Les "accidents" de l’histoire (traite négrière, colonisation, traumatismes économiques, politiques, culturels, psychologiques) ont rendu le peuple africain noir amnésique : la mémoire historique collective du peuple africain a été atteinte, profondément. Cheikh Anta Diop a entrepris une oeuvre fondamentale pour la restauration de la conscience historique africaine."<br /> Théophile Obenga<br /> Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx, Présence Africaine/Khepera, p.359<br /> <br /> Alors, vois-tu ce qui met en déroute la dialectique existentielle de l´homme noir, ce déni d´appeler chat un chat pour satisfaire à une quelconque bienveillance à l´endroit d´esclavagistes de jadis ? On peut donc se mettre à lancer des appels à la jeunesse africaine pour l´inciter à persévérer ou à croire en elle; lorsqu´on n´a même pas le courage de condamner les ennemis logiques et reconnus de cette jeunesse, celle-ci ne peut que s´égarer comme c´est le cas actuellement...ou se refuser à faire confiance à des aînés cabotins et inconséquents. <br /> Notons, que les occidentaux eux-mêmes qualifient l´esclavage de crime odieux. Seuls quelques douteux (et moralement pervers) professeurs occidentaux apprennent à leurs étudiants noirs que l´esclavage était une erreur ou un accident. <br /> Si dans la circulation routière, pour ne prendre que cette métaphore, un usager empêchait sciemment un autre d´utiliser librement la route pour vaquer à ses occupations, on ne peut en aucun cas parler "d´accident". Surtout si celui-ci dure 450 ans et a pour but et conséquence de nuire à la liberté et aux droits existentiels du préjudicié. L´accident, pour en revenir à cette terminologie, suppose toujours l´exception inattendue et involontaire. Ce n´a pas été le cas de l´esclavage, pas du tout. En aucun cas. Nos historiens devraient donc cesser de tourner autour du pot et appeler chat un chat. Surtout si, en prétendant à la renaissance de la culture nègre, ils invitent à l´étude de l´histoire égyptienne ancienne, tout en fermant les yeux devant les crimes économiques actuels que les occidentaux perpétuent joyeusement envers les leurs. Faux pas être aveugle en jouant les intellectuels éclairés cependant qu´un désastre journalier réel et cruel appelle le bon sens á son secours !<br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
D
Je suis étonné par cette sortie hasardeuse d'Omotunde que j'apprécie néanmoins malgré son côté un peu trop théâtrale. <br /> <br /> Pour ce qui est de l'esclavage, je me souviens avoir écrit un jour à la fac dans une composition d'économie que le commerce triangulaire était (pardon pour mes ancêtres) en quelque sorte le premier acte de la mondialisation car chaque zone de ce trafic était spécialisé et inter-dépendante l'une de l'autre. Le professeur de l'époque n'a pas objecté et même soutenu mon point de vue. Donc réduire l'esclavage à un accident est assez regrettable, surtout quand on sait que tout a été orchestré à partir de la conférence de Valladolid avec la bénédiction de la chère église catholique romaine.<br /> <br /> serait il possible de poster un lien vers ces déclarations d'Omotunde?
S
Et on se demande si les africains se rendent compte que l´occident les emploie comme des paillassons ou des échelles pour quérir ses marrons. Avant hier ce fut l´esclavage, hier la colonisation, et aujourd´hui la francafrique avec son déversement d´excédents, de corruption, d´aides truquées servant à la consommation et au financement des industries et du bien être occidental. Dieu du ciel, sommes-nous à ce point bête que nous n´arrivons pas à voir ou à comprendre l´infamant piège de chosification dans laquelle les occidentaux nous acculaient ?<br /> Cette histoire d´accident pour définir l´esclavage m´a beaucoup surpris ; il faut dire que des accidents qui durent 450 ans plusieurs fois répétés et renouvelés ! Cette douteuse dialectique minimisant les coupables…quand l´ONU qualifie l´esclavage de crime contre l´humanité ! Même les allemands qualifient les 5 années de guerre sous le nazisme de criminelle inhumanité ! Les africains eux, qui ont subi 450 ans de sévices et de crimes en tout genre qualifieraient cela d´accident ?<br /> On les entendait tous, ces africains qui ferment les yeux sur la réalité qui les assassine chaque jour, parler de conscience ! De quel genre de conscience s´agit-il donc, si tu ne sais pas voir que tes filles et tes femmes sont contraintes á se prostituer par milliers en occident, qu´à domicile ceux qui gouvernaient se laissaient corrompre et pillaient joyeusement les tiens tandis que dans l´arrière pays on détruisait à dessein le cœur vivant de toute nation : son agriculture ?<br /> Combien de temps ces faux intellectuels cabochards africains continueront-ils à nous vendre cette salade pourrie ? Ne voyaient-ils pas que l´occident veillaient sournoisement à ce que nous portions et payons le prix mortel de toutes ses factures existentielles ?<br /> Réveillez-vous là dedans, que diable ; ceux qu´on enterre vivant ce sont les vôtres !<br /> Shaka Bantou, j´ai dit !
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