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17 avril 2008

Sur les fameux écarts d´Obama

Commentaire sur Grioo sur l´article: http://grioo.com/avis,presidentielles_americaines_accuse_d_elitisme_barack_obama_contre-attaque,13476.html

A propos du discours d´Obama

Je suis fort surpris que des africains se prononcent aussi légèrement sur ce que vraisemblablement ils ne saisissent pas toute la portée. Il n´y a que des africains pour ne pas avoir encore compris que depuis bientôt 30 ans les économies occidentales sont en régression de croissance ! A tout hasard, un signe frappant : toutes les économies occidentales sont dangereusement endettées : la France 1.200 milliards, l´Allemagne 1.500, l´Amérique 9.000 milliards ainsi par ailleurs que l´Italie, la Belgique, l´Angleterre, la Grèce, la Hollande…par ailleurs, le chômage, dans tous ces pays, est incroyablement élevé autant qu´il est officiellement manipulé par des statistiques créatives. Et l´Amérique est en récession ou s´y enfonce de jour en jour. Voilà pourquoi, pour comprendre ce que dit Obama, il faut autre chose dans la cervelle que d´être uniquement noir.

Pour ce qui est du Zimbabwe, désolé, mais Obama a absolument raison. Les africains croient toujours qu´ils peuvent, avec l´aide du FMI, s´en sortir ; or, à bien y regarder, ces aides, comme on le sait, ne sont que des pièges ouverts pour idiots. Et pour le confirmer, même avec l´endettement exorbitant qu´ils traînent lourdement à leurs pieds, aucun pays industrialisé ne s´adresse au FMI pour régler ses dettes, pourquoi donc ? Parce qu´ils savent bien que cela signifierait se mettre soi-même la corde au cou. Maintenant, et pour juger de l´intelligence des africains, ou de leur naïveté ; pourquoi ces pays africains croient-ils s´en sortir en s´empoisonnant ? Et si le FMI ou la Banque Mondiale n´existaient pas, que feraient donc ces pauvres africains ? Voilà en fait ce que Mugabe n´a pas compris : on ne peut pas se plaindre de la criminalité économique occidentale et cependant vouloir régler ses problèmes avec les épargnes de ces mêmes gens ! A ce comportement on reconnaît la naïveté et l´inconséquence africaine : tous voulaient se développer, mais personne ne veut se forcer, se discipliner à créer et produire les moyens et les instruments techniques et fonctionnels de ce développement. En fait, on veut aller au paradis, mais on ne veut pas mourir ; ou encore on veut la liberté, mais on continue, à la première occasion, à mettre son avenir entre les mains des plus grands esclavagistes de la planète. Un petit exemple instructif : l´occident a fait un blocus économique envers l´Iran ; ce pays, cependant, s´est tourné vers ses sources et ses ressources internes et les a développé systématiquement. Les résultats ? Sans l´aide occidentale et sans le FMI, ce pays produit ses propres voitures, ses missiles et ses armes de défense, s´est doté d une technologie nucléaire et il s´industrialise indépendamment de qui que ce soit. Et autant dire qu´avant de s´endetter comme des rats incapables comme le font bien de pays africains sans technologie de production, il faut d´abord affûter ses paramètres sociaux et économiques afin que cet endettement soit utile et fructueux, et ne se transforme pas en une prison ouverte pour les populations innocentes.

On parle ces derniers temps beaucoup d´Haïti. Ce pays noir, malgré ses 200 ans d´indépendance, n´est pas arrivé à décoller. On trouvera une part de la vérité dans les 150 millions de francs lourds qu´ils durent payer à la France jadis pour être libre. Mais ce qui est plus grave, c´est que l´intelligentsia de ce pays n´a pas compris (aujourd´hui encore) le monde dans lequel ils vivaient et comment se garder de la faiblesse et du manque en se développant. Aujourd´hui, et même avec 200 années d´indépendance, l´économie de ce pays est des plus misérable. Ceci pour convier les africains à un peu plus d´efforts intellectuels et d´exigence créatives envers eux-mêmes. Il est plus facile, on le sait, de s´en prendre à un Sarkozy ou de critiquer Obama qui, ne l´oublions pas est un américain, que de se critiquer soi-même afin d´aller de l´avant. En tout cas n´attendons pas toujours des autres ce que nous-mêmes ne sommes prêts à nous offrir.

Je sais qu´Obama est brillant, et je pressens même qu´il gagnera les élections. Mais voyez-vous, cela ne va changer ni nos problèmes en Afrique, ni empêcher nos ennemis de nous préjudicier sournoisement comme ils le font actuellement à loisir. Et n´oublions pas que l´eau pure, des toilettes salubres, des écoles ambitieuses, des emplois pour nos universitaires, autant que pour nos ouvriers qualifiés…des villes propres sans détritus, tout cela fait cruellement défaut actuellement en Afrique. Si ce n´est pas un raison pour pratiquer la modestie et travailler sincèrement à changer les choses au mieux ? Obama sait où il va, mais nous, le savons-nous ?

Musengeshi Katata

« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »

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Commentaires
S
L´avantage ou l´honneur qu´a le discours politique que tient Obama dans la course à la présidentielle américaine est d´invoquer une philosophie du changement qui serait salutaire pour tous. Pas seulement pour les blancs, pas seulement pour les américains, mais dont l´incidence serait mondiale. Même le Pape dans son récent voyage aux Etats-Unis a abondé dans ce sens en condamnant sans détour les pédophiles des églises américaines ayant abusé d´enfants innocents. Longtemps cette immonde pratique a été camouflée par les ecclésiastes américains. Retour donc à une morale et une éthique saine et sans sournoiserie. Et dans cet ordre d´idées, avoir fait l´esclavage tout en se réclamant de la civilisation et de la liberté, consommer abusivement les matières premières du monde entier sans offrir á ceux qu´on pillait honteusement ainsi des droits légitimes et un système leur permettant de réaliser librement leur avenir ; c´est fausser ouvertement les valeurs de liberté et de démocratie dont on se vantait sournoisement. Or, si le capitalisme est notre système commun, celui-ci doit laisser tout le monde avoir accès à ses bienfaits, ses devoirs et ses obligations. Cela n´a été le cas ni pour les afro-américains en général sciemment et savamment exclus des meilleures jouissances d´un système dont on leur disait qu´il était le leur ! C´est aussi vrai pour l´Afrique à laquelle on a mis toutes les méthodes les plus viles et les plus sournoises pour l´empêcher d´accéder à son indépendance économique et culturelle réelle. <br /> Qu´il soit élu ou pas (notons que nous l´espérons vivement dans l´intérêt d´une Amérique conciliante et de meilleure justice sociale. cependant que les américains, comme bien de peuples aveuglés ont aussi l´habitude d´élire des idiots et des criminels à la gestion de leurs affaires. Quitte à pleurer de grosses larmes de crocodile plus tard), Obama aura cependant l´indiscutable honneur d´avoir ouvert en ce début de siècle un débat d´une valeur incroyablement riche et actuel pour la race humaine. Car au moment où des symboles arriérés et primitifs ne s´avèrent plus ni répondre aux aspirations philosophiques et légitimes de toute attente humaine exigeante et sincère, il y a lieu de revenir à des contenus de valeurs plus francs et justes. Dans l´intérêt de tous. Car, ne nous le cachons pas, même si certains prétendent que Dieu est blanc, ce Dieu n´a jamais autorisé de piller, de violenter, de préjudicier autrui tout en se réclamant de sa Bible et de son sacrement. La Bible elle-même ne le dit-elle pas expressément ? Alors, n´est-il pas temps de cesser de tromper et d´avilir sa propre foi ? L´Amérique, le pays le plus riche et le plus puissant de notre globe est le meilleur endroit pour inciter notre monde à un renouveau éthique et moral de la philosophie politique humaine, ce qu´Obama fait avec élégance et un talent incontestable. Shaka Bantou, j´ai dit !
M
Pour bien comprendre Obama, et surtout l´embarras de ses adversaires, il faut partir du changement dont il se réclame. Il suppose ou sous entend en effet qu´il est temps, après tant de déboires, de malfaçons et de gaucheries dans la conduite de la politique américaine, qu´un vent nouveau vienne remettre les choses en leurs places. Cela touche autant le grand gaffeur Bush qu´Hillary qui se targue de son expérience passée qui, comme le savent si bien tous les américains noirs, n´a amélioré en rien leurs conditions, malgré de chaudes promesses. Par ailleurs, subtilement cela met aussi en cause Bill Clinton que je considère personnellement comme le plus fourbe des présidents américains envers l´Afrique (voir Afrique du Sud et libération de Mandela dont on profita pour mettre tous les noirs sud africains dans la prison économique des blancs. Et pendant que les africains se gargariseraient avec un pouvoir politique vide de moyens indépendants, les blancs eux furent libérés de toute responsabilité de l´Apartheid et mirent aussitôt leurs énormes fortunes à la disposition non de leurs compatriotes noirs, mais bien de l´occident. Ils s´empressèrent d´ailleurs d´en acheter les valeurs les plus connues : Gucci, par exemple, etc). <br /> On peut aimer ou ne pas aimer Obama, toutefois, il faut lui reconnaître, comme l´a fait le chef de la politique de Bush à la Maison Blanche en disant qu´il était le candidat le plus intelligent de ces présidentielles. En effet, quand on lit et on analyse ce qu´Obama dit entre les lignes, on se rend compte que l´homme est brillant, et que subtilement il sait mettre ses adversaires au pied du mur. Sans citer des statistiques, il les évoque avec une justesse qui remet tout le monde à sa place. Ceux qui ne font pas attention comme Hillary tombent dans un piège dialectique qui les met pour ainsi dire encore plus dans l´embarras, parce qu´ils sont sans argument véritable, et s´offrent ou s´engouffrent encore plus dans leurs propres mensonges ou fausses prétentions. <br /> La politique occidentale est régie par l´industrie et les politiciens qui d´une façon ou d´une autre, préparent le lit au premier. Et bien entendu la classe moyenne et les petites gens, ceux qui sont employés à payer toutes les factures des deux premiers (voir subventions, impositions positives, dettes publiques, caisses de pensions détroussées au profit de hauts dignitaires n´ayant pas versé un rond dans ces caisses). Ainsi, Djé, si tu dis que l´un de ces acteurs se substituerait à l´autre en cas d´échec, cela n´est vrai que lorsque ces deux parties ont des intérêts communs, ce qui n´est pas toujours le cas, bien sûr. Au moyen Orient, on n´a résolu aucun problème, bien au contraire avec le gourdin de Bush. Ni dans le conflit israélo palestinien, ni en abattant le régime de Bagdad qui était de loin plus modéré que ne l´est le développement actuel de ce pays islamique. S´il s´agissait de protéger le pétrole, le bris qu´on y a occasionné est encore plus nocif pour l´avenir que le statut quo antérieur. Le moins qu´on puisse dire, c´est qu´encore une fois la gaffe et la bête cupidité étaient à l´honneur, en place d´une bonne dose de raison et de bon sens. Le pétrole, comme on le sait aujourd´hui, touche à sa fin. Il est plus important de se préparer activement à trouver et diversifier les sources futures d´énergie, plutôt que d´aller chialer, comme le faisait Cheney en Arabie Saoudite afin que ceux-ci augmentent leurs extractions pétrolières pour faire baisser le prix du baril en hausse. Et même ici on voit l´infantilisme du gouvernement Bush : le pris du pétrole ne va plus descendre, par ce que le pétrole touche à sa fin ; il va plutôt augmenter. Il est plutôt temps de changer de fusil d´épaule. Sans cela, un réveil tardif serait douloureux pour tous les pays industrialisés ancrés profondément dans leurs technologies dans l´emploi et l´utilisation du pétrole. <br /> Moi, ce qui me chagrine dans cette perspective de l´avenir, c´est que les pays africains n´arrivent pas, devant l´imminence de la fin du pétrole, à se préparer à l´emploi et la mise au point de technologies diversifiées et indépendantes du pétrole. On peut citer les vents, le soleil, les courant marins, l´énergie des déchets (qui soit dit en passant étouffent les villes africaines), les énergies des chaleurs souterraines, etc…etc. Rien que le Sahara couvert de capteurs solaires peut devenir une énorme source d´énergie ! Et tu seras surpris, Djé, que certains chercheurs africains vont encore plus loin. Mais hélas, ils n´arrivent pas à se faire entendre par des autocrates africains illuminés et bornés dans le suivisme occidental, sans se rendre compte que les choses, même pour les occidentaux, étaient en train de changer définitivement. Voilà pourquoi je n´aime pas les ignorants et les tonneaux vides africains qui veulent se faire passer pour des génies actuellement sur le Net ou en Afrique au pouvoir actuellement. Parce qu´avec leur cécité et leur manque de prémonition rationnelle, ils ne se rendent pas compte qu´ils sont volontairement, et par manque d´imagination et d´intelligence déductive, de préjudicier cruellement à l´avenir de l´Afrique. Et je me dis souvent : n´avons-nous pas assez souffert pour que nous nous abrutissions encore une fois à moutonner derrière un occident acculé au changement, au lieu de nous en émanciper pour donner aux nôtres la liberté et la réalisation auxquels ils aspirent depuis si longtemps ? Je le pense bien. Amitié, <br /> Musengeshi Katata<br /> « Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »<br /> FR
D
Après re-lecture de ses fameux propos, je ne vois vraiment pas ce qui est choquant ou condescendant, ce qu'il décrit se vérifie partout dans le monde. <br /> Quand le politique n'arrive plus tenir son rôle , d'autres institutions plus ou moins recommandables prennent le relais. Le Moyen Orient en est la plus belle illustration<br /> Mme Clinton devrait plutôt s'employer à apporter de la consistance à sa campagne au lieu de se raccrocher à ces broutilles.<br /> Je ne suis pas particulièrement pro-Obama mais sur ce point je partage son point de vue.
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