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3 mai 2008

Ces compliments africains qui ne valaient plus rien aujourd´hui

Commentaire sur l´article : http://www.africamaat.com/Les-premiers-mathematiciens-de-l 

Les premiers mathématiciens de l’histoire universelle étaient africains !

Aujourd´hui mieux qu´hier toutes ces vérités sont connues, ainsi par ailleurs que la découverte au Congo de la RDC des Bâtons d´Ishango. Ce qui désarçonne et plutôt surprend, c´est la décrépitude actuelle de l´Afrique noire. Et on se demande si ceux qui prétendent que les africains se sont abrutis, qu´ils manquent de réalisme ; si ceux-là ne disent pas la vérité. Autrement, comment diable expliquer ce vide complet qui a enseveli la gloire et l´érudition africaine passée ? Et je pense qu´il est temps, pour tous ceux qui se disent africain et aspirent à la renaissance de ce continent et de ses cultures, de prouver autrement qu´avec des mots et des afflux de compliments envers eux-mêmes, que l´africain est bien digne de son brillant passé. Parce que sinon il continuera à s´expatrier en occident pour vivre mieux que chez lui, ou à s´y instruire et se spécialiser tout en affirmant que l´Afrique avait été le centre de la connaissance. A ce petit jeu-là, n´importe quel parvenu ou menteur peut briller. N´est-ce pas curieux, si pas choquant que l´africain aie à l´étranger une vie plus organisée et plus confortable que ne lui offre son propre continent ? Question de fierté et d´ambition pour soi-même ? Si nous sommes réellement ce que nous prétendons, il est grand temps de changer les choses au mieux sinon nous perdons notre crédibilité. On ne peut pas, en effet, se couvrir de compliments de grandeur à longueur de siècles et de décennies pendant que la réalité, elle, disait tout autre chose. Comme on ne peut pas se laisser berner, dévoyer et corrompre par un occident hégémonique et dominateur ou se laisser enfermer dans ses propres traditions orales dépassées tout en prétendant qu´on savait ce que c´est que la liberté ou le progrès !

Tout cela doit nous réveiller et nous dire qu´il est temps, grand temps de remettre les choses dans leur sens normal.

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu" 

Texte de référence cité : Philosopher et mourir de faim: http://realisance.afrikblog.com/archives/2005/12/22/1139797.html 

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Commentaires
M
Personnellement je n´aime pas cette façon sournoise de se cantonner derrière son africanité pour, d´une manière ou d´une autre, se refuser à assumer son identité culturelle ou ses responsabilité sociohistorique. Qu´on vienne à se réfugier en occident pour échapper à la misère, cela je le comprend encore ; mais se mettre, tout en reniant la réalité des choses á se jeter des fleurs…ou à chanter les louanges des ancêtres dont on a fui les brillants résultats sociaux pour venir vivre de l´exil économique en occident…cela me répugne. Parce qu´on fait du faux mental pour enfumer son propre esprit et celui des autres. <br /> Je suis persuadé que sans une sévère (et grandement réaliste) motivation et idéalisation des idéologies sociales africaines, le marasme continuera à noyer ce continent et entacher son avenir. Car sans ambitionner tous les paramètres sociaux africains à produire ou réaliser le meilleur d´eux-mêmes, il sera difficile de sortir du sous développement. Mais cela veut dire aussi qu´on cesse de se tromper soi-même, ou de voir les choses comme elles sont : c´est à dire au plus bas et nécessitant des efforts assidus et responsables. Sans cela, on verra de plus en plus ces "génies" se lancer des fleurs qu´ils n´ont pas mérité. Le mieux serait, dans l´intérêt d´un fructueux avenir, qu´ils puissent un jour se jeter des fleurs qu´ils ont réellement mérité. Mais ceci dit, tout cela ne tombe ni du ciel, ni du jardin du voisin ; il faut avoir le courage et l´assurance de se l´offrir. Au lieu de s´abreuver faussement d´illusions qui ne dévoilaient qu´une chose : on était incapable de souffrir par soi-même pour réaliser ses propres rêves. De souffrir pour les autres, nous en avons assez ; tout le monde le sait. Mais cette fois, il ne s´agissait que de nous-même pour nous-mêmes. C´est tout autre chose. Il faut seulement veiller à ce que personne ne trompe son monde, et que chacun aie son compte. Ce sera, à mon avis le début d´un grand changement ouvrant sur une grande victoire culturelle au bien être mental et matériel conséquent. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
S
Un peu de réalisme, un tout petit peu de réalisme et de sincérité ne tue jamais personne. Je sais qu´il est très difficile à une culture qui a toujours été opprimée de sortir mentalement d´elle-même, parce qu´elle a tendance à se crisper dans un conservatisme instinctif ; mais se parer de compliments ou d´euphémisme exagéré alors qu´il y a du pain sur la planche et aucune raison de chanter victoire devant une réalité sociale subsaharienne qui se dégradait chaque jour ou ne prêtait à aucun optimisme immédiat, c´est pire que faire du charlatanisme bon marché. <br /> N´a-t-on pas vu le Taj Mahal, la Basilique de St Pierre, n´a-t-on pas entendu Fidélio, le Barbier de Séville, la cinquième symphonie de Beethoven…n avait-on pas pris connaissance que l´électricité, la voiture, l´avion, l´électronique, la photographie et la télévision avait été créés par d´autre que nous ? Quand les africains, l´homme noir se rendraient-ils compte qu´il était temps de prouver son génie autrement qu´en se vantant ou en se jetant des fleurs gratuitement ? Un peu de réalisme, hein, un tout petit peu de fierté intellectuelle permettrait peut-être aux africains de se rendre compte que le génie, il ne se donne ni ne se clame pas gratuitement, bien au contraire, il se mérite. <br /> Et si nous nous appuyons sur toutes les vicissitudes que la race noire a dû endurer depuis le 7ième siècle jusqu´en 1960 environ ; n´est-il pas temps de mettre sur pied une doctrine et des idéaux sévères nous permettant d´une part d´éclore le génie de nos enfants, et de l´autre, de veiller à ce qu´aucune de nos turpitudes du passé ne nous soient de nouveau appliqués ? C´est la moindre des choses, si nous tenons à notre liberté et à notre indépendance culturelle et économique. Or, que voit-on : la francafrique gabégiait nos gouvernements en les corrompant et les contraignant à participer au pillage et à l´avilissement des nôtres ! Et pendant que l´instruction, l´emploi, l´économie de véritable développement trépignaient et ne sortaient pas de la stagnation pour répondre aux lourdes exigences du développement, on entendrait déjà les africains se jeter des fleurs et se féliciter de leur génie passé ? Mais dites donc, à quand le présent, à quand l´avenir ? N´était-on pas un peu…déphasé ? Je le crois bien. Non pas que je renie à ses génies de se réclamer du passé ; ce que je leur reproche furieusement, c´est, tout en vivant dans un monde dominé par la créativité et l´intelligence sociale d´organisation des autres, oublier ingratement qu´ils avaient, eux aussi, le devoir de produire et d´innover pour prétendre, comme l´exige toute culture ambitieuse et fière de son autonomie et de ses origines, pour prétendre à la liberté et au respect humain. Et cela, c´est bien grave ; parce que ce n´est ni avec la mendicité, ni avec l´éternelle dépendance ou l´assimilation condescendante et faussement relevant de l´effort de réalisation pleinement assumée qu´on parvient à porter le poids de sa propre liberté. La liberté, il faut en savoir payer le prix de son tourment, aussi lourd soit-il. Autant qu´il faut l´abreuver de sources fraîches et créatives de jouvence, afin que sa moisson réponde aux exigences tenues de nos rêves. Celui qui ne le comprend pas ou ne sait pas le faire ; celui-là n´est rien d´autre qu´un fantôme culturel, le jouet des autres, en somme. Ne nous faisons aucune illusion à ce propos. Et que personne n´essaie de tromper son monde avec de fausses vanités. <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !
M
Je sais Shaka que je suis souvent choquant, mais diable, il suffit de voir ce qu´on a fait de nous pendant des siècles, de répertorier toutes les erreurs que nos arrières parents ont commis, de constater ô amèrement les effets grandement négatifs de nos déboires actuels…de voir que de beaux enfants, de belles femmes souffraient l´enfer de la misère et de la pauvreté, pour se demander en toute sincérité : comment diable pouvons-nous accepter une telle décrépitude existentielle sans nous révolter ? N´importe quel être humain de bon sens mettrait tous ses siens au travail pour changer les choses, et il ne laisserait pas ses meilleurs enfants porteur de connaissance et de technicité quitter le pays pour aller, en désespoir de cause, souffrir l´exil à l´étranger ! Et il ne se laisserait pas corrompre, piller et avilir au défaut de protéger les intérêts et l´avenir des siens comme le font tous ces gouvernements vendus et fantoches qui abondent en Afrique comme des dinosaures pesants, incapables et sans talent. Quand on entend alors les africains chanter de leur génie pendant qu´on leur volait leurs richesses naturelles et minières, qu´on les étouffait avec des exportations criminelles sciemment subventionnées à ce but, qu´on leur faisait avaler une écologie malsaine et destructrice…ma colère atteint un degré qui ne sait plus se retenir. Et je t´avoue que je ne comprends pas ceux qui ferment les yeux sur ces évidences, autant que ceux qui exigent de moi que je m´en accommode. Des occidentaux que cette situation de débâcle africain flatte parce qu´elle prouve qu´ils sont plus avertis ou plus talentueux que nous, je comprends encore cette méchante vanité ; mais que des noirs restent insensible à ces cris de détresse, o qu´ils se mettent à chanter de leur génie, des pyramides du passé, ou de leurs ancêtres devant lesquels ils s´inclinent…Diable, qu´est-ce que nous sommes tombés bas au point de nous aveugler de faux compliments pendant que rien, mais alors rien ne les justifiait ! Et je me souhaite que les africains, les vrais, ceux qui, lorsqu´ils ferment les yeux et laissent parler leurs cœurs, le sang et les battements que celui-ci réguliers et empressés qu´il rythme dans leur poitrine, que ces preux enfants de l´Afrique voient et souffrent ce que leur continent traverse, et jure de changer les choses à tout prix. Parce que c´est la meilleure façon de dire aux leurs qu´ils les sincèrement aiment autant qu´eux-mêmes. Etre africain, être enfant noir de ce continent aux lumières et aux tam-tam éternels, c´est cela, pour moi. Il s´agit seulement d´aimer...mais aimer sincèrement sans détour et sans fausseté. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
S
Personne ne doute du génie passé ou actuel des africains, seulement, seulement, il faut qu´ils remettent, ces génies oubliés, les pieds sur terre ! Se gaver de compliments ou fêter ses victoires éteintes pendant que le paludisme, la choléra, la misère et la pauvreté abattaient son homme en Afrique et que ce continent n´était ni à la pointe de la technique et du progrès, ni ne savait protéger ses enfants et son avenir de la mendicité…faut-il être bien aveugle pour ne pas se rendre compte qu´il y a quelque chose qui ne marche pas !<br /> Je suis foncièrement d´accord avec toi, Katata ; il faut en revenir à plus d´objectivité afin de faire les efforts qui moissonneraient des fleurs réelles et nourrissantes pour nos enfants. Ceux donc qui aimaient à rappeler les vertus ou le génie du passé ne devraient pas oublier que le présent, lui, a aussi son tribut, lequel exige qu´on fasse preuve d´intelligence pratique et de créativité innovatrice lorsqu´on se prétend génie des temps modernes. <br /> Le désemparement. Je crois plutôt que ceux qui, pour mieux cacher leur médiocrité et leur complexes d´infériorité, ou encore s´emmurer derrière des prétentions dépassées qui ne servaient plus à rien aujourd´hui sinon à jouer à la fausse fierté, ces gens qui s´y adonnaient se faisaient plus de mal à eux-mêmes et aux leurs qu´ils n´étaient positifs et réalistes. L´art de fuir perpétuellement son ombre ou ses obligations comme le fugitif Kimble. Le jugement de la réalité, lui, est cependant implacable. <br /> Oui, il est grand temps de cesser de jouer à ce petit jeu mesquin de génie sans podium. L´africain, à mon sens, ne mérite pas cette malfaçon, car il est bien plus doué que pour se cacher derrière des symboles éteints ou faux pendant que la réalité le prenait par la gorge. Il est temps, en effet, de prouver que le génie africain ne se complait pas seulement à se lancer des fleurs gratuites ou à se laisser traîner dans la boue et la déchéance par des conditions de vies qui le détruisaient lui et sa culture chaque jour irréversiblement depuis…des siècles ! Shaka bantou, j´ai dit !
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