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21 juin 2008

L´attaque injustifiée de la presse de l´establishment blanc à Michelle Obama

On parle de la « rancunière » et on lui reproche à tort d´avoir dit lors de son discours à Milwaukee (Wisconsin) en février dernier « pour la première fois dans ma vie d'adulte, je suis réellement fière de mon pays » pour saluer la victoire effective de son époux en tant que candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis.

Au plus embusqué de la fausseté

Cette attaque, pour peu anodine qu´elle soit ne peut laisser personne indifférent parce que derrière elle, à défaut d´argument et vu la puissante popularité qu´a soulevé derrière lui le sénateur de l´Illinois, l´establishment blanc cherche en vain à combattre un phénomène qui surprend toute l´Amérique et embrase le monde entier : la sympathie et l´encouragement à la victoire d´Obama.

Même les démocrates ont été surpris par le succès de cet austère sénateur et sympathique dont la vie et le discours politique, de jour en jour, rallie en masse derrière lui les électeurs américains de toutes les couleurs, de tous les âges. Pour gagner les élections, on s´était habitué à mentir, à impressionner et à manipuler les gens en leur donnant des promesses qui, aussitôt les élections engrangées, se transformaient toutes par des guerres gratuites et ruineuses pour les finances publiques à l´étranger, une gestion économique bancale qui ne créa ni nouveaux emplois, ni de nouvelles perspectives aux chômeurs dont le chiffre, depuis 20 ans, croissait irrésistiblement. Obama, lui, avec son slogan « yes we can » exhortait les électeurs américains à participer à changer les choses au mieux. 200px_Michelle_Obama_Cropped

Et devant l´intelligence et la justesse avec laquelle la campagne d´Obama avait été entreprise, et surtout le succès qui s´en suivit, la presse de l´establishment blanc se voyant perdre pied dans une course dont elle avait toujours dicté et influencé les règles, s´attaque à Michelle Obama, comme le dit la chroniqueuse conservatrice Michelle Malkin en qualifiant Michelle Obama de "moitié amère" de son mari. Myra Gutin, historienne spécialisée dans les premières dames de la maison blanche et auteur de The President's Partner: The First Lady in the 20th Century dit, pour sa part :

"Elle a besoin de se détendre, de montrer qu'elle a le sens de l'humour et qu'elle est capable de se moquer d'elle-même". Si ce n´était pas ici l´incitation à jouer la femme simple et bêtement domestique ! Ou était-ce une injonction du genre : la politique c´est pour les hommes ; tais-toi donc, tu sorts des normes usuelles ?

On reprochait aussi au couple Obama d´avoir, en signe de satisfaction lors de la fin des préliminaires démocrates qu´ils avaient gagnées, de s´être félicité en se touchant du poing : un geste courant de nos jours dans la jeunesse américaine et même mondiale, mais taxé de terroriste par le New York time ! Apparemment, et cela était indéniable, on cherchait la bête noire partout. Vainement, à notre avis ; parce que le Train Express Obama avait déjà embarqué ses passagers et à toute allure roulait vers la Maison Blanche. Et à chaque arrêt, un nombre impressionnant de nouveaux adhérents se bousculaient à ses portes pour encourager et soutenir le mouvement.

Cette attaque, si on peut y revenir, que cachait-elle réellement ? Une presse qui s´était laissé abusée, ridiculisée et instrumentée par l´administration Georges W.Bush lors de la guerre d´Irak en fermant les yeux sur des mensonges flagrants et cousus de fils blanc ; cette presse se réveillerait-elle pour gaffer de nouveau en cherchant une aiguille dans le foin ? Nous ne croyons pas qu´il s´agisse d´un relent de ressentiment raciste ou, ce qui revenait au même, l´expression jalouse d´une presse blanche qui avait encore difficile à accepter qu´une femme noire intelligente et ambitieuse devienne la First Lady américaine ?

J´ai personnellement suivi les pas et les discours de Michelle Obama qui sont, comme ceux de son époux, brillants et engagés. Et je crois que ce qu´on reproche à cette femme, c´est qu´elle n´est pas, comme on voudrait bien le voir et l´entendre, une femme bête et banale tout simplement comme l´establishment blanc l´a toujours souhaité pour ses noirs (Des bêtes de somme, en fait ; sans caractère, opinion personnelle ou même volonté réellement libre que de suivre et d´accepter le sort que leur avait prescrit le maître). Les américains et leur médias ont pris l´habitude de tresser autour de leurs First Ladies des contes de fée aussitôt arrivées au pouvoir pour faire la galerie, malgré que ces bonnes dames n´y comprenaient rien du tout et se contentaient à jouer un rôle dont le protocole avait était minutieusement écrit et dicté par des spécialistes de la propagande du pouvoir. Ce genre de parodie était-il valable pour tous ? Le rêve américain n´était-il pas un rêve réel, vrai, qui devait être porté par des gens vrais et sincères ?

Michelle Obama, elle, ne semblait pas tomber bassement dans cette catégorie du surfait ; quoiqu´issue de conditions sociales modestes, elle s´était élevée dans la société et l´estime de son époux par son intelligence, son amour du travail, sa fierté d´elle-même et son engagement soutenu pour la société qui était la sienne. Et à l´heure de cueillir les meilleurs fruits du parcourt de sa vie aux côtés de l´homme qu´elle aimait et avec lequel elle faisait campagne, elle se rend compte qu´elle est le meilleur vœu du rêve américain ouvert à tous. Et ceux qui, aujourd´hui, essayaient de la diminuer ou la discriminer, prouvent par là que pour eux ce fameux rêve américain n´était rien d´autre qu´une fausse illusion qui ne devait être vraie que lorsque les candidats étaient de l´establishment attendu !

Si cette histoire, au coin de tous les détours, ne sent pas le racisme et la discrimination pernicieuse ! Mais toute la société américaine, sa jeunesse, ses intellectuels, le monde entier ; tout le monde avait déjà compris que le glas, pour le bête conservatisme américain dépassé à la Georges W. Bush avait sonné. Qui pouvait donc de nos jours aller prétendre que Dieu était blanc et qu´il avait donné le droit à la race blanche à dominer toutes les autres races en leur imposant quid l´esclavage, le meurtre gratuit, l´exploitation asociale et criminelle, quid en les maintenant dans la pauvreté tout en prétendant à gorge déployée être démocrate et aimer la liberté ? Existe-il de liberté dont on pouvait se réclamer avec tous les moyens légaux et illégaux sans la reconnaître aux autres ? Existe-t- il de véritable démocratie dans une société lorsqu´un groupe, une part entière de cette société étaient sciemment et systématiquement privée de défendre et d´entretenir légitiment ses droits et ses libertés ? Quel est ce genre de Dieu qui autoriserait, malgré sa Bible, qu´on parjura des siècles durant à ses règles tout en se réclamant de lui ? Un Dieu factice ou un Dieu vilement abusé ?

Toutes ces questions, on le voit, font déjà mal à l´establishment blanc qui se voit pour la première fois confronté, au plus haut siège du Pouvoir Blanc, avec ses propres contradictions évidentes. Et si Al Gore dit en rejoignant le camp d´Obama que l´élection de ce dernier à la tête des Etats-Unis va changer le cours de l´histoire de la planète, il n´a pas tort. C´est la fin d´une drôle d´époque où le mensonge, le crime et l´abus de symboles et de contenus de valeurs humaines a conduit le monde entier à suivre et accepter des normes unilatérales et sourdes de la domination blanche tout en reniant les siennes propres. Demain, pourtant, de nouveaux contenus de valeurs (plus justes et plus équitables) sont requis pour maîtriser la crise économique mondiale et les divers conflits hérités de confrontations abusives pour les équilibres écologiques de notre planète autant que pour les droits et libertés auxquels bien de peuples avaient été, des décennies entières, privés.

Et en ce sens on devrait plutôt saluer la prochaine entrée à la Maison Blanche d´une femme noire intelligente, forte de caractère et d´engagement pour le rêve américain ; au lieu de vouloir l´enfermer dans un corset conservatif comme l´ont été toutes les First Ladies blanches. Tout le monde ne peut pas se fabriquer une légende et vivre sa vie écrite sur un script de mise en scène propagandiste. Nous sommes tous les produits de nos expériences et de nos ambitions individuelles, autant que nous sommes le produit de l´idéal de société qui se cultive dans notre milieu de naissance. Mais le plus important est la grandeur et la beauté du rêve auquel nous aspirons et pour lequel nous nous préparons toute notre vie en espérant pouvoir le réaliser. Et à ce titre, et au nom d´une véritable liberté, d´une vraie démocratie, l´Amérique devrait être fière d´avoir été capable de germer en elle une fière famille Obama. C´est la preuve que ce peuple américain est de haute destinée humaine, et qu´envers et contre tout, son sens de la liberté et de la démocratie est sain et généreux.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

N.B : mes lecteurs liront ici le meilleur article français du Net sur Michelle Obama : http://www.liberation.fr/transversales/grandsangles/332315.FR.php

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Commentaires
M
Certes, certes, Shaka il y a des dangers que le candidat que le monde entier appuie et se souhaite soit déjoué et employé pour nous abattre définitivement. Et c´est dans cette perspective que j´ai placé l´attaque contre Michelle Obama ; à mon avis ce n´était qu´une percée pour éprouver la consistance de la cuirasse Obama, en espérant que sa femme serait le maillon faible de la chaîne. Or, ce n´est pas le cas, pas du tout. Quant à vouloir normaliser ou conformer ce couple au strict respect du puissant lobbysme de l´establishment afin de mieux le contrôler et l´engloutir dans les forces conservatrices et ainsi étouffer dans le germe ses ambitions de changements ; tout cela est visible et plausible…Cependant, cette chance est exceptionnelle pour tous. Certains n´en sont pas encore convaincus, d´autres vont se cantonnent dans leurs retranchements et dans leurs désarrois d´où ils risquent de ne pas comprendre la portée exacte du changement que prône Obama. Chacun, comme on le sait, voit les choses de sa propre façon ; cependant que l´avenir, lui, conseille aussi rapidement que possible au changement. Prenons l´exemple des inondations actuelles du Mississipi : faut-il vraiment que 25% des céréales américaines soient détruites pour rappeler au pouvoir américain que ses positions primitives envers l´importance de l´écologie et l´environnement dans la société moderne contemporaine étaient fausses et dangereuses ? Autre chose, et cela est bien lisible dans l´interview que le fils de Martin Luther King, Martin Luther King III a fait au Stern No. 25 du 12.06.2008 que l´Amérique est au bord d´une révolte civile si l´appauvrissement continue des noirs et leur exclusion systématique au fameux rêve américain persistait. Selon les statistiques 50 à 65 millions d´américains vivent dans la pauvreté absolue. Certains diront : ce n´est que 12 à 15 % de la population. Or, pour un pays à l´ambition et aux moyens d´une Amérique riche et puissante comme c´est le cas…c´est un grave manquement à ses propres idéaux sociaux. Je passerai sur le manque d´assurance maladie invalidité de solidarité nationale…Beaucoup trop d´enfants américains vivaient dans la pauvreté, dans des milieux sociaux gangrenés par la drogue et par une choquante criminalité ; et ne connaissant que cet aspect déprimant de la vie, ils la reproduisent irrémédiablement plus tard dans leur avenir. <br /> On peut voir les choses comme on veut, et cependant, il ne passe pas inaperçu que le fameux rêve américain dont vantait du matin au soir de la beauté et de la grandeur au monde entier n´était ouvert qu´à certain, et pas aux autres. Alors, quoi, un rêve réservé ?<br /> Obama n´aura pas la vie facile, c´est certain. Il lui faudra réconcilier les uns avec l´évidence que le rêve américain n´est ni raciste, ni ségrégatif ou réservé à une caste sociale. Et il faudra aussi redonner confiance aux désespérés et amers, à ceux que la violence ou la méfiance étaient devenus les seuls moyens et instruments de réalisation sociale. Beaucoup de travail, un poids lourd d´attentes et de responsabilités. C´est pourquoi je pense et je suis persuadé qu´il aura besoin, pour entreprendre aisément son ministère et réussir au mieux ses ambitions, d´avoir un consensus électoral au suffrage écrasant et sans le moindre ambiguïté. Afin que lorsqu´il se trouvera devant ces forces souterraines conservatrices bien connues qui ont été responsables de tous les méfaits et déséquilibres dont la société américaine souffre aujourd´hui, qu´il aie la force de leur dire : messieurs, les forces qui sont derrière moi m´ont fermement mandaté à réparer vos idiotes erreurs et à changer les chose afin que le rêve américain ne revienne pas, à l´avenir pour de nombreux enfants américains, à nager dans un étang abondé de crocodiles affamés. Le rêve américain, c´est bien autre chose; à moins qu´on ne mous aie tous mené en bateau. Vivement le changement. Et veillons tous à ce que cette fois on ne nous trompe pas. Comment disait encore Wendell Phillip ? "Eternal vigilance is the price of liberty". Il avait bien raison. Et comment ! <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
Nous ne sommes ni aveugles, ni naïfs au point d´oublier le principal qui est d´invoquer Obama au réel changement. Dans la fièvre et l´euphorie les petits esprits se laisseraient facilement abuser, au cas où l´establishment déchu parviendrait à se cacher. Derrière Obama pour, en faisant comme par le passé, nous vendre des vessies pour des lanternes. <br /> Ainsi, l´Amérique qui a toujours consommé les matières premières du monde entier avec un tel abus, avec une telle désinvolture en construisant des voitures consommant le plus de carburant ; cette Amérique doit apprendre qu´elle n´est pas seule au monde et que les matières premières ne servent ou n´appartiennent pas seulement à entretenir exclusivement le rêve américain, mais sont aussi la propriété des autres peuples…et naturellement des générations futures. L´Amérique d´Obama l´a-t-elle compris ?<br /> Autre chose, à l´exemple des guerres d´approvisionnement de la banane, celle du sucre ou celle du pétrole que les gouvernements successifs américains ont résolu dans leur histoire économique avec un mépris évident des droits et des libertés des peuples concernés ; les choses allaient-elles changer ou allait-on connaître sous Obama le même américanisme chantant du matin au soir du respect des libertés et de la démocratie pendant qu´elle agissait tout à fait autrement envers les autres peuples en les brutalisant, en conspirant contre des gouvernements légitimement élus, en faisant assassiner des leaders politiques étrangers ?<br /> Oui, nous nous demandons si la logique d´hier qui faisait condamner les afro américains à la pelle et sur simple soupçon racial à des années injustes d´enfermement ou à la mort pour des délits communs, tout en agressant à l´étranger des peuples innocents en les bombardant pour leurs opinions ou leurs orientations politiques (voir Vietnam, entre autres) ou pour se procurer le pétrole ou tout autre matières premières en conduisant officiellement comme une nation impérialiste dictant ses besoins aux petits pays ; nous nous demandons si cette Amérique aux grands pieds et sans gants ni scrupule aucun tout en prétendant au titre de leader du monde libre défendant les droits et les libertés de la démocratie, si cette Amérique persisterait ses basses œuvres sous Obama ?<br /> On parle beaucoup du rêve américain qui est légitime à ce peuple. Et nous tous nous le respectons et, dans une certaine mesure, y aspirons tous. Mais ce rêve doit-il être entretenu, doit-il être fondé sur les larmes, les injustices et le sang et la privation des autres peuples ? Quel genre de rêve est-ce donc ? Si tous nous aimons et respectons ce rêve, n´est-ce pas parce les valeurs que les américains défendent, le genre de contenu de vie auquel ils aspirent sont élogieux et éveillent en nous la foi et l´aspiration légitime à des valeurs saines, humaines et juste de la meilleure cuvée de l´existence humaine ? Ou nous tromperons-nous ; ce fameux rêve américain n´était rien d´autre qu´un prétexte ouvrant notamment sur des actes volontaires niant, lorsque ses étroits intérêts le suggéraient, les droits et les libertés des autres ?<br /> Autant de questions et bien d´autres que seul le futur président des Etats-Unis Barack Obama peut répondre. Notons : nous ne croyons pas que l´avènement d´un noir à la présidence des Etats-Unis soit de par lui-même un signal de moralisation automatique quelconque de la politique américaine. Loin de là. Mais Obama lui-même nous a promis le changement ! Aussi, demandons-nous, en quoi donc consiste réellement, pratiquement ce changement, monsieur Obama ? Et pour qu´on ne s´y trompe pas : nous sommes des noirs et nous avons, de par notre histoire, une connaissance profonde de menteurs, de tricheurs, de criminels esclavagistes qui ont toujours abusés de notre bienveillance, de nos droits et de nos libertés. Inutile donc de croire que nous offrirons, même à un noir, un chèque en blanc. Aussi, et si vous avez du respect pour l´admiration que le monde entier vous porte, ayez la sincérité de nous vendre un vin propre en nous disant ce que c´est exactement que votre idée du changement. Elu, vous le serez. Mais ce jour-là n´oubliez pas que vous nous aviez promis de changer les choses. Vous êtes talentueux et intelligent, donnez-vous donc la peine afin que nos larmes et nos souffrances retrouvent un petit regain d´espoir. Nous venons de loin… Shaka Bantou, j´ai dit et je vous remercie !
M
On parle beaucoup sur le Net, dans les conversations, dans la presse du monde entier et même dans les universités et milieux politiques. A aucun moment de l´histoire humaine un futur président des Etats-Unis n´a soulevé autant de sympathie et d´attention. Absolument incroyable. Les observateurs ne savent plus ce qu´ils doivent en penser. En Allemagne, devant l´irrésistible montée de sympathie envers Obama, un journaliste s´est écrié excédé : « Obama n´est pas le messie ! » Laissons, comme le disent ces mêmes allemands, l´église au village et la politique en ville. Et nous reconnaîtrons que l´obamanie qui embrase le monde actuellement a les différentes colorations des attentes et des espoirs secrets de ceux qui s´en enflamment. Et comme au passage d´une étoile filante, chacun tient rapidement à formuler un vœu en espérant, comme on le dit dans la croyance populaire, que ce rêve se réalise. Tout un chacun de nous a le droit de rêver et d´espérer à une meilleure vie ; la vie, sans la poésie du rêve, est bien triste et austère. Et à mon avis le plus grand compliment qu´on peut faire à la famille Obama, c´est qu´ils ont éveillé et alimenté les rêves de millions et de millions de personne dans le monde entier. Des gens de couleurs politiques, de confessions, de nationalités et de rêves et conditions sociales différentes. Absolument merveilleux. Et c´est cela, en fait, qui est le phénomène le plus précieux que nous apporte Obama : les hommes et les femmes du monde entier, instinctivement et avec un élan peu commun, se reconnaissent d´un choix nouveau de valeurs incitant à la restauration de contenus de valeurs prometteuses d´espoir et d´équité. Ils reconnaissaient par-là aussi qu´ils en avaient marre qu´on les traîna dans la boue et qu´on leur fit avaler des couleuvres pour des miracles de l´absolution. <br /> Et quelque soit maintenant le sens de l´avenir, beaucoup de gens sont mentalement prêt à entrevoir les chose autrement, à y réfléchir, à changer leurs points de vue à la recherche d´un meilleur équilibre de créativité et de réalisation. C´est énorme et combien salutaire pour notre monde contemporain arrivé à un tournant fatidique.<br /> Etre capable de relever les défis, dis-tu Shaka ? J´espère que beaucoup d´africains l´auront compris, ou du moins, qu´ils sortiront de la cage aux folles dans laquelle leur retard chronique et leurs complexes vis-à-vis de la culture occidentale les ont enfermé. Car non seulement ces cultures sous développées n´arrivaient pas à remplir les conditions pour enfanter le progrès par eux-mêmes et dans leur intérêt, ils se laissaient encore chosifier et traîner en bourrique dans un utilitarisme suicidaire à leur avenir. On leur consommait leurs propres richesses sous leur nez, on leur pillait leurs accumulations au grand jour…pour revenir les tromper avec des aides empoisonnées qui les aliénaient définitivement à la dépendance et la pauvreté. Tout cela en détruisant l´écologie mondiale et en épuisant des réserves de matières premières incessibles à toute industrialisation tardives à l´avenir. Si ce n´était pas une condamnation éternelle au sous développement et à la pauvreté sans issue, qu´était-ce donc ?<br /> Changer, hein ? Yes we can, hein ? Tout à fait d´accord ! Mais alors que les africains se mettent bien dans la tête que cela est aussi valable pour eux. Bien plus valable pour eux que pour ceux qui sont riches et déjà industrialisés. Ils se rendront alors compte, que le progrès, comme la liberté et le sens de l´histoire, ne s´empruntent ni ne se copient. Il faut les entreprendre et les réaliser soi-même avec les moyens, les conditions et le prix profond et détaillé que nous leur accordons. On se rendra alors compte que la liberté, la clé de tout espoir ; il vaut mieux la faire en aimant ses contours, ses nécessités et ses impératifs que de la subir sous le joug de la soumission ou d´un aumône douteux qui enchaînait la liberté à des rêves étriqués ou faux. Et sincèrement, avant de dire : Yes we can, je crois qu´on devrait commencer en par dire : Yes, we want. <br /> <br /> Musengeshi katata<br /> FR
S
L´élection d´Obama à la présidence des Etats-Unis peut nous réconcilier tous ; du moins faire réfléchir et entrevoir une meilleure issue de réalisation existentielle à tous ceux qui croyaient ou imposaient que leurs intérêts, leurs privilèges (Mais aussi leurs criants et sournois abus) étaient le seul sens de l´histoire et de l´avenir de la race humaine. Mais ne le cachons pas non plus cette légende Obama fait aussi entrevoir que les victimes ne doivent pas s´endormir sur leurs cris de douleur ou de révolte. Cela ne mène nulle part. Il faut plutôt se battre, s´instruire, créer, innover et asseoir un sens de la projection et de la réalisation sociale qui réponde à nos ambitions et à nos attentes les plus profondes. Etre positif et le rester. Ce n´est pas facile dans notre monde polarisé et perverti d´aujourd´hui ; mais c´est la seule chance de salut si les exclus d´hier tiennent à leurs rêves et veulent les réaliser à tout prix. <br /> Pour l´Afrique que nous aimons tous par-dessus tout, ce sera, je l´espère vivement un signal permettant aux dinosaures attardés qui gouvernent ce continent en ce moment de sortir de leur préhistoricité en consentant enfin à répondre à une logique de réalisation respectant l´entretien, la promotion et la défense d´idéaux sociaux permettant aux enfants noirs d entreprendre valablement leur avenir sans complexe et sans les handicaps connus qui les renvoyaient à la dépendance et à la pauvreté imaginaire depuis des siècles. Et, ma foi, si ces arriérés et attardés du pouvoir ne savaient pas être à la hauteur de leurs devoirs, il est grand temps de vider les lieux. On parle en ce moment beaucoup du retrait de l´armée française de l´Afrique dans les milieux politiques officiels de la France. Vivement. Nous l´avons déjà à plusieurs reprises conseillé. Une nation telle que la France perdait tout le respect de ses propres prétentions de liberté et de droit des hommes si elle persistait, malgré son histoire esclavagiste et colonialiste sanglante et injuste envers l´Afrique, à opprimer au 21ième siècles ses victimes séculaires en leur imposant une francafrique criminelle et injuste, et en assiégeant leurs contrées avec une armée impérialiste et bouffonne. <br /> Qu´est-ce que cet occident nous a fait avaler en contradictions chosifiante et suicidaire sous prétexte de civilisation, de culture, de liberté et de démocratie ! Je me demande si ces bonnes gens se rendaient par eux-mêmes compte de leur illogique et criminelle fausseté consistant, entre autre, à armer et supporter des dictateurs sanglants en Afrique tout en clamant au monde entier de leur amour de la liberté et de la démocratie ! Il faut le faire, en effet. Cette vanité dans la fausseté, mes enfants !<br /> Et cependant, mieux qu´hier nous ne devons plus croiser les bras ou nous laisser charcuter, abuser ou tromper par des esprits ou des cultures qui, tout en nous menant à l´abattoir de l´histoire nous racontaient des histoires à dormir debout. Mais, restons réalistes : Obama ne peut pas changer le monde ; ce qui veut dire que c´est à nous aussi de prouver que nous sommes capables de relever les défis que nous a légué notre propre liberté, aussi durs et aussi imposants soient-ils. J´ai dit et je vous remercie ! Shaka Bantou
M
Ce complexe envers la race noire est gigantesque, presque pathologique ; mais de notre côté noir aussi il y a des complexés incurables envers la race blanche ; ce qui nous éloigne en fait souvent de véritables rapports culturels dénués d´à priori. Et évidemment de passé…ce passé esclavagiste sanglant, noyé de larmes et de souffrances incroyables lourdes qu´on demandait aujourd´hui aux africains, aux <br /> afro-descendants ou aux afro-américains d´oublier. Oublier, c´est vite dit, mais comment diable réparer l´exclusion sociale et économique que ces 400 ans de vils traitements a engendré et perpétué ? Nous savons que ce ne sera pas passible car il y a des blessures qu´on ne peut pas guérir aussi facilement. Voilà pourquoi je suis personnellement révolté lorsque ces criminels en puissance viennent, avec le sarcasme et la moquerie de criminels incurables demander à leur victime d´hier et d´aujourd´hui de les …aimer ! Ou de ne pas parler de l´esclavage en acclamant et acceptant ce qui leur avait été infligé ! On voit d´ici l´Amérique entière acclamer Al Kaïda pour l´ignoble crime du 9/11, est-ce possible ?<br /> Pour ce qui est de Michelle Obama, son intelligence, sa stature, son élégance verbale ; tout dérange les américains blancs qui sont aujourd´hui surpris que malgré qu´ils aient mis bien d´efforts à enfumer et aveugler les noirs pour mieux les dominer, il semble hélas que leur propre système de valeurs ait produit l´indésirable inattendu. Mais disons-le rapidement, d´un autre point de vue, cette idylle afro-américaine à la maison blanche va redorer le blason de la démocratie américaine en prouvant qu´elle est réellement un rêve ouvert á tous. <br /> Quelle femme, cette Michelle, mes aïeux ! Pound of pound une reproduction de Kimpa Mvita, de Mata Hari…du 21ième siècle : simple, efficace, engagée, intelligente, éprise et avertie dans l´amour de sa société et de sa famille. On comprend qu´elle effraie, elle et son mari : ce couple, c´est ce que la race noire a produit de mieux depuis des siècles. Son mari mène actuellement les sondages avec 15 % d´avance sur Mc Cain. Je pronostique une victoire écrasante en novembre. Simply the best. Ce sera l´occasion, pour tous les complexes raciaux de part et d´autre, une fois pour toutes de se guérir de maux et de préjugés qui, au 21ième siècles, en Amérique et dans le monde entier, n´ont plus de droit d´être ou de s´exercer. Nous verrons alors qu il est possible de bâtir et d´entretenir une liberté et une démocratie valable pour tous et appartenant à tous. L´avenir et la fierté de la race humaine y gagnera grandement. <br /> Merci pour ton commentaire Aïda, et bien de choses pour toi et pour les tiens. Nous avons toujours été les victimes de l´histoire, chère Aïda ; mais comme l´exemple des Obama le prouve, si nous ne cessons pas de croire en nous et si nous entretenons fièrement la puissante fleur d´espoir qui fleurit en nous, Dieu nous en récompensera sûrement un jour en nous offrant la lumière de nos rêves et de nos efforts. Surtout ne pas cesser d´entretenir cette flamme. Toi aussi tu arriveras à réaliser tes vœux, j´en suis sûr et je te le souhaite vivement comme je le fais à tout enfant doué et ambitieux de cette terre. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
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