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24 juin 2008

Morgan Tsvangirai prend les jambes à son cou

Ayant longtemps espéré l´aide concrète de la communauté internationale, et devant les menaces et la guerre psychologique menée par Mugabe contre lui, le leader du MDC jette l´éponge et se réfugie à l´ambassade du Pays Bas.

Plus de peur que de conviction politique ?

Eh oui, tout le monde n´est pas né courageux comme Thomas Sankara, par exemple, ou Patrice Lumumba. Beaucoup d´africains aiment la politique parce qu´elle procure, dans des milieux sans infrastructure et sans société organisée et productives de leurs moyens et instruments de réalisation, le moyen le plus rapide de s´enrichir. La plupart d´entre eux ne savent ni remplir les devoirs de l´état, ni organiser et promouvoir le développement de leurs peuples. Il s´ensuivait en Afrique une armée de parasites et d´opportunistes qui s´engluaient autour du pouvoir comme des mouches enfiévrées autour de faisanderies. Tous voulaient rouler en voiture luxueuse, consommer les importations étrangères, mais personne ne savait comment promouvoir les siens et les protéger dans un monde où le commerce occidental des excédents industriels faisait des victimes condamnées pour des décennies entières à la pauvreté en épuisant sournoisement leurs accumulations.

On y envoyait l´aide occidentale orientée, mais cette aide revenait par des canaux de consommation, de commandes d´armes ou de placements financiers privés dans les banques occidentales. En fait, ce n´était qu´un petit détour qui ne menait nulle part, sauf á la fierté vide d´avoir octroyé l´aide. On se croirait, dans ce système illusionniste, dans de méchants tourds de passe-passe. Et pendant ce temps, les matières premières des pays concernés étaient épuisées à la vitesse grand V. pendant que son arrière pays était noyé de boite de conserves, de lait en poudre, de viandes et de poisson plusieurs fois subventionnés des pays industrialisés. Même la riche Amérique jouait au dumping de ses prix du coton, du sucre, du mais et du riz empêchant ainsi les paysans africains de survivre. L´incroyable monde antagoniste africain.

Il faut avoir le courage de dire ou d´écrire ces choses ; mais que nous reste-t-il donc si nous voyons nos femmes et nos enfants mourir de faim et d´apathie chaque jour ? Avons-nous encore le choix que de protester et dire tout haut ce que les nôtres souffrent sourdement ? Morgan Tsvangirai, lui, a jeté l´éponge et à toute jambes il s´est mis sous la protection diplomatique de la Hollande. Il a craqué, comme on dit. Personnellement je n´ai jamais apprécié ni de son intelligence, et comme on le voit aujourd´hui, ni de son courage. Il était de ce prototype africain joufflu et obèse qu´on rencontrait actuellement chez les africains qui vivaient aisément aux dépends des leurs. Mais à aucun moment, dans aucun de ses discours il n´a fait preuve de réelle intelligence ou de lucidité politique exceptionnelle. Après tout, on était en droit de l´exiger de lui, s´il prétendait vouloir gouverner le Zimbabwe et battre le brillant orateur périmé qu´était devenu Mugabe.

Et maintenant ? Morgan Tsvangirai espérait-il qu´on lui donnerai le pays sans qu´il eut participé aux élections ? Tous ceux qui étaient prêts à l´aider ne sont-ils pas poussés à revoir leurs intentions ? Avoir la tremblette plus aigue que le courage et la lucidité politique ; étaient-ce là les qualités premières d´un leader politique convaincu ? J´en doute sincèrement. Ravier Solana a dit que les élections zimbabwéennes étaient une parodie démocratique. Mais, cher monsieur Solana, où se trouve en Afrique une vraie démocratie ? Venant d´un grand fonctionnaire de l´Union Européenne qui devait nécessairement être au courant que bien de membre de cette l´Union mettaient tout en œuvre pour chosifier les pouvoirs africains, cela étonne vraiment.

En tout cas, dommage pour le peuple zimbabwéen abandonné aux mains incapables d´un dinosaure dépassé qu´est devenu Mugabe. Et même si l´ONU ou quelques gouvernements étrangers intervenait en faveur du fugitif Tsvangirai, le mal était fait et consommé : il ne se débarrasserait pas aussi vite de sa réputation de rat peureux impressionné par la guerre psychologique de son adversaire qui n´avait plus aucune chance de relever ou conduire à un meilleur avenir le pays. A la fausseté du pouvoir africain s´ajoutait la frousse…pas de quoi être fier, en tout cas. Le pouvoir, lorsqu´on le brique, il faut avoir le courage de l´emporter ; plutôt que d´attendre qu´on vous l´offre pendant que vous vous cacheriez dans quelques ambassades. Mais qui sait, peut-être que le Zimbabwe compte de gens plus courageux, et nettement plus avertis du pouvoir que notre Kimble Morgan Tsvangirai. Sinon ce beau pays du zimbabwe sera toujours gouverné par des dictateurs illuminés comme Mugabe. Dommage.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

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Commentaires
S
Comme un muezzin essoufflé dans la cave que les Pays-Bas ont mis à sa disposition, il fait appel aux forces internationales pour le sauver de l´impasse. Or, avec son refus de se présenter aux élections, on se demande en qualité de qui quelques forces internationales devraient prendre ses versets au sérieux. D´autre part, un leader qui s´enfuit devant le danger ou les menaces psychologiques de son ennemi pour mander à son secours l´aide étrangère…on se demande bien si ce n´était pas seulement un grand garçon trouillard en plus d´un opportuniste peu doué intellectuellement, comme on le sait. Celui-là, à mon avis, ne vaut plus rien du tout. Ni pour ceux qui auraient pu l´aider lui et le peuple zimbabwéen, ni pour l´avenir de ce pays. Un leader qui fuit le front et va se cacher pour mettre soit disant sa vie à l´abri…Le roi des belges a été condamné à abdiquer parce qu´il avait quitté son pays pour les Pays-Bas lors de l´occupation…Ce genre de traîtrise n´est jamais bon signe, outre qu´il ne témoigne pas d´un courage politique convaincu. <br /> C´est peut-être ici l´occasion de critiquer cette attitude d´abandon de peuple en danger de par le monde, car cela veut prétendre ou nous suggérer que le fuyard ou le peureux qui se met à l´abri pendant que son peuple est charcuté est plus important que le peuple lui-même…Est-ce réellement le cas ? Pas du tout. Même le petit peuple belge le savait. Maintenant, quand on avait vu Georges W. Bush et ses étroits collaborateurs se précipiter dans des forteresses souterraines bétonnées contre tout attaque même atomique lors de prétendues alarmes terroristes…pendant que leur peuple, lui, restait offert au danger. Quand cette attaque, si elle avait lieu, aurait exterminé ce peuple américain dont ils se réclamaient et auquel ils devaient protection et représentation ; de qui seraient-ils alors les représentants ? Ou posons la question autrement : à qui devraient-ils ou envers qui devraient-ils leurs devoirs, si le peuple avait été exterminé ? Cette logique pose le ridicule de ces fameuses retraites de sécurité. Car le plus important, ce n´est pas la sécurité des représentants du pouvoir mais le peuple lui-même, parce qu´il est le détenteur naturel et absolu de la légitimité. <br /> Ceci dit, pour le cas de notre fugitif Morgan Tsvangirai, les carottes sont cuites. Il s´est lui-même disqualifié du pouvoir en refusant d´aller aux élections. S´il avait perdu, on aurait pu nier l intégrité de ce scrutin…mais sans scrutin, à quoi peut-t-on donc se référer ? A la trouille du candidat de l´opposition ? Ou à ses probables chances S´il avait participé ? Mais qui l´en a donc empêché ? Apparemment personne puisqu´il a pu se rendre librement à l´ambassade des Pays-bas !<br /> Tout cela est une situation et un calcul tendant à faire intervenir à tout prix quelques forces internationales qui seraient alors responsables de l´évincement du régime Mugabe, et pas un processus électoral quelconque. Cela n´a pour but que de culpabiliser ou de compromettre les « forces internationales » qui s´y abaisseraient. L´Afrique ne porte pas trop à cœur cet interventionnismes militaires étranger musclés qui lui laisse toujours l´arrière goût injurieux d´être un continent sans souveraineté, que personne ne respectait. L´impasse. Pas très intelligent le jeu de cache-cache du trouillard Morgan Tsvangirai. Mais ce n´est pas étonnant : l´homme n´est pas à la hauteur des exigences modernes de la politique ; il est lui aussi de cette horde de dinosaures africains affamés du pouvoir…qui mettaient leur jambes à leur coup en situation difficile plutôt que de défendre les leurs, et c´est dire l´idéal politique pour lequel ils briguent le pouvoir. Ce genre de prétendants politiques, l´Afrique peut s´en passer largement. A loisir. Shaka Bantou, j´ai dit !
M
En Afrique en ce moment il y a une telle désorientation intellectuelle qui affecte toutes les orientations politiques, qu´on ne sait plus à quel saint se vouer. Tout cela vient de la misère et de la pauvreté sociale d´une part, et de l´autre de l´absence blessante de la culture dialectique au sein de la pensée sociale africaine gangrenée par l´aliénation, l´opportunisme et de longs siécles d´exaction et de domination. La classe intellectuelle ou dirigeante ne se donne pas la peine de débattre et d´élever l´idéologie politique à un niveau qui lui permette de résoudre les problèmes qui lui sont posés par l´organisation et la gestion d´un Etat moderne. On triche, on copie, on bricole avec un amateurisme stupéfiant sans tenir compte si oui ou non on est sur la bonne voie et si, en définitive, les résultats acquis ou escomptés sont satisfaisants pour la réalisation économique et culturelle des africains. On était à ce point abusé que certains farceurs étrangers nous faisaient avaler aujourd´hui via Internet ou autre média des bribes et des malfacons de tout acabit avec un toupet stupéfiant en prétendant que c´était la culture africaine ! Avez-vous déjà rencontré un site sur le net qui prétendait représenter ou vendre la culture de l´Allemagne, de la France, des Etats-Unis ? Non, n´est-ce pas ! Nous y voilà. Envers l´Afrique, semblait-il, tous les escrocs, les menteurs et les illusionnistes devenaient de vrais génies ! <br /> La vérité est qu´après la génération de l´indépendance qui a été décapitée par l´occident pour prolonger l´assujettissement de la race noire à la blanche a été succédée par des illusionnistes et des opportunistes de tout acabit lesquels furent acceptés par l´occident pour ignorance et naïveté politique. En Afrique d´alors et même d´aujourd´hui on a toujours tendance à croire qu´avoir fait quelques études ouvrait nécessairement sur le génie politique ! Or ni l´éducation, ni l´instruction, et encore mieux les sciences sociales et politiques n´avaient été orientées vers des motivations et des discussions de vision et de concepts répondant à la réalisation des africains eux-mêmes. Il s´ensuivit un désordre mental d´orientation autant qu´une faiblesse conceptuelle à énoncer, concevoir et imposer au sein des sociétés des normes utiles et nécessaires à la gestion et la promotion efficace de l´avenir africain. Tout cela n´est qu´une constatation analytique. Maintenant, pour changer les choses, il faut remouler l´esprit social dans un meilleur tissu de réalisation fondé notamment sur la critique, la promotion rationnelle et le sens de l´effort tendant à se réaliser soi-même. Et aussi facile que cela est à dire, cette entreprise est ardue parce que l´occident et la promiscuité de son niveau de consommation élaboré ne nous est pas toujours favorable. En effet sa politique a toujours tendance à nous chosifier à ses intérêts. C´est pourquoi il faut en Afrique des gens avertis et conséquents capables de repousser les intrigues ou les propositions immorales que concocte l´étranger à notre endroit. Mais il faut avoir formé ces intellectuels boucliers et innovateurs, n´est-ce pas ? Maintenant comment le fait-on si les universités et les écoles supérieure spécialisées ne sont pas à la hauteur d´un haut niveau d´enseignement ; ou du moins que la dialectique requise pour œuvrer au changement n´est ni étudiée et discutée profondément, ni élevée à ses obligations ? L´Afrique fabrique donc des instruits, mais pas de géopoliticiens de talent. Et croire ou espérer qu´ils viendraient de l´occident pour combler les lacunes est un risque sans garantie ; la preuve : tous les intellectuels au pouvoir actuelles en Afrique ont fait leurs étude en Europe. Cela ne les empêche pas de briller par leurs échecs et leur médiocrité quant à organiser et même promouvoir efficacement leurs peuples ! Il nous faut des hommes et des femmes nouvelles, c´est certain. Mais ces gens doivent être d´un bois nouveau résistant, instruit, averti, ambitieux pour les leurs, et le plus important: leur amour pour ce continent doit être exceptionnel sans être ni aveugle, ni bêtement irréaliste. Si l´Afrique veut préserver son avenir et celui de ses enfants, elle doit, comme tous les continents et peuples de la terre, apprendre que la liberté et le bien être ne tombent pas du ciel ; il faut les vouloir et les entreprendre en étant prêt à en payer le prix. Et quant aux intrigues, aux faiblesses de caractère deses propres enfants, aux machinations étrangères, il faut se rappeler ce qu´a dit Wendel Philip : « Eternal vigilance is the price of liberty ». Notre histoire est amplement exhaustive à ce propos. Il n´y a pas de recette miracle dans l´existence ; celui qui ne bouge pas dans sa mentalité et ses ambitions, celui qui ne fait pas l´effort de semer le grain sain et utile, celui-là ne doit pas s´attendre à faire une récolte riche et nourrissante. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
P
J’abonde dans votre sens ! Du temps des Sankara ou autres Lumumba l’on avait de réelles convictions politique. L’Esprit partisan était fort de même que la mobilisation du peuple d’ailleurs. Ces leaders ne voulaient pas prendre mais donner, et jusqu’à leur personne. <br /> Les régimes en place paralysent la compétition partisane quand il y en a, les électeurs n’ont plus de réels choix, on force le consensus en organisant des cérémonies liées au culte de la personnalité des présidents.<br /> Mais pourquoi cette soumission du peuples ? Pourquoi n’avons-nous plus de leader ? Quelles sont nos éelles perspectives en Afrique ?<br /> <br /> Voilà les questions que je me pose.
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