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10 juillet 2008

Idéalisme, pragmatisme et réalisme

Un rapport de changement de priorité face à la crise économique. Ce rapport, si on déplore déjà à priori de son occultisme humaniste, ne fera que répondre aux nécessités pressantes de la Crise économique qui touche le monde entier et dont les aspects deviennent de jour en jour contraignants pour tous.

Le meilleur choix d´intentions

L´Afrique, de par son sous développement et la pauvreté qui l´accompagne, a tendance à attendre de la France que celle-ci reste à la hauteur de ses propres idéaux de droits humains et de liberté qu´elle a toujours propagés et prétextés en Afrique. Or, avec le temps, tout le monde sait que ces idéaux, s´ils sont vrais, ne le sont d´abord que pour la France métropolitaine. Ni l´histoire de l´esclavage, celle de la colonisation ou encore celle de la francafrique actuelle ne permet de dire que ces idéaux sont valables partout et inconditionnellement à n´importe quelle époque de l´histoire des relations françaises avec les autres peuples et cultures. Et ma foi, redevenons réalistes et disons-nous que chaque peuple et culture doit entretenir et respecter ses propres valeurs d´humanisme, et qu´il n´appartient pas à la France

d´exporter son humanisme partout dans le monde, surtout si, à plusieurs reprises, elle a été elle-même surprise à s´y dérober lorsque ses intérêts économiques l´exigeaient.

Alors, pourquoi ne pas redevenir pragmatique, s´occuper de ce qui importe plutôt que de jeter gratuitement la poudre aux yeux des autres tout en sachant pertinement bien qu´il y avait plus important et urgent ?

Je suis de ceux qui sont arrivés à la conviction que, comme les impératifs futurs de la crise économique actuelle les imposent à tous, la France, l´Union Européenne ou l´occident tout court; tous nous aurons un intérêt grandissant dans un rapide relèvement économique de l´Afrique dans les plus brefs délais. Le temps en effet presse pour tout le monde. Car si l´Afrique tarde à devenir rentable et solvable pour ses partenaires internationaux, elle risque, dans ses faiblesses, à persister dans le chaos et l´anarchie, ce qui ne sera profitable à personne. Ni même à la Chine et l´Inde dont les ambitions industrielles s´affermissent en exigeant de ces deux pays des sources de matières premières accrues et accessibles. Autant par ailleurs que des marchés crédibles et diversifiés pour leurs industries d´exportations.

Ne faisons donc pas du sentimentalisme gratuit et mal placé en insistant sur quelque humanisme dont personne ne saurait ni s´en assagir ni le monnayer, autant qu´il ne résoudrait aucun problème du présent ou du futur, si ce fameux humanisme n´était pas doté au préalable d´un grand et pragmatique réalisme économique. La meilleure forme d´humanisme, à mon avis, est le développement, parce que celui-ci permet à celui qui a réussi à l´assouvir de satisfaire à tous ses besoins, d´être en mesure de défendre et de protéger les rêves et les attentes de ses enfants autant qu´avec la science et la technologie ainsi cultivées, la société développée peut répondre au mieux aux défis et exigences culturels et écologiques que nous imposent l´avenir.

Maintenant, si, et après coup cela s´appelle « Liberté, égalité, fraternité », humanisme Humboldien, cartésianisme, confucianisme ou autre…qu´importe ; seul le résultat compte. Ne mettons pas la charrue devant les bœufs ; cette époque passée où le sournois christianisme était plus important que les droits humains ou la liberté des noirs est résolue. Et bien finie. Le premier droit humain est à mon sens celui d´être responsable de soi-même, pas des autres. La France doit s´enlever l´idée que l´Afrique dépend d´elle, autant que les africains doivent s´émanciper de croire qu´ils peuvent, comme à Noel, faire la liste de leurs voeux à la France afin que celle-ci daigne bien les réaliser. 

Musengeshi Katata

« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »

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Commentaires
S
L´excellent article de Jean-Marie Nkambua sur Kongotimes dit, entre autre : <br /> <br /> « La part de l’Afrique dans les exportations mondiales a reculé de deux tiers environ en l’espace de 30 ans. Le coût élevé des transactions commerciales constitue un obstacle majeur *Les exportations jouent un rôle dans la lutte contre la pauvreté. L’infrastructure pèse également sur les coûts commerciaux en Afrique. *Les facteurs qui signalent la croissance future de l’Afrique sont en vue. »<br /> a lire sur http://afrique.kongotimes.info/news/117/ARTICLE/4508/2008-07-11.html <br /> <br /> On ne peut pas dire que les africains ne connaissent pas leurs maux, seulement, avec la pratique…Shaka Bantou, j´ai dit !
M
Quand on voit à quels points tous les états africains s´alourdissent d´administrations et de parlements coûteux et …inutiles à organiser et gérer la production qui est gravement négligée….Parce que, ne soyons pas aveugles ou volontairement bornés ; ce dont ce continent a besoin, ce sont des entrepreneurs avertis et consciencieux que ce continent ne peut régler ses problèmes qu´en procréant lui-même les structures industrielles, économiques et éducatives de son propre avenir. Or, actuellement c´est la grande ruée des politocrates, des fonctionnaires inutiles et superflus : tout ce qui peut alourdir et ruiner par des dépenses en honoraires inefficaces l´avenir de ce continent. Il y a un abus criant de priorités. Pas étonnant que ces gens dont les revenus annuels n´a plus aucun rapport avec celui de la moyenne de leurs populations oppriment ces dernier en se réalisant matériellement par l´importation des produits étrangers. En dehors de leur propre système de production. Ils assassinaient leurs propres peuples en prétendant cependant défendre leurs intérêts. Un règne autocratique de la plus honteuse contradiction. <br /> Et ce n´est ni la France, ni les autres pays de l´Union Européenne ou l´Amérique qui devraient relever cette dichotomie de basse logique rationnelle ; ce n´est pas leur problème. Même si, pour financer les budgets de ces Etats déficitaires, on leur demande chaque année de bien vouloir, avec une aide bénévole, soutenir cette gestion inconsciente et cannibale !<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
Seulement, comme je connais la fausseté humaine, le bas qui blesse sous le faux grincement d´humanisme s´une part, et de l´autre, de celui des africains, leur méprisants balbutiements à l´égard de leurs propres intérêts et surtout à l´égard des exigences que l´avenir impose au monde entier et à toute société moderne contemporaine…je me demande si la raison et le bon sens vont gagner d´un côté comme de l´autre. Sinon nous nous retrouverons devants les masques et des prétextes d´hier. Les acteurs les poliraient, leur donneraient de nouvelles apparences, de nouvelles consonances symboliques et rituelles, mais derrière ce jeu de cache-cache d´intentions, les mêmes égoïsmes aveuglés, les mêmes criantes erreurs, les mêmes manquements continueraient à sévir. <br /> Je suis persuadé que si nous étions tous sincères et objectifs, nous gagnerions tous et arriverions bien plus rapidement à créer un meilleur monde de confiance, d´entraide et de réelle coopération. <br /> L´Afrique doit apprendre, ou se motiver à rentabiliser et à objectiver le plus petit de ses efforts, si elle veut sortir du manque et de la pauvreté du sous développement. Mais ne pas lutter avec une rage accrue contre l´ignorance et l´analphabétisme, ne pas parfaire l´instruction et la formation professionnelle en exigeant de ceux-ci qu´ils soient à la hauteur d´exigences créatives de plus en plus sévères…c´est négliger, ne pas savoir ce qu´on veut, ou ne pas être capable de soutenir la quête ardue au développement que de ne pas, dans la pauvreté et le manque, ne pas être capable de protéger ses intérêts étroitement. Car le développement ou l´industrialisation exigent un état d´esprit, des dispositions mentales, des efforts infatigables et déterminés. Celui qui rêve du clé sur porte importé, de miracle quelconque venant de grosses prières ou du ciel, ou plus dangereux : celui qui louvoie et se cache sciemment derrière des complexes dépassés et gratuits pour attendre ou élever les sournoises prétentions selon lesquelles les autres viendraient bien faire le progrès pour lui…Un festival de fausseté qui ne mène nulle part, comme on le sait ; sinon à la misère et à la pauvreté.<br /> On parlera, on analysera, on critiquera, on repoussera, on reconnaîtra…toujours <br /> est-il qu´un jour ou l´autre, les africains, comme toutes les autres cultures, devront répondre à la question si oui ou non ils sont prêts, dans l´intérêt de leur propre avenir et celui de leurs culture et de leurs enfants, d´honorer par eux-mêmes le prix existentiel sacré que leur imposent leurs ambitions de liberté, de fière et souveraine réalisation ?<br /> Parce que, même en imitant ou en jouant l´aliéné ou l´assimilé, cette question doit, n´en déplaise à ceux des africains qui ne se sentent pas concernés ou qui n´en ont pas encore saisi de l´acuité, doit trouver réponse. Shaka Bantou, j´ai dit !
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