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30 juillet 2008

OMC: l´insoluble face à face aux tranchées du commerce

Entre l´occident et le tiers Monde se déroule ces derniers temps de Crise Economique s´aggravant de jour en jour aux Etats-Unis, en Europe (Espagne, notamment), sous des allures faussement anodines, des combats à couteaux tirés. Les uns sont pressés par le temps dans une crise les étreignant de plus en plus désagréablement, les autres veulent certes aller de l´avant, mais sans se faire poignarder dans le dos.

Entre la meute des Loups et le troupeau attardé d´agneaux

La nouvelle qui a été annoncée hier 29 juillet 2008 n´a surpris personne. L´échec du fameux cycle de Doha qui eut lieu le 24 juillet 2006 non plus. Avec le temps, et selon les intérêts et les retranchements des partis en présence, tout le monde avait compris que les pays riches voulaient avoir le droit d´envahir les pays sous développés avec leurs produits agricoles, étouffant ainsi, comme nous l´avons toujours prévenu, les faibles infrastructures alimentaires des pays pauvres.

On se cachait bien, pour tromper son monde, derrière des formulations ou des simplifications telles que les pays riches octroieraient une entrée sur leurs marchés commerciaux des produits agricoles aux pays sous développés lesquels ouvriraient leurs marchés aux produits industriels des pays riches. Derrière cette fausseté, et avec des normes et des exigences qualitatives ou préférentielles précises, les pays riches voulaient tout simplement obtenir le contraire : l´abattement, l´orientation ou, s´il n´y avait pas d´autre alternative, la mainmise sur tous les secteurs agricoles des pays pauvres. Cette stratégie avait un but précis : défendre ses propres paysans à domicile, leur ouvrir un marché international où ils pourraient, à loisir et moyennant moult subventions étatiques, à des prix de dumping écouler leurs excédents risquant de chuter les prix à domicile et diminuer la marge à gagner.

Croit-on vraiment qu´il s´agit seulement de l´Inde qui est restée intransigeante et de la protection de son riz ? Les Etats-Unis qui voulaient avoir le droit de pratiquer le dumping sur le coton, l´huile ou le riz américain et envahir ainsi n´importe quel pays sous développé en abattant son agriculture, tout en se protégeant eux-mêmes furieusement de cette pratique comme tous les pays occidentaux. Ainsi, on prétendait faire des concessions qui n´en étaient pas, tout en ayant bien l´intention d´affamer et de priver de revenus les agriculteurs et les éleveurs des pays pauvres. On l´a vu notamment en Jamaïque (lait Nestlé), au Ghana (viandes européennes), au Sénégal (lait en poudre, oignons, tomates européennes), Egypte (lait, huile et riz américain)…etc. Tous ces envahissements créant le chômage et la mort de l´agriculture et l´élevage de ces pays sont suivis, ô sournoiserie, d´aide au développement ! On devrait plutôt dire corruption aux élites pour qu´elles ferment les yeux sur le meurtre des leurs dans leur arrière pays.

Peut-on dire que cette sournoiserie de fausses ou de coupables intentions étaient le résultat de la Crise économique d´excédents et de prix d´énergie de jour en jour élevés qui sévissait avec rage en occident en augmentant dangereusement le coût des facteurs de production ? Ceci est vrai, certes ; mais il suffit de suivre le cours de l´histoire économique depuis 600 ans pour arriver à la conclusion que les pas avancés employaient toujours les pays pauvres et leurs facteurs pour accumuler, produire pour parfaire et accomplir leurs puissances industrielles et économiques. Mais ils ne voulaient jamais en payer le prix équitable et loyal. Bien au contraire : ils s´arrangeaient toujours pour que ce soit le pauvre du Tiers-monde qui paie le prix de sa propre exécution économique.

Les indiens n´avaient pas oublié que les américains, avec notamment la banque du Vatican Monsanto avaient tentés de s´approprier à New York de la licence mondiale sur le riz Basmati propriété depuis populaire du peuple indien depuis 700 ans. Vandana Shiva dut se battre avec toute son énergie pour arrêter cette escroquerie honteuse et criminelle qui aurait appauvri toute l´Inde ou mis entre les mains de multinationales étrangères de l´alimentation. On le voit dans cette histoire autant que dans tant d´autres touchant des plantes médicinales africaines en Afrique du Sud ou sur tout le continent africain, qu´il s´agissait, en réalité d´un vaste plan de mainmise sur les patrimoines génétique biologiques du tiers monde.

Les recherches qui sont actuellement faits par les multinationales occidentales sur le poisson sont inquiétantes : après une pêcherie sauvage et irresponsable, ces multinationales préparent une race de poisson génétiquement manipulée qui ne serait composée que de race femelle. Autant dire que la dépendance, ainsi par ailleurs que pour le maïs américain génétique (A noter que les canadiens se sont dernièrement déclarés contre les grains agricoles manipulés biologiquement) serait lourde de dépendance pour les pays pauvres qui seraient ainsi liés sans retour aux grains et aux produis d´élevage produits par les pays riches.

A mon sens il y a une énorme fausseté dans les intentions commerciales des pays industrialisés autant européens qu´américains. Ils mettent en effet tout en œuvre, derrière une fausse façade contractuelle ayant pour but d´aider les pauvres ou de les encourager à produire et mettre à jour leur agriculture et leur élevage, pour les dominer et assujettir tous ceux qui s´y laissaient prendre. Il ne s´agissait pas de défendre la liberté ou les droits de souveraineté alimentaires et culturels en respectant la multitude naturelle de notre monde, mais bien de s´approprier les marchés et les rênes économique de pays pauvres, d´imposer ses intérêts aux détriments de ceux des pays sous développés en contrôlant leurs productions et leurs facteurs ou en les empêchant de s´épanouir autrement que sous la tutelle économique occidentale. Et on demande aux africains, aux indiens et autres de mettre volontairement la signature sous un tel contrat ? Honteux et scandaleux !

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

Forum Réalisance

Pour en savoir plus, lire :

Cycle de Doha

OMC: la libéralisation du commerce mondial compromise

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Commentaires
M
Ne serait-il pas temps que les autres apprennent à être reconnaissant en encourageant nos efforts et en investissant chez nous ? Telle est en réalité la question actuelle de toutes les tractations désespérées de l´Afrique. Car avec leurs exportations envahissantes chez nous, les pas industrialisés veillent à ce que nous soyons de nouveau et comme toujours ceux qui paient leurs factures ! A peine incroyable, n´est-ce pas ? <br /> <br /> Les occidentaux, en place et lieu de nous rendre justice pour l´esclavage, la colonisation ou les matières premières que nous leur livrons depuis des décennies chaque jour, ont tous préféré investir en Chine que chez nous ; aujourd´hui cette Chine emploie comme eux l´arme des exportations pour envahir l´occident avec ses produits, ce qui cause dans ces pas riches le chômage et la stagnation économique. Et pour compenser ce manque à gagner et se débarrasser de leurs excédents invendus, ces occidentaux nous envahissaient de leurs bibelots et de leurs produits agricoles industrialisés. <br /> <br /> Et comme on le voit, tous les moyens sont bons pour nous faire avaler à nouveau cette fausse pilule de la coopération. Nous cependant, nous ne pouvons pas éternellement accepter d´être le yoyo des déboires et des coûts existentiels du monde entier ! Nous aussi nous avons des femmes et des enfants dont nous devons défendre les rêves et la réalisation ! Nous tromper de cette façon, ou exiger de nous que nous jouions à nouveau les dindons de la farce est non seulement criminel, c´est de la pire des bassesse culturelle et éthique humaine. <br /> <br /> Si l´Afrique, malgré les cris excédés et impatients de ses enfants, acceptait, encore une fois, ce jeu cruel la repoussant dans la misère et la mendicité en épuisant ses accumulations et en détruisant le travail sur le continent africain ainsi qu´en mettant à disposition ses piliers économiques de l´élevage et de l´agriculture ; elle entérinait par-là l´opinion répandue que ce continent ne faisait aucun cas des siens, de ses cultures et de ses sociétés. Par ailleurs, elle encourageait ceux qui l´avaient toujours préjudiciés dans ses droits et ses libertés à se croire autorisés à parfaire leurs cruelles et inhumaines entreprises. <br /> <br /> Oui, est-ce cela que nous voulons ? Celui qui nous acculait volontairement à de telles extrémités ; quel était son élémentaire sens humain ? Ou, en définitive, quelles étaient ses intentions à notre endroit, sinon notre extermination pure et simple ? Cela dure depuis 600 ans que personne n´entend ou ne veut prendre en considération les droits existentiels, les cris et les douleurs de s africains ; faut-il que cela continue pour que les autres se parent, pendant que nous étions menés à l´échafaud ou au gibet de l´histoire, des titres de civilisation et de cultures industrielles et modernes ?<br /> <br /> Désolé, Shaka, mais nous ne pouvons pas accepter que ceux que nous avions servis hier, ceux qui nous ont arraché nos femmes et nos enfants pour les mener à l´esclavage et s´enrichir de leur travail, ceux qui depuis des siècles engloutissaient nos matières premières sans nous reconnaître un partenariat équitable et partagé ; que ces gens qui se sont enrichis de nos larmes et de nos blessures aujourd´hui riches et industrialisés viennent nous demander à nouveau de financer leurs aises et leurs luxures en nous étouffant avec leurs exportations lesquels nous dépossédaient de nos dernières épargnes ! Notre seule chance de survie. Celui qui persistait à exiger cela de nous tout en nous empêchant de vendre nos produits sur son territoire ou en refusant d´investir chez nous…celui-là ne nus voulait aucun bien. C´est aussi sûr que le amen à l´église ! Nous ne pouvons accepter cela…au nom de la liberté et au nom de tous les nôtres. En aucun cas. Obama ou pas, qu´on ne se fasse aucune illusion.<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu<br /> FR
S
Cette Amérique embusquée et impérialiste ! On se demande bien ce que fera Obama si il était élu ; continuera-t-il cette politique d´exploitation économique et d´assujettissement politique du tiers monde, ou changera-t-il complètement de politique ? Et dans ce cas, comment compensera-t-il le manque à gagner de ses multinationales et gros agriculteurs pour lesquels, par exemple à Detroit un million d´emplois dépendait de l´aide alimentaire ? Et s´il n´a aucune réponse satisfaisante pour tous et se cacherait derrière un faux libéralisme qui ne conduirait qu´aux mêmes iniquités qu´aujourd´hui, beaucoup préféreraient alors qu´il ne gagne pas les élections pour ne pas avoir à lui cracher au visage. <br /> <br /> Une chose est cependant certaine : les occidentaux (de même que la Chine ou l´Inde aujourd´hui) ne doivent croire qu´ils font leurs industrialisation pour que d´autres viennent la financer ou en souffrir ! Chacun doit apprendre à payer ses propres factures avec ses propres efforts. L´exportation aujourd´hui est devenue une arme par laquelle on fait payer aux étrangers qui ne veillent pas sur l´étanchement de leurs frontières le prix exigeant de leur industrialisation. Cela en prétendant qu´il s´agissait d´échanges commerciaux anodins ou d´aide au développement. Ces ventes à l´étrangers avaient cependant le but (volontaire ou involontaire) de s´accaparer des accumulations économiques des autres. Les peuples ainsi dilapidés s´étonnaient alors qu´ils n´arrivaient pas à se sortir de la misère et de la pauvreté. <br /> <br /> Ce qui rend suspect, plutôt coupable que de bonne foi est le fait qu´envers eux-mêmes les pays industrialisés se gardent de s´imposer mutuellement les envahissements commerciaux destructeurs et appauvrissants qu´ils dictaient aux pays pauvres lorsque ceux-ci venaient s´endetter chez eux ou quémander l´aide au développement. Curieux, n´est-ce pas. Cela prouvait bien qu´ils en connaissaient bien des effets destructeurs. Mais alors, pourquoi s´embusquer derrière de faux prétextes d´aide ou de libéralisation du commerce mondial pour faire subir aux pauvres et démunis ces ruineuses pratiques ? Pour leur faire payer le prix d´un progrès industriel qui ne servirait qu´à les étouffer et les assujettir encore mieux ?<br /> <br /> Tel est le véritable débat qui met actuellement face à face les pays surproducteurs face aux pays pauvres ou sous développés. Et la crise économique faisant, le chômage augmentant dans les pays industrialisés en quasi saturation, la concurrence des nouveau prétendant à l´industrialisation s´accentuant dangereusement en rétrécissant les marges de ventes des pays occidentaux industrialisés, le désarroi économique poussait à jeter par-dessus bord tous les principes et les saines intentions de la coopération internationale. Pour les remplacer par une canaillerie de la plus sournoise cupidité. Et l´Amérique voyant ses banques et ses sociétés commerciales en difficultés a tendance à ne voir les choses que de son point de vue. <br /> <br /> Georges W. Bush n´en a été que l´exemple le plus confirmé du dilemme américain, que sans intelligence et moyen créatif de trouver de nouvelles voies et solutions aux problèmes de la stagnation de croissance et à la perte continue de marchés commerciaux et d´influence politique, on tapait du pied et on cassait de la porcelaine aveuglement autour de soi…sans hélas arriver à des résultats positifs. Que fera donc un McCain de mieux que son prédécesseur ? Que fera un Obama ? Les questions sont posées et restent ouvertes jusqu´en Novembre 2008. <br /> <br /> Et malgré tout nous nous permettons, en citoyens du monde épris de paix et de justice, de faire cette remarque qui nous semble évidente : l´économie mondiale va connaître dans les dix prochaines années un changement radical. Si l´Amérique veut rester du côté des gagnants, elle doit choisir de réformer adéquatement son infrastructure de production afin de l´atteler ou la conformer aux nouvelles exigences futures. Produire, produire aveuglement tout en assassinant ouvertement ses futurs clients est du mépris évident pour son propre avenir. L´Amérique, comme tout autre pays industriel de la terre doit apprendre à investir dans les efforts de ses futurs clients, plutôt que d´amasser chez soi des valeurs monétaires qui risqueraient un jour de ne pas valoir un penny. <br /> <br /> Il ne s´agit donc pas d´appauvrir le tiers monde pour se construire des palais á domicile qu´on ne savait ni habiter, ni entretenir à la longue. Ou faire payer aux autres le prix de ses propres excès et luxures. L´exemple de la crise hypothécaire américaine avait prouvé qu´on ne peut pas, pour réparer ses erreurs passées, briser les règles fondamentales de l´emprunt en prêtant à la catastrophe aux quasi insolvables... <br /> <br /> Shaka bantou, j´ai dit !<br /> FR
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