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31 juillet 2008

Chine: ou quand l´industrialisation devient un enfer écologique

Certains pays veulent s´industrialiser, mais c´est à peine s´ils arrivent à en remplir les conditions ; pour la Chine, par contre, la poussée industrielle est tellement forte que les changements qu´elle entraîne dépassent toutes les dispositions jusque-là connues pour protéger ou organiser…l´équilibre naturel, la demande énergétique croissante, les besoins en spécialistes et de matières premières dans les domaines les plus variés.

Culture de choc du changement et du smog gratuit

Rien ne sert de courir, il faut partir à point…

Au fait, bien de gouvernements du monde, de pays africains seraient heureux si un tel ouragan économique et industriel les entraînait, sous des investissements fiévreux et empressés, dans une vague de développement que l´Etat chinois, pour se préserver de la surchauffe et des impasses du défaut de facteurs et de moyens de production devant, pour mieux maîtriser les changements, s´agencer.

Absolument incroyable. On construisait partout des routes, des ponts, des usines, des centrales électriques, des écoles, des universités…toute la Chine était en ébullition. On estimait à 3 millions le nombre d´ouvriers journaliers se déplaçant de centre industriel en centre industriel pour ériger des travaux de construction. Sur la base de la PPA, le poids économique du pays a plus que doublé, passant de

5,1 % du PIB mondial en 1985 à 12,5 % en 2003. Cela a permis à la Chine de devancer le Japon au titre de numéro deux mondial, depuis 1995.

Rien à dire, la Chine est un géant ambitieux et performant

La Chine peut espérer rejoindre l´économie américaine sous peu. Il faut dire qu´avec l´ élan d´industrialisation en cours de son économie, le potentiel de croissance de l´économie chinoise est plus de deux fois plus élevé que celui des Etats-Unis qui eux sont arrivés à maturité depuis bien longtemps. Selon le Fond monétaire international (FMI), pour absorber la migration des travailleurs ruraux à la ville, l´économie doit croître d´au moins 7 %, soit la croissance nécessaire pour générer entre 20 et 25 millions de nouveaux emplois par année (on estime un surplus de travailleurs d´environ 150 millions de personnes en Chine). A ce rythme, la taille de l´économie chinoise, mesurée selon la PPA, va surpasser celle des États-Unis d´ici 2018. Bien entendu, la progression effrénée observée au cours des dernières années ne pourra pas être maintenue indéfiniment. On n´a qu´à penser aux problèmes démographiques que la Chine risque d´encourir en raison de sa politique « d´enfant unique ».

Une influence de plus en plus grandissante sur l´échiquier mondial

Avec une progression moyenne de près de 8,5 % de 2000 à 2004, la Chine a contribué pour plus du tiers de la croissance de l´économie mondiale, soit bien au-delà des contributions de la zone euro et du Japon. C´est ainsi grâce à la Chine que l´économie mondiale n´a pas sombré en récession avec l´économie américaine, à la fin de 2001. Avec un tel essor économique, il n´est pas étonnant que la Chine soit devenue un leader mondial dans plusieurs secteurs d´activité internationale. Déjà, elle est le plus grand consommateur et producteur d´acier au monde et se classe parmi les plus importants consommateurs d´aluminium, de zinc, de cuivre et de ciment. De plus, ses besoins grandissants en énergie ont fait passer ce pays au deuxième rang de la consommation mondiale de pétrole en 2003.

Source de croissance : un boom sans précédent de l´investissement

Depuis son accession à l´Organisation Mondiale du Commerce, en décembre 2001, l´ouverture de la Chine au commerce international a été phénoménale. Les exportations ont connu une hausse constante pour atteindre plus de 35 % en 2004 : une des principales sources de croissance de l´économie chinoise. L´Asie demeure le marché prédominant à près de 50 % des exportations chinoises totales, mais son importance diminue année après année depuis 1995, au profit des exportations via l´Europe et les États-Unis, qui ont presque quadruplé au cours de la même période. En particulier, le poids du marché américain est passé de 16 % des exportations totales de la Chine, en 1995, à 21 %, en 2003. Tendance croissante.

Avec le poids des dépenses de consommation relativement stable dans le temps, la croissance effrénée de l´économie chinoise depuis les dernières années revient au boom sans précédent de l´investissement. En raison de l´industrialisation, le flux migratoire des travailleurs ruraux vers les villes fait en sorte que les besoins pour de nouvelles usines, l´élaboration des infrastructures et la construction de nouveaux logements sont très élevés. Depuis 1999, la croissance des dépenses d´investissement évolue dans les deux chiffres, et malgré les mesures restrictives, le rythme n´a ralenti qu´à 25,8 % en 2004, une mince baisse de 1,9 % par rapport à l´année précédente. Le poids de l´investissement est ainsi passé de 25 % en 1995 à près de 42 % du PIB en 2003. Entre 2003 et 2006, l'économie chinoise a connu un taux de croissance moyen de 10,4% par an, soit un niveau nettement plus haut que la moyenne mondiale de 4,9% à la même période.

Les revers de la médaille de cette véritable explosion en avant

De tous les désavantages accompagnant généralement un tel effort économique, celui auquel on a difficile à pallier en ce moment est la détérioration écologique de l´environnement qui, comme une traînée rouge, suit l´irrésistible vent de l´industrialisation chinoise. L´air est lourde de smog dans les villes à haute concentration industrielle, les cours d´eaux sont aigres et pollué à ce point que le poisson y est devenu rare. Et à quelques jours des Jeux Olympiques de Beijing, l´Etat chinois a dû fermer 137 usines autour des enceintes et du village olympique dans un ultime effort de purifier l´air. Tandis que la côte de Beijing est débarrassée d´une algue marine envahissante témoignant de la destruction de l´équilibre naturel écologique de ses eaux. Et selon toute vraisemblance, l´air à Beijing sera bien plus lourde que souhaitable pour les athlètes du monde participant aux premiers jeux olympiques chinois ; tant il est vrai que l´air qu´on a pollué pendant des années ne se purifie pas aussi rapidement comme dans un appartement. Dommage. Espérons que ce désagrément momentané ne ternira pas la qualité et l´organisation de ces jeux internationaux d´un prestige évident pour la Chine.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

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Commentaires
M
Nos attentes envers la Chine seront-elles récompensées ou sont-elles mal placées ?<br /> Parce que, engloutir les richesses du monde comme le fait actuellement la Chine pour n´être capable que d´imiter, enfumer ses habitants avec une atmosphère acide ou polluer les eaux de ses rivières, ou encore armer jusqu´aux dents des dictateurs sanglants comme Omar el Béchir…ou encore imposer des contrats léonins aux africains pour les exploiter encore plus amèrement que ne l´avaient fait les occidentaux…je ne sais pas Shaka si nous ne nous trouvons pas devant une monstruosité nommé Chine !<br /> <br /> Dans l´affaire sur Darfour j´aurai attendu qu´ils tapent sur la table de Béchir en lui imposant une politique diamétralement opposée à celle méprisante et islamisante qu´il menait envers les populations du Darfour. Par ailleurs, armer Mugabe jusqu´aux dents au lieu de lui demander de s´occuper plus efficacement de l´avenir de son peuple…cette fausse neutralité qui ingurgitait nos richesses en matières première, hein ! <br /> <br /> D´autre part, je dois avouer qu´ils sont les seuls à aider les dictatures et les élites africaines incapables à mettre sur pied des infrastructures sociales douloureusement manquantes dans certains pays et provinces (moyennant payement, naturellement). Mais ces infrastructures, comme on le sait, servent d´abord à permettre l´exploitation de mines et l´exportation des minerais africains vers la Chine. Ils ne sont donc ni bénévoles, ni d´un quelconque mécénat. <br /> <br /> Pour la petite histoire du développement, mais aussi pour la logique et le bon sens : il faut retenir qu´aucun pays du monde, et même pas la Chine, n´a construit des autoroutes coûteuses avant de produire les véhicules qui devaient les utiliser. Par cette illogique les africains dilapident dans leur naïveté leurs précieuses accumulations ! C´est à en désespérer…J´ai l´impression qu´au plus nous attirons les africains sur ces inepties logiques dangereuses qui pourraient les empêcher de se développer rapidement, et plus ils en commettaient. Que diable se passe-t-il ; le nègre serait-il sourd et illogique à loisir ?<br /> <br /> Peut-être attendons-nous trop de cette Chine qui donne tous les aspects aujourd´hui d´être elle-même malade de son propre développement. Espérons qu´elle se guérira bien vite, parce que le monde, et surtout tous ceux qui ont tant souffert de l´exploitation occidentale méprisant leurs droits ainsi que leurs liberté ont grandement besoin d´une Chine dont la morale et l´éthique ne se prostitue pas comme on l´a si souvent vécu avec les occidentaux et leurs satrapes sanguinaires et despotes en Afrique. La chine est-elle capable de nous montrer son meilleur visage ?<br /> Est-elle capable de nous offrir des valeurs sociales et philosophiques qui ne soient pas cochonnes et méprisantes. Oui, qu´est-ce que cette grande nation de l´Empire du Milieu peut nous apporter…de précieux et sécurisant, ou il ne s´agissait que d´engloutir nos matières premières pour devenir puissant et comme un moloch insatiables nous assujettir…à quelques valeurs douteuses ou sournoises qui n´étaient rien d´autre que notre propre mort culturelle ? Alors, cette Chine ; que nous apporte-t-elle que diable de nouveau ? Beaucoup de sourires jaunes et encore plus de chinoiseries ? Ah, nous… ! <br /> <br /> Je m´était vraiment attendu à ce que cette Chine lance, par exemple l´automobile à l´hydrogène; avec son énorme marché, elle prendrait une avance terrible sur le monde entier. Par ailleurs, elle saurait influencer positivement le comportement écologique et innovatif mondial. Mais que voit-on...on fait exactement d´enfoncer sa tête dans le même piège qui nous attend tous dans quelques années: celui de la fin du pétrole. Monter aujourd´hui une infrastructure de distribution d´hydrocarbure dans toute la Chine pour les démonter dans cinq ans; si cela est raisonnable ? Ce n´est pas comme les vieilles voitures polluantes occidentales qu´on s´empressait de refouler aux africains...! Enfin, bon; il y a encore du temps pour sortir d´un dangereux empirisme rationnel. Non, je crois que les africains ne devraient pas désespérer; s´ils réfléchissaient bien et choisissaient de options adéquates pour se développer, leurs chances sont presques exceptionnelles. Le problème des solutions géniales ou révolutionnaires est...qu´elles se trouvent devant notre nez ! Il suffit seulement de les appliquer et de les mettre en pratique. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> Fr
S
La crise économique de saturation occidentale ayant coïncidé avec l´ouverture d´une Chine travailleuse et épargnante, ce sont notamment les énormes investissements occidentaux américains, allemands, français tous attirés par le profit illimité qu´on pouvait faire dans ce pays qui ont fait sauter la banque et propulsé la production á des niveau incroyables. Désolé de le dire : si les chinois avaient une certaine idée de leur progression industrielle future, ou s´en faisait une ; ils furent cependant autant surpris que dérouté par les forces économiques qui s´abattirent sur eux. Cela explique par exemple l´énorme écart entre les riches et les pauvres, l´écologisme barbare et l´urbanisme bon marché qu´on voyait partout en chine de périphérie industrielle. Et n´importe quel observateur averti se demandera : eh bien, pour des gens qui prônaient l´intérêt du peuple et le respect des équilibres, ils sont devenus bien vite brouillon ! La Chine a tendance aujourd´hui à réparer rapidement ces erreurs et à chercher les meilleures voies de s´adapter aux situations nouvelles crées par le boom économique et industriel en créant une culture préventive. <br /> <br /> On le voit : on peut rêver de développement, on peut même en disserter ; mais souvent ses forces intrinsèques renversent toute les prévisions, les pensées et les technologies fondées sur la passé. Ceux qui prétendent comme les européens qu´ils savent ou qu´ils maîtrisent ce que c´est que le développement ; tous ces prétentieux ne sont rien d´autre que le produit vaniteux de quelques universités tapageuses, plus orgueilleuses que réellement raisonnables. Il s´agissait plus d´aller en mettre plein la vue aux retardés du progrès pour mieux les piller ou les dévoyer que de détenir une vérité industrielle quelconque. Il suffisait, pour confondre ces beaux messieurs, de leur rappeler que la liberté dont ils se vantaient tous aujourd´hui des bienfaits est issue, notamment de leur part, de 400 ans d´esclavage des africains, de massacres et de dépossession des indiens d´Amérique et du Canada, des aborigènes d´Australie, de nouvelle Zélande, des noirs d´Afrique du Sud. Etrangement la liberté à cette époque avait toutes les consonances volontaires de crimes et d´abus en tous genres envers les autres. Avec la bénédiction et la fervente complicité de l´église catholique et d´un christianisme plus musclé et douteux dans l´interprétation de sa Bible que dans son respect intégral ! <br /> <br /> Pour la démocratie c´était la même chose : au nom de ce concept social qui existait dans la culture occidentale depuis l´époque gréco-romaine, on avait entretenu et élevé des dictatures raciales et sociales envers des majorités, et légitimé l´hégémonie occidentale sur mon monde qui constituait 90% de la population mondiale ! Cette démocratie, le moins qu´on pouvait dire c´est qu´elle était bancale et bien opportuniste au sens le plus réel du terme ! Il ne faut donc ni se laisser tromper sur la vérité, ni se laisser encore une fois berner par ceux qui utilisèrent et continuent à utiliser les autres abusivement pour s´enrichir, détenir perpétuellement les moyens de production et d´influence sociale, conserver indéfiniment leurs privilèges et avoir le toupet de parler et d´instruire les autres à la démocratie. Un peu plus de cartésianisme remet les choses bien en place : ce genre de démocratie est très peu démocratique. <br /> <br /> Non, ce qu´on peut reprocher objectivement à la Chine, c´est que sorti du communisme ou se libérant progressivement de ses fausses illusions et de son inflexibilité, une vision technologique et scientifique exceptionnelle n´a pas été ni engagée, ni entrevue. On s´est contenté de faire toutes les erreurs déjà décriées par la meilleure pensée critique intellectuelle du monde contemporain. On copiait, on plagiait les occidentaux, on censurait la liberté d´expression de ses propres citoyens tout en ne faisant pas mieux que ceux qui étaient aujourd´hui en crise de créativité, d´innovation et d´intégration sociale et économique. On produisait des automobiles à propulsion par combustion de fluides fossiles, alors que ceux-ci étaient déjà du passé car les ressources du pétrole et des gaz étaient limitées. Et pour ce qui et de la pollution, et malgré toutes les critiques qui avaient été faites au capitalisme industriel barbare et destructeur, on s´était laissé, par cupide vanité de gagner du temps, envahir par des industriels occidentaux peu regardant de la santé future des chinois ou de leur milieu écologique. Si ces gens avaient fait ce qu´ils se sont permis en Chine et en Inde dans leurs propres pays, il y aurait longtemps qu´ils croupiraient dans des cellules bien solitaires ou écoperaient des sanctions financières les ruinant complètement. <br /> <br /> Certes il est plus facile de critiquer que de dire exactement ce que les meilleures solutions pour l´avenir peuvent être. Nous en convenons. Mais une culture, une économie aussi puissante que la chinoise ou même l´indienne ont la chance de changer les choses dans une meilleure direction en ne répétant pas bêtement les erreurs des autres. Ce qui va faire le plus mal aujourd´hui aux occidentaux et surtout aux américains, c´est d´avoir trop longtemps vécu sur des solutions passagères en les imposant aux autres et en croyant que celle-ci étaient le non plus ultra de la science ou de la technologie. <br /> <br /> La fin du pétrole, et on le voit dans son renchérissement progressif, va causer des pertes énormes à tous les investisseurs ancrés dans les technologies désuètes. Et logiquement, fonder son avenir économique et technologique sur des fossiles dont la durée de vie n´est pas illimitée…c´est malgré tout manquer étrangement de réalisme et de bon sens. Car on n’investit pas pour dix ou vingt ans dans une économie sociale, mais bien pour une durée indéterminée dans l´avenir. Et continuer comme hier à polluer l´atmosphère et créer des lésions graves à la nature et à la santé des siens…ce n´est plus à la mode. <br /> <br /> Nous espérons très sincèrement que la Chine va relever tous ces défis et surtout le plus attendu du monde entier : celui du fleurissement créatif et particulièrement celui de l´apport authentique chinois à l´âme assoiffée de la culture humaine. Copier, imiter, faire comme les autres, tout le monde sait le faire ; ou plutôt cela n´est pas aussi difficile que si on offre au monde la plus belle expression, la plus réfléchie ou la plus harmonieuse de ce qu´une pensée, un art, une idée, une chose peut habiller. Car cela et justement ce dont le monde entier est friand : le symbolisme exclusif profond de toute expression existentielle dans toute la passion émue de sa particularité la plus exhaustive. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> FR
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