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12 août 2008

Sur la coupable neutralité des africains

En commentaire à l´article de africamaat relatant l´entretien entre Dr. Yves Ekoué Amaïzo, auteur et Directeur du Think Tank Afrology et Ghislaine Sathoud.

Ne pas cacher la vérité ou la fausser, mais l´utiliser au mieux

J´ai lu avec intérêt cet article qui comporte bien de profondes vérités ; la_neutralit__coupableseulement, conscientiser comme nous essayons tous de le faire...il faut savoir de quoi il s´agit affectivement d´une part, et de l´autre, il faut s en octroyer les moyens ou les mettre efficacement en oeuvre. De ces deux conditions, les africains (au pouvoir ou même ceux de la diaspora) n´en approchent que très peu le sens effectif à mon avis. Notre drame, c´est l´irréalisme objectif qui dévore le sens de l´histoire de nos sociétés et de nos cultures. Tout cela, en définitive, se transforme en l´image d´une équipe de football perdante où exacerbés, les individualités s´exercent abusivement au lieu de puiser dans le jeu collectif et discipliné la force et les moyens de battre l´adversaire ou, du moins de lui opposer une résistance honorable. Pour illustrer mon propos, je vais prendre l´ouverture des jeux olympiques de Pékin à Beijing : on a pu voir et apprécier combien importante et déterminante était la fierté culturelle chinoise face à son legs et ses valeurs socioculturelles du passé. Ces jeux, au lieu de faire comme tous les africains qui aiment à afficher leur occidentalité pour se prétendre moderne, ont célébré les instruments de musiques, le savoir faire technique et scientifique, ainsi que la diversité culturelle du Peuple chinois avec une élégance quasi amoureuse du savoir faire de son passé.

Lorsque les africains comprendront cet amour, cet attachement attentionné à leurs cultures respectives et lui donneront les moyens de s´affermir et de donner des réponses adéquates aux exigences contemporaines de l´existence ; ce jour-là ils vont faire un grand pas en avant. Mais tant qu´ils se débaucheront, qu´ils imiteront sans grand talent ni doigté à se conformer à la domination culturelle occidentale ou se laisseront à loisir détruire par leurs ennemis ou des dominations coupables, leurs vues seront toujours tronquées et faussées par des paramètres qui les éloignent de leur propre vérité et intégrité historique. Il y a trop d analphabètes en Afrique, et l´africain moyen n´a qu´une notion brumeuse de l´économie. Par ailleurs, lorsqu´on ne sait pas défendre ses femmes et ses enfants des crapules internationales qui les pillent, les ruinent et les assassinent avec des moyens modernes du commerce ou de l´économie (les méfaits de l´endettement aliénant, de l´aide assujettissante...de la détériorations des unilatérale des termes d´échanges, du protectionnisme commercial occidental partial, de la détérioration écologique mondiale...etc) ; parler de conscientisme ou même en appeler aux africains pompeusement à mieux s´occuper de leurs affaires ou de leurs intérêts...n´est-ce pas un peu exercer un sarcasme autant gratuitement hautain que malsain ?

Autre chose : croire que l´Afrique se développera avec la diaspora est le pire des mensonges qui soit ; ceux qui propagent cette affabulation veulent enfumer les gens ; ce qui prouve, encore une fois, qu´ils n´ont aucune notion ni d´économie, ni d´un sain réalisme culturel objectif. Même la Chine, aucune culture ne s´est développée ni de l´extérieur, ni en se fondant sur des idéologies étrangères ou importées. Il faut être naïf ou foncièrement idiot pour le prétendre. Si nous voulons vraiment obtenir des résultats sociaux, économiques et culturels valables nous permettant de sortir de notre marasme actuel, nous devons cesser de nous faire des illusions ou de nous abreuver de faux rêves quelle que soit la fierté de réussir à tout prix qui nous ronge l´âme. L´économie qui est le premier bras droit de la culture ne se nourrit ni de négligence, ni d´aliénation. Et si l´un doit nécessairement nourrir l´autre et célébrer ses efforts et les soutenir dans leur épanouissement ; ces deux grandeurs restent liées à l´originalité, à la liberté et à l´avenir d´un peuple ou d´une race. Ne pas le comprendre ou vivre en dessous ou au deçà de cette évidence nous cause à nous tous africains les malheurs et les déboires que nous connaissons actuellement.

Le travail de franchise et de sincérité serait d´instruire les enfants le plus efficacement et sévèrement que possible de notre sens le plus profond du passé et des sciences, techniques, et leur demander de créer et de projeter le meilleur d´eux-mêmes dans leurs réalités culturelles quotidiennes afin de résoudre leurs problèmes et répondre aux questionnements techniques et scientifiques des temps modernes. Et pas comme on le fait aujourd´hui où certains gaspillent les ressources du peuples à importer des résultats tous faits de cultures étrangères, ou de ceux qui brillent à appliquer aux leurs des valeurs culturelles étrangères n´ayant pour résultat que de dérouter les leurs ou les aliéner à un sens de l´histoire qui n´était ni le leur, ni dans leurs intérêts. Autrement dit : les africains doivent redevenir et rester africains tout en se modernisant et en s´émancipant mentalement pour éclore en eux un sens idéal et particulier de leur propre identité culturelle. Parce que, comme on le voit partout ailleurs et même en Chine, c´est celui-ci qui est le véritable coeur précieux de toute culture, et c´est dire de l´existence elle-même.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

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Commentaires
S
Cette discussion sur la neutralité peut mettre, malgré son caractère instructif, bien en colère ; et je crois que je le ressens ainsi parce que je suis conscient du mal qui a été fait aux cultures de la race noire, mais aussi - et cela est pleinement visible lorsqu´on voit le travail qu´il y a à accomplir pour relever l´Afrique – du retard technique et scientifique qui pèse actuellement sur ce continent. Et je me dis : Dieu du ciel sommes-nous encore partis dans des discussions vides que beaucoup inventent pour nous distraire du principal ? Tout le monde sait que les africains (et toute la race noire en général) qui devraient être férus de lecture et de connaissance (notamment pour mieux appréhender leur monde extérieur, pour s´émanciper l´esprit et se cultiver au delà de leurs milieux généralement pauvres d´instruction ou d´imagination) ; ces africains ne lisaient que très peu ou pas du tout. Un défaut blessant de culture que l´Afrique devrait absolument, et le plus rapidement que possible, réparer. La publication de pensées, de productions littéraires est notamment un critère déterminant de développement. Celui qui ne lit pas, celui qui n´apprend pas à discuter et confronter ses idées ou enrichir son imaginaire ; celui-là, comme on l´a vu dans toutes les cultures verbales, ne sait ni accumuler la connaissance et épanouir la critique, ni développer la spéculation et l´imaginaire créatif tout court. Mais…laissons ce point pour l´instant.<br /> <br /> A mon sens toutes les discussions faites actuellement en Afrique et en dehors de l´Afrique sur l´avenir de ses cultures et sociétés sont importantes dans la mesure où elles permettent un questionnement profond et des échanges de réflexions et d´idées nous permettant à tous de voir clair dans le problème qui nous occupe ; ou du moins d´apprendre à connaître et reconnaître les véritables contours de nos maux et leurs origines exactes. Mais voilà : encore une fois encore les africains ne s´expriment pas ; ils lisent les sujets, s´en instruisent ; mais le courage d´entamer une discussion profonde leur manque. Peur de dire des bêtises ? Peur de révéler son maigre bagage, ou était-ce encore les retenues d´une race longtemps brimée et privée de sa liberté d´expression ? Qui sait. Quelqu´un m´a écrit pour me dire que l´Internet était contrôlée par le maître blanc…Et alors, lui ai-je répondu ; c´est justement l´occasion de lui dire ce que tu penses de lui et de ses méthodes culturelles et économiques criminelles ! <br /> <br /> En serions-nous encore à nous cacher au 21ième siècle pendant qu´on nous pillait de nos matières premières, qu´on nous appauvrissait sciemment, qu´on nous privait d´avenir volontairement comme à des moins que rien ? Et nous nous tairions et tremblerions dans nos coins en attendant qui, que diable ? Dieu peut-être ? Mais Dieu où était-il donc pendant qu´on nous menait, par les hordes arabes ou chrétiennes de longs siècles sans fin, aux chaînes et aux travaux forcés ? Oui, où était-il ? Se serait-il réveillé de son sommeil séculaire pour ne rien changer aux faits accomplis qui nous repoussaient dans la misère et la pauvreté ? Dieu, n´est-ce pas…<br /> <br /> Encore une fois j´ai relu et cogité autour de la magnifique phrase, que dis-je vœu de Senghor : « Qui logera nos rêves aux paupières des étoiles ? ». Quel magnifique sacre de la quête de l´espoir ; quel pieux aveu de quête infinie à l´absolu sensible ! Qui de tous les africains ne me dira pas qu´il est saisi et attendri devant une telle prière culturelle solidaire ? Puis, silence ; tout le monde se taisait et nous permettions aux salauds, aux incapables de la beauté et de la perfection sensible à nous péter au visage ? Qu´est-il donc advenu de nous, grand Dieu ? Pourquoi quand les autres races et cultures repoussent et se protègent de la médiocrité et de tous leurs aspects délirants de ses apparitions, les africains, eux croient qu´ils doivent s´en délecter ? Quelqu´un peut-il m´expliquer cette énormité culturelle pour le moins…stupéfiante ?<br /> <br /> Et pourtant…et pourtant, il nous suffisait de contempler la beauté de nos femmes et de nos enfants ; celles de nos contrées lumineuses et fraîches, ou celles exprimées par nos nombreux poètes et penseurs …pour se rendre compte que ni nos cultures, ni notre histoire n´a jamais cessé de rendre un brûlant hommage à l´élixir le plus précieux de l´existence ! Mais alors, que se passe-t-il que diable ; pourquoi nous abandonnons-nous aujourd´hui aussi facilement à la médiocrité ? Avons-nous, sous l´esclavage, la colonisation, la francafrique ou nos marasmes économiques et financiers actuels, perdu notre sens téméraire et fier de l´honneur, de l´amour de la liberté…de l´art profonde de nous aimer nous-mêmes et de protéger les rêves de ceux qui nous sont chers ? Dans ce cas, il est grand temps de réparer ce dévoiement ; parce que sinon nous risquons de perdre notre âme ! N´avons-nous pas encore assez souffert ?<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit ! <br /> Forum Réalisance
M
Prétendre à la neutralité face à l´injustice criante, au meurtre du droit est une injurieuse fausseté pour celui qui s´en réclame, autant qu´elle est une traîtrise sans mesure aux valeurs humaines. <br /> Je suis souvent surpris d´entendre certains africains prétendre : nous ne savons pas par où commencer ; que faut-il faire ? Ou même certains prétendre que les organes de l´Etat devaient faire l´économie ou faire le développement…ces allégations, outre qu´elles révèlent des manquements intellectuels flagrants de la part de ceux qui les avancent gratuitement sur le structuralisme social d´une société et sur les véritables architectes de l´économie sociale ; elles sont hélas entretenues par un hégémonisme occidental concentrateur pour mieux influer en bloc sur ses sujets. Autant que l´ONU ou les organisations étrangères représentant l´ordre occidental ténébreux d´intérêts équivoques et d´un centralisme leur permettant de former et de conformer les pays faibles à des normes qui ne faisaient que d´autant mieux le jeu et l´enjeu des pays riches et dominants. L´économie, c´est comme la culture, c´est comme le développement ; elles sont faites par des entrepreneurs civils doués et ambitieux. Outre que l´Etat n´est qu´un arbitre d´organisation et d´équité, il n´est, lui aussi, qu´un opérateur individuel ayant à remplir ses tâches dans l´intérêt supérieur de la nation. En Afrique cet Etat est devenu le repaire de tous les incapables et de toutes les rapaces sans talent parce que c´est la seule institution qui n´exige ni créativité, ni responsabilité existentielle assidue…malheureusement sans souvent être à la hauteur de ses devoirs de promotion et de défense des intérêts conséquents et privilégiés du peuple. <br /> <br /> Mais simplifions les choses et demandons-nous : pendant que quelques oiseaux internationaux de mauvaises augures vendraient des armes pour fomenter des troubles et des désordres en périphérie, ce qui leur permettait de faire chanter, de déloger ou de déstabiliser des gouvernements africains ; pendant ce temps des gens se tairaient ou laisseraient faire en prétendant être neutres ? Pendant qu´on empêcherait l´Afrique de vendre ses produits en territoires occidentaux, et cependant qu´on obligeait ce continent, avec le chantage de l´aide au développement, l´octroi de dettes financières ou simplement avec des chantages politiques actifs, d´une part à baisser ses barrières douanières ; ce qui permettait à tous les producteurs excédentaires de lait, de sucre, de poissons et volailles surgelées, de mais, de riz et d´huile américain, de tomates, d´oignons, de chiffons textiles…etc à envahir les africains de leurs excédents plusieurs fois subventionnés en occident et vendus sur les marchés africains à des prix étouffant ainsi tous les secteurs économiques locaux ne pouvant soutenir cette concurrence déloyale…Pendant tout ce temps, ceux qui en souffriraient ou ceux qui connaissaient la portée économique et sociale affligeante de tous ces maux seraient…neutres ?<br /> <br /> Oui, pendant que les enfants d´Accra vivaient sur les immondices dangereuses les rendant malades et contaminant leurs terres…des gens de bonne foi prétendraient de leur neutralité ? Allons donc ! C´est tout au moins un déni d´assistance à personne en danger immédiat ! Surtout qu´on ne nous fasse pas avaler les obscénités morales et éthiques insidieusement introduites dans notre culture humaine pour un capitalisme barbare et criminel pour donner large main aux criminels, aux esclavagistes et aux assassines sociaux et culturels ! Nous ne sommes pas tous ni des criminels, ni des immoraux de la civilisation humaine ! Neutralisme ? Quelle neutralité peut-on bien avoir face à la faim, à l´ignorance, à la maladie ? Trop longtemps on a fait avaler au monde des couleuvres selon lesquelles pour faire la liberté il faut faire des esclaves ; mais qui donc se désigne volontairement comme étant l´heureuse victime sur qui cette monstruosité culturelle et philosophique devait s´appliquer ? Apparemment personne. Ou quelqu´un connaît-il un être humain sain de corps et d´esprit qui se livrerait volontairement à cette négation ; quitte, comme sous le Code Noir français travailler 18 heures par jour sous le coup du fouet, être violenté à loisir et n´avoir ni droit ni liberté ?<br /> <br /> A force de nous avoir fait avaler des mensonges tels que Dieu est blanc, ou que les européens, lorsqu´ils seraient riches et développés, ils viendraient industrialiser les africains à leur tour…ou comme en Amérique Latine : ici bas les indiens devaient servir la race blanche ; dans l´autre vie, ce serait au tour de la race blanche de servir les indios. Il faut être bien fieffé pour avoir prétendu une telle insanité comme l´a fait l´église catholique an Amérique latine. <br /> <br /> Quel est diable l´être humain qui est neutre devant sa propre vie, ses propres sentiments, son propre avenir ? Ou encore une fois, cette liberté qu´on imposait ou qu´on exigeait des autres sans la leur reconnaître, ou pire encore : imposer à qui que ce soit qu´il offrit sa vie, qu´il sacrifia ses rêves et ses attentes…ses sentiments et ses besoins afin que d´autres que lui s´enrichissent à ses dépends, jouissent de ses services, de ses biens et de sa personne…Dieu du ciel, quel genre de liberté est-ce donc, que diable ; sinon une monstruosité immorale et culturelle de la plus répugnante malfaçon éthique ? Celui qui croit encore qu´il peut faire impunément faire avaler aux autres les variantes d´une telle philosophie humaine, d´une telle dialectique de négation ; n´est-il pas la bête humaine la plus immonde et la plus repoussante qui soit ? Je le pense bien. J´en suis persuadé. Parce que tous nous n´avons qu´une vie, tous nous avons des femmes et des enfants qui ont droit à s´épanouir et être heureux. Oui, tous nous avons une culture qui doit être entretenue par des moyens économiques, financiers, intellectuels !<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> Forum Réalisance
S
Plus dangereux que la misère, la pauvreté ou la domination infamante que subit une culture ou une race est le déviationnisme intellectuel qui affecte son élite. Parce que cela empêche l´éminence grise de cette société à percevoir la réalité telle qu´elle est, et surtout, de savoir où et comment trouver ou mettre en œuvre les forces permettant de sortir ses sociétés de leurs dilemmes. C´est à ce phénomène qu´on assiste aujourd´hui en Afrique. Pour plusieurs raisons, qu´elles soient de l´ignorance, du manque de lucidité politique, de l´aliénation issue de la colonisation ou de quelques complexes mal digérés, les africains se prêtent à un sens de l´histoire, à des compromis ou même à un alignement extérieur qui les éloignaient manifestement de l´entretien et de la promotion de leurs intérêts économiques, culturels, scientifiques et techniques ouvrant sur une meilleure existence sociohistorique ! Ceux qui avaient très bien compris ce problème sont Cheik Anta Diop, Patrice Lumumba, Martin Luther King, Malcolm X, Toussaint Louverture et bien d´autres encore. <br /> <br /> En vérité, sous prétexte d´un neutralisme autant mystifiant que suicidaire parce que derrière ses fausses façades humanistes, quelques criminels invétérés de la culture occidentale nous infligeaient des préjudices fondamentalement destructeurs, nous tolérions ou prenions pour acquis que notre avenir dépendant de cette même culture occidentale. Ou nous consommons et approuvons ses critères culturels, économiques ou philosophiques sans les remettre en cause ou, du moins les éprouver face à nos propres intérêts culturels étroits. Nous arrivons même à fermer les yeux sur les enseignements de notre histoire ou ses expériences rationnelles ! Or celles-ci prouvent amplement que le culture occidentale nous a toujours employé comme tremplin, et qu´aujourd´hui, malgré son cartésianisme logique, elle nous empêchait bien d´accéder à l´indépendance économique et financière pour nous contraindre à rester ses livreurs de matières premières, de main d´œuvre et de consommateur. Cela contre toute logique humaniste, et contre cette évidence grandissante : pour rester consommateur, nous devons fleurir économiquement ; sinon, d´où donc viendra constamment l´argent à dépenser ?<br /> <br /> Nous trouvons donc face à l´occident devant une culture prise à son propre piège d´hégémonisme cupide, rapace et unilatéral. La Chine et l´Inde vont précipiter cette culture occidentale devant son mur d´impasse. Ainsi que la crise de surproduction ou de quasi satiété qui sévit en son sein.Tôt ou tard, cette culture devra accepter cette évidence: on n´assassine pas ses futurs clients au risque un jour d´assècher ses marchés de consommateurs. Et à propos, on se demande pourquoi l´occident le comprend pour elle-même, pour les autres races, mais pas pour la race noire; oui pourquoi, au fait ? Ne serait-ce pas unpeu raciste, tout cela...ou y aurait-il une autre explication ? Celle-là je veux bien l´entendre !<br /> <br /> Tous les faux compromis, les neutralismes douteux ainsi que le suivisme culturel qui ont été adopté par les africains face à la culture occidentale ont tous eu ceci de particulier : elles se refusaient à s´assumer et tous les moyens étaient bons pour fausser autant la perception du problème que son évidence philosophique. On mentait ou on se trompait soi-même, on tournait en rond autour du pot, on jouait au Bounty suiviste et aliéné pour ne pas avoir à répondre à ces questions fondamentales : si l´occident prétendait nous aider à nous en sortir ; pourquoi n´investissait-elle pas chez nous comme elle l´a fait en Chine, par exemple ? Pourquoi nous empêchait-elle de vendre nos produits aisément sur ses territoires, elle qui aimait à nous obliger à baisser nos barrières douanières ou à consommer ses excédents ? Et à propos de démocratie et de liberté ; pourquoi fit-elle assassiner les élites averties telles Patrice Lumumba, Martin Luther King, Malcolm X, ou pourquoi la francafrique soutenait-elle des dictateurs et des révoltes militaires en Afrique ? Oui, pourquoi, au nom d´une liberté de religion cette culture tenait tant à ce que les noirs soient chrétiens ? Et plus loin dans l´histoire, pourquoi et au nom de quel humanisme avait-elle fait l´esclavage des noirs ?<br /> <br /> On le voit : l´intellectuel africain ne remplit pas son rôle s´il ne répond pas à ces question en se plaçant du point de vue de sa culture, de ses intérêts, de son avenir en tant personne légale d´un existentialisme légitime. On pourrait aussi poser cette question pertinente aux occidentaux qui ont dominé le monde depuis bientôt 600 ans : pourquoi diable les autres races et cultures devaient se soumettre à elle, parler sa langue, consommer ses produits, emprunter ses us et usages si dans cet abandon de soi culturel ces cultures se détruisaient ou mettaient en danger leurs propres existences ? Quelqu´un pourrait-il me donner une réponse satisfaisante à ma question ? Et si par hasard quelqu´un de cette culture, dans son aveuglement culturel ou son égoïsme borné prétendait que cette culture avait la vocation de nous réaliser tous indistinctement, je répliquerai que manifestement cette personne n´avait aucune notion de culture, de civilisation, de liberté ou même de démocratie ! Et je ne prendrait pour exemple que la pauvreté des banlieues française, allemandes, italiennes, américaines, le chômage ou le nombre de pauvres de ces sociétés pour dire que vraisemblablement ce système occidental n´avait pas rempli ses devoirs envers ses propres citoyens. Qu´est-ce qui nous fait donc croire qu´elle s´occuperait mieux d´enfants africains ? Le croire ou même le prétendre ne serait-il pas…idiot ? <br /> <br /> En conclusion, je dirai que nous devons cesser, surtout lorsque nous nous prétendons intellectuels, à renier des évidences logiques irréfragables. Une culture n´a pas à faire de compromis quelconque à qui que ce soit, et si aujourd´hui nous mettions nos matières premières à la disposition des autres nations et cultures de la terre ; il ne faut pas croire que celles-ci sont par-là autorisées à fabriquer des armes et venir nous massacrer ou nous assujettir ou nuire à notre développement économique, financier et culturel ! Celui qui l´a compris comme cela est d´un humanisme bien bas et primitif. Et à tout propos, j´avance que l´interdit de prolifération d´armes atomiques ou de destruction massive que l´occident entretient à l´égard du tiers monde ou même de l´Iran n´est rien d´autre que l´expression qui nous pousse, nous aussi, à rejeter l´emploi de nos matières premières pour fabriquer des armes contre nous. Liberté et sécurité pour tous. Mais à ce qui semble l´occident veut se donner tous les droits…depuis toujours. Et il serait grand temps que cet occident ou qui que ce soit sache que ce monde n´est ni sa propriété exclusive, ni son terrain de chasse et de domination humaine réservée. C´est de bonne civilisation et d´humanisme partagé. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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