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20 août 2008

Cette dangereuse dépression économique qui refroidit lentement tout l´occident…

La récession aurait-elle, comme aux Etats-Unis, élu domicile en Europe et entraînerait l´Afrique et les pays sous développés dans une crise encore plus douloureuse ? Il semble bien que ce soit le cas, malgré que comme une maladie vénérienne honteuse, l´occident, dans son désarroi, essaie vainement de s´en défaire sans s´avouer du mal économique honteux.

Un malaise économique passager ou une gangrène aux conséquences profondes et dangereuses ?

Quand on se croit arrivé, qu´on se prélasse dans la satisfaction et la jouissance de ses acquis ; on en oublie souvent de soigner l´avenir autrement qu´en répétant des schémas rationnels dépassés. Or, l´avenir n´est pas seulement fait de ce que nous sommes, mais aussi de ce que nous devons faire pour rester ou devenir ce qu´un avenir positif exige de nous. 

Musengeshi Katata

Au troisième trimestre de cette année, les PIB des pays européens se sont effondrés ; de la France de (-0, 3%), l´Allemagne (-0,5%), l´Angleterre (0,7%), le Danemark, l´Italie, l´Espagne (-0,4%). Or, le coût des endettements Publics, le coût sociaux du chômage, celui des assurances sociales ainsi que celui de l´énergie ont gravement augmenté. Pire, les prix de l´énergie du gaz va augmenter, en Allemagne cette année d´environ 30% ! Pour ce qui est du prix du pétrole, malgré ses fluctuations soulageantes vers le bas, ce changement ne semblait pas concerner ou être rendu aussi rapidement aux consommateurs. Par ailleurs, les index de prévisions économiques et commerciales industrielles dans tous les pays européens se sont refroidis pour revoir leurs pronostiques respectifs à la baisse. La crise économique américaine aurait-elle atteint les côtes européennes et entraînerait ces pays aux portes d´une longue et douloureuse récession ? Après tout, l´Amérique a toujours été le moteur économique de l´occident. Le géant américain contaminerait-il ses alliés européens et canadiens ?

Apparemment c´est le cas. Pour l´Amérique les choses, même si les européens, après avoir dégluti en sourdine (mais non moins sans grincements irrités) le coup américain des hypothèques avariées avec lesquelles on contamina les réserves financières de bien de banques occidentales, les choses étaient au plus mal. L´état américain s´était déclaré prêt à soutenir les banques hypothécaires en banqueroute de 5.000 milliards $ ; mais depuis, et presque chaque mois, de nouvelles banques annonçaient des difficultés financières dévastatrices, d´autres mettaient leur port folio en vente ou s´empressaient d´augmenter leurs réserves financières liquides par augmentation de capitalisation pour éviter d´être surpris sans moyen de paiement. Or, cette thésaurisation ineffective risquait, à la longue, de leur porter préjudice en ce qu´ils seraient enfermés dans des paiements futurs de coûts d´emprunts dévorant leurs gains inlassablement. D´autant que, des dire d´un expert des finances américaines à la Federal Reserve, la crise venait à peine de commencer...

Aux Etat-Unis ce n´était pas seulement l´immobilier qui s´était effondré ; celui-ci n´était qu´un malheureux symptôme accompagnant un pays aujourd´hui endetté à 13.000 milliards $, dont le déficit budgétaire de l´état en 2009 affichait 483 milliards $, et dont l´endettement par tête d´habitant dépassait 50.000 $. Par ailleurs, le déficit commercial américain envers la Chine croissait dangereusement avec un taux de plus de 5% en moyenne par an. Cela fit dire à Obama notamment que « Nous ne pouvons pas fonder notre avenir uniquement sur les cartes de crédit chinois ! ». Autrement dire que l´Amérique devait sortir de l´expectative, créer de nouveaux emplois, investir dans l´innovation, s´ouvrir de nouvelles perspectives économiques…Tout cela est vite dit. Mais l´écroulement de l´immobilier américain qui a toujours été un élément considérable du moteur économique et financier de l´économie locale américaine cachait en vérité une grave maladie dont les prochaines victimes seraient…les fonds Hedge et bien de fonds sociaux qui s´étaient aventurés dans la spéculation ou le financement immobilier. Les perdants seraient, dans les années à suivre tous ceux des rentiers et pensionnaires qui avaient placé leurs économies dans les mains de ces sociétés d´investissement et de financement. On a vu combien ces fonds sont devenus avides et rapaces de profit immédiat en jouant à des rapprochements, des disséquassions, des achats et reventes d´industries, de groupes financiers et de banques. Une synergie d´embarras, parce qu´elle ne sortait personne du tunnel de la récession. On faisait des bénéfices, certes ; mais on tournait surtout en rond les poches pleines d´un argent qui risquait, avec l´inflation de 4% qui avait atteint l´Europe jadis si austère de telles dépréciations monétaires par exemple, de ronger la valeur réelle de thésaurisations immobiles ou infructueuses.

Cette crise est de la plus curieuse qui soit, et on ferait mieux de ne pas en négliger les conséquences qui seront à mon avis incroyablement lourdes. Pourquoi ? Parce que l´occident tardera, dans son optimisme traditionnel dû à sa longue période de domination unilatérale financière et économique sur le monde, à accepter les changements actuels qui s´opèrent autant dans son dogmatisme économique épuisé que dans le déplacement du centre synergique économique et financier au profit de la Chine montante. On a certes essayé d´employer la Chine pour s´assainir et redorer son hégémonie, hélas les chinois ne se sont pas laissé faire et développent un dynamisme propre qui risque de ronger inéluctablement les forces économiques occidentales. En tout cas, dans un très proche avenir, á lui faire une concurrence effrénée. Et l´Inde était le prochain candidat à l´industrialisation ; sa venue ne va pas arranger les choses, loin de là…Ainsi, se cachant du mal, l´occident tarderait à réagir, croyant à une quelconque amélioration; or, cette attitude dure depuis 30 ans. Rien ne change, mais apparemment et comme des rats invisibles, les dépenses en hausses rongeaient le richesses des nations industrialisées. On en était aux dettes...et si la relève ne venait plus, ou pas comme on le souhaitait ? De nouvelles dettes ? Ou la fin de la démocratie sociale ? En tout cas fin de l usage de statistiques frisées empruntées aux grecs qui trichèrent jadis á propos de leur endettement pour ne pas mettre en danger leur entrée dans l´Union Européenne...au sport non plus ils n´étaient pas sincères. Les mauvaises habitudes...

Que faire ? Changer de politique comme le prédit Obama, mais changer pour aller où ? Investir en Afrique ? Mais n´avait-on pas fait l´expérience avec la Chine, le Vietnam, l´Europe de l´est que ceux chez qui on investissait devenaient plus tard des concurrents acharnés autant dans les produits agricoles que dans les produits industriels mécaniques et électroniques ? Que le travail s´y déplaçait ainsi que le capital revenant, par effet de boomerang, mettre à mal les économies occidentales les repoussant au rétrécissement de leurs croissances, au chômage de leurs populations actives…comment alors en venir à bout de l´endettement public grandissant inexorablement sous le poids croissant d´obligations sociales de sociétés sensiblement grisonnantes et confrontées avec des frais de pensions et de santé en pleine explosion ?

Par ailleurs, l´Afrique présentait des défauts d´infrastructures criant, de pouvoir d´achat quasi inexistant, de cadres industriels compétents et avertis expatriés en occident…cela ne risquait-il pas d´enfermer le capital étranger dans un long terme incontrôlable de ses résultats réels que dans celui de l´insécurité de garanties de rendements financiers, d´autant que ce continent était encore gouverné par des despotes, des parasites irréalistes et des illusionnés attardés du pouvoir et de leurs devoirs véritables envers les leurs. Changer ? Faudrait-il se débarrasser de cette élite incapable rapidement alors qu´on avait, par le passé, veillé à ce qu´elle corrompit et laissa piller ses peuples afin que l´occident profita de ses matières premières et de ses marchés largement ouverts aux excédents commerciaux occidentaux ? On avait ainsi appauvri les africains sournoisement en rongeant leurs accumulations sociales. Changer dans ce cas, c´est aller dans quel sens ?

Ces questions, si elles ne sont pas posées de cette façon dans les journaux occidentaux – ce qui est la preuve qu´on cachait la vérité…ou qu´on n´était plus capable de l´appréhender dans toute son acuité - , elles le sont pourtant dans certains milieux politiques avertis. Sinon, Sarkozy ne chanterait pas sa chanson sur l´Union Méditerranéenne, autant qu´il ne ferait pas la cour à Thabo Mbeki dont le pays avait été abandonné d´un dynamisme économique solidaire des blancs détenant pratiquement 80% de son économie et de ses finances. Et lentement 40% de chômeurs noirs devenaient impatients et grondant. Or, au lieu d´investir en Afrique du Sud, les occidentaux, comme des sangsues, lorgnaient avec cupidité sur ses accumulations. Quand cette économie se tournera-t-elle vers son expansion intérieure afin que les noirs puissent eux aussi profiter du bien être Sud Africain ? Angela Merkel, elle avait fait un voyage remarqué en Algérie du pétrole et du gaz ; les journaux économiques allemands ainsi que la Banque Mondiale ayant fait état des caisses publiques algériennes croulant sous l´abondance, vendre le clé sur porte allemands ainsi que son savoir faire était lucratif et assainissant. A se demander : les occidentaux n´en avaient-ils jamais assez ? Non, jamais ; mais pourquoi diable empêchaient-ils les africains d´avoir ce même trait apparemment humain de caractère ? Afin qu´ils restent pauvres et dépendants ?

L´usine atomique achetée dernièrement à 1,63 milliards € par l´Afrique du Sud en France semblait avoir réveillé une amitié particulière de Sarkozy envers ce pays ; peut-être souhaiterait-il que ce genre d´achats devienne monnaie courante…mais les Sud africains voulaient aussi de leur part que la France acheta leurs produits, et pas seulement des patates, des fleurs et qu´elle y investisse. Mais apparemment tout l´occident s´était mis d´accord pour consommer l´or, les diamants, les métaux précieux et toutes les matières premières industrielles de l´Afrique du Sud…jusqu´à leur épuisement. Y investir dans d´autres secteurs que ceux tenant à cœur et servant directement l´occident…difficile et contre indiqué. On en était donc là dans tous l´occident : devant un pas d´ouverture qu´on avait soi-même patiemment miné et rejeté à une chosification toute utilitaire. Changer…était lourd de conséquences, et de changement de considérations profondément ancrées dans la psychologie politique de l´économie occidentale. Changer…et si l´Afrique apprenait elle-même à se changer ? Oui, pourquoi pas ; après tout, il s´agissait de son avenir, tout de même ou pas ? Hé oui, mais ne lui mettait-on pas sciemment (et plutôt méchamment que par hasard) les bâton dans les roues… ?

Pour ma part, l´avenir de l´occident autant que celle de l´Afrique se trouve dans la résolution de ce questionnement. Au RDCongo, au Congo Brazzaville, en Ouganda, en Angola, en Algérie, au Maroc, au Zimbabwe, au Soudan…etc. C´est la fin des dictateurs et des marchands de corruption, de mensonges ; de l´ère de ces élites incapables, demeurés et sans réelle ambition pour l´avenir des leurs. Mais c´est aussi de la part de l´occident d´un changement de politique enterrant notamment la francafrique, les ventes d´armes prohibées fomentant troubles et déstabilisations. En fait cesser de considérer l´Afrique comme une réserve privilégiée de matières premières ou de main d´œuvre, un dépotoir de déchets industriels, un marché de dumping commercial…mais comme un continent partenaire dont on respectait l´intégrité, le droit légitime à s´épanouir et répondre aux rêves libres et aux attentes légitimes de ses enfants. Et j´ai bien peur que ce changement sera difficile à opérer en Occident ; parce que cette culture n´a appris, depuis toujours, qu´à ne respecter que ses propres intérêts. Changer ? Ou était-ce seulement la pression chinoise et sa présence grandissante en Afrique, bientôt suivie de celle des indiens…qui pousseraient définitivement au changement ?

Le grand drame du changement ou de l´évolution humaine, n´est pas tellement dans le fait que nous soyons tenus de nous ouvrir à des efforts, des considérations ou des évidences qui nous étaient jusque-là étrangères ou inconnues ; mais bien dans le défaut, tout en allant de l´avant ou en aspirant au progrès, de nous accrocher à raisonnements, à des habitudes dépassées ou impropres dont l´étroitesse, l´aveuglement ou l´absolutisme mettaient en cause la sincérité et l´ouverture que l´avenir d´un changement objectif exigeait de nous. Et bien souvent derrière la religion, la tradition, les habitudes héritées du passé, de histoire, de faux jugements sociaux…se cachaient de bien vilains vices tels le racisme, la discrimination, l´injustice sociale, la rapacité, égoïsme borné…etc. Et pendant qu´on prétendait ceci, on faisait néanmoins cela, symptomatiquement. Cela était valable autant pour les africains que pour les occidentaux ou quelque culture que ce soit sur la terre.

Et pourtant, avec le raisonnement, la changement s´avérait simple et logique ; autant que la liberté, parce qu´on ne pouvait pas s´en réclamer et l´imposer aux autres tout en le la leur refusant ou en exigeant aux victimes (de l´esclavage notamment, ou des inégalités sociales) qu´ils sursoient leurs rêves et leurs attentes afin que d´autres s´enrichissent ou en profite d´autant mieux. Mais lorsqu´on sait que ce n´est ni la révolution française, ni quelque humanisme humboldien qui a mis fin à l´esclavage, mais bien l´augmentation par les autorités américaines des taxes douanières sur les esclaves importés…on ne peut que reconnaître : pecunia nervus rerum. Pour les africains aussi. Changer ? Mais oui, changer en y voyant plus clair aujourd´hui ! Parce que l´avenir, lui, viendra sûrement demain; mais ses contraintes risquaient, lorsqu´on les avait ignorées ou négligées, d´être bien douloureuses. Surtout pour ceux qui ont toujours vécu dans l´abondance...et qui doivent apprendre tout à coup à se restreindre.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

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Commentaires
S
En fait on reconnaît l´attardé en ce qu´il s´acharne à conquérir par tous les moyens les signes réels et matériels sans en connaître ou en apprécier de la qualité imaginaire qui les a mis à jour. C´est simple : on voit donc ces gens se pavaner en luxurieuses autos, exhiber leurs stations de musique Hi-Fi, téléphoner démonstrativement avec leurs portables, ou encore vanter combien de fois ils avaient voyagé ou comptaient aller à l´étranger faire emplettes ou se soigner…etc, cependant qu´ils ne faisaient aucun effort ou ne se donnaient aucun mal à comprendre ou appréhender la technologie qui avait produit ces moyens matériels. Si encore ces innovations étaient produites dans leurs propres sociétés, passe encore ; mais lorsque ces produits de consommation servant à afficher ostentatoirement un certain standing social étaient importés et donc épuisaient les accumulations en pays étranger sous développé, on se pavanait en clown bariolé au cirque du ridicule en se condamnant à un avenir des plus esseulé et précaire. <br /> Mais le grand mal invisible auxquels ils se condamnaient sans trop y croire est la castration imaginaire suivie, bien entendu de l´appauvrissement et du chômage (par consommation de produits qui n´avaient pas été produits ou générés par le travail et la créativité des leurs. <br /> <br /> Ce phénomène envers lequel Réalisance attire assidûment l´attention des africains est caractéristique de la paupérisation et du maintien des africains dans la dépendance économique et financière. Et symptomatique on voit les africains se vanter ou se pavaner avec leurs portables sans savoir que ceux-ci les ruinaient tout en les empêchant d´accumuler pour pouvoir mettre sur pied un solide système local de communication par fibres de verre. On vivait donc suspendu dans le vide, sans des infrastructures fondamentales nécessaires à des besoins communs. Doit-on alors plus tard s´étonner que rien ne marche parce qu´il manque d´infrastructures ?<br /> Et ici une petit mot sur l´aide duquel bien de pays africains attendent à tort le génie de leur futur développement. L´aide, soyons sincère, peut servir…à condition qu´elle soit investie judicieusement dans les secteurs fructueux de production, et pas, comme le donateur l´exige, à faire des routes quand on ne produit aucun véhicule, à payer les honoraires exorbitants de hauts fonctionnaires d´Etat, ou même financer les importations de pays occidentaux. Notons entre autre qu´aucun pays ne peut ou ne s´est développé à ces jours à coup d´aide économique étrangère. Seul la promotion du travail et de la productivité nationale suivie, bien entendu d´une sévère gestion et protection de l´accumulation sociale ainsi réalisée ouvre sur le développement. Ce n´est pas sorcier, mais pas facile non plus parce qu´il faut une discipline économique et monétaire de la plus sévère orientation. <br /> <br /> Et selon toute évidence, et même avec le plus grand optimisme qu´une raison objective peut accorder aux africains, les choses, hélas ne vont pas rapidement dans le bon sens. Et chaque année, chaque décennie qui voit l´Afrique tergiverser et ne pas arriver à actualiser ou mettre en valeur ses véritables facteurs de développement ne détériore que d´autant douloureusement ceux-ci. Car sans instruction ou formation professionnelle adéquate et utile à l´avenir de ce continent, le niveau rationnel, intellectuel ou créatif de ses sociétés ne sort pas de son bas niveau. Cela a pour conséquence que des générations entières sont tour à tour contraintes à fracasser leurs espoirs contre un mur cruel de manques et de pauvreté. Et ce n´est ni en se dotant de quelques immeubles prestigieux ou de quelques usines clés sur portes importés qu´on résout le fondamental problème de l´épanouissement équilibré des facteurs de développement. Et si maintenant quelqu´un croit encore que tout cela tombe su ciel, que cela s´acquiert en tournant les pouces ou en croyant au père Noël. Il faut tout de même être réaliste…ou le devenir rapidement ! Sinon parler de développement, d´indépendance ou de liberté sans au préalable tenir compte de ce qu´on doit se mettre en contexte et conditions de développement...c´est cracher dédaigneusement sur la raison et le bon sens ou sauter d´un avion en haut vol sans parachute. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Nous devons seulement prendre conscience que si nous voulons préserver et épanouir notre avenir, nous ne devons nous faire aucune illusion. Et nous y atteler avec un tout autre esprit lucide et averti que nous ne l´avons fait jusqu´aujourd´hui. Et puisque le hasard a voulu que je fasse mes études en Allemagne, et loin de faire usage d´une quelconque analogie intellectuelle, je me permets de citer l´exemple de ce pays, parce qu´il est riche en conclusions pratiques. Ce pays, après la deuxième guerre mondiale qu´il avait perdu, comme on le sait, se vit démonter par les français, les anglais, les russes toutes leurs usines encore existantes de production. Butin de guerre, ou pour empêcher de sitôt aux allemands à remettre leurs sales habitudes guerrières. Ces usines démontées ne furent même pas utilisées par les vainqueurs ; elles rouillèrent à ciel ouvert dans des ports ou dans des gares de rangement. <br /> Les allemands, cependant, se remirent au travail firent germer du sol une infrastructure industrielle la plus puissante et la plus performante d´Europe vingt ans plus tard ! Question : qu´est-ce que les français, les anglais et les soviétique avaient fait pendant ce temps, que diable pour que les vaincus d´hier viennent dominer toute l´Europe industriellement 20 ans après leur défaite ? <br /> Il y a des raisons précises à cela, notamment la créativité et l´esprit allemand de précision et d´assiduité. Par ailleurs, ceux qui démontèrent les vieilles usines allemandes ne lui enlevèrent que des machines, pas son intelligence et son sens innovateur et créatif. Celui-ci se trouvait dans le cerveau et la volonté de ses enfants. <br /> Il ne restait qu´à les mettre en pratique. <br /> Cet exemple qui est un des meilleur du monde pour illustrer que tous ceux qui croient qu´il s´agit d´acheter ou d´importer le progrès se trompent bien, et comment. Ce qui compte, c´est la mise en valeur de l´intelligence conceptuelle et créative d´un pays, d´un peuple. Ainsi que les qualités individuelles, sociales attenantes permettant l´éclosion des esprits les plus doués. Et tant que l´Afrique n´en arrivera pas encore á comprendre cela ; tant qu´elle vivotera cahin-caha dans la science et la connaissance à cheval entre le brouillon et le remâché, et tant qu´elle ne mettra pas à la disposition de ses propres enfants les structures et les moyens adéquats leur permettant d´approfondir les connaissances et leurs diverses utilités…il ne faut pas se faire d´illusion, les résultats resteront maigres et insuffisants à élever quelque prétention industrielle ou techniques que ce soit. Les gens sont toujours surpris lorsque je suis exigeant ; c´est parce que non seulement j´ai travaillé à tous les niveaux dans l´industrie allemande, mais j´y ai aussi fait mes études. Et quand on a le sens de l´observation et celui de synthèse, on arrive à tirer des conclusions et des jugements réalistes et appropriés. J´ai vu comment on forme un ouvrier de précision et avec quel soin on veille à ce qu´il aime le détail infini du travail de précision bien fait. Cette ténacité laisse encore à désirer en Afrique. Or, quand on n´apprend pas aux enfants en bas âge l´ordonnance précise et claire de leurs idées et de leurs intentions, ainsi que des moyens et instruments pratiques précis pour qu´ils s´exercent ; comment veut-on leur demander plus tard d´inventer la précision mécanique, automobile ou même aéronautique ? Et ne l´oublions pas, notre culture a, par rapport à la culture occidentale, un retard scientifique et technique considérable. Si nous voulons réduire l´écart, il faut absolument très tôt apprendre ou initier ces enfants intensivement à la rationalité technique et scientifique. Sinon la tradition irrationnelle ou traditionnelle qui les entoure la plupart du temps reprend le dessus très rapidement, et ceux qui se disent ou se croyaient intellectuels se remettent inconsciemment à reproduire des schémas dépassés et irréalistes n´ayant plus rien à voir avec les exigences rationnelles contemporaines.<br /> Les africains croient, à tort, qu´ils peuvent échapper aux contraintes culturelles, intellectuelles ou techniques extérieures ; je considère cela comme une naïve et dangereuse idéologie sociale. Parce qu´à la fin, on les voit tous importer ou rouler en voitures étrangères. Or, c´est cela notamment qui les appauvrit chaque jour cruellement. Voilà mon ami Djé. Lorsque tu as dit que c´était grâce à moi notamment que tu étais devenu sceptique, cela m´a un peu bouleversé. Je ne voudrais pas donner aux gens des raisons d´être sceptiques sans dire exactement pourquoi, et ce qui, de mon sévère avis, certes, n´est pas abordé adéquatement comme cela devrait l´être par un bon pater familias qui, pour récolter plus tard une bonne moisson pour sa famille, sépare le bon grain de l´ivraie. Et arrose son champ et le libère de mauvaises herbes. L´image ici a son prix.<br /> Nous revenons de loin, dans l´histoire humaine ; et je suis d´avis que si nous voulons vraiment aller de l´avant et être à la hauteur des rêves légitimes de nos enfant dans l´avenir, nous devons avoir le courage et la volonté de découvrir et de promouvoir ce qui en nous représente l´expression la plus belle de nos attentes. Ce n´est ni en achetant indéfiniment ce que les autres produisent ou en courant derrière leurs conclusions ou leurs avis que nous arriverons à produire le meilleur de nous-mêmes. Or, il n´y a que celui-là qui nous satisfait pleinement et entièrement. Parce qu´il est le visage ou l´expression culturelle qui nous est le plus fidèle. Etre heureux ou être libre ne veut pas dire vivre continuellement avec les bras, l´esprit ou sous la volonté économique, financière ou culturelle des autres tout en prétendant être indépendant ou aimer notre culture ! La liberté, encore une fois, ne tombe pas du ciel…tout le monde le sait, sauf les africains qui tardent à le reconnaître sincèrement. Et de cela, nous souffrons tous. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> « Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »<br /> Forum Réalisance
S
You can fool all the people some of the time, and some of the people all the time, but you cannot fool all the people all the time. Abraham Lincoln. <br /> <br /> Et même si, dans sa bassesse ou sa primitive humanité Michel Debré prétendait qu´ « il faut des esclaves aux hommes libres » pour abuser d´enfants d´afrodescendants, c´est inévitablement Abraham Lincoln qui avait raison. <br /> On peut définir la liberté comme on le veut : à l´eau de roses, en prose ou par la sueur et l´effort créatif motivé et assidu; une chose cependant reste évidente : elle ne tombe pas du ciel comme elle n´est jamais gratuite. Et Croire dont qu´on, indéfiniment en faire supporter le poids par les autres est une bien belle fausseté qui risque, comme on le voit aujourd´hui avec les chinois, et demain avec les indiens, de se retourner contre soi-même. On produit et on surproduit…et si un jour les clients restaient absents ? Cette déprime, n´est-ce pas ! Cette vanité de croire qu´on est appelé à fabriquer aux autres leurs rêves ; si ce n´est pas une grossière et ahurissante incongruité ! <br /> <br /> Shaka Bantou, j ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Mais regarde donc autour de toi, ou si tu veux derrière toi. Tu verra une Afrique potentiellement puissante, mais dont l´attardement, face à la culture la plus avertie et la plus orientée vers ses intérêts. Et pour combler le tout, nous avons une élite africaine on ne peut plus aveugle et incapable de rehausser les paramètres africains de réalisation à une valeur respectable permettant à ce continent non seulement de relever le défi de la coexistence mondiale que lui impose le monde extérieur, mais aussi d´engranger la force et la fierté de restaurer et épanouir les expressions les plus belles de ses culture des siècles et des siècles opprimées et mises à mal.<br /> Nous vivons devant un vide à la fois dangereux parce qu´il ne nous offre que trop peu de repères d´idéalismes rationnels et objectifs, et de l´autre côté,cependant, nous avons la chance inouie de remodeler notre histoire en lui rendant objectivement et fidèlement ses qualités propres. Ceci est vite dit, mais en réalité, cet aspect de notre véritable visage culturel nécessite que nous soyons libres et sincères envers nous-mêmes; parce qu´il faudra aussi réparer les erreurs et nous projeter dans la réalité ou l´avenir tout en veillant à ce qu´autant nos intérêts que notre identité la plus sincère restent protégés et à l´abrit de toute malfaisante aliénation. Encore une fois, ce serait sur, mais c´est faisable. le grand problèmne est : que font pendant ce temps les autres, ceux qui sont habitués à nous considérer comme leurs objects ou moyens économiques corvéables au possible et sur lesquels ils pouvaient monter pour entretenir leur excellence ?<br /> Passons, il faudra apprendre à les neutraliser; après tout, en matière de culture, chcun est son propre maître. Sinon ils continueront à nous nouire indéfiniment en nous balottant d´un coin à un autre de leurs intérêts. <br /> Pour notre ami Obama, ton raisonnement est absolument exact. Seulement, avec lui, contrairement à ceux qui jouent à l´obamanie sans voir plus loin que leur nez, nous allons bien exiger d´être entendu et le plus hautement que possible. Et ma foi, s´il y a quelqu´un qui se donnerait la peine de nous écouter, je crois qu´il est le fera. Cet homme est, outre qu´il est ambitieux, et ce n´est pas seulement mon avis personnel mais aussi celui de grands analystes occidentaux, très intelligent. Du moins il a compris que le glas avant sonné pour la culture occidentale, et que si celle-ci ne faisait pas l´effort de s´attirer et de se concilier les voix des pauvres, la Chine et l´Inde n´auront pas de quartier avec eux. Et tu as bien saisi la logique qui veut qu´on ne ruine ou qu´on n´assassine pas ses futurs clients. mais cela veut dire aussi que l´ère des dictateurs et des incapables en Afrique touche irrémédiablement à sa fin. Parce sinon l´Afrique restera une prostituée qui se vendrait au plus offrant sans cependant arriver à accumuler et développer ses facteurs sociohistoriques de développement. La question aujourd´hui est l´Europe conservatrice et encastrée dans ses intérêts a-t-elle compris cela et quand se mettra-t-elle à réagir ? Parce qu´à force de fausser et de corrompre les valeurs de ses adversaires, on en vient souvent à se tromper soi-même. Et un important train de réforme est vite raté...même d´une minute. Dans ce cas, ce sera, et irrémédiblement la fin d´une des hégémonies les plus cruelles de l´histoire humaine (et je ne suis pas le seul à le dire, Edgar Morin, le philosophe francais l´affirme lui aussi ). Mais la fin ne doit pas signifier nécessairement le bas du pavé pour les occidentaux...cela ne dépendra que d´eux de savoir à temps se reconvertir à un humanisme réel et plus vertueux que sournois comme ils l´ont toujours fait. Ce ne sera pas facile, parce qu´un lion blessé est bien plus dangereux qu´un assagi. On bombarde, on corrompt et on pille avec de gros mot crapuleux et sournois d´aide, de coopération, d´assistance économique, de chasse aux sorcières du terrorisme islamique alors qu´om pratique soi-même une forme de terrorisme social et économique depuis des sièles...etc. On le voit avec le bushisme. Mais le plus important, dans cette affaire, c´est ce que nous faisons et entreprenons pour mériter notre liberté et notre indépendance face à nous-mêmes et aux rêves légitimes de nos enfants. Parce que le prix que nous y mettons ainsi que son détail et notre attachement à le réaliser prouvera de la fierté et de l´amour que nous avons de nous-mêmes, de notre culture et de notre propre avenir. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> Forum Réalisance
D
"on ne peut pas affamer ses futurs clients industriels tout en surproduisant et en se réclamant de droits humains."<br /> <br /> Cette assertion occidentale résume en partie "mon changement-scepticisme"<br /> Rajoutez à ça les GI bombant le torse aux portes de l'Iran avec la bénédiction tacite du candidat Obama. Alors qu'à l'origine il était clairement positionné à la gauche d'Hilary Clinton sur ce sujet. Stratégie pour rassembler plus de voix derrière son nom ou conversion rapide à la real politik auto-suicidaire que mène l'Occident?<br /> <br /> Barack Obama arriverait à un moment clé pour changer le cours des choses? <br /> Messieurs Permettez moi d'en douter. Effectivement je n'ai pas lu tous ces discours en revanche j'ai souvent lu que son entourage n'est pas des plus recommandables pour la stabilité à venir de la planète. Et quand on sait la place qu'occupe ces obscures conseillers dans la vie politique américaine je pense que le doute est permis quant à la véritable capacité (pour ne pas dire volonté) de Barack Obama à changer les choses.<br /> <br /> Oui Musengeshi, il y'avait de l'amertume dans mon propos mais ce n'est en rien une résignation impuissante car ça fait bien longtemps, et un peu grâce à toi, que je n'attends plus rien de l'Occident.
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