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16 septembre 2008

Zimbabwe: un accord franc et résolu vers un meilleur avenir ?

L´accord solennellement ratifié ce lundi 15 septembre 2008 scellant le partage politique du pouvoir entre Mugabe (Zanu-PF), Tsvangirai (MDC) et Matambara (MDC indépendant) donne au MDC et à Tsvangirai le poste de premier ministre et 13 sièges au gouvernement, le MDC indépendant, lui, obtient 3 sièges, tandis que la Zanu de Mugabe conservait 15 sièges. En tout don un gouvernement de 31 sièges. Tout est-il dit ? 

Les premiers pas d´un grand espoir ?

 

« L´espoir est une fleur bien délicate, mais si on n´oublie pas d´arroser sa plante gracile et fière ; son éclat épanoui est d´une telle beauté, d´une telle richesse qu´il est capable d´assagir les rêves les plus exigeants sans que ni l´éclat de robe d´élégance, ni son malicieux sourire ne ternissent »

 Nous espérons vivement que cet accord conclu le 11 septembre 2008 va aller au delà des querelles de tranchées que le passé avait étendu entre l´opposition et le régime dirigiste de Mugabe. Oui, espérons que Mugabe va quitter son conservatisme dépassé pour donner la main sincèrement á Tsvangirai qui, espérons-le vivement, aura le talent de remettre ce pays sur les traces d´un meilleur avenir. Car un pays qui entretient une inflation de 11.000 % et dont les secteurs économiques ne fonctionnent plus ou pas efficacement pour remplir leurs rôles envers l´économie nationale, c´est un pays condamné à un sort ingrat. mugabe_tsan

 Cet accord met, fin à la division politique au Zimbabwe ; mais pour régler les problèmes de ce pays, il ne faut pas oublier, l´incidence forces négatives qui ont emmuré ce pays dans un gouffre économique grandissant tous les jours pour s´opposer au radicalisme d´un Mugabe manquant de stratégie pour défaire ses ennemis. Et disons-le tout de suite : ce leader de l´indépendance et de la libération de ce pays du joug colonial de Ian Smith et de l´Angleterre a été combattu avec la sournoiserie la plus systématique qui soit avec l´aval et la complicité ouverte des Etats-Unis. Surtout lorsque ce régime se donna le droit légitime de procéder à une réforme agraire réduisant les possessions abusives des fermiers blancs lesquels détenaient les meilleures terres du Zimbabwe. Cette situation qui avait été notamment aggravée pendant la guerre de libération par laquelle Ian Smith procéda, pour combattre les rebelles et les affamer pour mieux les vaincre, à l´arrosement d´Anthrax sur les terres des régions occupées par ses adversaires indépendantistes. Cela, comme on le sait, rendit ces terres 50 ans stériles. 

Au moment où Tsvangirai devient chef du gouvernement, on se demande ce qui va changer et si, contrairement à Mugabe, il a plus de talent pour mieux organiser la société, investir et inciter les investisseurs réticents face à Mugabe à investir dans le pays. S´il parviendra à dynamiser l´économie nationale abattue  et désordonnée vers une logique de production permettant à ses facteurs de redevenir fructueux et positifs afin qu´un meilleur avenir s´ouvre enfin aux zimbabwéens ? 

Il faut l´espérer. En tout cas cette démocratisation du pouvoir permet, si elle est bien et utilement employée, d´aboutir sur une bien meilleure prospérité que n´y était arrivé l´infortuné Mugabe. Le problème du Zimbabwe n´est pas seulement, comme on le croit par ailleurs dans toute l´Afrique, et même comme l´occident veut l´imposer aux africains sous une forme de culture démocratique conduisant aveuglement à l´aliénation économique et culturelle à l´occident: une question de partage ou de simple gestion du pouvoir dans la logique, la condescendance des prérogatives des intérêts occidentaux ou étrangers. Le pouvoir africain, mieux que jamais et outre qu´il doit respecter et promouvoir les intérêts des siens ; il doit lui aussi répondre aux exigences rationnelles, techniques et scientifiques créatives de moyens et d´instruments économiques, financiers et intellectuels assurant un louable avenir libre, indépendant réellement et techniquement et financièrement libre. Trop de gouvernements en Afrique oublient par trop souvent cette exigence fondamentale de l´exercice du pouvoir à ce point qu´on se demande s´ils n´étaient pas tout simplement des parvenus ou des vassaux de l´empire occidental ! Ou alors s´il ne s´agissait pas d´illuminés qui n´avaient qu´une notion surfaite, banale et expectative de leurs fonctions. 

Au moment où la quatrième banque américaine, la Lehman Brothers, ce lundi 15 septembre 2008, fait son dépôt de bilan auprès de la Cour des faillites des Etats-Unis avec un endettement de 613 milliards $ contre 639 à son passif en secouant les milieux financiers du monde entier, et qu´une autre banque américaine : la Merril Lynch, pour échapper à la banqueroute, est vendue à 50 milliards $ à la Bank of America; rien n´est plus comme avant dans le monde des finances dans lesquelles nous vivons. Après l´écroulement de plus de 10 banques américaines, si quelqu´un affirme que tout va bien ; celui-là doit être bien aveugle…ou dangereusement optimiste. Car si ceux qui prétendent ou prétendaient encore - et cela malgré la crise économique qui sévit dans le monde entier, mais aussi malgré l´échec évident de l´occident à réaliser ou organiser un climat d´épanouissement économique et financier utile et valable pour tous - que nous devions suivre leur exemple, emprunter leur logique et placer leurs intérêts au dessus des nôtres alors que visiblement nous nous appauvrissons chaque jour encore plus sous leur aveugle chosification ; il faut croire que ces gens ne font aucun cas de nos droits légitimes à l´indépendance, à la réalisation culturelle et matérielle des nôtres. 

Ainsi donc, est-il grand temps de chercher et de trouver les voies et moyens pour nous épanouir et nous développer nous-mêmes. Et ceci ne peut se faire que si, comme la Chine l´a fait, nous veillions jalousement à nos accumulations, et si surtout nous prenions à cœur d´affûter et mettre à jour nos facteurs socioéconomiques de développement. De nos jours, il ne suffit plus d´imiter, de suivre ou même de s´aliéner bêtement à la culture ou aux exportations envahissantes des autres aussi belles et aussi alléchantes soient-elles ; il faut aussi être capable, d´une part, de créativité industrielle innovatrice et, autant qu´on doit être capable de répondre, avec ses propres prémisses pratiques, géographiques et écologiques, aux défis énergétiques imminents et à celui, dans les processus de production, respectant nos besoins et nos attentes ainsi que notre environnement et sa multitude. 

Nos enfants, nos sociétés et nos cultures, de par leurs histoires ou leurs retards technologiques actuels, sont tenus à de grands efforts s´ils veulent garantir aux leurs, dans un monde devenant chaque jour plus friands et assoiffés de matières premières, d´un avenir décent et dénué de pauvreté, de manque criant ou de dépendance économique comme c´est le cas actuellement. Cela veut dire que nous devons placer tous nos efforts à former, instruire et émanciper l´intelligence et les capacités dormantes dans le cœur et les cerveaux de nos enfants. Parce que leur éclosion représente non seulement notre salut, mais aussi la projection la plus sincère et la plus fidèle…de nos propres rêves ! Et c´est le comprendre et l´assurer qui fait de tout homme d´Etat africain, de tout intellectuel de ce continent, un citoyen fiable et utile aux siens dont l´humanisme ou la philosophie sociohistorique est contemporaine et de haute cuvée parce que notamment cette pensée respecte la réalisation d´un continent longtemps bafoué et contraint à renier son identité, ses droits légitimes et les sources originelles de sa culture. Nous avons toujours accepté la liberté et les droits de tout autre que nous. Hélas, notre histoire ne nous l´a que trop appris, les autres ne nous acceptent que dans la mesure où nous concédons à l´image qu´ils attendent de nous, ou dans la mesure où nous servons leurs intérêts en négligeant les nôtres. Ceci est négation contre laquelle nous devons nous élever avec la plus ferme de toutes nos énergies rationnelles.

Musengeshi Katata

" Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

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Commentaires
M
C´est comme tu dis, Shaka : à force d´employer des prémisses volontairement faussés par la chosification occidentale ou étrangère ; on s´éloigne de contenus et d´intention avec lesquels on croit répondre à la responsabilité existentielle qui nous est échue naturellement en tant que cultures, peuples ou nations devant s´organiser, s´instruire et se déterminer à défendre ses droits et épanouir les attentes légitimes de ses membres. Cela se traduit par une élite se complaisant dans la consommation ou la condescendance aveugle des prédicats dominants du maître occidental, alors que ceux-ci, comme on le sait, ne défendent et n´envisagent que leurs étroits intérêts. On les voit donc rouler en voiture étrangère, à autoriser ou fermer les yeux pendant qu´on assassinait devant leurs yeux dans l´arrière pays leur agriculture et leur élevage avec des envahissements méthodiques et volontaires de produits alimentaires surproduits en occident et subventionnés plusieurs fois. C´est parfois à se demander : quels intérêts défendaient-ils donc ; de quel peuple ou de quel Etat étaient-ils les représentants politiques, que diable ?<br /> <br /> Cet illogisme a fait dire à Patrice Lumumba : « On nous avait appris à chanter les louanges de Dieu pour nous faire oublier que nous étions des hommes ». Il fut assassiné parce que trop clairvoyant et intelligent. Il en fut de même pour Thomas Sankara. Et malgré cela, aujourd´hui encore la majorité des intellectuels africains qui avaient fait leurs études en occident n´avaient toujours pas compris qu´il fallait sortir de la cage logique de la dialectique du maître qui leur avait été inculquée malgré eux. Pas étonnant alors que tous les efforts, que toutes les bonnes intentions des élites africaines issues de cette dépravation intellectuelle n´aboutissent qu´à s´aliéner de plus en plus ou à des résultats autant brouillons que médiocres. Et ce n´est pas que ces intellectuels ne soient pas intelligents ou même nantis d´un véritable sens profonde de responsabilité. Ou de créativité, comme on le voit avec le brillant exemple inventeur de Sandrine Ngalula Mubenga de la RDCongo, d´Emeagwali du Nigeria etc. Les badauds, certes, peuvent acclamer ; et peut-être arriveraient-ils dans notre pauvre commun monde régi par la banale et dangereuse idéologie de l´idolâtrie aux dépends de l´identité originale affirmée, à se consoler de leurs déboires ou de leurs complexes de frustré involontairement empêché…qui sait ? Le fait que ces inventeurs et savants, pour se réaliser, devaient quitter les leurs et rendre hommage à la culture intellectuelle du maître est, si les gens qui réfléchissent ne l´ont pas vu, une grave accusation pour l´efficience, la responsabilité et la fierté objective du continent africain. Parce que ce qu´il perd dans le départ de ses savants est l´avenir et l´intelligence permettant á la société et à son milieu de se nourrir et s´affranchir de leurs créativités. Et la société ou le peuple qui perd toujours son sang risque un jour de ne pas avoir les forces nécessaires pour aller de l´avant ou sortir de ses problèmes.<br /> <br /> En clair, aller au combat avec les armes logiques et subjectives du voisin ou même de son propre adversaire ne mène qu´à la catastrophe, si au préalable on n´a pas pris la peine de contrôler et réajuster la logique et les prémisses avec lesquels on veut entreprendre de défendre et d´épanouir les défis que nous allouent le combat existentiel. Ce qui veut dire que l´intellectuel africain et noir tout court est loin aujourd´hui d´avoir accompli le devoir dialectique fondamental qui est le sien. Il suffit, depuis Haïti, le Brésil jusqu´en Afrique du Sud en passant par le Congo et le Nigeria, de se rendre compte que face aux exigences que nous imposent chaque jour les sociétés développées et industrialisées, il y a beaucoup de choses à faire. Ceux des africains qui n´aiment ni le détail exigeant, comme ceux qui ne cultivent ni l´amour de la perfection, ni l´ambition émancipatrice de l´intelligence spéculative, ont beau prétendre, dans un faux prétexte d´ignorance têtue hérité du passé de nos cultures orales et traditionalistes, que nous nous en sortirons bien ou que nous fermer les yeux sur ce qui se faisait ou se concoctait à l´étranger. Malheureux inconscients ! On a si vite oublié que c´est cet isolement qui nous a valu l´esclavage et la colonisation, car si nous nous étions ouverts aux autres cultures et à leurs évolutions ; nous aurions pu déceler plus aisément les cupides ou criminelles intentions de ces cultures face aux nôtres. Cela nous aurait permis de mieux nous défendre, au lieu de subir sans défense toute la violence et l´utilitarisme abusif et chosifiant des hordes islamiques au 7-8ième siècle suivies plus tard des hordes chrétiennes au 15ième siècle. <br /> <br /> Aujourd´hui un de mes lecteurs m´écrivait : tout est si complexe ! Mais qui a prétendu que la vie était simple et banale ? Les africains, peut-être, ou toute la culture noire ? Si c´est le cas, cela explique nos déboires parce que la vie est d´une complexité inouïe et exceptionnelle : il suffit, pour ceux qui prennent toujours les choses trop vite facilement, d´étudier le corps humain pour se rendre compte que c´est une merveille d´organisation, de systématique et de fonctionnalité. Croire ou prétendre alors que cette merveille se réduirait, pour rendre justice à ses besoins et à ses précieuses attentes, á la banalité ou au simplisme béat…c´est être tout simplement animal parce qu´on n´arrivait même pas à percevoir ou reconnaître la plus évidente des…évidences ! De là à prétendre à la liberté ou à l´indépendance…voulait-on, comme ces malheureux boat people africains désespérés par la misère et la pauvreté de leurs pays respectifs, traverser l´océan en pirogue pour, à l´arrivée, se voir être refoulé dans les bras des élites incapables et dépassés ? Et à propos, combien de temps encore es élites fermeraient-elles les yeux sur ces actes désespérés mettant ouvertement en accusation leur responsabilité et leur savoir faire ? Cette fierté politique et cette objectivité sociale qui leur faisait défaut…ce n´est absolument pas un compliment, loin de là ! <br /> <br /> Persiste et signe,<br /> Musengeshi Katata<br /> « Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »<br /> Forum Réalisance
S
Il n´aura pas l´ouvrage facile, Tsvangirai. Il a cependant l´avantage d´avoir le peuple derrière lui. Et s´il n´est pas doué et n´apporte pas de véritables solutions pratiques et rapidement soulageantes à la crise économique et sociale zimbabwéenne, il sera ratrappé par les attentes d´un espoir trompé qu´il avait lui-même volontairement éveillé sans être capable de leur permettre de se réaliser. Et on sait que les peuples quels qu´ils soient, à défaut d´organisation et d´orientation économique, se comnplaisent toujours à tendre la main. Ni les intellectuels, ni les hauts techniciens et ingénieurs ne voudront sacrifier leurs attentes financières pour satisfaire à une quelconque expérience politique qui les tromperait de nouveau ou les mènerait encore une fois, comme partout en Afrique du sous développement, de la misère et de la pauvreté, à une impasse économique sans issue. <br /> C´est d´ailleurs cela, le grand mal des politiciens africains: abattre volontairement leur précieuse vache à lait en détruisant la confiance des leurs avec une médiocrité artisanale et professionnelle honteuses, puis s´étonner plus tard que le peuple se rebiffe et fait des siennes ! Puis on entend ces malheureux parvenus prétendre, pour se tirer sournoisement d´afaire: "c´est l´étranger qui nous torpille et nous empêche d´aller de l´avant!". Ou alors on cherchait quelques brebis tribales qu´on jetait sournoisement en pâture à la révolte des masses. Triste sires, pauvres illuminés. A l´instar de la crise financière actuelle des banques et sociétés d´assurances américaines; qui a donc les a contraint à spéculer dans les nuages et au dessus de leurs réels moyens ? Personne. Sauf eux-mêmes et ce malsain, rapace, plutôt suffisante et gratuitement arrogante prétention qu´on était au dessus de la réalité et des lois économiques en jonglant et en s´enrichissant avec l´argent des autres. Le réveil, comme on le voit est bien dur: l´Amérique risque aujourd´hui de nationaliser ses banques et ses assurances si cela continue. Et cela veut dire: adieu libéralisme, vive le protectionnisme étatique. Si alors l´Amérique court le monde pour chanter encore une fois de la démocratie et de la liberté des marchés et de l´économie...on lui rira bien au nez! Car ce pays, tout en condamnant les nationalisations en Amérique latine du Vénézuéla, de la Colombie, en Afrique du Zimbabwe ne fait rien d´autre que cela à domicile! Dans le genre bien connu: buvez l´eau, moi je prends le vin. Ce blamage, n´est-ce pas ! Cete Amérique de george W. Bush; ce qu´elle a pu être gaffeuse, maladroite et grossièrement illogique ! A s´en fendre l´âme. <br /> Ceci dit, notre Tsvangirai a du pain sur la planche...beaucoup de travail à abattre, son talent et celui de ses hommes à prouver par des acquis concrets et rapides; sinon, tout cela, encore une fois, ne va que prouver notre grand scepticisme sur un homme qui prend ses jambes à son cou au lieu d´aller aux élections et battre son adversaire face à face. Mais peut-être sa vie était-elle en danger immédiat; mais on se demande si celle du peuple ne l´était pas ? Si dans son exile sécurisé et tranquille il avait appris que son peuple avait été exterminé, par exemple, en son absence; de qui se réclamerait-il aujourd´hui? De qui et pour qui exercerait-il sa légitimation politique ? De lui-même, ou du pays déserté de sa population ? Cette petite note dialectique pour dire à tous ceux qui, au pouvoir ou en y aspirant, aiment à se construire ou se donner des avantages pendant les guerres ou face à des dangers quelconques en délaissant leurs peuples, que celui qui brigue ou représente le pouvoir doit d´abord apprendre à sauver et protéger son peuple; parce que celui-ci est sa raison d´être...et son maître. Cette logique, dans notre monde ingrat et faussement aristocratique d´aujourd´hui, est hélas, volontairement inversée. Et ce n´est, en fait, qu´une méchante dépravation de notre culture politique contemporaine. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Oui, il est plus difficile de nous tromper que d´enfumer les désespérés africains sur le terrain auxquels on a l´habitude d´abreuver de fausses promesses de patience. beaucoup d´africains croient qu´il ne leur faut pas d´assurance maladie-invalidité, ou de caisse de pensions entretenues et suivies, ce qui est est une grave erreur. J´ai toujours été surpris par ceux qui prétendent faire l´information africaine qu´ils n´attachent aucune attention à ces paramètres important de toute société moderne. En Afrique il sufisait d´analyser ou de constater l´état de ces caisses pour apprécier de l´état de santé de la politique entretenue par le pouvoir. Car une société qui ne se préoccupe pas de la santé ou du revenu de vieillesse de ses membres, c´est une société incompétente et irresaponsable. Et celle-ci l´est d´autant plus qu´elle n´instruit ni ne forme intensivement sa jeunesse et ses ingénieurs, ses architectes et des techniciens appropriés à mieux faire progresser l´organisation, la production et la gestion du progrès. <br /> On est souvent surpris par nos critiques et nos acerbes commentaires à l´endroit de bien de faiseurs de vents et aux illusionnistes politiques africains; leurs chiffres, même s´ils trompent ceux qui n´en savent pas la dégradation, ne trompent personne. En tout cas pas nous. <br /> Nous sommes tout de même surpris qu´en Europe ou ailleurs parmi la diaspora, un courant bazard et brouillon s´y soit installé par des silences douteux pendant qu´on dépouillait honteusement les leurs ou qu´on les menait, dans leur ignorance, tout droit dans l´amer gouffre de la pauvreté et de la dépendance économique. Etait-ce croyable; était-ce possible, est-on autorisé à se demander; car ceux qui pillaient et étouffaient les malheureux africains avec leurs exportations envahissantes et subventionnées, ceux-là se réclamaient, dans chaque contrat, de la clause de pays le plus développé ! Connaissant cette clause dans tous ses abus et son opportunisme inégal, cependant, les avocats et intellectuels africains se taisaient et laissaient faire. Sommes-nous à ce point devenus traîtres et faux ? Incroyable. ou s´agissait-il simplement d´un désintéressement coupable cultivant le déni d´assistance à personne en danger immédiat que ces fausses élites entretenaient...tout en se disant <br /> africain ! <br /> Il n´y a pas que des gens consciencieux et diligents dans une culture; mais ceux qui abandonnaient les leurs tout en se disant intellectuels et africains, ceux-là étaient la pire des vermines crapules. Et à mon avis, ils devraient avoir le courage de reconnaître qu´en fait d´africains ils en étaient devenus les ennemis ou les fruits les plus empoisonnés de ce continent. Aujourd´hui il ne suffit plus d´être noir ou de se dire africain pour que tout soit dit; il faut aussi participer et prendre part activement aux défis et aux combats culturels et économiques auxquels ce continent se trouve ouvertement confronté. Parce que nous voulons tous que l´avenir de ce continent soit meilleur que celui d´hier. Et cela, nous le savons, ne tombe pas du ciel.<br /> On peut dire ce qu´on veut de Kadhafi, mais lui porte ostentatoirement la fierté qu´il a d´être africain. Certes il ne s´agit ni de briller dans le port du boubou ou de quelques ridicules acoutrements bariolés; mais bien d´user de son intelligence pour servir ce continent mieux qu´avec le désintérêt, la corruption, l´incapacité ignorante et bornée. Dans l´intérêt de tous. Et pour une bien plus belle fierté humaine que celle que nous réserve la misère et la pauvreté que nous subissons douloureusement aujourd´hui. Les autres ne sous respecteront, j´en suis sûr, que d´autant plus; parce qu´il sera alors clair pour eux que notre sens de la liberté et celui de notre bien-être est immuable et décidé. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
S
Personne n´a poussé Tsvangirai et son parti à s´opposer à Mugabe. Et même si cela était utile et d´urgence, ce n´est pas pour cela que le jugement qu´on lui fera doit être en quoi que ce soit clément. Après tout, en brigant le pourvoir, il met ses convictions politique ainsi que ses capacités de mieux gouverner ce pays et lui rendre sa stabilité et son espoir perdu, à l´épreuve et à la critique objective de tous. ne tournons pas autour du pot et disons simplement que nous sommes impatients d´acclamer sa doigté. Et si ce n´est pas le cas, s´il nous mène en campagne, nous ne manquerons pas de le lui dire avec la plus grande crudité. Nous en avons marre de marchands d´illusions ou d´incapables notoires en Afrique qu´on fête comme s´ils étaient des génies alors qu´ils n´avaient même pas été capable de découvrir le fil à couper le beurre. Ces temps-là sont résolus et bien finis; trop de générations, de femmes et d´enfants innocents ont été injustement sacrifiés à ce petit jeu mesquin et bas. Attendre encore ou supporter les élites médiocres et incapables, c´est décidément trop pour tous les africains bien pensants. Nous ne sommes pas les fantômes condamnés de l´histoire humaine; nous sommes des êtres humains de plein droit et liberté existentielle humaine. Qu´on se le dise à haute, intelligible, et non moins énergique voix ! <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Depuis des siècles que nous essayons de générer une élite à la hauteur de sa tâche et que ceux qui représentaient nos meilleurs espoirs ont été assassinés par les colonialistes, le véritable courant d´élites averties et conséquentes a bien du mal à s´établir. Tant la puissante orientation dominante occidentale s´y oppose véhémentement. Nous n´avons, cependant, pas de choix parce que ce régimentement économique et financier qui nous empêche de nous libérer nous entraîne à notre perdition. <br /> Au delà de cette adversité extérieure, nous devons nous guérir de notre irrationnelle traditionnalité, de nos us et usages empêchant l´avènement de l´africain moderne. Et ici, une petite remarque pour tous ceux qui, à l´entente des mots "africain moderne" s´empressent d´y voir un quelconque fantôme phagocyte artificiel copié ou téléguidé par des pensées ou des attitudes étrangères à sa culture ou à son histoire; ou encore cet animal nègre reniant ses origines et ses obligations socioculturelles pour s´aliéner corps et âme à tous les aspects de la comsommation moderne sans cependant voir que ceux-ci ruinaient son épanouissement et sa liberté. L´africain moderne, par contre, c´est plutôt un être instruit et cultivé sachant démèler le conflit entre les forces traditionnelles de son passé et les exigences contemporaines qu´exige de lui le monde d´aujourd´hui. C´est un être averti et émancipé à ce point qu´il peut comprendre et mieux combattre l´influence des forces extérieures dans leurs négatives intentions sur sa culture, son économie, ses finances et son libre avenir. <br /> Et reconnaissons-le rapidement: il est toujours difficile à une culture qui a tant souffert du joug étranger comme l´Afrique, à procréer ou générer des générations se libérant du passé énergiquement pour mieux aller de l´avant. Pourquoi ? Mais parce que le réflexe conservatiste face à la culture opprimée a créé des réflexes radicaux et symptômatiques repoussant tout ce qui est étranger. <br /> Celui qui croit maintenant qu´il n´y a que les africains à souffrir ou à connaître une telle situation se trompent: de l´autre côté de l´invisible mur qui nous sépare avec l´occident, ceux-ci sont, eux aussi, confrontés avec un occidentalis né de l´hégémonie des 600 ans que cette culture a exercé sur le monde entier et de ses fausses ou bancales prémisses impérialistes aujourd´hui dépassés comme le racisme, l´usage abusif et criminel de la religion, l´exploitation économique unilatérale, une préséance malveilante et intentionnelle de ses propres intérêts sans tenir objectivement compte de ceux des autres. tout cela s´oppose à toutes les invocations de la révolution francaise, d´un humanisme Humboldien, ou d´un humanisme de coexistence pacifique et équitable tout court. <br /> Ce n´est pas à nous de guérir ou de changer qui que ce soit. Cependant que notre liberté et nos droits légitimes à la réalisation doivent, eux aussi être respectés et entretenus afin que nos cultures, nos sociétés et leurs habitants puissent se réaliser librement et pleinement. Et ce n´est pas en consommant aveuglement toutes les matières premières de la planète, ou en étouffant volontairement les efforts économiques et politiques des africains à se libérer et devenir independant qu´on change les choses. Loin de là. Et cela veut dire que l´africain moderne est contraint, qu´il le veule ou non, à se battre pour son avenir, sa liberté et la reconnaissance sociohistorique et culturelle de ses sociétés. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> Forum Réalisance
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