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18 septembre 2008

La nationalisation de l´A.I.G, une erreur stratégique aux conséquences désastreuses ?

Une crise financière américaine sous estimée mettait-elle à mal l´optimisme aveuglant des américains envers le grand amour spéculatif de leur Management financier ?

 

L´épée de Damoclès pèse sur Wall Street

 

Qui sème le vent, récolte la tempête.

 Contre tout esprit capitaliste libéral, l´Etat américain, pour sauver l´American International Group du manque de liquidité qui aurait conduit ce deuxième grand assureur du monde présent dans plus de 130 pays, a repris 79, 9% de son capital en lui prêtant 85 milliards $ à deux ans. Les répercussions de la banqueroute de cet assureur sur la place financière américaine et même sur les importantes places financières mondiales aurait provoqué, à coup sûr, un séisme à effet de domino. Et même si après cette opération de sauvetage les marchés se sont quelque peu calmés, je doute personnellement que la tempête est passée. A mon avis le séisme viendra tout de même. Pourquoi ? Mais parce que les banques et assurances américaines se sont trop joyeusement à mon sens, jetés dans la spéculation financière pour cacher qu´en réalité, et face aux dispositions monétaires énormes que disposaient ces institutions, les affaires sur le territoire américain avaient cessé d´être soutenues par de nouvelles et solides sources réelles de production. Spéculer n´est ni interdit, ni réprimandable ; seulement quand on spécule aveuglement et souvent contre les intérêts de sa petite et moyenne entreprise…pour le seul amour du profit, il faut se garder de revenir prêter á ceux qu´on a appauvri. Parce qu´alors, on se mord la queue soi-même, car ils ne sont pas réellement solvables. et si malgré tout on le fait, on a perdu le sens des réalités et celui des principes fondamentaux de son propre système économique.    

 En clair, ces institutions ayant été, sous le gouvernement Bush, libérés de tout réel contrôle bancaire efficace. Elles se crurent donc en mesure d´entretenir ou de propulser l´économie américaine dans le rêve tant adulé des jeunes technocrates américains du Wall Street : celui l´avènement de la société des services où l´argent travaillait dans le monde entier à enrichir des banquiers aux rêves et aux revenus toujours plus généreux et gourmands. On a bien essayé de se jeter sur la Chine qui était, de par son énorme marché, le meilleur filet de consistance du monde ; mais celle-ci, pressentant l´incontrôlable tutelle, s´est rétractée. Sa marche industrielle, cependant, mettait à mal toutes les industries des pays développés. Que restait-il pour les jongleurs financiers américains assoiffés ? Le marché immobilier américain, peut-être ? Celui-ci, tout en étant imposant et dynamique, était cependant étiré par les bas salaires et les pertes d´emplois conséquents à la crise économique qui frappait l´Amérique sans que celle-ci, aveuglée par sa fierté de leader mondial ou trompé par son optimisme naturel, ne veille se l´avouer sincèrement malgré tous les signes les plus persistants.

 On connaît ce qu´il en advient de prêter, pour sauver les apparences, à des clients de petite solvabilité avec l´espoir que la reprise économique viendrait réparer ce léger défaut. La crise économique, cependant, persista et les intérêts supportables lors des signatures des prêts hypothécaires augmentèrent, mettant pratiquement tous les propriétaires de revenus moyens en difficulté. On vendit alors insidieusement ces hypothèques aux autres banques et aux étrangers, afin de limiter les dégâts. Ce faisant, on empoisonnait aussi tous ceux qui s´y laissèrent allécher par ce produit bancaire avarié. Et depuis, c´est la tourmente qui vit s´effondrer tour en quelques mois 3 des 5 plus grandes banques américaines d´investissement, ne laissant survivante sur la place américaine que la Morgan Stanley et la Goldman Sachs.

Et même en permettant à ce grand assureur mondial de relever le front, le mal, lui est profond parce que toutes ces banques et sociétés d´assurance avaient des ramifications entre elles. Les conséquences vont bientôt se faire sentir. On le voit à la réserve de la Morgan Stanley ainsi que celle de la Goldman Sachs à prêter des liquidités à l´A.I.G. malgré les garanties de l´Etat. Par ailleurs, l´autorisation faite à l´A.I.G. de pouvoir emprunter 20 milliards sur une de ses filiales n´a rien changé à ses besoins immédiats de liquidité. L´A.I.G présente un actif de 1050 milliards $ (au mois de Juin) qui sont pris en garantie par l´Etat.

 A mon avis l´A.I.G. a un passif avoisinant l´ordre de 800 milliards $, et ceux-ci vont bientôt faire du bruit, un bruit indésirable et dérangeant entraînant une nouvelle vague de banqueroutes sur le marché financier américain. Parce que prêter à un banquier ou à une société d´assurances et d´investissements qui sont sensés être les plus regardants, les plus diligents dans l´art d´utiliser et d´employer l´argent qui leur est confié ou de l´investir habilement ; si ce n´est plus le cas, il y a eu abus ou irresponsable spéculation. Cette dernière hypothèse me semble la plus probable. Et dans ce cas, et pour l´A.I.G, la tourmente n´est pas finie ; elle ne fait que commencer. Avec ou sans la protection de l´Etat américain. Dans les prochains jours de nouvelles banqueroutes vont venir et à jour. Et je me demande si, d´un point de vue éthique de la philosophie économique américaine, l´Etat a bien fait d´intervenir aussi massivement avec les deniers des contribuables pour soutenir des sociétés privées.

En tout cas les actionnaires de l´A.I.G. semblent mécontents car ils se sentent lésés par les conditions imposées par la tutelle de l´Etat. Il va y avoir des suites ou des procès qui feront, vraisemblablement, voler toute cette opération de sauvetage en l´air. En tout cas je doute que tous les acteurs nationaux et internationaux agissant sur la place américaine avalent tous cette douteuse couleuvre sans se rétracter le moins du monde.

 Musengeshi Katata

„Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu“

 

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Commentaires
M
Mais crois-moi, cette crise va être fumante, même pour lui. Son intelligence l´aidera beaucoup. Mais vois-tu, s´il n´est pas élu, je crains pour les pauvres et particulièrement les noirs (qui ont toujours été désavantagé aux Etas-Unis de par l´histoire sociale) car ils vont subir un choc atroce des restrictions que ce pays devra imposer pour sortir de ses emprunts de 700 milliards et de la crise économique elle-même. En ce moment ce qui dérange, c´est que le Wall Street risque de faire chanter le gouvernement américain en le pressant à signer un emprunt qui avalisait ses abus. Lorsque ces financiers spéculateurs sauront leur conneries sauvées, ils vont lâcher les chiens, et je crains une vague de licenciement jamais connue aux Etats-Unis. A la place d´Obama et des démocrates, je sursoierai la signature de ce plan; quitte à l´encadrer de meilleures mesures lui donnant plus de prise légales sur le marché financier américains avec des mesures de contrôle et de surveillance draconiennes. Parce que l´avenir sera assez dure pour qu´on ne tolère plus que des inconscients jettent l´argent par la fenêtre en endettant scandaleusement la communauté. Et ne nous faisons aucune illusion, il est temps de changer ce courant selon lequel ce sont les pauvres qui paient les factures des riches. <br /> <br /> Pour faire cet emprunt les USA vont émettre des obligations qui vont se retrouver dans toutes les banques du monde entier...cela va renchérir les emprunts partout. Et pendant ce temps, l´inflation risque d´augmenter aux Etats-Unis, ainsi que les conséquences de la récession sur la productivité et l´emloi. Oui, ce ne sera pas du petit pain comme le croit McCain; il faudra plus l´intelligence d´un Obama pour en sortir sans perdre les plus belles de ses plumes, que cele restreinte des républicains dont on peut admirer aujourd´hui des désastres. je doute que l´Amérique raisonnante et responsable continue, à l´avenir, à entretenir de par le monde des guerres coûteuses et inutiles, parce qu´à domicile le denier américain serait mieux investi pour servir l´avenir de cet Etat. cela veut dire qu´il faut un pouvoir de conciliations et de dialogues plutôt que l´ancienne politique du canon et des embargos gratuits et sans effets quin aboutirent qu´à se faire des ennemis dans le monde entier. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
D
Oui Musengeshi, <br /> <br /> Mais ni toi ni moi sommes américains, quand on sait qu'ils n'ont pas hésiter à redonner un second mandat à Junior à la stupéfaction de la planète entière, la prudence reste de mise.<br /> <br /> Mc Cain et sa potiche Palin sont des clowns, c'est une évidence pour nous mais je crains que pour les américains ce soit plus complexe que ça, d'autre part la presse dudit pays estime que ce premier débat s'est soldé par un match nul!!!!!<br /> On croit rêver.<br /> <br /> Pour la considération de l'homme noir (même s'il ne l'est pas), mais aussi pour l'équilibre (pour ne pas dire l'intégrité) de la planète, je souhaite qu'Obama sorte vainqueur de cette épreuve. De toute évidence il ne peut pas faire pire que que les Républicains.<br /> <br /> <br /> ...et pendant ce temps des taïconautes se baladent dans l'espace.
M
En fait depuis que le monde s´est rendu compte que l´occident, et particulièrement les américains, les menaient en bateau; il repousse peu à peu dans ses étroits retranchements ces valeurs devenues trompeuses et caduques notamment parce qu´elles l´empêchaient sciemment à se réaliser. La crise économique mondiale n´est rien d´autre que cela. Quant à la crise financière américaine, celle-ci dévoile le parallèlisme dans lequel les américains se sont illusoirement empêtrés. Tandis qu´ils croient encore qu´ils sont les leaders du monde et essaient vainement de s´y maintenir avec des coups défiant leurs propres valeurs politiques et économiques, le monde, lui, aspire incessamment à une liberté et une démocratie sincères et décentralisantes autant dans les moyens de production, que dans des valeurs existentielles réellement libres de tout partenalisme occidental ou étranger quelconque. <br /> <br /> C´est cette descente des nuages qui crée l´hérésie actuelle du Wall Street qui se voit perdre lentement son rôle prédominant et plutôt gâté que contrôlé sur la place financière américaine devenant de moins en moins le centre exclusif des finances mondiales. Parce que les priorités se sont dépacées: il ne s´agit plus de jouer au monopoly ou de s´enrichir au détriment du travail, de l´innovation et de la création d´emploi aux Etats-Unis, et même dans le monde; mais bien d´employer ses énormes moyens financiers immenses à préparer un avenir devenant de jour en jour plus exigeant. Or, ces gâtés et insouciants spéculateurs n´ont pas développé en eux le sens ou l´appréhension de ce que l´avenir attend d´eux. C´est donc la cavale. Et on emploie par perversion habituelle les hypothèques forcées de pauvres acheteurs immobiliers américains ou les titres de leurs pensions pour...spéculer à outrance. Avec les résultats écroulant qu´on sait. La Wasington Mutual, par exemple, s´est écroulée avec un passif de 307 milliards $! Un record effrayant dans l´histoire américaine quand on sait que ce qui s´était envolé en fumée, c´était les épargnes et les pensions de plus de 30 millions d´américains. Demain, lorsque l´Amérique va se réveiller...il y aura des larmes de sang.<br /> <br /> Cette histoire Paulson montre à quel point le fameux libéralisme financier et économique américain était partial et entremêlé avec des intérêts lobbyistes l´empêchant d´être objectif ou loyal à l´égard de l´impartialité requise de tout pouvoir se voulant indépendant et uniquement guidé par l´intérêt supérieur objectif de la Nation. <br /> Dans le cas allemand cela a été la même chose: toutes les banques (curieusement toutes étatiques) qui ont forniqué avec la perverse spéculation américaine ont toutes fait des pertes sèches. A Bayer ce fut 4 milliards €, à Brandenbourg et Dresden ce fut autant; et pour la KFW, elle dut vendre sa banque soeur IKB noyée jusqu´au cou dans ces hypothèques pour le prix du pain à un Hedge fond américain pour la bagatelle de 300 millions €. On spécule, semble-t-il d´autant joyeusement en Allemagne lorsque l´argent appartient au contribuable ! Si cela s´appelle responsabilité et sens du devoir...dans tous les conseils d´administrations de ces banques étatiques siègeaient...de hauts ministres et chefs de gouvernements de pays de la fédération allemande !<br /> <br /> Comparer cette crise américaine au 9/11, c´est à mon avis bagatelliser la portée profonde et les conséquences à court et à long terme de cette crise pour les Etats-Unis. Et sans sombrer dans un pessimisme quelconque, je dirai que <br /> l´Amérique va vers une crise d´une incroyable et jusque-là inconnue épreuve socioéconomique. Et même ce plan de 700 milliards ne va qu´alourdir la chèreté de la vie et les restrictions que ce pays va encourir pour sortir de ses propres déboires. Celui qui croit encore que George W. Bush a été un bon président...celui-là va, aussitôt que cette crise va sortir tous ses effets cachés, cracher au visage de cet incapble chaque fois qu´il entendra son nom. Dire que l´Amérique par deux fois l´avait réélu...! On se demande comment un peuple peut à ce point être manipulé à choisir des options bornées et incapables qui ne menaient ses intérêts les plus évidents au débâcle le plus amer. <br /> <br /> Cette histoire profitera Obama. Et pour avoir suivi les débats hier en direct du premier duel des prétendants à la présidence américaine, je dois dire que les américains devraient cesser de se faire des illusions en soutenant un McCain dépassé et ancré dans une idéologie bushiste qui va bientôt leur donner à tous bien mal au ventre. Ce n´est pas parce qu´il est blanc qu´il est nécessairement le meilleur ou qu´il faut l´acclamer même s´il ne crache que des absurdités. Obama le dépasse de loin. Cela est tellement visible que cela fait mal que certains croient ou prétendent que McCain a un quelconque talent politique. A la fin, je finirai par croire qu´il y avait plus de racisme que de raison et de bon sens dans les supporters de ce vieux soldats sans gloire ni éclat. <br /> <br /> Je suis persuadé, aujourd´hui encore plus fort qu´hier, qu´Obama va gagner ces élections, et ce jour-là on va lui demander de réparer et de consolider un monde économique, politique, socioculturel américain mis volontairement à mal par un manque flagrant de talent et d´ouverture d´esprit face à l´interprétation la meilleure du rêve américain et du rôle de celui-ci dans le monde. Et tout en enviant ce peuple américain d´avoir cette chance inouie d´avoir un Obama, je sais cependant qu´il aura un mal fou à réparer tous ces dégâts. Et à cette perspective, une colère révoltée me gagne, parce que si un noir s´était permis de noyer volontairement son pays à ce point dans les difficultés, on aurait entendu toute la race blanche jaser et prétendre comme McCain l´a à plusieurs reprises fait hier devant les cameras à l´endroit d´un brillant Obama qu´il n´arrivait pas à mettre à mal, que celui-ci ne comprenait rien, ou ne savait rien du problème. Et secrètement je me dis sans le vouloir réellement, que peut-être il serait mieux que McCain gagne, afin qu´il soit confronté avec toutes les conséquences d´une crise qui a été initialisée et entretenue par des blancs représentant la même idéologie bornée et dépassée que lui. Et cette soupe amère qu´il devra faire avaler au peuple leur apprendra à tous qu´ils ont tous été bien idiots. Sinon demain on risque de rejeter tout sur Obama. Nous connaissons bien la fourberie et la fausseté de la race blanche; ils diront tous alors qu´ils sont innocents et que l´esclavage s´est fait tout seul ou que les indiens d´amérique se sont eux-mêmes suicidés et enfermés dans des réserves! Et cela me met en rage. Grandement. Et d´un autre côté, le sais que cette victoire nous grandit tous blancs somme noirs et serait une bonne occasion de montrer combien élégant et brillant est un afro américain nommé Obama ! <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> Forum Réalisance.
D
Je voulais moi même chercher des infos sur ce Paulson car l'entourage de Bush (qui s'est outrancieusement enrichi durant ces 8 ans) a toujours des atomes crochus avec l'industrie ou la finance américaine, du coup je ne suis même pas surpris par tes révélations.<br /> <br /> Je me base souvent sur des petits faits (peut être à tort) pour me bâtir une opinion sur certains évènements et dans le cas de cette crise le fait qui a retenu mon attention est à mettre à l'actif de traders américains qui pariaient sur la chute de la bourse de Londres pendant que Nicolas Sarkozy tentait de nous faire croire à New york que le capitalisme sauvage allait être moralisé...<br /> <br /> Certains analystes disent que cette crise est léquivalent financier du 11 septembre...pour ma part et au vu des conséquences en cours de ce funeste évènement, ce n'est pas fait pour me rassurer.
M
Après un accord de principe, ce sont aujourd´hui les républicains qui freinent les débats sur la loi des 700 milliards. A propos, j´ai lu le CV d´Henry Paulson et j´ai été suffoqué: il a été banquier à la Morgan sachs qui est la profiteuse de toutes les cghutes de banque jusqu´aujourd´hui. Et je me demande si il n´y a pas une malheureuse concourrance d´intérêt, dans cette affaire ou il représente, en tant que secrétaire d´Etat au Trésor, les Etats-Unis. Enfin, bon.<br /> Ce qui m´a profondément inquiété dans toute cette hisettoire, c´est la destruction de fonds, caisses de pensions...etc. Et surtout que l´escroquerie hypothécaire qui a généré toutes les autres spéculations a été faite á des gens qui n´étaient pas en mesure de payer leurs échéances facilement. <br /> Ce qui s´est détruit dans les jours passés, c´est la pension de bien d´américains. Et sans me tromper de beaucoup, je crois que cette histoire a été bien préparée...et on savait que lorsque l´Etat se rendrait compte que les pensions se sont liquéfiées, il sera obligé de réagir. <br /> Une belle escroquerie de la part d´un des enfants les plus gâtés de l´économie américaine. <br /> Hélas pour cet enfant gâté, irresponsable et dépensier: les temsp ont changé.<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
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