Sa victoire, je l´avais dit, sera écrasante; que personne n´en doute. L´homme est grand, et Dieu merci le peuple américain l´a compris. Pour ce qui est de Powell, libre à lui de se joindre au courant d´Obama; cela ne me dérange pas. Ce qui m´embêterait serait qu´il se retrouve dans le cabinet...trop chargé à mon avis. De morale douteuse et trop opportuniste. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR

Personnellement je n´aime pas Collin Powell auquel je reproche beaucoup de fausseté jadis en embrasant la guerre du Vietnam, puis dans l´affaire Irak il a menti comme un vulgaire marchand de tapis. Par ailleurs, je crois qu´il a attendu jusqu´à ce que les marrons soient cuits pour tenter de s´ouvrir un quelconque retour actif en politique. opportunisme, à mon avis. L´homme est un fieffé menteur. Son éthique et sa morale politique sont hautement douteux. Dieu merci il ne peut plus mettre à mal la réussite d´Obama; ce gende de cadeau empoisonné, on peut s´en passer...<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance

Là est la question. Quand la race noire, de La Guadeloupe au Zimbabwe en passant par le RDCongo se rendront-ils compte que dans leur perception et leur stratégie existentielle, il y a absolument lieu de changer les paramètres fondamentaux. Cela dure depuis un peu trop longtemps, cette médiocrité à la traîne. Moi j´ai plutôt l´impression qu´au plus les véritables esprits de ce continent s´indignent et crient au changement, et plus la bêtise, l´illumination et l´infantilisme persitent à s´imposer et conduire l´Afrique dans la perdition. C´est à en desespérer...<br /> Tiens, j´ai vu le fils de Kadhafi aux obsèques de Jörg Haider le radical de droite autrichien décédé dans un accident de circulation où il conduisait ivre à 1,8%. Quand on connait le discours raciste d´Haider notamment à l´égard des étrangers et surtout des arabes; on se demande ce que le fils d´un leader africain y faisait ? N´est-ce pas là une flagrante et injurieuse contradiction ? je le pense bien. C´est un peu cela le manque de frmeté logique: on ne dîne pas, on ne sert pas la main à celui qui ouvertement chez lui vous méprise et vous injurie. Parce que sinon vous donnez l´impression d´accepter ces injures. Et toute l´Afrique se complait dans ce comportement anachronique, autant économiquement que politiquement. En espérant que les journaux qu´ils contrôlent à domicile ne diront un mot là-dessus. Or, ces informations sont diffusées dans le monde entier, et les occidentaux ne manquent jamais de faire des commentaires critiques là-dessus. Il n´y a rien à dire, il faut changer bien de choses en Afrique. Trop de gaffes nous conduisent à la ruine politique, intellectuelle et culturelle. Et lentement, nous perdons patience que les élites africaines soient à la hauteur de leurs tâches. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> Forum Réalisance

Lentement les barrières tombent devant une évidence de jour en jour grandissante. Et ma foi, sans disqualifier injustement le candidat McCain, il faut reconnaître qu´il n´est pas de taille. Car l´homme devant lequel il se trouve est de deux longueurs plus grand que lui à tout point de vue. Et cela est bien pénible pour tous ceux qui, sous quelques prétextes que ce soient, s´accrochent à cette candidature sans éclat, et sans véritable élégance ni dans l´adversité, ni dans les idées, et encore moins dans la philosophie politique. Ses propos, quelques fois, manquaient ouvertement de consistance et d´originalité. Et même s´il est issu d´un courant politique conservateur qui lègue à l´Amérique avec Bush un bilan incroyablement défectueux, un peu plus de talent personnel aurait pu mettre l´accent sur des richesse de caractère et de conviction qui auraient pu l´élever à la hauteur d´un remarquable adversaire. Mais ceci dit, il s´est buté à une montagne, et hélas, ses lourds bagages incommodes ne l´ont pas hissé facilement à la hauteur d´un véritable prétendant. <br /> <br /> Mais allons plus loin que cette élection et essayons de voir ce que son issue nous apportera. Un changement dans tous les cas. Cela nous le savons. Les africains, après l´euphorie instinctive ou même intentionnelle de l´obamanisme; que peuvent-ils attendre de ce changement ? Beaucoup à mon avis parce que certaines cochonneries comme le néolibéralisme les a pondues à la chaîne vont disparaître. mais à la place, les africains vont être encouragés et tenus à prendre plus de responsabilités pour eux-mêmes. Et là commence en fait tout le drame des africains actuellement: ils se font beaucoup de mal à se sortir par eux-mêmes de leurs manques et de leurs manquements. Et face aux rêves de ses propres enfants ou face aux exigences modernes d´éducation, d´instruction, de formation professionnelle adaptée aux ambitions de tout progrès; il ne suffit plus de dire ou de prétendre: nous n´avons pas les moyens, aidez-nous ! Ou encore de prétendre en croisant les bras et manquant à ses devoirs d´investissement et promotion que la pauvreté des africains était l´oeuvre diabolique des occidentaux. Et même si ces accusations sont en partie fondées, la passivité ou le quémandisme séculaire ne tiennent plus, parce qu´ils ne résolvent aucun problème et n´apportent aucun fruit dont l´avenir peut réellement se nourir. Si les moyens manquent, il faut se les donner à n´importe quel prix; et si les ennemis étrangers nuisent volontairement ou systématiquement au développement des africains, ceux-ci doivent apprendre à les repousser, à les combattre efficacement ou, du moins à déjouer leurs ruineuses intrigues et leur mauvaise foi. <br /> <br /> Et face à cette vérité de la plus évidente, il faut déplorer en Afrique actuellement son plus grand danger: des générations d´élites irréalistes, corrompues ou tout simplement incapables qui, tout en dépensant ou en dilatant les accumulations sociales des leurs, ne savaient ni les organiser, ni leur doter de moyens et d´instruments adéquats avec lesquels un meilleur avenir serait réalisable. Ce danger d´irréalisme ou de perception exacte de ce que la réalité est et de ce qu´il faut faire pour la transformer au mieux, est à mon sens la clé de l´avenir de ce continent. Il ne s´agit d´autre chose que de briser les chaînes visibles et invisibles d´un cercle vicieux permettant, par exemple, au nageur de la rivière, et cela sans quitter l´eau, de se projeter dans la condition d´être au sec. <br /> <br /> Personne de réellement raisonnable et amoureux de sa culture ne quitte celle-ci pour se réaliser; ni l´européen, ni les chinois ne l´ont fait. Mais le changement qui doit s´opérer dans l´esprit, les us et usages, le perfectionnement rationnel et technique de la création et de l´emploi de moyens de réalisation...tout cela doit avoir lieu et répondre aux attentes inévitables et brûlantes de la culture. Et si l´occident a, et ceci fallacieusement, fait croire ou inculqué aux africains qu´ils devaient renier leurs peau, leurs cultures ou leur passé pour devenir civilisé en adoptant les us et usages occidentaux; cette fausseté doit être dénoncée et remplacée par une réalité qui réalise l´homme noir tout en lui gardant sa culture, sa couleur de peau et son identité propre. Ni les chinois, ni les occidentaux n´ont quitté la leur; pourquoi les africains devraient-ils le faire, que <br /> diable ? Pour finir, peut-être comme des phagocytes sans âme, sans culture et sans identité servant, d´un bout à l´autre de la terre à qui voulait bien les employer ?<br /> <br /> C´est de ne pas avoir compris cette subtilité psychologique qui disqualifie toutes les élites actuelles au pouvoir en Afrique, parce que ce phénomène ou ce mal est la clé de la véritable libération mentale des africains et de leur développement réel. Et à mon sens, tant que cet aspect des choses ne serait pas pris au sérieux, les africains auront beau accumuler des diplômes ou prétendre à quelque ambition de développement que ce soit, ils seront toujours en lutte avec des fantômes impropres qui leur rongent et leur détruisent leurs efforts. Ainsi, au lieu d´avancer et d´engranger, ils sont toujours surpris de reculer ou d´être rattrapés par des forces érosives qui leur enlèvent les fruits de leurs efforts. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance

C´est même pourquoi il a de nouveau fait appel à ses partisans en leur enjoignant de rester conséquent. Tandis qu´aux Etats-Unis une campagne nationale d´épargne commence à prendre pied. Ceux qui y croient devront aussi se dire que si la consommation diminue, les tenants de boutiques et de magasins seront obligés de se séparer de leurs employés…tout le drame économique de l´Amérique à l´avenir.<br /> <br /> Mais, revenons sur Obama qu´un lecteur révolté me qualifiait de bonne à tout faire servant à débarrasser les américains des abus et des excès indésirables de leurs enfants blancs. Le nègre de service, en somme auquel on reconnaissait aujourd´hui de belles qualités hier refusées à tout noir afin qu´il brille à réparer les dégâts que demain les républicains, lorsqu´ils reviendront au pouvoir, auront le droit de remettre. Et j´avoue qu´on peut aussi voir les choses comme cela, avec amertume. Mais ce n´est pas parce que l´enfant a mis le feu à la maison qu´on doit l´y enfermer. <br /> <br /> Et je me limiterai à la crise économique actuelle pour dire que tout prétentieux et suffisant, l´Amérique avait pourtant fait appel à tous les autres pays riches du globe. Et il est même certain que sans l´aide chinoise cette histoire va être bien amère pour les américains, d´autant que les européens ont rapidement mis leurs économies à l´abri derrière de solides boucliers et réclament déjà ce que l´Amérique dans son arrogance leur avait refusé : Basel II et une réglementation internationale du cadre et des produits financiers et banquiers. Michael Glos, le ministre de l´économie allemande, dans son cynisme et son ironie, a ricané non sans mépris : « fini un capitalisme néolibéral libertaire qui conduit la charrue contre l´obstacle. Ceux qui se sont rendus coupables de ces dégâts doivent répondre de leurs actes ». Ce n´est certainement pas là le discours de quelqu´un qui lance des fleurs aux banquiers et financiers américains. L´Europe se prépare déjà à user de cette crise pour asseoir des exigences précises á l´endroit des américains et les contraindre à les accepter. Les américains, vraisemblablement n´auront pas le choix ou le sauvetage ou la vache maigre et l isolement. Eh oui, la crise a ses gagnants…<br /> <br /> Encore une fois : nous aimons et apprécions Obama parce que son discours politique, sa façon de voir les choses, mais aussi les solutions qu´il proposent sont brillants et répondent largement aux exigences mondiales des temps. Elu ou pas, son discours reste brillant. Et même si nous en voulons aux américains d´avoir cette chance de cocu, nous nous consolons à l´idée que cet homme peut servir le monde entier en ouvrant une page de l´histoire humaine rompant de vieux et douloureux complexes blessant tout honneur ou fierté humaine. Et à propos, à part au Mexique où la cote d´Obama est de 76%, le monde entier soutient cet homme à plus de 85%. Où a-t-on vu une telle popularité politique pour un candidat à la présidence américaine ? C´est un phénomène politique remarquable. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> « Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »<br /> Forum Réalisance