Bain de sang dans une école allemande: 16 morts.
A Winnenden, aux confins de Stuttgart, un ex élève de l´école Albertville
âgé de 17,5 ans y a causé ce mercredi 11 mars un bain de sang sans autre motif
que celui de tuer. Acculé par la police dans sa fuite et blessé à la jambe, il
s´est lui-même donné la mort.
Un déjà vu qui inquiète et met la société au banc des
accusés.
A 9 h 30, cet ancien élève du lycée Albertville qui l´avait quitté, depuis
2007 après son brevet d´aptitude professionnelle et se trouvait déjà en
formation professionnelle pénètre les enceintes du lycée, se dirige vers la
classe des 9ièmes et 10ièmes (qu´il connaissait sans doute), ouvre la salle des
cours et tire à bout portant. Professeurs, élèves sont littéralement massacrés.
Il avait par lui une Beretta 9mm et plus de 100 munitions. Il aurait pu faire
un carnage plus important si la police ne l´avait pas interrompu. Dans sa
fuite, il tue à l´aveuglette et se retrouve encerclé sur une place de parcage
automobile où il met fin à ses jours. Bilan de ce massacre : 16 mors et
plusieurs blessés.
Cette histoire tragique relance le débat sur les armes, sur l´intégration
sociale, sur les jeux vidéo de violence vendus en société allègrement et sur l´encadrement
et l´affection familiale des adolescents. On n´oublie pas qu´en 2002, à Erfurt
un tel élève exclus des cours avait fait 17 morts dont 12 professeurs avant de
se donner, lui aussi, la mort.
On ne peut pas dire qu´il vienne d´une famille pauvre : son père est entrepreneur
aisé, sa mère exerce une profession, il n´a pas non plus souffert de solitude
puisqu´il a une sœur de 15 ans. Apparemment, plusieurs facteurs ont joué un rôle
dans le psychisme de cet adolescent gâté et vraisemblablement délaissé d´affection
par des parents plus occupés à s´enrichir qu´à donner á leur enfant une
affection rassurante et des valeurs sociales renforçant son caractère. Autre chose.
Son père possédait 15 armes à feu à domicile. Légalement. Et ses condisciples
le caractérisent de solitaire et plutôt renfermé. On se demande pourquoi il n´est
pas arrivé à se faire des amis à l´école. Manque de communication ? Ou
pourquoi les parents ne se sont-ils pas rendus compte de la solitude de leur
enfant ?
Des questions, oui qui viennent trop tard pour les victimes. Mais il est
grand temps que la société occidentale, où ces phénomènes de black out
estudiantins criminels se répètent insolemment, revoie ses valeurs sociales ou
prenne des dispositions afin que les parents se consacrent mieux à l´éducation
de leurs enfants, surtout si ceux-ci sont taciturnes ou présentent un goût particulier
à l´agressivité primitive. Au lieu de les délaisser à eux-mêmes et leur mettre
des armes à feu á portée de la main comme cela a été ici le cas. Personne n´envoie
son enfant à l´école pour le voir revenir dans une bière.
Musengeshi Katata
"Muntu wa bantu, Bantu wa muntu"
Forum Réalisance