Un 1er Mai 2009 sous fond de crise économique et financière
Si on part seulement de la célébration
internationale traditionnelle de cette journée, on peut dire qu´elle a été,
hélas, couverte à Moscou, en Allemagne (Berlin et Hambourg), de désagréables
violences. Signes des temps ? La violence, pourtant, comme on le sait, ne
résout jamais les problèmes ! Et si on part du point de vue de la monstrueuse
crise qui nous attend, on doit hélas dire que l´engagement du travailleur a
perdu de l´ampleur. Peut-être les gens n´ont-ils pas encore réellement compris
la nature du danger qui les menace. Ou alors ils sont à la fois déçus, surpris...désarmés.
Quand le
travail et le bien-être sont gravement menacés en occident
« De nos jours les gens ne connaissent
plus que le prix des choses, pas leur valeur » Oscar wilde.
Il est regrettable que ces défilés de fête
du travail soient transformées par quelques incurables de la violence à des
voies de fait sur les agents de l´ordre publics ou comme à Moscou ou les
radicaux de droite s´en prenaient aux étrangers (à propos, d´où viennent-ils
donc, ces radicaux de droite dans une Union Russe qui avait prôné
l´Internationale et le socialisme ?). Rien à dire, la crise faisait des siennes
avec des réactions diverses selon les sociétés. Et ce ne sont pas les cris de
demande de garantie de l´emploi qui allaient lever le malaise inévitable de
cette crise, parce qu´on sait que personne de bon sens n´investit pour perdre.
Celui qui ne fait pas de profit ne sait ni employer, ni soutenir valablement
ses frais. Tous ces cris et demandes de garanties étaient donc aussi austères
que ridicules.
Les syndicats se trouvaient, dans cette
crise, à la courte paille. Mais n´avaient-ils pas fermé les yeux pendant que le
capitalisme néolibéral faisait des siennes et écumait le monde entier ? Ils en
avaient profité et avaient oublié leur conscience et leur bon sens en se disant
: après tout, c´est nous qui en profitons qu´on pille les autres ou qu´on les
appauvrisse. Et maintenant que la rage de rapacité de banquiers sans foi ni loi
avait entraîné l´enfant dans le puits…ces larmes de crocodiles ! N´était-ce pas
un peu facile de rejeter aux seuls banquiers et aux seuls industriels acculant
les autres à l´achat de leurs excédents…pour pouvoir donner des paies élevées à
leurs employés à domicile ? A-t-on vraiment crû que même en les appauvrissant
et en méprisant leurs intérêts commerciaux, les clients tomberaient du ciel ?
Ces réclamations de garantie de l´emploi, ce socialisme vivant et faisant ses
promesses de redistribution sociale; n´étaient-ils pas tous alités sous le
capitalisme et ses aveugles chevauchées d´exploitation et de surproduction ?
Le syndicat, comme tous les partis
socialistes occidentaux se comportaient comme l´enfant né de la mère
capitaliste qui, ayant tété á son sein, ayant été élevé par elle et ayant
hérité de ses gènes biologiques, prétendait cependant être d´une autre race !
Est-ce possible ? Sans profit, que vaut donc le capital ? Socialiser
aujourd´hui les banques et les industries mises à mal, était-ce réellement
garantir le profit, ou ne s´agissait-il que d´entraîner l´Etat à la banqueroute
? Et après, qui garantira donc la société et son système économique ? La
crise, elle, marchait inéluctablement…pour punir ceux qui avaient enfreint les
lois de l´équilibre et du bon sens aussi scandaleusement. Le mieux serait
peut-être de comprendre d´abord ce qui s´était passé, afin de veiller, à
l´avenir, que ce genre d´excès et d´abus ne se répètent pas. Et qu´apprenne
enfin à ne pas étouffer ou tuer ses futurs clients par aveugle égoïsme et malsaine
rapacité.
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu,
Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance