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6 mai 2009

Chasse ouverte aux fortunes détournées par les chefs d´Etat africains escrocs aux leurs.

Enfin pourrait-on dire, l´occident, après des décennies de surdité, en vient lentement à combattre ce fléau criminel économique qui gangrène autant le développement de l´Afrique qu´il engraisse l´illégalité fiscale en Europe et de par le monde. Une contradiction flagrante à la justice, au bon sens, à l´Etat de Droit...et particulièrement à la maîtrise de la crise économique actuelle qui exige de se défaire rapidement de ces contradictions nocives et injustes pour tout le monde.   

 

FEU VERT D'UNE JUGE FRANÇAISE POUR ENQUÊTER SUR 3 CHEFS D'ÉTAT AFRICAINS.

La doyenne des juges du pôle financier de Paris a jugé mardi recevable une plainte visant trois chefs d'Etats africains soupçonnés de posséder en France des biens immobiliers financés par de l'argent public détourné, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.

Il s'agit des chefs d'Etat congolais Denis Sassou Nguesso, gabonais Omar Bongo Ondimba et équato-guinéen Teodoro Obiang.

Dans une ordonnance de recevabilité partielle, la juge Françoise Desset a estimé que la plainte avec constitution de partie civile déposée par l'association Transparence international France (TI), spécialisée dans la lutte contre la corruption, était recevable, l'association ayant, selon son analyse, juridiquement un intérêt à agir.

Déposée le 2 décembre, cette plainte avec constitution de partie civile concerne les chefs de recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de bien social, abus de confiance et complicités. Elle vise « les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis en France par Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo Ondimba et Teodoro Obiang ainsi que des membres de leur entourage », affirmait l'organisation non gouvernementale dans un communiqué, le 2 décembre.

La magistrate a en revanche rejeté la constitution de partie civile d'un ressortissant gabonais qui avait également porté plainte dans ce même dossier.

L'ordonnance rendue par la magistrate ouvre la voie à une enquête judiciaire.

Le parquet de Paris, qui s'était prononcé contre l'ouverture d'une information judiciaire, dispose désormais de cinq jours pour faire appel.

Dans ses réquisitions prises courant avril, le procureur avait demandé à la doyenne des juges d'instruction de constater l'irrecevabilité de la plainte. Mais la magistrate à qui il revenait de prendre la décision finale n'était pas tenue de suivre l'avis du parquet.

Le parquet de Paris avait auparavant classé sans suite à deux reprises, en novembre 2007 et septembre 2008, des plaintes simples visant les trois chefs d'Etat africains.

Les deux principales cibles de la plainte sont M. Bongo, au pouvoir depuis quarante ans, et M. Sassou Nguesso, propriétaires de nombreux biens immobiliers de luxe, selon les plaignants. Leurs familles sont également ciblées, liées entre elles par le mariage de M. Bongo avec Edith, fille de Denis Sassou Nguesso, décédée le 14 mars au Maroc.

Pour M. Bongo et sa famille, la plainte évoque la propriété d'un hôtel particulier et de quatre appartements, tous situés dans le très chic XVIe arrondissement de Paris.

M. Sassou Nguesso possèderait un hôtel particulier de 700 m2, estimé entre 5 et 10 millions d'euros, dans les Yvelines, en région parisienne, et un appartement dans le cossu VIIe arrondissement de Paris. Plusieurs biens en région parisienne sont attribués à ses proches.

Leur entourage respectif disposerait également de nombreuses voitures de luxe.

« Il n'y a aucun doute sur le fait que ce patrimoine n'a pu être constitué grâce aux seuls salaires et émoluments de ces chefs d'Etat au sujet desquels il existe de sérieuses présomptions de détournements de fonds publics », explique Transparence international France.

Le président Bongo « conteste absolument les détournements qu'il aurait faits au préjudice de son pays », affirme pour sa part à l'AFP l'un de ses avocats, Me Patrick Maisonneuve.

Le parquet de Monaco a de son côté ordonné le 30 mars 2009 l'ouverture d'une enquête sur des comptes qui auraient été ouverts dans la principauté monégasque au nom d'Edith Bongo.

Publié   le :  06  mai  2009

Rubrique : International

Source : Lepoint .fr

 

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Commentaires
M
On verra peut-être encore continuer la fausseté d´hier, si malgré tout le parquet arrivait à s´imposer: le petit jeu sournois connu de la fausse démocratie. <br /> Au parlement allemand Peer Steinbrück (SPD, Socialiste), le ministre allemand des finances a fustigés la Suisse, le Luxembourg, le Liechtenstein d´oasis fiscaux cautionnant et abritant des escrocs et criminels au fisc de pays souverains étranger. L´opposition de droite et des libéraux qui lui repprochèrent de rusquer des pays voisins et amis. on le voit bien dans cette affaire qu´en vérité il est plus facile de vouloir la justice et l´équité fiscale que de l´exercer effectivement. Peer Steinbrück est connu pour sympatiser avec les méthodes radicales américaines. Et il n´a pas manqué, comme à son habitude, de relever que si toute l´Europe avait fermé les yeux sur les délits ficaux, c´est parce que ce sport était pratiqué par la classe aisée et politiquement influente, autant qu´elle contrôlait, même dans les conseils d´administration de banques publiques, l´exode et la gestion de ces fortunes soustraites au fisc allemand à l´étranger par des filiales de banques allemandes. Chaque année cette fuite s´élevait à 100 milliards € ! Pas une bagatelle. Vraiment pas. On se trouvait, dans cette affaire, dans un bourbier marécageux embêtant, tant le droit et les intérêts de riches sensés respecter le droit se crontredisaient. Or le droit n´est pas seulement valable pour les petites gens qui payaient leurs impôts rubis sur ongles...pendant que les riches et influents, eux, le conseillaient aux petites gens tout en y contrevenant ! L´art de se morde la queue, se vendre la sainteté tout en pêchant et en se donnant le privilège d´être au dessus de la Loi. Est-ce nouveau, cette fausseté ? On connaît bien cela: clamer liberté et démocratie, et pourtant mettre tout en oeuvre pour que ces valeurs ne soient valables que pour soi et quelques privilégiés, non pour tout le monde. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
...dans le passé. Jamais une culture se réclamant pourtant de valeurs idéelles élevées n´a pourtant fermé les yeux pendant longtemps sciemment sur les abus et les exactions que commettaient ses propres institutions politiques, ses sociétés commerciales...envers des pauvres et démunis. Oui, aujourd´hui que la crise et l´opinion politique occidentale établie sont acculés à reconnaître la fausseté logique de leurs vues et options antérieures, la justice semble possible...l´incroyable cartésianisme opportuniste ! Décidément, ceux qui croient que l´humanisme change ou gouverne le jugement humain se trompent bien ! Comme le disait Kennett Galbraith, ce sont bien les moyens de productions et leurs priorités qui déterminent la marche de l´histoire. Pas l´idéologie ou quelques mensongères fausses prétentions humanitaires. <br /> <br /> Je remercie vivement, et presque pathétiquement en ces lieux l´Association Transparence Internationale de France pour son incessible et infatigable engagement envers notre cause. Mesdames, messieurs; vous avez le remerciement de tous les enfants pauvres africains, de tous les désespérés de la misère et de la pauvreté que ces escros ont vilement pillé et conduit à la perdition humaine. Votre courage et votre tenacité honore grandement la race humaine dans son voeu légitime de justice autant que les grandes valeurs de Droit et de liberté humaine.<br /> <br /> Oui, oui, ne soyez pas modestes; vous nous avez rendu l´espoir après des décennies et des décennies d´incroyable félonie de tous les côtés. Vous pouvez être fiers de vous. En tout cas toute l´Afrique pensante et responsable vous en remercie du fond du coeur. Vous avez fait progresser la justice et l´humanisme culturel d´un pas sans égal. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Il était temps, nous commencions lentement à désespérer du cartésianisme occidental ! On estime à 50 milliards € les fonds détournés chaque année au patrimoine et au portefeuille public de pays africains. Ce qui veut dire que là encore, comme dans les matières premières et les échanges inégaux, c´est l´Afrique qui finançait l´Europe ! <br /> <br /> C´est donc avec une énorme satisfaction que nous accueillons ce signal de changement de politique envers l´Afrique, même si, tous les années que nous réclamions aux européens que justice nous soit rendue et que ces escroqueries soient endiguées, ne n´avions été ni entendus, ni pris au sérieux. Cela nous a rendu amer, il est vrai ; mais cela ne nous a pas fait perdre confiance malgré tout. Nous avons vu nos femmes et nos enfants s´appauvrir de décennies en décennies et désespérer…cela fait mal, bien mal. Surtout quand on sait que ces escroqueries qui leur étaient faites allaient enrichir ceux qui étaient déjà riches et qui revenaient alors, le sourire aux lèvres, leur jeter l´aumône en guise d´humanité. Ce sarcasme, n´est-ce pas ! Horrible. <br /> <br /> Cette chasse internationale aux escrocs fiscaux s´inscrit, comme on le sait, largement dans l´épuration des contradictions économiques et financières qui ont, entre autre, nourri et attisé la monstrueuse crise économique qui nous étreint. Cela a commencé avec les Etats-Unis et les l´Union Suisse des Banques (UBS), puis vint l´Allemagne qui entra en 2008 en possession d´une CD contenant les noms de clients de banques suisses et liechtensteinois contrevenant au fisc allemand. La levée du secret bancaire ayant été forcée par les Etats-Unis envers la Suisse sous peine de saisir les avoirs de l´UBS aux Etats-Unis, et le G 20 ayant adopté la fin des paradis fiscaux, les choses ont pris leur cours normal et logique. Enfin, pourrait-on dire; on s´est rendu compte qu´on ne pouvait pas exiger du petit peuple qu´il respecte la loi et paie l´impôt sagement, pendnt que quelques privilégiés et fortunés contrevenaient à cette même loi commune et étaient protégés par quelques paradis fiscaux vivant largement bien de cette frondeuse et non moins choquante délinquance !<br /> <br /> Nous nous réjouissons vivement de ce signal international de retour à une logique valable pour tous et ne protégeant pas les escrocs à l´imposition et au patrimoine public des pays africains. Ce n´est qu´un premier pas, mais un pas important qui permettra un changement longtemps attendu vers l´investissement et la mise de ces sommes détournées au service des sociétés et du développement de notre continent. Et nous espérons bien qu´ainsi les fausses légendes de mendiant chroniques et d´incapables notoires disparaîtrons bientôt pour laisser place à une Afrique entreprenante et créative où le travail, la construction d´écoles et de centres de formations ainsi que le financement d´une petite et moyenne entreprise et la recherche effaceront la stagnation destructice du passé. Car c´est cette Afrique-là qui sera capable autant de rendre justice à ses propres enfants en forgeant et en protégeant leur avenir, qu´elle deviendra un meilleur partenaire pour le commerce et l´économie mondiale. C´est à notre sens la seule manière de regagner le respect des tiers, la fierté et l´honneur de sa propre culture : faire l´histoire au lieu de la subir en construisant une liberté qui éclôt et défend les rêves et les attentes de ceux qui s´en réclament fièvreusement et qui y ont légitimement droit. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
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