Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Forum Réalisance
Forum Réalisance
Publicité
Archives
Newsletter
10 juin 2009

La grande ironie des élections européennes

Curieuse inversion : on s´attendait, dans cette crise et ses quotidiens lots de banqueroutes et de licenciements, que les conservateurs soient nettement repoussés aux suffrages, or, ce sont les socialistes qui ont payé la facture ! Le monde à l´envers pour avoir voulu préserver les petites gens des méfaits de la crise ou la gauche a été sanctionnée pour s´être associée aux syndicats pour marcher contre l´enfant chéri de tout le monde occidental : le capital ? L´Europe s´est tassée à droite, et alors ; les problèmes que posent cette crise et l´avenir de l´UE ne se sont pour autant pas évaporés !

 

Une dangereuse inversion qui punit la naïveté et le suivisme des socialistes

 

« Le poète est comme l´oiseau qui se moque des nuages et se rit de l´archer ; exilé sur le sol au milieu de huées, ses ailes de géant l´empêchent de marcher  » Baudelaire. L´albatros.

 

Même Léopold II, le plus renégat des monarques belges néolibéral avait, dans sa doctrine, dit aux missionnaires en partance pour le Congo : « apprenez-leur à croire, pas à raisonner. » Formés à cette école, aujourd´hui les congolais ont difficile à réfléchir et résoudre logiquement leurs difficultés, quand bien même leurs solutions pendaient devant leur nez ! Mussolini, lui disait : « Le peuple, est une putain qui préfère le mâle le plus fort. » En Italie, et malgré les relents d´escroc et d´immoralité qui le poursuivaient, Berlusconi battait toute la concurrence politique et la mettait au pied du mur avec une majorité écrasante. Ceci pour dire que lorsqu´on essaie avec la raison de faire passer un message en politique, et face aux gens de peu d´autonomie intellectuelle et économique…après tout tous les occidentaux sont issus du capitalisme et du néolibéralisme depuis leur éducation jusqu´aux fruits économiques sociaux dont ils jouissent aujourd´hui des bienfaits ! Mais oui, soyons sincères : toute l´histoire du bien-être et du système économique occidental vient du pillage des Amériques, de l´extermination de ses indiens et de l´esclavage des africains…ainsi que la colonisation et la francafrique qui permirent jadis le commerce triangulaire et aujourd´hui un enrichissement indécent avec lequel on pouvait jouer au capitalisme de casino.

Et ne pas avoir eu le courage de dire aux gens clairement que cette époque néolibérale, avec cette crise est terminée…et qu´il faudra veiller à ne pas appauvrir ses futurs clients à l´avenir avec des exportations étouffantes ou avec un subventionnisme sournois : c´est la cause véritable de la défaite de la gauche aux européennes. Car les gens réagissent ainsi : Never change the winning Team. Les gens du commun savent que le capitalisme est allé piller le monde entier pour qu´ils vivent décemment, qu´ils s´industrialisent et soient de la race la plus riche et la plus créative du monde. Sinon pourquoi se pressait-on à faire partie de l´Union Européenne, le berceau du néolibéralisme capitaliste ? Pourquoi devraient-ils croire que les choses ont changé ? 600 ans d´hégémonie absolue sur le monde, ça marque. Dieu est à nos côtés, se répètent-ils comme on le leur avait appris ; après tout on leur a toujours dit qu´il était blanc ! Nos politiciens salauds, nos grand escrocs commerciaux, ils vont bien trouver quelques solutions pour que nous nous tirions d´affaire à moindre mal, mais que ce soient les autres qui paient nos factures…comme par le passé. Vive le capitalisme !

Or, les choses, malheureusement, ont vraiment changé. Le temps de tricheries, de paradis fiscaux pour escrocs de notoriété publique, de boucs émissaires, de chiens à noyer qu´on accusait de rage, de fausses aides qui ne servaient qu´à corrompre et à appauvrir ou ces temps où on bombardait les femmes et les enfants à loisir pour mettre la main sur le pétrole ou autres matières premières….ces temps-là sont, hélas, révolus. Bien révolus. Ce qui manquait aux occidentaux aujourd´hui, c´était des acheteurs pour leurs exportations. Les américains qui avaient vécu effrontément au dessus de leurs moyens en prétendant que cela était du « Rêve Américain » s´étaient réveillés en catastrophe :  perclus de dettes. Et jouer au casino de la fausse monnaie ne nous avait tous qu´enfoncé dans une crise financière sans précédent. S´endetter, vivre au-dessus de ses moyens, mépriser et appauvrir ses futurs clients….cela devait finir ou on se mettait soi-même la corde au cou. Et par-là même conduisait-on son système économique et politique à l´impasse du collapse.

Voilà ce que les socialistes devraient dire aux électeurs : la vérité. Au lieu de taper sur les conservateurs ou les accuser, comme leurs banquiers canailles, d´être de la même écurie. Provoquer un large débat de société plutôt qu´incriminer les gens ou les diviser. Après tout, n´importe quel socialiste occidental est lui aussi un produit de tous ces méfaits ou il en a été nourri ! Si ce grand débat n´a pas lieu, on verra encore comme actuellement en Allemagne où le Parti Socialiste avec 20,8% des suffrages perd 0,8 % par rapport aux élections européennes passées, mais semble plus mal en point que les conservateurs ayant perdu 6,2% mais totalisant 38% des voix. Et on peut se demander : cette crise, à qui devrait-elle profiter sinon au socialistes ? Les efforts des socialistes pour défendre Opel, le prix du lait valant moins que celui de l´eau minérale, pour défendre l´emploi ; tout cela ne serait pas honoré par les électeurs ? Que faut-il faire, alors ?

Exact : faire moins de tapage et laisser faire les banqueroutes qui jonchent le trottoir en criant à l´aide publique et aux subventions du portefeuille des contribuables. Ils sont des milliers…et demain leur nombre va augmenter. Mais lorsque les gens auront enfin compris ce qui se passe réellement, ils cesseront de réfléchir en terme de catégorie Gauche-Droite ou à user de leurs  réflexes conservateurs ou raciste dépassés. Ils vont enfin se mettre à penser et à réfléchir. Et les solutions nouvelles ou des politiques adéquates seront possibles. Obama a les mêmes ennuis aux Etats-Unis : il a bien gagné les élections, mais les américains veulent rester ce qu´ils ont toujours été : dépensiers, arrogants, superlatifs gratuitement sur le dos du monde entier et surtout sur celui des pays pauvres auxquels ils privaient des flux financiers d´investissements pour jouer au casino du financement trompeur et de l´argent facile tournant sur place.

Changer la mentalité d´un pays qui a vécu longtemps ses erreurs et ses excès comme des fondements de sa victoire économique et de son bien-être est bien difficile. S´endetter indéfiniment n´est pas une solution au problème ; ce la n´appauvrit que les pensionnaires, l´Etat et les générations suivantes. Il faut bien que le peuple voie les choses autrement et change. Autrement, et malgré la victoire et la justesse de la politique d´Obama, il échouera bien. Car l´Amérique, ce n´est pas seulement son président, ses managers et politiciens illuminés ou pas… c´est aussi et surtout le petit peuple des universités aux travailleurs qualifiés en passant par la petite vendeuse ou le marchand de journaux. Eux aussi doivent comprendre que les choses ont bien changé. Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on. Avec l´avènement de la société de consommation, on a sciemment empêché les gens de réfléchir ou de voir les choses plus loin que leur nez. Aujourd´hui cependant il faut leur donner les moyens de redevenir responsable de leur propre avenir. De participer à la gestation d´une politique RÉELLEMENT fiable à tout point de vue. Et bien plus honnête et respectueuse des acquis et des valeurs sociales les plus chères à la société.   

Musengeshi Katata

« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »

 

Forum Réalisance

   

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Dans les milieux d´affaire anglosaxons à Londres on dit lapidairement : "There is not options..." pour dire qu´on continue malgré tout sur la même voie, parce qu´il n´y a pas encore de véritable sortie de secours. Et c´est cela en fait qu´on repproche aux socialistes: de s´être laissés colorer et assimiler par le néocapitalisme et son absolutisme borné et d´avoir oublié de cultiver une voie sûre d´alternative et de solutions aux méfaits de la crise actuelle, par exemple. <br /> <br /> Et maintenant que la crise est là, que ses effets cruels vont entraîner le monde entier dans le désastre du chômage, de l´appauvrissement indésirable, des endettements publics et privés destructeurs du bien-être et des équilibres sociaux, donner le sceptre du pouvoir aux socialistes qui n´ont pas eu le courage de s´imposer par le passé contre ce courants nélibéral destructeur à la longue, c´est s´offrir au hasard malgré tout. Et l´heure, actuellement, n´est plus au hasard; c´est plutôt l´heure de consolider les acquis et protéger l´avenir contre l´effrittement économique et monétaire qui le menacait.<br /> <br /> Les écologistes, en Allemagne ou en France, risquent de relever les socialistes de leur deuxième position politique en Europe, pourquoi ? mais tout simplement parce que derrière leur prétendu naiive interprétation politique de l´organisation sociale, et après plusieurs année de lutte méconnue, on est bien arrivé à reconnaître qu´ils avaient raison: l´écologie est bien un concept économique puissant et central de la vie humaine parce qu´il cherche à défendre des équilibres autant importants qu´incessibles à notre avenir. <br /> <br /> Certes le capitalisme n´a d´autre alternative que de se succéder à lui-même, mais cette succession doit voir naître un meilleur capitalisme que celui d´hier: un capitalisme plus conscient, plus responsable et plus honnête et solidaire autant avec ses propres prétentions, qu´avec les implications directes et indirectes de ses actes. Beaucoup trop longtemps et par sournoise malignité, ce capitalisme s´est caché derrière de preux mensonges, oublié sciemment ce que faisait sa main gauche ou fermé les yeux sur les incidences criminelles des conséquences éloignées ou futures de ses fausses solutions. Tout cela doit cesser, ou plutôt l´art devait devenir plus regardant et plus prévisionnel d´une continuité équilibrée et responsable. <br /> <br /> En effet si on repoussait, comme c´est le cas aujourd´hui avec l´endettement ou la pulvérisation des réserves des pensions, le poids des erreurs économiques actuelles sur la génération avenir, on commettait par là un crime sans nom, même si on repoussait partiellement le problème à demain. Les générations futures n´avaient pas mérité la pauvreté et l´injuste poids de dettes et de privations qu´elles devaient supporter. And justice for all.<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Le réflexe conservateur pousse les gens à Droite, parce qu´ils ne réfléchissent plus mais se laissent, depuis la société de consommation et son abrutissement, guider par l´instinct dominant. Et celui-ci leur rappelle que la gauche a participé ou fermé les yeux pendant qu´on réduisait leurs revenus, qu´on pillait le tiers monde...même si cette même gauche défendait un monde plus juste ! Surprenant, n´est-ce pas ? Il semble bien que le problème de la Gauche est celui de ne pas avoir de caractère - du moins de ne pas s´imposer énergiquement face au néolibéralistes conservateurs. Vivant des recettes du capital, on ne peut pas toujours faire la prostituée généreuse capable de satisfaire tout le monde ! Si les investisseurs ne créent pas l´emploi, ce n´est pas en allant pleurer dans des boudoirs politiques du PS qu´on pourra plus facilement payer ses factures de gaz, d´électricité, d´essence et...aller en vacance avec le club méditerranée ! Les riches s´enrichissaient sans vergogne et les pauvres s´appauvrissaient scandaleusement...et pendant ce temps le pS racontait des histoire à dormir debout ! Est-ce croyable ?<br /> <br /> Actuellement on avait la douteuse image de travaillistes (socialistes, si vous voulez) anglais qui écumaient un des scandales les plus éclaboussant de la Grande Bretagne. Escroquerie et abus de pouvoir à l´endroit du portefeuille public. Il faut le faire. En Allemagne ce fut la coalition Schröder (Socialistes et verts)qui, jusqu´en 2005 appauvrit les chômeurs allemands avec la fameuse réforme Hartz IV(à noter que Peter Hartz, un ancien Manager de VW fut plus tard reconnu d´escroquerie et condamné en justice pour corruption en acceptant les services de prostituées brésiliennes !) Et la liste continue avec les socialistes en Europe, et elle est longue. Non, ce ne sont pas des saints, loin de là. Ce fut l´époque du socialiste Miterrand qui étala et perfectionna le système de francafrique envers le continent africain ! Qui dit mieux ?<br /> <br /> Aussi, croire qu´aux prochaines élections en Europe les socialistes vont avoir le vent en poupe...c´est se leurrer et boire du lait frais ou de l´eau pendant que d´autres sablaient champagne même s´ils ne le méritaient pas. On copiait en effet ce que les américains avaient fait, les anglais ou les allemands (comme en France9 et on prétendait avoir changé et amélioré la politique et l´économie du pays avec de solutions nouvelles inédites. Eh oui, si tout le monde copiait et imitait tout le monde, tous les oiseaux étaient gris...Il y a stagnation...pourquoi alors aller faire ses fausses prières chez le vicaire quand on a audience chez le pape capitaliste ? On se le demande... <br /> <br /> Heureusement que les petites gens ne parlent pas l´allemand, l´anglais ou ne s´occuppent pas outre mesure des actualités politiques étrangères; sinon ils remarqueraient bien vite la supercherie d´un Sarkozy, par exemple. Ayant adopté en France des solutions qui avaient déjà échoué en Allemagne, on pouvait même à coup sûr en prédire les résultats. Mais á quoi cela sert-il...si partis les conservatistes sont de toutes les facons préférées aux socialistes ? A rien. C´est peine perdue. La gauche du parti socialiste est tout simplement entrain de disparaître de la carte politique européenne...ou de de devenir un nain politique qui n´a plus rien à voir avec le pouvoir. La verts, par contre, ainsi que les libéraux et même l´extrème droite a le vent en poupe. Fin de piste pour les imitateurs et les caméléons sans caractère et sans identité politique indépendante. <br /> <br /> Vouloir distribuer l´argent qu´on n´a pas ou qu´on n´a pas engrangé...ce n´est pas sorcier, c´est même du populisme mensonger d´entretenir de telles illusions. Changer le système ? D´acord, mais le remplacer par quoi si on n´avait pas fait preuve de nouvelles idées ? Evoquer le coeur et l´amour du prochain ? L´Europe avait vielli...ce n´est pas le prochain qui paiera ses factures d´énergie ou ses frais d´entretien...il faut des solutions précises aux défis de l´avenir, pas de faux blabla indécis et sans issue...A ce compte-là on préfèrerait les conservateurs; eux au moins ils savaient casser du bois,et même si tout n´était pas moral et propre chez eux, après tout ce sont les européens y compris les socialistes qui en avaient profité, n´est-ce pas ? Obama avait beau crier, saura-t-il vraiment changer le caractère américain pour l´aiguiller sur la bonne voie ? Les américains, eux, voulaient continuer à vivre sur le grand pied, à faire des guerres comme il leur plaisait, à s´endetter même si cela volait les investissements aux africains...alors ? <br /> <br /> Il suffit de voir combien les africains croyaient fermement encore au système qui les enterrait vivant...alors ? Plus personne ne voulait plus réfléchir dans la société de consommation...à qui la faute ? L´habitude est une seconde nature...les conservateurs ont formé et marqué l´Europe...Le vrai changement, cela dure; actuellement les gens n´avaient pas le temps...le danger était trop imminent: on préférait la brute enragée et batisseuse...que le correcteur doué incitant au bon sens. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
S
Ces 600 ans d´absolutisme occidental sur le monde, la technique et la science ont laissé leurs empreintes sur la logique culturelle occidentale. Aujourd´hui que cet occident est en cessation de croissance économique et d´équilibre socioculturel des facteurs de son système de valeurs...et à force d´avoir toujours vu les choses de son point de vue et de celui de ses étroits intérêts, cet occident a aujourd´hui difficile, malgré son haut niveau rationnel intellectuel, à suivre les conseils de ses propres sages. Ou à appliquer froidement les solutions logiques et objectives que requiert de lui la lourde crise qu´elle connait actuellement.<br /> <br /> De l´autre côté, tous ceux qui avaient cessé de chercher la vérité ou de cultiver une identité économique et culturelle objectives intrinsèques en suivant, volontairement ou non le modèle occidental comme les africains notamment, se retrouvent aujourd´hui à contre pied car ce système lache du lest et se découvre incapable réellement de rendre justice aux prétentions avec lesquelles elle avait invité bien de voyageurs clandestins à venir à bord de son navire...dont la destination, enrichissante pour les uns, restait cependant illusoire et incertaines pour les autres. Et cela n´était pas seulement dû aux requins des hautes mers néolibéralistes, mais aussi à l´abus de confiance et aux fausses valeurs qui, quoique hautement prisées, ne valait en rien ce qu´elles prétendaient contenir ou représenter.<br /> <br /> Oui, changer...comme l´a si bien dit Obama. mais je suis de ton avis, Katata: sans changer de morale et d´éthique de valeurs socioculturelles de notre système économique actuel, sans dénoncer et épurer nos principes et nos intentions du faux, de la rapacité injuste et criminelle; tout cela se résoudra pour l´Amérique à engendrer, dans sa grossesse actuelle, d´un enfant lourdement handicapé condamné à survivre uniquement avec des soins intensifs d´endettement ruinant inexorablement sa famille. Et dans ce gouffre dépensier on a difficile à rester concurrentiel ou solvable, si on ne fait pas des efforts inhumains de reconversion à une meilleure mentalité existentielle. Et pour rester dans la culture hollywoodienne du policier, je dira lapidairement que quelqu´un se lèvera la nuit et assassinera cet handicapé qui engloutissait les siens dans des dettes douloureuses et nuisait au bien-être de toute la famille américaine et qui s´appelait tout simplement: goût indécent du gigantisme, de l´argent facile, du prêt bon marché payé par les pauvres du monde, complexe dérangeant et douteux de supériorité fondé sur l´entretien de valeurs néolibérales aveugles et trop souvent irrespectueuses des intérêts légitimes des faibles. <br /> <br /> Retour enfin au rêve américain de celui qui travaillait comme nettoyeur d´assièttes pour financer jalousement son amour pour les études, pour devenir écrivain célèbre, ou compositeur de musique classique, caricaturiste, etc...que d´autres soient nés riches importe peu; ce qui compte c´est que les rêves de celui qui s´est privé et donné du mal à réaliser son destin par lui-même aie, lui aussi, le droit à une chance sincère et pleine. Et que son talent ne soit pas jeté à la poubelle inutilement au profit d´un arrivisme complice et sans le moindre talent. sinon, c´est la société qui perd et s´abrutit au lieu de s´enrichir et devenir juste et généreuse pour tous. N´est-ce pas cela le sens réel du rêve américain: être accessible à tout américain quel qu´il soit et défendre des valeurs pleines et sincères de liberté et de démocratie ?<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Allons, soyons sincères: n´est-ce pas curieux qu´en Europe on plébiscite les conservateurs alors que ceux-ci, depuis 20 ans, ne sont plus capables des réformes nécessaires pour remettre le système économique et social des pays industrialisés à flot et à même de répondre aux exigences d´une écologie exigeante, d´une démographie chancelante ou d´un appauvrissement croissant des petites gens autant que des pension à l´avenir ? C´est bien curieux. Et d´autant surprenant qu´avec l´éclatement de cette crise, ces conservateurs n´ont d´autres solutions que de laisser faire et voir le chômage s´aggraver ainsi que l´endettement public ! Et autant dire que le niveau de vie va se détériorer ! Que cela ne semble pas inquiéter les gens, ou plutôt qu´ainsi ils se livrent encore mieux aux conservateurs...est pour le moins surprenant sinon suicidaire !<br /> <br /> A mon sens cette histoire, cette logique inversée trace un non moins curieux parallèlisme frappant avec l´Afrique: celle-ci se confie aussi à son bourreau d´hier, à l´idéologie coloniale, au néocolonialiste impérialiste soit disant pour se sauver de la misère et de la pauvreté ! Or, c´est justement ce néolibéralisme qui est à la base des malheurs dont souffrent les africains. Allez comprendre cet illogisme ! Parce que venir en Europe quêter les petits salaires pour des medécins, des ingénieurs et universitaires africains au lieu de lutter chez eux pour que le système change et exerce enfin ses devoirs légitimes envers eux; si ce n´est pas de l´esclavage moderne volontaire ce courant largement organisé par l´appauvrissement systématique des africains et la sournoise corruption intéressée de leurs élites !<br /> <br /> Il faut donc revenir à des logiques liées au bon sens et à un systématisme d´objectivité face aux êtres humains et à leurs besoins et droits réels; du moins quitter ce système chaottique et inversé dans lequel les plus puissants dévoraient ou s´alléguaient la part du lion en disant à leurs victimes appauvries: c´est la liberté ou c´est la démocratie ! Si ce système économique ainsi poussé à ses extrêmes craque de partout et se tortille dans une crise violente, c´est bien parce que ses équilibres ont été rompus ou sciemment détruits ! Aussi, s´en remettre de nouveau aux fauteurs de déséquilibres, d´excès et à ceux qui toléraient les abus et les crimes pourvu qu´on s´enrichisse...c´est bien à mon sens marcher sur les mains les pieds en l´air et user de ses fesses pour réfléchir. Obama dit qu´il faut changer les choses parce que telle qu´elles ont été conduites jusqu´aujourd´hui cela ne menait qu´à la catastrophe de déséquilibre encore plus dangereux; mais c´est certainement en usant de l´esprit que nous y arriverons, pas en la gèlant ou en répétant bêtement les erreurs et les abus du passé !<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
A
Extrait de l´article : ”The Ugly Thrue : The American Economy is Not Coming Back” à lire en entièrement sur : http://questionscritiques.free.fr/edito/CP/Dave_Lindorff/economie_USA_Obama_verite_060209.htm <br /> -------<br /> "Il est évident que l’administration d’Obama reconnaît qu’elle a besoin de maintenir son doigt accusateur pour l’effondrement économique actuel pointé en direction de l’administration Bush, ce qui est en grande partie justifié (bien que les dérégulations bancaires de l’administration Clinton aient joué une part majeure dans la crise financière et que son encouragement enthousiaste à la mondialisation ait commencé à déplacer massivement les emplois à l’étranger, creusant la capacité productive de la nation). Mais elle semble également reconnaître qu’elle ne peut pas dire l’effroyable vérité, c’est-à-dire que notre économie nationale ne « rebondira » jamais au niveau où elle se trouvait en 2007.<br /> <br /> L’Amérique – et les Américains individuellement – ont vécu avec prodigalité pendant des années dans une économie irréelle, poussée par le crédit facile qui a gonflé la valeur des biens immobiliers à des niveaux incroyables et qui a conduit les gens à dépenser bien au-delà de leurs moyens. Les travailleurs de la classe-moyenne ont été encouragés à acheter des maisons surdimensionnées de façon obscène, avec une mise de départ de 5% - voire rien du tout. Ils ont été leurrés à acheter des voitures de la taille de camions, une pour chaque membre de la famille en âge de conduire (dans notre ville, tant de lycéens conduisent pour aller à l’école que les établissements scolaires sont à court de places de parking et que les bus jaunes, en grande partie vides sur leurs trajets, sont considérés par les étudiants comme le « train de la honte », embarrassant lorsque l’on est vu dedans). Ils ont installé des piscines individuelles dans leur jardin, refusant de partager l’eau avec leurs voisins dans les piscines communales. Des restaurants franchisés de toutes sortes – et ennuyeux – ont souillé le paysage et étaient remplis de familles trop stressées pour cuisiner, acceptant d’endurer soir après soir la cuisine trop salée, trop chère et sans goût, dans un décor criard en plastique.<br /> <br /> A présent, tout cela s’effondre. La valeur des propriétés est en chute-libre. Les ventes de voitures se sont complètement ramassées. Le chômage augmente à vitesse grand V (il approche à présent du taux officiel de 8%, mais si la méthodologie utilisée en 1980, avant que l’administration Reagan ne change les règles de calcul afin de masquer la profondeur de la récession d’alors, était appliquée, le taux serait de 17% aujourd’hui – soit un travailleur sur sept).<br /> <br /> Le dégringolade économique finira par toucher le fond et l’économie entamera une lente remontée, comme dans toutes les récessions, mais il n’y aura pas de retour aux jours des lotissements McMansion à 500.000 dollars, des garages pour trois voitures et une nouvelle voiture tous les deux ou trois ans pour chacun des parents, plus une voiture pour chaque lycéen. Non seulement les banques ne seront plus capables d’offrir autant de prêts à leurs clients, mais les gens qui s’y seront frottés, ne seront pas enclins à emprunter autant. Les assurances médicales, les programmes de retraite ou autres programmes 401(k) proposés par les entreprises, qui ont été réduit en miettes durant ce retournement, ne seront pas restaurés lorsque l’économie repartira.<br /> <br /> Au cours des vingt dernières années, l’Amérique a dégénéré en une nation de consommateurs, avec 72% de son PIB consacré à la consommation des ménages – essentiellement pour acheter des biens produits à l’étranger et importés aux Etats-Unis.<br /> <br /> Ce n’est pas un modèle économique supportable et c’est un modèle qui vient juste d’encaisser ce qui est certainement un coup mortel.<br /> <br /> Ce à quoi nous assistons est le début d’un ajustement inévitable vers le bas du niveau de vie des Américains pour se conformer à leur place réelle dans le monde. En tant que nation de consommateurs – et non pas de producteurs -, avec peu à offrir au reste du monde à part des matières premières, des récoltes agricoles, des équipements militaires et des mauvais films (aucune de ces industries n’emploient beaucoup de personnes), nous nous dirigeons vers un rétablissement qui ne ressemblera pas du tout à un rétablissement. La capacité de production finira par être restaurée, puisque des salaires plus bas aux Etats-Unis rendront à nouveau profitable de fabriquer un certain nombre de choses ici, mais, à l’instar des gens des années 30 qui regardaient avec nostalgie les années folles d’antan [les années 1920], nous allons regarder les deux dernières décennies comme une sorte de rêve. <br /> <br /> Ce serait mieux si la nouvelle administration était honnête sur ce point, parce qu’avec de l’honnêteté, nous pourrions avoir un programme de redressement qui s’occuperait vraiment des questions réellement critiques auxquelles le pays est confronté – le déclin de notre système éducatif, l’irrationalité de l’encouragement officiel à devenir propriétaire coûte que coûte de son logement, qui a conduit à la prolifération, non seulement des banlieues, mais des banlieues résidentielles, à la sur-dépendance de l’automobile comme moyen de transport, au gaspillage sans précédent des ressources naturelles, au pillage de l’environnement, sans parler de la décimation du système de retraite et de la création d’un vaste complexe médico-industriel qui suce le sang des familles aussi bien que celui des entreprises.<br /> <br /> A dire vrai, nous pourrions également voir en face les autres gros obstacles au redressement national – l’obsession de l’Amérique pour le militarisme et les guerres à l’étranger. La vraie vérité est que les Etats-Unis sont techniquement en faillite et dans un état de déclin chronique et, pourtant, la nation américaine persiste à dépenser des trillons de dollars chaque année en guerre et en préparation à la guerre, comme si l’Amérique était en danger mortel face à des ennemis étrangers.<br /> <br /> La vérité est que nous ne sommes menacés sérieusement ni par le communisme, ni par les seigneurs de la drogue, ni par les Djihadistes musulmans. Nous sommes plutôt devenus nous-mêmes notre pire ennemi.<br /> <br /> Cette administration pourrait commencer par nous dire tout cela directement, mais le problème est que la plupart d’entre nous ne veulent probablement pas l’entendre, ce qui explique pourquoi nous ne l’entendons pas. Cela explique également pourquoi nous sommes sur le point de flamber un autre trillion de dollars pour soutenir des banques en faillite, financer des autoroutes et des ponts sans intérêt et massacrer des paysans illettrés dans des endroits éloignés comme l’Afghanistan et le Pakistan."<br /> -----------<br /> Avec les profonds remerciements de Forum Réalisance à l´auteur et au traducteur de l´article.
Publicité