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13 juillet 2009

Réflexion sur le discours d´Obama à Accra

Depuis qu´Obama est arrivé au pouvoir aux Etats-Unis, à ce qu´il semble, rien n´est plus comme avant. Pourquoi, à cause de la crise ou parce que ce Leader était afroaméricain ? Que vaut son discours politique en tant que tel ; lorsqu´il s´adresse aux africains, quelle crédibilité peut-on accorder à ce discours qui est, somme toute, emprunt d´intérêts américano occidental ?

 

Une âme sincère et affligée face au désastre économique africain ?

 

« Qui logera nos rêves aux paupières des étoiles ? » Léopold Sédar Senghor

Le monde entier semble choqué, que dire affligé face au débâcle économique, culturel, politique dans lequel nage le continent africain…les africains eux-mêmes quoique souffrant énormément des suites inhumaines de la pauvreté, des économies en déroute permanente, de la désorientation politique et culturelle ; ces africains semblent ne pas savoir s´en sortir eux-mêmes parce que notamment, comme Obama le dira dans son discours du 11.06.2009 devant le parlement du Ghana, trop de gouvernements, d´élites corrompus et incapables nuisaient au bon développement de ce continent.

Est-ce vraiment nouveau ce qu´Obama reprochait aux africains ? Quand il dit que « L´avenir de l´Afrique appartient aux africains eux-mêmes », est-ce nouveau ? N´est-ce pas le même discours que nous tenons en affirmant que l´Afrique devait sortir de sa médiocrité et se libérer de ses chaînes irrationnelles, mentales, traditionnelles désuètes et coloniales aliénantes pour reprendre la responsabilité de son avenir, protéger ses devoirs envers ses cultures et les brûlants rêves de ses enfants ? Apparemment l´Afrique, dans sa faiblesse de réalisme ou dans sa naïveté, n´arrive pas à se soustraire aux force négatives qui influent constamment sur son avenir ; on a beau en ce moment attirer l´attention des élites africaines sur leurs perversions et leurs illogismes criants à leurs propres intérêts…rien n´y fait. La crise actuelle, cependant, va accélérer la pauvreté en Afrique...cruellement.

On a l´impression que les africains, malgré leurs souffrances incroyables et malgré leurs nombreux diplômés et instruits, continuent à vouloir prolonger leurs déboires et leur pauvreté en se lançant, la tête basse, dans un tunnel assombri où on en sortait de l´autre côté encore plus pauvre et encore plus démuni qu´auparavant ! Le monde entier s´en étonnait…sauf les africains. Serait-ce possible que la race noire cultive impertinemment une telle cécité, un tel réalisme aliéné…face à sa soif de liberté et de bien-être, face aux rêves de ses propres enfants qui devaient quitter le pays pour se réaliser ailleurs ? Etait-il possible, dans ce cas, de parler de bonne gouvernance du pouvoir ; était-il possible dans ce cas de parler de conscience culturelle, économique, sociale de la part des élites africaine quand leurs propres femmes et enfants vivaient dans des conditions dénuées de tout humanisme contemporain ?

Si, tout en reconnaissant la part de responsabilité du colonialisme, Barack Obama a ajouté qu’il est toutefois « facile de rejeter la faute sur les autres », et que l’Occident n’est pas responsable, par exemple, de la destruction de l’économie zimbabwéenne depuis dix ans, ni des guerres où on enrôle les enfants dans les rangs des combattants…le président américain ait eu pleinement raison, on peut cependant lui retourner poste : la pression économique, politique, culturelle et commerciale que faisait l´occident sur l´Afrique depuis 600 ans était des plus criminelle et méprisante. Certes, il faut en sortir ; l´Afrique n´a pas d´autre choix. Mais accepter que l´occident continue à commettre ses méfaits envers la race noire, à la considérer comme son paillasson, sa poubelle ou son réservoir d´esclaves, de matières premières ; comme dépotoir de ses produits commerciaux subventionnés vendus en prix de dumping aux africains pour décapiter leurs faibles économies, ou une source d´intellectuels bons marchés aigris par le chômage chez eux…tout en refusant d´y investir ou de cesser, avec des aides coupables, d´étouffer sournoisement les efforts des industries agricoles et d´élevage des africains…Oui, oui, monsieur Obama…même la grande et riche Amérique n´était pas étrangère à ces ignominieuses pratiques. Loin de là. Ne fut-ce que financièrement l´Amérique et les anglophones avaient fait un préjudice soutenu et immense aux africains en détournant à leur compte et de tout l´occident, 60 % des épargnes du monde entier…pour jouer au casino des bourses truquées par des titrisations fantaisistes et malhonnêtes !

Oui, l´Afrique, malgré cela, devait en sortir…dans l´intérêt de ses cultures, de son avenir, des rêves de ses enfants. Hélas il est aussi vrai que cette Afrique ne formait pas actuellement des intellectuels assez érudits pour la mener sûrement vers l´autre bord de la rive. Pourquoi ? D´abord parce sortir de soi-même, sortir de ses propres défauts est difficile, tant on en est imprégné…d´autre part cela demande un travail de fond immense et résolu de conception, de pose de fondements logiques, rationnels, techniques, scientifiques…or, la culture de consommation et de suivisme polarisé que l´occident s´évertue à vouloir imposer partout dans le monde ; cette aliénation à la préséance culturelle, économique et technique occidentale rend les gens abrutis, instinctifs, corruptibles à loisir pour jouir de biens et du confort…importé ! La corruption est une perversion de mœurs et de caractère qui existe dans le monde entier, même aux Etats-Unis ; mais dans un système de valeurs sociales, économiques et intellectuelles mis continuellement à mal comme en Afrique ou confronté avec une stagnation persistante comme le sont les cultures africaines, cette corruption devient un moyen de croire qu´on peut vaincre les difficultés, se procurer ce qu´on n´est pas capable, par voie normale, de produire ou de réaliser.

Beaucoup de gens se demandent : pourquoi avoir choisi le Ghana ; parce qu´il est anglophile ? Pour ma part je crois que ce discours aurait pu être dit n´importe où en Afrique, ce qui n´aurait en rien ni diminué le contenu de ses propos, ni même son importance si tel est qu´il en ait. Personnellement je ne crois pas au hasard : le fait que Ghana soit le deuxième producteur d´or de l´Afrique, ainsi que les nouvelles gigantesques gisements de pétrole Off shore découvertes aux côtes ghanéennes…deux arguments économiques qui, dans la crise actuelle, sont bien imposants. Croire que le Ghana soit un model de démocratie politique…ce n´est pas nécessairement l´alternance politique d´un pays qui fait son excellence économique, industrielle ou créative, mais bien la richesse imaginaire de ses enfants. Or, tout le monde sait qu´il y a rarement un pays aussi déserté de ses intellectuels en Afrique comme le Ghana. Ils sont partout dans le monde sauf chez eux où ils doivent prouver ce dont ils sont réellement capables…peut-être Obama a-t-il voulu, en visitant ce pays, influer sur le cruel courant d´exode intellectuelle dont souffre particulièrement ce pays. Qui sait ?

Musengeshi Katata

« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »

 

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Commentaires
M
...Et cependant, désolé, mais j´y ai retrouvé le manque d´économisme qui caractérise tous les intellectuels africains et malheureusement aussi les mentalités sociales habituelles de notre cher continent. Tout ce mal ne vient ni du discours d´Obama, ni de la colonisation ou encore du sous développement actuel de l´Afrique, mais bien à mon avis du fait que les cultures africaines restent malgré tout autarciques autour de valeurs qui génèrent, contrairement au monde entier, le moins de rationalité, de réalisme et d´objectivité que les autres cultures de l´Univers. or, les autres avancent, produisent, se développent et protégent autant leurs éclosions économiques et sociales que l´avenir de leurs enfants. Quand les africains cesseront-ils de tourner en rond et se mettre à voir les choses positivement comme elles doivent être entreprises et réalisées ? <br /> <br /> En clair, lorsque les africains vont à l´école ou servent dans la fonction publique, leur sens imaginaire et idéalistes existentiels se résume à suivre ou à répéter un ordre social ou intellectuel qui n´essaie pas de réaliser le meilleur de soi, de la liberté et de l´organisation sociale, mais bien à suivre cahin caha un ordre au préalable castrant initié par la colonisation, quelques lectures, quelques connaissances occidentales ou une aliénation post coloniale n´ouvrant que sur un model existentiel emprunté et bancal. Or, techniquement et économiquement, nos chercheurs et universitaires devraient déjà s´être rendus compte que sans produire nos propres moyens et ustensiles de développement, nous nous appauvrissions inéluctablement ! combien de temps allions-nous ainsi nous suicider et ciondamner nos propres enfants à la pauvreté sans prendre compte que nous devions absolument changer de fusil d´épaule afin que nos enfant vivent mieux et aient droit à la liberté et la réalisation qui leur revient de plein droit ? <br /> <br /> Je suis surpris, lorsque je cause ou que j´expose cette évidence aux intellectuels africains, qu´ils soient tous d´accord sur le principe...et la logique économique irréfragable qui en ressort. Seulement, eux-mêmes sont trop amoureux de leurs voitures étrangères, trop aliénés intellectuellement pour changer les choses. Ou du moins en imposer les principes chez eux. On s´est trop habitué à vivre de la créativité et de la facilité que procure la consommations des produits et des normes occidentales. Or celles-ci étaient, avec cette crise, remis en cause ! Et le model occidental au bord de la banqueroute...alors ? S´accrochait-on encore à ceux qui nous avaient, dans leur rapacité et leur fausseté économique et culturelle, ruiné et empêché à éclore notre propre indépendance technique, intellectuelle, politique, économique ? Ou s´accrochait-on pathétiquement et par aliénation au batau en détresse faute d´être sincère et réellement démocratique envers...les économies, les cultures et les sociétés africaines ?<br /> <br /> Obama peut dire ce qu´il veut et jouer les Sampano politique de par le monde, cependant qu´il ne doit pas oublier, dans son euphorisme pour lui-même, ce que sa propre culture dominée par le néolibéralisme racial et opportuniste blanc a imposé et fait subir aux autres cultures et états du tiers monde ! Et pas seulement militairement, mais bien plus sournoisement économiquement. Et avec la lourde crise qui sévit aux Etats-Unis, ce grand pays est contraint á vendre ses dettes aux chinois et bientôt à vendre des armes et n´importe quoi dans le monde pour s´accaparer de ressources financières lui permettant de parer à l´écrasement prochain de son économie. Alors...croist-on encore que le discours d´Obama est réellement visionnaire d´une meilleure société humaine ? J´en doute. Il est opportuniste et aveuglant pour sauver une Amérique qui, malgré ses richesses économiques et sociales, malgré toutes les faussetés et les abus financiers exercés aux africains, n´était pas sortie du vice de l´égoiisme et de la rapacité malsaine qui rongeait ses capitaines d´industrie et ses politiciens. <br /> <br /> Toute cette histoire de discours d´Obama est très intéressante à plus d´un point parce qu´elle prouve à quel point les africains sont encore naiifs et infantiles en matière de dialectique politique et existentielle. Il suffit pourtant, par exemple, d´aller dans l´histoire du Ghana colonial pour apprendre que ce pays était parmi les seuls qui avait, avant l´arrivée des coloniaux, fabriqué ses propres mousquets qui furent interdit par la colonisation, ainsi par exemple que l´"Akpeteshi", alcohl ganéen interdit par les angalais colonisateurs pour le remplacer par le Gin. Et aujourd´hui acclamer un Obama à la même place sur laquelle on avait frénétiquement acclamé un George Bush...je me demande qui est aveugle ou idiot ?<br /> <br /> L´Afrique doit faire un grand effort intellectuel, technique et mental; et ceci ne se fera que si l´idéologie sociale africaine se donne une philosophie d´excellence réaliste et motivée pour soi-même, au lieu de se laisser transformer en vautour de la corruption et de la consommation des produits étrangers. Pour cela les écoles doivent être meilleures, les hopitaux, les universités, les centres de formation, la critique sociale doit devenir plus objective et attelée à l´exercice et la quête d´excellence pour soi-même, au lieu de courir la langue pendue après le fantôme trompeur et aliénant du nègre blanc arriviste. Produire ses propres instruments et moyens de réalisation est la meilleure et la plus sûre manière de se garantir l´existence et d´entretenir une libérté et une démocratie qui ne soient ni surfaites, ni déterminées par des étrangers. Tout cela a une consonnance économique, financière et monétaire, culturelle...ce n´est pas seulement du blabla politique et idéologique; c´est du solide et consistant !<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
B
Très intéressant! Merci!<br /> <br /> En effet, c'était un discours très intéressant, cette analyse tire toutefois des conclusions différentes des votres;<br /> <br /> http://www.unmondelibre.org/Akosah-Sarpong_Obama_Accra
M
Elle doit cesser de mépriser ses propres enfants et créer des infrastructures intellectuelles, professionnelles, techniques et scientifiques témoignant du doigté autant que de l´ambition de ses intentions. Sans routes, sans moyens usuels de communication, sans des ouvriers qualifiés et des ingénieurs compétents...croire que les investisseurs viendront frapper à leur porte malgré tout est d´un réalisme autant infantile qu´illusoire. <br /> <br /> En fait, c´est cela le grand manquement des africains: ne pas se donner les moyens et les instruments permettant l´écolision et le foisonnement d´un ordre social moderne. On se perd plutôt en dépenses gratuites, en constructions ou en projets irréfléchis n´ayant que très peu à voir avec une stratégie économique pensée et organisée. Et pendant que ces mauvaises constructions dépérissaient, l´écart entre le modernisme et le sous développement ancré à la dépendance et à la mendicité, lui, augmentait en accroissant les problèmes et les manquements. <br /> <br /> Au lieu de gens intelligents et avertis, on se cherchait alors de petits esprits politiques sans imagination et de créativité déplorable...plus pour engraisser par la corruption et la gabegie financière et économique une classe de fonctionnaires, d´incapables et de parasites attelés comme des sangsues à un pouvoir qui ne savait ni rendre justice à sa légitimité, ni défendre les valeurs sociales pour lesquelles il avait été élu ou mis en place. Mais oui, le pouvoir sert à mieux organiser et gérer l´avenir d´une société, pas seulement à rouler en limousines étrangères, à piller et galvauder les finances et l´organisation sociale de son pays !<br /> <br /> A ce point, ce n´est pas le discours d´un Obama qui va remettre tout en place ou ouvrir les yeux à ceux qui, tout en acclamant Obama et en admirant ses intentions, n´en étaient pas moins ceux qui avaient, devant le monde entier et durant de longues et interminables décennies, privé à leurs femmes et leurs enfants des conditions primaires de vie auxquels ces derniers, en les élisant, se souhaitaient. Oui, oui, l´avenir des africains dépendait d´eux-mêmes ! Mais si les africains n´y travaillaient pas sérieusement ou s´attendaient à ce qu´on leur offre cet avenir gratuitement ou par aliénation abutissante...il faut hélas dire que le discours d´Obama n´était rien d´autre qu´un discours, rien de plus. C´est aux africains de se rendre compte qu´il faut semer avant de récolter. Rien ne tombe du ciel. Ce ne sont ni les discours, ni les grosses prières qui font l´avenir d´une Nation, mais bien l´intelligence créative et l´amour du travail bien fait. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
S
Asque que tu ne m´en veuille, Katata, mais notre ami St-Ralph montre bien qu´il n´a que des notions surfaites de l´économie. Entre le discours politique d´un président américain (aussi plausible et évident soit-il) et un véritable engagement politique et financier en Afrique...il y a des lieues ! Les investisseurs américains qui sont privés ne sont concernés ni par le beau verbe de leur président, ni par ses penchants africains s´il en a réellement. Depuis des décennies ces industriels américains investissent partout dans le monde sauf en Afrique ! Aussi, se contenter de belles paroles pendant que tout le néolibéralisme américain avait sciemment détourné les 2/3 des finances et des épargnes du monde entier pour les mettre au service de la société américaine...c´est, encore une fois faire preuve d´un infantilisme économique absolument surprenant. <br /> <br /> Autre chose, notre ami ne semble pas du tout avoir compris cette crise et le déséquilibre financier et commercial qu´elle met au banc des accusés. On a sciemment appauvri l´Afrique et l´a privé d´investissements qui auraient permis d´élever le niveau de vien en Afrique et faire de ce continent une partie prenante respectable de la production et de la consommation mondiale. En clair les invendus d´aujourd´hui et de demain auraient eu d´heureux acheteurs si l´Afrique ne se trouvait pas dans la situation de pauvreté et d´indigence dans laquelle elle se trouve aujourd´hui. <br /> <br /> Jusqu´aujourd´hui l´occident se refuse à accepter cette évidence; et pourtant, cette situation explique bien de choses. A la fin on se demande si ce n´est pas de la mauvaise foi ou quelque complexe raciaux ancrés dans la raison et le jugement occidental qui pousse cette culture à passer volontairement devant la vérité. Peu importe. On voit cependant qu´on a enfin compris qu´il fallait aider l´agriculture africaine à se relever ! Plus facile à dire qu´à faire quand on sait que des gouvernements incapables et corrompus vont s´empresser de détourner les aides ainsi destinées aux agriculteurs. Autre chose: il faut des écoles appropriées pour cela, des infrastructures de distribution et de contrôle de normes...il faut mécaniser l´agriculture et la rationaliser...comment y arrivera-t-on sans l´engagement résolu des pouvoirs publics africains ? Et j´ai bien peur qu´à la fin on ne doive se débarrasser rapidement des épines malfaisantes des gouvernements coyotes, incapables et corrompus si on veut vraiment arriver à des résultats palpables et conséquents. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
A propos de la France, que faisait donc l´Inde en ouverture du défilé du 14 juillet sur les champs Elysées, en place des africains par exemple qui sont morts pour la libération de la France ? St-Ralph croira sans doute encore qu´il s´agit d´un simple choix politique...or, cette démarche est pleinement économique et commerciale: la France veut absolument vendre ses armes aux indiens et profiter du grand marché commercial indien. Les africains eux n´étaient pas si riches ou crédibles...on pouvait se permettre de se passer de les inviter à partager la parade d´une liberté qu´ils avaient aidée à retrouver sa fierté galvaudée par le Nazisme. Eh, oui, ces parents pauvres et boutonneux dont on n´osait pas avouer la parenté aux grandes photos de famille...! <br /> <br /> En fait on voit encore ici chez St-Ralph qu´il ne perce pas encore le véritable dessous des cartes et des agissements occidentaux où rien n´est laissé au hasard. Et cette crise faisant, on assiste à des comportements des plus surprenant. Pour l´Amérique on apprend aujourd´hui que le déficit budgétaire américain s´est détérioré de 1.000 milliards $ ! Et ce n´est que le début d´un déséquilibre autant inattendu que désagréable pour l´Etat américain. Avec lehômage grimpant à environ 500.000 par mois, la mort de 53 banques depuis le début de la crise et l´incroyable accroissement des banqueroutes commerciales ainsi que celui du refroidissement du crédit...si alors St-Ralph croit que le président américain ferait en Afrique des vacances...il faut être bien naiif pour le croire. <br /> <br /> On peut vouloir discuter sur le Net, informer les gens sur quelques vétilles que ce soit...ou tout simplement coller des images sur Internet ou rapporter des informations sans trop bien comprendre ni leur portée, ni leur contenu réel; libre à celui qui le fait ou même à ceux qui s´en gavent. Mais lorsqu´on ne sait ni analyser réellement les choses ou qu´on n´a jamais appris à démêler les dessous des cartes économiques et politiques...vouloir à l´emporte pièce se donner cette capacité tourne bien au ridicule et à la malfacon. On le voit en Afrique où quelques élites empiètrées essayaient sans le moindre talent à briller en politique...avec des résultats effroyables et pour le moins...ridiculisant. Hélas, ce sont toujours les innocents et tous ceux qui se laissent enfumer par les apparences trompeuses qui en pâtissent. On se rappelle de George Bush qui ne fut pas une grande lueur politique ou économique, absolument pas. Ce qui prouve, entre autre, que la médiocrité n´est pas seulement l´apanage des africains. Loin de là. Et même à propos de cette crise qu´aucun des nombreuses sommités économiques occidentales n´a ni vu venir, ni jusqu´aujourd´hui compris ce qui se passe réellement. Ce qui veut aussi dire que les intellectuels occidentaux parmi les plus prétentieux et les plus décorés de diplômes économiques et financiers; que cette gente savante a tout simplement été en dessous de ce qu´on attendait d´eux. <br /> <br /> Moi ce qui me dérange, c´est surtout quand les gens essaient de se faire passer pour ce qu´ils ne sont pas. On peut commettre des erreurs de jugement ou même d´interprétation; cela est bien humain. Mais lorsqu´on n´est pas capable de reconnaître ses erreurs ou qu´on persiste à perpétuer ses gaffes et ses énormités en les élevant à la grandeur de vérités toutes faites...cela devient injurieux pour le bon sens etla raison tout court. J´accepte qu´on puisse voir les choses d´un autre point de vue, cela va de soi; mais s´évertuer, malgré l´évidence, à prendre sa cécité et sa naiiveté comme une vertu...cela équivaut à péter les gens et le bon sens au visage avec une vulgarité intellectuelle qui n´a de pareille que celle que l´occident employa pendant l´esclavage en prétendant civiliser les noirs et leur apprendre à aimer Dieu. Or toute cette largen entreprise qui dura 400 ans n´était rien d´autre qu´une large campagne économique couverte de mépris, d´irrespect des droits et des libertés des victimes noires et de tout le continent africain. <br /> <br /> On comprendra alors que lorsqu´un occidental qui a conquis sa liberté et son bien-être avec de telles méthodes, lorsque celui-ci parle de liberté ou de démocratie...que n´importe quel africain de bon sens soit appelé à être sceptique...et particulièrement méfiant. Ceux qui acceptent encore de croire au père Noel sont les aliénés et des inconscients de leurs propre histoire ou de leur identité culturelle, cela va de soi. Ils ont, en bons aliénés, accepté leur sort de zombie historique sans âme, sans identité et sans obligation culturelle...que celle d´accepter qu´on leur dise ce qu´ils sont, ce qu´ils doivent faire pour mériter le sort que leur réserve le maître. Arrivé à ce point, parler de liberté ou de démocratie est une véritable mystification mentale et intellectuelle, parce qu´on ne sait ni les réaliser, ni défendre les valeurs intègres que ces deux valeurs sociales impliquent. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
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