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31 août 2009

La droite secouée aux dernières élections allemandes, l´extrême gauche, les verts, les libéraux ont le vent en poupe.

Ces dernières élections régionales allemande sont importantes parce qu´elles ont lieu à quatre semaine des élections législatives du 27 septembre 2009. Comme au Japon où, après 50 ans de gérance politique, les libéraux ont été battus, on se demande actuellement quelle sera la tendance en Allemagne ? Ces élections qui ont lieu pendant la crise économique peuvent-elles refléter la contestation, le conservatisme ou le désir du changement des sociétés face aux tourments occasionnés par les dégâts et les tourments de la crise économique ?

 

Arithmétique et orientation politique en période de crise

 

Les résultats des votes d´hier 30.08.09 en substance :

Thüringen

CDU : 31,2% - contre 43% en 2004 – sièges 30 contre 45 en 2004 - une perte de 15

Linke : 27,4     ......      26,1                     ......     27        .....28                           ......         - 1

SPD :   18,5 .....       ... 14,5            ....                18      ...     15                .......                    +3 

Grüne :   6,2          .....   4,5            .....                  6       ....    0               ....                         +6 

FDP : 9,1 ....        ....  8,3             .....                7      .....  0               .....                     ..... +7

Le ministre-président Dieter Althaus de la CDU est pratiquement remercié et va, si la SPD ne s´abaisse pas à participer à une grande coalition, se régénérer dans l´opposition.

Sachsen

CDU :  40,2 (2009)  41,1 en 2004 – Sièges 58 contre 55 en 2004 -  gain de  +3

Linke : 20,6    ...        23,6   ...          ......          29      ....   31          .....                      -2 

SPD :    10,4 ...     9,8 .....         .......           14     ...     13  ....                 ....          +1

Grüne   6,4     ....         5,1    .....                ..........9        .....   6             ......                 +3

FDP : 10        ....          5,9          .....                 14      ....     7                     .......        +7

NPD :   5,6         .......     9,2 ....             .....             8      .....   12        .......                    -4  

Sans le moindre doute, le ministre-président Stanislaw Tillich est automatiquement reconduit, mais contrairement au passé, cette fois il peut rompre avec sa coalition avec la SPD et prendre pour partenaire les libéraux de la FDP plus près de la droite que de la gauche. L´extrême gauche reste présente au parlement 

Saarland

CDU : 34,5 (2009)  47,5 en 2004 - sièges 19 contre 27 en 2004 perte de -8

SPD :   24,5    ....       30,8       ....                    13            18      ......                     -5

Grüne :  5,9                  5,6       ...                       3      ...      3       ......                     0

FDP  :     9,2     ...         5,2        .....                     5       ....   3         ....                   +2

Linke 21,3      .....      2,3         .....                11         ....  0        .....                +11

Ici l´enfant terrible de la politique allemande, Oscar Lafontaine, a brisé les records en propulsant son parti de 2,3 à 21,3 %. A noter qu´il est le chef national de la Linke : la gauche de la gauche.

Conclusion de ces votes : La droite conservative qui croyait, et cela était soutenu par de nombreux sondages, qu´elle pourrait, après les élections, réaliser sa coalition favorite CDU-FDP (droite et libéraux) en se débarrassant des socialiste de la SPD, se retrouve remise en cause. La montée de la gauche-gauche ainsi que celle des petits partis des Grüne (verts) et de la FDP (libéraux) remet l´optimisme prématuré de la droite en une victoire certaine aux prochaines législatives. Mais quand on sait que la Linke se refuse à coaliser avec la SPD tant que celle-ci se refuserait à retirer la Harz 4 entreprise par Schröder, et que, par ailleurs la Linke prônait le salaire minimum de 10€ /heure (valable au Luxembourg, par exemple) pour éviter que des salaires scandaleux de 2,80 ou 3,40€ n´envahissent l´Allemagne et ne repoussent les gens dans la pauvreté légale en travaillant à plein temps sans pouvoir subvenir à leurs besoins (ils devaient actuellement, malgré leur emploi, se faire assister par l´aide sociale). Puis venait le contentieux de la formule changée de la pension qui, dans son état actuel, condamnait les bas salariés à la pauvreté inévitable à la pension…ou l´art de conduire les gens sciemment à l´échafaud. Des concessions faites au capital par la SPD qui n´aboutirent qu´à enrichir les riches qui s´en servirent pour mieux capitaliser en exploitant les bas salaires…mais n´aboutir qu´à appauvrir les pauvres…et perdurer le chômage !  

En fait, et selon toute évidence, la droite va gagner les élections du 27 septembre. Pourquoi ? Parce que les populations allemandes sont plutôt conservatives, surtout si la situation est complexe et que personne ne semble connaître l´indiscutable vérité.  Et parce que, comme en France, la gauche classique est remise en cause pour avoir, par le passé, jeté les ouvriers en pâture à une politique néolibérale qui ne conduisit qu´à la crise actuelle et à l´appauvrissement des petites gens. Or, pour réparer les gaucheries des banques, l´Etat avait ouvert les vannes de l´endettement et cela veut dire aussi celui de l´alourdissement des conditions de vies pour les jeunes d´aujourd´hui qui devraient payer les dettes demain. Mais la crise, avec son chômage, ses banqueroutes commerciales et industrielles, ses endettements publics et son manque à gagner publics, ses croissances négatives ; cette crise ne réservait pas à la jeunesse les meilleurs moyens pour s´épanouir au mieux. Et suite à l´endettement galopant de l´Etat qui était en Allemagne de 1600 milliards € et allait, selon les prévisions sûres, s´aggraver de 516 milliards jusqu´en 2013, ainsi qu´aux bas salaires et au vieillissement de la société, les revenus des pensionnaires seront irrémédiablement réduits dans un tout proche avenir. Allait-on vivre un hargneux et tiraillant face à face de la jeunesse contre la vieillesse et jeter la société dans un infernal antagonisme ouvert et disputé à couteaux tirés ?

Tout le dilemme occidental de la crise économique actuelle. On avait beau cacher la vérité d´un côté et jongler avec les priorités en colmatant les brèches visibles…de l´autre côté de la passerelle sociale, cependant, de nouvelles brèches grandes ouvertes menaçaient de noyer l´équilibre économique et plonger les sociétés dans des crises financières sans issue. Garantir aujourd´hui aux pensionnaires le haut niveau de leurs revenus comme l´avait fait l´Allemagne de la grande coalition politique actuelle est bien louable et juste, et malgré tout, contraindre la jeunesse à accepter des bas salaires ou à subir un douloureux chômage désespérant…on se demandait si ne fermait-on pas les yeux devant une injustice qui mettrait, à la longue, à mal l´équilibre de l´ordre social ainsi que l´avenir de la pension qui, soit dit en passant, était payé par le taux consécutif des salaires mensuels durant une vie active, et par la plus value générée par la croissance économique engendrée par la population active !

L´impasse. Et on se demande déjà si, par le calme et le silence qu´Angela Merkel affiche, elle se tait parce qu´elle voit venir le feu de tous les fourneaux sociaux. Tout le monde sait que plus de 1.300.000 chômeurs étaient soutenus dans le travail partiel par des subventions sociales afin d´éviter l´écroulement de l´économie allemande et la perte de confiance envers la politique. Mais combien de temps encore allait-on financer cette illusion ? Pas longtemps en tout cas, après les élections du 27 septembre tout s´écoulerait…on n´aurait plus besoin de soutenir des illusions. Seulement, que faire après ? Et puis, ne serait-on pas disqualifié par les impôts qu´on devrait relever pour endiguer l´endettement et par un nombre de chômeurs faisant exploser autant les coûts sociaux qu ils feraient chuter la consommation intérieure, ce qui refroidirait la production et les investissements des entreprises ? Où étaient donc ces nouveaux produits qui pourraient sortir les sociétés industrielles de leurs stagnations ?

Le japon, après 50 ans de gérance politique libérale, venait, suite à la crise, à l´indigence et au chômage incroyable qui s´était abattu sur ce pays, de se choisir les démocrates. Or, au Japon la crise était passée dans sa phase visible, cela rendait les choses moins trompeuses. En Europe, cependant, et particulièrement en Allemagne où on avait caché le chômage, les rideaux n´étaient pas encore baissés. Après les élections du 27 septembre les partis au pouvoir allaient devoir subir le choc et la responsabilité des effets visibles de la crise…le temps qu´elle durera, sans savoir y pallier efficacement. Et si cette crise durait 4 ans, quelles seraient la crédibilité et la réputation de ces partis politique ? Au plus bas, comme au Japon…et qu´en serait-il de l´architecture politique en Europe et de la forme dominante de son capitalisme ; allait-on assister à une montée fulgurante de la gauche à ce moment là ? En tout cas, toute la philosophie économique, politique et sociale occidentale serait remise en cause ; vers quelle destinée ? Vivre sans croissance, quelles en sont les perspectives du point de vue de l´équilibre financier et de la paix sociale ? En France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis on se faisait déjà bien de soucis : le néolibéralisme avait servi, de cela il n´y avait plus aucun doute ; la sociale démocratie chancelait sous les coups de la décroissance, du chômage et de l´endettement public exorbitant…l´idéologie occidentale saurait-elle sortir d´une épreuve qui la mettait le dos au mur ? Oui, comment sortir de l´impasse actuelle si la croissance internationale ne reprenait pas de sitôt et si la crise continuait à sévir ? 

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

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Commentaires
M
Le chômage va écraser la société, tandis que l´Etat se retirerait très sensiblement des subventions sociales. Les employeurs vont réduire les salaires au plus bas...tandis que les coûts de vies exploseraient. Et si la reprise ne venait pas rapidement pour relancer l´emploi et les investissements, cette constellation va être incroyablement douloureuse.<br /> <br /> Un mot sur les chiffres actuels qu´on nous fait avaler tous les jours...cela rappelle un peu l´enfant qui aimait crier au feu, au feu pour amuser son monde et le mettre en pannique, mais le jour où il y eut vraiment le feu, personne ne le prit au sérieux...et le pauvre fut brûlé à vif. A force de fausser volontairement la réalité pour des raisons idéologiques ou pour se laisser acclamer pour des victoires qui n´en étaient pas, on en vient à insufler de faux paramètres d´analyse et de motivation dans sa propre société; cela fausse le jeu démocratique comme on le voit en Allemagne avec une majorité de droite qui perdait des plumes sans savoir comment défendre un programme politique qu´on ne savait pas avouer à la population. Ceci face à une gauche débauchée par ses traîtrises passées et qui ne savait plus à quel saint se vouer. La nouvelle extrême gauche d´Oskar Lafontaine avait le vent en poupe, mais elle se refusait à s´allier à un parti socialiste allemand qui continuerait à copuler avec la droite et trahir les ouvriers et les petites gens. <br /> <br /> Le capitalisme, on peut le réformer et lui donner un visage plus humain ou du moins adapté aux exigences modernes de la civilisation humaine; mais pour cela, il faut bien discuter, débattre ouventement en défendant les valeurs les plus positives et les plus valables pour l´avenir et le bien-être de la société. Fermer les yeux, se soumettre aveuglement à un courant dominant ou se taire ne fait jamais foisonner la démocratie parce que celle-ci est une valeur active, discutée et en permanente surveillance d´évolution, de moyens et de résultats. Il n´y pas au monde une valeur aussi exigeante que la démocratie parce qu´elle protège les autres valeurs fondamentales de toute société: la liberté, les droits humains, la réalisation économique individuelle et collective...etc. <br /> <br /> A mon sens nous nous acheminons vers un gouvernement le 27 septembre qui ne laisse que deux alternatives: 1. La droite et les libéraux ou la reconduction de la grande coalition CDU/SPD. Mais les petits partis vont devenir encore plus grands, tandis que les grands vont perdre des plumes. Et pour ce qui est de l´avenir politique dans la crise, l´écrasement économique que va créer la crise va faire perdre aux partis au pouvoir leur crédibilité et leur voix auprès de la population qui ne comprendra pas qu´après avoir faussé la réalité, on se retrouve tout à coup dans un bourbier douloureux et éclaboussant. <br /> <br /> En ce moment, comme aux Etats-Unis, l´Allemagne et la France, on jouait dangereusement à fausser les chiffres et la réalité...plus tard on risque de succomber à l´erreur de continuer, de vouloir travailler avec de faux paramètres pour changer les choses...en tout cas beaucoup de fonctionnaires ne sauront pas où est la vérité ou quand il faut cesser de mentir et de tromper les apparences. Qu´ils se mettent alors à faire de fausses estimations ou à réfléchir à contre courant est un danger qui risque de s´amplifier et conduire à une chaîne de décisions idiotes et complètement fausses. Eh, oui, la crise...<br /> <br /> Ce phénomène de déraillement volontaire de la réalité, on en voit les effets scandaleux en Afrique à un autre niveau. Là on se refuse à commettre les efforts créatifs, mentaux et intellectuels nécessaires à la liberté économique et á l´indépendance véritable...en se disant que tout allait bien et qu´il suffisait seulement de suivre ou d´imiter le modèle occidental. Or, toute liberté quelle qu´elle soit, doit apprendre à payer le prix de son meilleur soleil d´épanouissement, celui de la protection des précieux rêves de ses enfants et d´un avenir dénué de craintes, de misères et d´indigence. <br /> <br /> Quand on fausse la réalité ou qu´on se refuse á voir les choses telles qu´elles sont réellement, on devient vite incapable de résoudre adéquatement ses problèmes parce que les solutions qu´on y apporte ne sont ni réalistes, ni sincères ou véritablement aptes à résoudre réellement ces problèmes avec des solutions dignes de ce nom. On tombe donc dans un grand trou d´irréalisme tout en se donnant de faux titres de noblesse et d´excellence, pendant que la réalité, elle, avec ses impératifs et ses insolubles continuait à ronger et dégrader les substances réelles de la société, de l´espoir et des attentes de membres sociaux attérés subissant cette impasse. <br /> <br /> En occident son passé et ses acquis techniques et scientifiques risquaient bien de tromper les apparences...ou de conduire à un afflux d´excès de confiance en soi. En Afrique, par contre, on ne savait pas où se cacher. La crise sociale, économique, culturelle était omniprésente dans toutes les activités sociales. Importer, c´est aussi tromper les apparences, ne nous y trompons pas.<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu<br /> FR
S
En ce moment on jouit encore en Allemagne de la grande subventionnite qui soutient le chômage dans sa suspension...mais bientôt l´enfer ne sera plus cachable: cette descente aux enfers...On parlait déjà de reprise...laisses-moi rire, décidément que les gens peuvent être bien naiifs !<br /> <br /> En tout cas, comme en France la gauche classique s´écroule en Allemagne parce qu´elle n´a pas réussi à imposer au néolibéralisme des solutions d´ouverture de la répartition de l´enrichissement social. Elle a plutôt baissé la culotte et courbé l´échine et le grand capital a fait des siennes. Et aujourd´hui ? On se met á crier et à vouloir défendre ceux qu´on avait vilement jeté au grand four cannibale du capital ? Qui allait encore se faire d´aussi gratuites illusions devant ce qui va nous arriver ? <br /> <br /> Un grand journal allemand a même prétendu que la gauche va bientôt cesser d´exister, au moins on cessera de trahir les ouvriers et les syndicalistes avec de fausses solutions bidons. Cet hiver, décidément...sera dur. Cet argent dépensé à soutenir des mirages et les gaffes de banquiers renégats...va horriblement manquer, on sera pris au piège, tout simplement. Et l´horreur de la crise va aller son train dévastant. <br /> <br /> Merkel cachait bien son jeu et se taisait comme une carpe. Trittin lui a reproché de vouloir, en caravane endormie, gagner les élections. Ce bon Trittin. Lui au moins a compris que comme les banquiers, Merkel pressentait l´inévitable désastre qui allait s´abattre sur l´Allemagne et l´Europe. Au Japon on distribuait déjà la soupe populaire aux chômeurs qui avaient perdu leurs logements...et qui vivaient, comme aux USA dans des tentes en place publique. L´amer salaire de l´abus et d´une rapacité autant irresponsable que malsaine envers son propre avenir. <br /> <br /> La récession est finie ? Il faut être bien cocu pour le prétendre...mais cette crise ne faisait que commencer ! Et si c´était vraiment le cas, où sont donc les jobs, les investissements industriels de la reprise ? Oui, où ? Faut pas prendre des vétilles pour des lanternes. Lorsque les généreuses subventions étatiques auront pris fin...ce sera la descente raide en pays douloureux de la dépression. Ou voulait-on subventionner éternellement ? Cela va coûter un os et retarder la reprise en faussant les paramétres éwconomiques. Gare à ceux qui se font des illusions, il faut se mettre rapidement à réparer les erreurs du passé et trouver de nouvelles structures cadres pour l´avenir...ou sinon, cette crise risque de durer bien longtemps. beaucoup plus longtemps que cela ne nous serait agréable !<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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