Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Forum Réalisance
Forum Réalisance
Publicité
Archives
Newsletter
3 septembre 2009

Sur les élection en Afrique et la victoire de Bongo II

Commentaire sur Le Réveil sur l´article : http://www.reveil-fm.com/index.php/2009/09/03/498-gabon-ali-bongo-president?cos=1  

 

Il ne s´agit pas seulement de voter, il s´agit aussi d´élire des hommes doués, capables et intelligents !

 

Non, monsieur Roger Puati, le Congo n´a pas que le destin de devenir grand, il a d´abord et avant tout le devoir de vaincre ses contradictions et sortir de sa médiocrité mentale et intellectuelle; alors et alors seulement, si ses élites sont douées, réalistes et ordonnées vers le progrès et la productions des moyens et instruments nécessaires à l´entreprendre et le briguer, alors seulement les choses iront mieux. Croire à la grandeur de la RDCongo comme une invocation biblique sans pour autant commettre les efforts requis par ces ambitions ou sans se donner la peine d´en remplir les conditions exigeantes...c´est faire un bête prière ténébreuse au coin de la rue et croire que la grandeur ou le bonheur tombent miraculeusement du ciel ! Or, comme tout le monde le sait, ni la technique, ni la science ou la créativité industrielle n´est un produit du hasard; ce sont plutôt les résultats de dur labeur, de constance et d´assiduité à se parfaire. Cela ne m´étonne pas d´un théologien de tenir un propos autant irréaliste qu´aveuglement passionnel. Tout cela nécessite un effort, un amour de la précision et de la recherche objective qui dépasse le stade de la croyance bornée et béatement suffisante. Notez que je ne crois pas qu´un théologien quelque soit-il soit en mesure d´appréhender ce qui est absolument rationnel, d´ordre purement socioculturel et économique. Pour cela la croyance abrutit trop la raison et l´entendement.

A Liliane Lubaki. Chère amie, votre passion pour l´Afrique vous honore, seulement, voyez-vous, ce n´est pas parce que des peuples ignorants ou dépassés par leurs problèmes élisent un nouveau dictateur ou un successeur désigné de la francafrique que pour cela les choses vont aller mieux. Il faut encore que ce nouveau candidat soit assez intelligent, objectif et ambitieux pour son peuple pour changer les choses au mieux. Tout au plus dans cette histoire, et cela a lieu actuellement dans toute l´Afrique, le peuple, dans son innocence et son désarroi, se met lui-même la corde au cou.

C´est vous dire qu´il ne s´agit pas seulement de voter ou faire valoir sa voix ou son droit de vote; il faut aussi que ceux qu´on élit connaissent leurs problèmes et soient assez doués pour exercer valablement leurs devoirs de représentation et de conduite des intérêts du peuple qui les a élu.

Cela fait depuis bien longtemps que nous avons acquis l´indépendance et malgré tout, cette indépendance semble de jour en jour se vider autant de ses contenus réalisants, que de l´espoir qui aurait dû y naître ou y être cultivé. Personne ne se demande pourquoi ? Personne ne se rend compte qu´au lieu d´aller de l´avant, de sortir de l´indigence économique et subvenir à ses propres besoins l´Afrique, cependant, tournait le dos douloureusement à tout cela ? Qu´est-ce qui se passe avec l´intelligence africaine, que diable ? Personne ne voit-il qu´il ne s´agit pas seulement de voter, mais bien d´élire des africains capables et responsables afin que ceux-ci viennent défendre brillamment les intérêts et les attentes légitimes des leurs ?

Ceci pour vous dire, chère Liliane Lubaki, qu´il ne s´agit pas seulement en Afrique de répondre á une procédure civile du vote; il y se pose aussi un problème des plus importants: celui des élites capables et averties. Ici je vous citerai Bernardin Mungul Diaka, un brillant dialecticien politique RDCongolais ancien ambassadeur plénipotentiaire auprès du Royaume de Belgique qui disait: "Quand le moteur d´une automobile est en panne, remplacer le chauffeur ne résout aucun problème !" Et j´ajouterai ici: donner une nouvelle laque à cette voiture, non plus.

Si nous voulons vraiment le progrès en Afrique, nous devons d´abord investir dans les hommes qui doivent soutenir et porter le fier étendard de ce progrès. Or, à voire l´état et le niveau intellectuel et innovateur des universités, des écoles techniques, des écoles secondaires et professionnelles actuelles...je me demande si on n´était pas, aveuglé par le poids irrésolu de ses contradictions passées, par un réalisme social et économique plus euphorisant qu´objectif...qu´on était tout simplement, par manque d´objectivité et de discipline rationnelle, entrain de se mener royalement en bateau ! Or, de l´autre côté de la palissade du monde extérieur, les autres se développaient à un rythme infernal et nous imposaient autant leurs besoins que leurs exigences économiques, commerciales et culturelles ! Faut-il être bien aveugle pour ne pas l´avoir compris !

Devenir grand ? Oh oui, aussi grand que le soleil. Mais connaît-on l´histoire de la légende d´Icare...qui se brûla pour avoir défié la lumière. Sans industrie diversifiée et performante, sans technicité éprouvée, sans économie organisée et disciplinée, sans ingénieurs et chercheurs créatifs et ambitieux ? Faut pas rêver, Il y a du travail à faire, beaucoup de travail. Ou ceux qui lancent de telles invocations dans l´air sont complètement idiots, bêtement subjectifs et irréalistes. Alors quoi, même pas capable de réfléchir logiquement ? Oh, là, là, ces rêves trompeurs de grandeur ! Faut revenir sur terre, tout simplement, et mettre un pas après l´autre; c´est dur, mais tout le monde est passé par là.

Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"


Forum Réalisance

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Mais bien sûr...tout le monde sait que les africains sont tous des génies...! On est seulement surpris que jusqu´à maintenant on ne voit de ce célèbre génie ni les traces, ni les l´éclats quotidiens. Quand les autres continents, les autres cultures, elles, ne se vantaient pas, ne se cachaient ni derrière des pyramides, ni derrière les méfaits dont ils avaient été l´objet pour croiser les bras ou justifier leurs déboires...ces cultures travaillaient et affirmaient leurs volontés à assurer à leurs femmes et leurs enfants un meilleur avenir...<br /> <br /> Cela me fait penser à la Chine à qui l´occident vendit l´opium comme un médicament et imposa à ce grand pays une soumission économique et commerciale honteuse en 1870. Ou encore l´Inde où les anglais s´approprièrent même de l´exclusivité de produire et de vendre le sel de table ! Il fallut Mahatma Gandi pour rejeter ce honteux et scandaleux abus de pouvoirs...tous ces pays, comme tant d´autres, avaient serré les dents et travaillé sur eux-mêmes...les résultats, on les voit inévitablement aujourd´hui. <br /> <br /> En Afrique on sous estime souvent le facteur temps...et hélas aussi le poids affligeant que le développement et l´industrialisation des autres cultures ont eu sur nous et continueront à avoir sur nous. Ce poids, cette pression va nécessairement augmenter avec la venue de nouveaux pays émergents. Autrement dit, le prix de la liberté et du développement de certains pays africains sera encore plus cher et plus lourd à honorer...Mais comme tu dis si bien, on ne peut pas forcer les gens à voir ou comprendre ce qu´ils ne veulent pas prendre en compte...Pourvu qu´on les entende pas pleurer d´exploitation, de famine ou de pauvreté...le génie ne pleure pas, il fait preuve de sa génialité pour changer les choses...au mieux.<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
S
Tout ce que nous disons ou concluons, ce n´est que notre pint de vue et nos estimations. Quand les africains se seront rendus compte qu´ils faut changer les choses, ils se mettront à la pâte. Si actuellement ce n´est pas le cas...eh bien il faut être patient; c´est tout ce qu´on peut dire. On ne peut pas forcer les gens à être heureux ou civilisés ou à aimer le progrès quand eux-mêmes n´en voient ni l´utilité ou l´importantce.<br /> <br /> A propos, j´ai recu la visite de Ikpeba et son ami Paul; ils ont dit qu´en nous lisant ils ont eu des crampes d´estomac, tant nous les secouions...et que si nous continunons ils risquent de vomir sur le trottoir. Peut-être est-il temps de changer de sujet, Katata...Au plus on dit la vérité aux gens, et plus ils se refusent à l´accepter et continuent malgré tout à taper dans leur cécité habituelle. L´Afrique st grande et saine...elle trouvera bien son chemin un jour.<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Reálisance
M
Absolument fantastique, Usain Bolt. Et d´autant doué qu´il n´a pas quitté son pays pour aller vivre ailleurs comme ses sponsors le lui ont recommnandé. Les jamaiicains ont le fierté de rester chez eux et continuer à promouvoir le sport dans leur pays. Même lorsqu´ils s´entraînent à l´étranger, ils contnuent à porter leurs couleurs nationales.<br /> <br /> Pour ce qui est de l´intelligence, nous ne voulons pas ici à mettre en doute celui de la racenoire; rappelons en exemple qu´en 2005 le plus jeune et le plus brillant des des acquéreurs du baccalauriat francais était âgé de 14 ans et d´origine ivoirienne. Il y a de brillants esprits en Afrique, seulement, les structures qui devaient leur permettre de mettre en valeur leurs savoirs et permettre une profitable éclosion de leurs dons pour la siciété et pour eux mêmes manquent cruellement en aval et en amont de la responsabilité sociale et culturelle.<br /> <br /> Eh oui, le problème des structures en Afrique...c´est aussi le grand problème de l´idéologie sociale. Tout le monde sait que c´est aussi un problème de moyens financiers...mais c´est aussi avant tout un problème de philosophie existentielle: du respect et de la valeur qu´on attache à sa manière de vivre en lui donnant les conditions éducatives, esthétiques, mentales veillant à protéger ce qu´on considère comme étant un niveau incessible à tout membre de la société. Ceci agit et conditionne la jeunesse autant en aval qu´en amont de leur entrée dans la vie en lui donnant les meilleurs moyens (à l´image de la société, bien entendu) de s´épanouir. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
S
Si les africains étaient aussi rapides avec leur intelligence qu´ils le sont avec leurs jambes...nous n´aurions certainement les problèmes que nous avons aujourd´hui. Quand on voit combien les athlètes africains aujourd´hui se prostituent au plus offrant au Koweit, à Qatar, en Suède, au Danemark...etc, on ne peut que comprendre combien tous ceux qui dorment en Afrique se font du mal à eux-mêmes. Il en va de même pour les médecins, les ingénieurs, les cadres chercheurs universitaires.<br /> <br /> Longtemps les africains ne tromperont pas leur monde et eux-mêmes; ils devront bien accepter de s´émanciper et faire les efforts nécessaires pour changer les choses au lieu de se laisser aller ou fuir la réalité avec des prétextes des plus farfelus. Sans se donner les moyens et les structures de leur propre réalisation économique et socioculturel, croire au développement uniquement en imitant, en mendiant l´aide internationale ou en important en dépensant ses dernières épargnes...cela ne peut pas aboutir. La preuve: la pauvreté et l´indigence actuelles le sanctionnent bien.<br /> <br /> Henry Morton Stanley disait il y a plus d´un siècle à l´endroit du RDCongo: "Sans un chemin de fer, ce pays ne vaut pas un Penny". Et depuis que les congolais sont indépendants, se sont-ils donnés la peine de comprendre l´importance de ce conseil de premières heures et de réaliser ce chemin de fer ? Non, plus d´un siècle plus tard, on en était encore à des balbutiements infantiles et au désinteressement de ce moyen de transport de marchandises et d´êtres humains incessible au progrès économique. Le moins qu´on puisse dire, c´est que l´africain aime bien le progrès...quand à se donner le mal de la faire et l´organiser, c´est une autre paire de manche; on préfère plutôt aller jouir du travail et de l´imagination des autres...S´il n´est pas temps que cela cesse ? Après tout, il faut bien se dire que ceux qui souffrent, ce sont les nôtres...pas des inconnus ou des étrangers. <br /> <br /> Désolé, mais il faut apprendre à s´assumer sincèrement plutôt qu´à fuir la responsabilité en évoquant la liberté ou les droits humains dont on se refuserait à produire les efforts d´acquisition et d´exercice ! Il n´y a pas plus grand humaniste que le progrès de l´industrialisation et du développement ! Car notamment on peut jouir de ses fruits, de son expérience, de son partage. Sans oublier la fierté et l´orgueil culturel et humain tout court que procure la conquête et la mise en valeur du meilleur de soi-même. En tant qu´individu autant qu´en tant que peuple ou nation.<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Je passe sur les gens naiifs qui croient que le progrès vient tout seul...ceux-là doivent bien reconnaître, au regard de la situation actuelle de notre bien aimé continent l´Afrique, que cela n´est absolument pas vrai. Aussi partirai-je de ceux qui, voyant leurs femmes et leurs enfants souffrir et leurs efforts ne mener à rien, ils se demandent à raison s´il ne faut pas, après avoir essayé de sortir du gouffre dans lequel ils sont tombés, s´il ne faut pas résolument user de ses ménninges et évaluer combien profond est ce gouffre et le genre de moyens qu´il faut pour en sortir le plus rapidement que possible...<br /> <br /> Je n´irai pas plus loin parce que nous avons si souvent énnoncé ce qu´il fallait faire... Et nous le feront encore au gré de nos discussions et de nos remarques. Moi ce qui me choque ou plutôt me surprend, c´est plutôt la question que je me pose souvent: les africains ne voyaient-ils pas qu´en place de leur culture on leur servait des films étrangers, des moyens de locomotion étrangers, et faute de produire et d´éditer leurs propres livres et instruments didactiques; ils étaient tenus de consommer et de se former avec les repères et les normes étrangères ?<br /> <br /> Voilà un aspect des plus significatifs de l´aliénation mentale et de la situation culturelle de dépendance actuelle de l´Afrique. Et pour moi, tous ceux qui passaient en dessous de cette évidence et de sa problématique tout em prétendant être africains, ceux-là étaient pour moi des tonneaux vides dangereux comme on en rencontre beaucoup en occident : à force de ne plus savoir ce qu´ils sont ou ce qu´est réellement la valeur d´une culture pour toute identité humaine, ils se contentent à mettre la couleur de leur peau en avant...ou l´appartenance à la religion chrétienne pour pouvoir réclamer en occident des droits et des libertés que seule une culture aimée et défendue peut accorder et assurer...La leur, cependant, ils l´avaient laissée au bord de la route saignant de tout son âme...<br /> <br /> Je passe sur ce que je pense là dessus, mais non sans rappeler l´exemple d´Haiiti qui restera pour moi absolument édifiant: 205 années d´indépendance...et une misère qui fendait l´âme pour seul résultat social et culturel. Cela, à mon avis, n´a rien à voir avec l´âge de cet Etat; je dirai plutôt que cela a à voir avec l´intelligence et l´idéal social et existentiel que ses élites successives ont cultivés au sein de leur société. Quand je pense que le RDCongo a eu à une certaine époque des professeurs haiitiens; je me demande bien comment ces gens qui avaient négligé de former les leurs et les aiguiller vers un meilleur avenir, comment de tels gens pouvaient-ils s´expatrier et prétendre le faire pour des étrangers dont ils ne connaissaient ni l´histoire, ni les aspirations culturelles profondes ? Curieux, n´est-ce pas...ceci pour dire à tous les expatriés africains en occident qu´ils doivent y réfléchir et ne pas se faire d´illusion. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
Publicité