Commentaire sur Africultures sur l´article de Jean-Marc (dit Jeannot) Matwaki Mofelele :
Radio Okapi, la
fréquence de la paix en RDC
Le grand
problème des cultures africaines Publié par Musengeshi Katata le
10|09|2009
D´abord une culture ou un instrument d´expression culturelle comme l´est la
radio, le livre, la musique, le dialogue, l´art...etc ont tous pour but
d´exprimer le tourment existentiel des membres d´une culture en mettant en
exergue leurs problèmes, leurs soucis, leurs attentes et même leurs ambitions.
Dans le cas de l´Afrique nous avons plusieurs cultures qui ont ceci de commun:
leurs moyens de développement, par rapport aux autres cultures, sont en retard.
Ce qui ne veut absolument pas dire que l´intelligence ou la qualité expressive
absolue de ses membres sont aussi retardés, loin de là. Et cependant, devant le
souci et le devoir de donner à l´acteur culturel africain des moyens
économiques, techniques et scientifiques lui permettant d´élever et de parfaire
son rendement et la qualité de ses créativités, nous devons trouver rapidement
les moyens de pallier à cette carence. Ceci est le but réel et tangible du
développement économique et social. Or les centres rationnels de l´expression
culturelle africaine ne prennent pas compte de ce problème qui est tout de même
fondamental et urgent ! Et cela d´autant mieux qu´il influe sur tous les
secteurs de la vie journalière: depuis la qualité de l´eau de boisson en
passant par la médecine, l´instruction, la production industrielle et
imaginaire, le respect des droits et libertés. Aussi recommanderai-je à nos
amis des radios et autres moyens d´expression culturelles de lever la voix et
prendre ce problème à coeur en allant au fond des choses afin que ceux qui ne
savent pas de quoi il s´agit apprennent que le vrai moteur d´une culture, c´est
quand celle-ci sait débattre de ses problèmes et chercher des solutions
communes et satisfaisantes pour la plus grande partie des membres d´une
société. Nous avons à mon sens des problèmes de rationalité, de retard
scientifique, de pauvreté économique et de traditions désuètes…etc comment
pouvons-nous au mieux résoudre ces problèmes et donner à nos cultures et à nos
enfants de meilleurs moyens d´épanouissement ? Répondre à ces questions le plus
sincèrement et le plus efficacement que possible, c´est faire de la culture au
plus haut niveau, à mon sens. La culture, ce n´est pas simplement danser, faire
de la musique ou de l´art. C´est bien plus que cela: c´est célébrer l´existence
en lui donnant les meilleurs moyens de jouissance, de créativité et d´expression.
Musengeshi
Katata
"Muntu wa Bnatu, Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance
Maintenant, depuis l´indépendance qui a vu les élites averties abattues par l´obscurantisme impérialiste colonial et la francafrique, on a vu naître en Afrique des politiciens coucheurs, aliénés, corrompus et parasites qui livrèrent leurs peuples et leurs richesses volontairement à la rapacité occidentale tout en s´enrichissant royalement personnellement. Les intérêts de la productivité et de l´emploi des peuples, les investissements dans l´éducation, dans l´instruction, la formations professionnelle et la recherche furent abandonnés pour nourrir cette nuées toujours grandissante d´écornifleurs refusant à exercer le pouvoir dignement et rendre justice aux devoirs et aux obligations que ce pouvoir exigeait poiur mieux servir ses peuples.
Après 50 ans d´indépendance on se rend compte que l Afrique, non seulement avait reculé de son niveau économique et social d´avant l´indépendance, elle n´avait pas non plus entretenu les structures imaginaires, réelles et les facteurs économiques permettant de se développer au mieux. La pauvreté et l´indigence internationale étreint aujourd´hui pratiquement tous les pays africains à l´exception de quelques Etats comme l´Afrique du Sud, le Nigéria, l´Egypte, la libye, la tunisie, l´Algérie.
Au delà de ce constat douloureux qu´il faut réparer rapidement, il est nécessaire aujourd´hui de se dire que l´esprit du pouvoir en Afrique, le contenu réel de ses devoirs et de ses obligations envers ses peuples et ses cultures doit absolument redevenir fidèle aux intérêts africains aujourd´hui accrus et urgents. Croire qu´on peut se développer en important ou pendant que l´élite qui devait montrer l´exemple, promouvoir son économie et les capacités intellectuelles et créatives de ses sociétés et de ses individus, que cette élite se prostituait et se gavait du luxe et de l´importation étrangère; que cette situation était des plus traître et irresponsable et ne sevait en rien au développement et au bien-être des africains, bien au contraire.
L´Afrique doit se débarrasser de ses erreurs et de ses manquements d´où qu´ils viennent et cultiver de meilleures vocations à se subvenir à elle-même d´abord avant de compter sur les autres. Y parvenir est un travail subtil, patient, attentionné et très vigilant mais hélas aussi, un travail incessible si on tient à se départir de la pauvreté et de la misère qui sévit actuellement en Afrique. Et ici une petite remarque logique: quand on se choisit des idiots ou des simples d´esprit pour exercer son pouvoir et veiller sur son développement comme c´était le cas dans le passé, on ne peut pas déboucher sur des résultats valables. Après tout, nos échecs du passé, notre retard économique, scientifique et technique montrent que nous devons changer et nous débarrasser de nos vieux défauts d´irrationalité, d´occultisme ou de nos traditions désuètes. Mais le plus important est que nous devons apprendre à reconnaître dans nos propres enfants ceux qui sont réellement doués et intelligents pour veiller sur nos intérêts sans nous trahir ou manquer à leurs responsabilités.
la culture africaine ou les cultures africaines existent envers et contre tout, mais si nous tenons à ce que ces cultures restent vivantes et acomplissent leur devoir envers leurs membres, nous devons les doter d´instruments et de moyens modernes et appropriés leur permettant d´évoluer positivement dans le monde technique et scientifique contemporain d´aujourd´hui. Elles doivent être en mesure de répondre adéquatement aux défis et aux exigences croissantes de nos attentes diversifiées et complexes d´aujourd´hui, comme elles doivent nous défendre contre les dangers extérieurs ou les catastrophes naturelles en offrant assistance er refuge. Parce c´est cela le vrai devoir, le contenu et la fierté d´une culture: veiller à ce que ses enfants se réalisent librement et pleinement dans toute la légitimité de leurs ambitions et de leurs rêves. Et que leur liberté, leur réalisation ou leur sécurité ne soit ni entâchées, ni compromises.
Shaka Bantou, j´ai dit !
Forum Réalisance