Quand la France cessera-t-elle de mystifier l´Afrique et les africains ?
Le scandale Africain de la France à la
lumière du Congo Brazzaville
De Jean-Claude
MAYIMA-MBEMBA
Secrétaire
Général de l’Organisation
Africa Human Voice International (AHVI)
Sous le titre "Film sur la corruption au
Congo, sur Al Jazeera", le site Internet de Mwinda (http://ww.mwinda.org) a mis en
ligne, le 9 septembre 2009, une diffusion de la chaîne de télévision AL JAZEERA
sur les frasques et les turpitudes de SASSOU
NGUESSO, président autoproclamé et auto-élu du
Congo-Brazzaville dont voici les liens :
Première
partie : http://www.youtube.com/watch?v=VpGU1hsuSpU
Deuxième
partie : http://www.youtube.com/watch?v=8TcxdSbl0-E
http://english.aljazeera.net/programmes/peopleandpower/2009/09/20099912372175526.html
Rien n'est surprenant ni étonnant. La présence de SASSOU
NGUESSO à la tête du Congo-Brazzaville est l'œuvre de la France. Un
Français pure souche, M. Jean-François PROBST, le prouve dans son livre "Chirac,
mon ami de trente ans".
Avant lui, il y a eu notre très regretté François-Xavier
VERSCHAVE et Xavier HAREL, entre autres, qui ont mis le doigt sur la
cupidité, l'avidité, la concussion et la férocité Françaises en Afrique. C’est
la politique de la CAVE (Cupidité, Avidité, Vecteurs Esclavagistes).
Que la saga SASSOU NGUESSO & Co soit répercutée par une chaîne
Arabophone, AL JAZEERA, est déjà un pas et un événement de taille. Ce n’est que
la conséquence de la politique d’un Etat tiers qui a choisi et juré de ne
jamais couper le cordon ombilical qui le lie à cette partie de l’Afrique. La
France peut nier les faits. Qu’à cela ne tienne, c'est aussi son droit le plus
absolu de les nier. Mais peut-elle mettre au défi et contredire M. Jean-François
PROBST, acteur et témoin privilégié de ce crime ?
A moins que la France ait fait sienne ou qu’elle soit
revenue à la vieille politique de l’ère des Compagnies concessionnaires, de
sinistre mémoire. Déjà Total, un Etat dans l’Etat, est indexée en Birmanie, et
ce n’est pas le seul pays qui fait les frais des pratiques de cette société
anciennement appelée ELF. Ce sont les mêmes méthodes, les mêmes pratiques. Un
individu peut changer de nom. Mais, changera-t-il pour autant sa nature ?
Rien n’est moins sûr. ELFTOTALFINA n’est d’ailleurs pas la seule société
Française dans le collimateur, avec les mêmes méthodes, les mêmes pratiques,
les mêmes comportements, les mêmes agissements, etc., à l’égard de leur vache à
lait : l’Afrique.
Personne ne
parlerait de cet homme (SASSOU NGUESSO), encore moins de toutes ses frasques
(crimes de sang, vols, détournements de fonds publics, etc.) dénoncées dans le
film, si la France qui ne s’est jamais débarrassée de son manteau, de sa nature
et de son caractère, voire de ses pratiques et comportement toujours
esclavagistes et colonialistes, n’était pas au centre de cette barbarie, de
tous ces scandales. Elle est responsable et coupable. Aux Peuples Africains de
le savoir et de le faire savoir.
Les crimes de sang, les crimes économiques et financiers, sont donc avant
tout les crimes de la France en Afrique. SASSOU NGUESSO n’est qu’un "GOUVERNEUR
DELEGUE" local du territoire Français du Moyen-Congo. Il est le bras armé
et séculier de la France sur son pré carré.
Ainsi, pendant
que les Français vont directement dans les paradis fiscaux pour y planquer
leurs avoirs financiers (Suisse, Luxembourg, Autriche, etc.), pour les
Africains de type SASSOU NGUESSO, le premier paradis fiscal c'est la France via
ses banques (Crédit du Nord, BNP-Paribas, etc.) et autres Groupes
militaro-industriels (Total, Bolloré par exemple, pour ne citer qu’eux) qui,
eux, se chargent à leur tour de rediriger (blanchir) le fruit du pillage et de
la mafia vers d'autres paradis fiscaux. Paris lave plus blanc.
La France est une plaque tournante pour cette mafia de grande envergure en
relation avec ses colonies. La France, pour les faillis Africains et Congolais
en particulier, est le pilier de tous les kleptocrates, dictateurs et criminels
Africains au pouvoir. Pour preuve, c'est elle qui les y place, les y installe. Et
quand ils ne sont plus d’aucun intérêt, soit parce qu’ils se rebiffent, soit
parce qu’ils deviennent inefficaces, alors elle les "efface" pour les
remplacer par d’autres.
Voici quelques cas :
- Le président Thomas SANKARA est assassiné et remplacé par l’actuel
président du Burkina Faso.
- Jean Bedel BOKASSA est remplacé par un autre ancien
président, David DACKO en Centrafrique.
- Fulbert YOULOU est reversé et remplacé par MASSAMBA-DEBAT,
au Congo-Brazzaville.
- MASSAMBA-DEBAT est renversé (assassiné plus tard par SASSOU
NGUESSO en 1977) et remplacé par Marien NGOUABI (Congo-Brazzaville).
- Marien NGOUABI est assassiné et remplacé par SASSOU
NGUESSO pendant deux semaines puis, par un tour de passe-passe, est
remplacé par YHOMBI-OPANGO, lui-même déposé et remplacé en 1979 par le
même SASSOU NGUESSO (Congo-Brazzaville).
- Pascal LISSOUBA est renversé par un coup d’Etat très
sanglant et remplacé par le même SASSOU NGUESSO, en 1997.
- Le président Laurent GBAGBO a failli subir le même sort pour être
remplacé par Alassane OUATTARA, n’eût été la fierté, la vigilance et la
mobilisation du Peuple ivoirien qui a défendu bec et ongles sa souveraineté et
empêché ainsi ce scénario classique déjà rôdé et appliqué à d’autres pays comme
ceux cités ci-dessus, à titre d’exemple.
Cette liste n’est pas exhaustive. Il y en a et il y en aura beaucoup
d’autres, soit qui ont déjà subi, soit qui subiront demain les affres de l’Etat
Françafrique, le même sort.
En Afrique Francophone, quiconque aspire à devenir "Gouverneur
délégué" (Président) de la FrançAfrique dans son pays ne peut y
parvenir sans l’onction et la bénédiction de l’Etat FrançAfricain dont le siège
(Capitale) est à Paris. De même, quiconque de ces "Gouverneurs
délégués" en place ne se plie pas aux règles du Pacte colonial de
l’Etat FrançAfricain est débarqué, quand il n’est pas assassiné, et remplacé
par un autre postulant. La demande est tellement nombreuse. Ainsi va la vie
dans cet Etat mafieux de la FrançAfrique piloté depuis Paris.
Après, il ne faut pas parler de repentance, mais plutôt
des bienfaits de l’esclavage et de la colonisation. Apres tout, n'est-ce pas
Georges Clémenceau qui avait dit : "Une goutte de pétrole vaut bien
une goutte de sang" ?
On a depuis longtemps remarqué que la France, pour des opérations dites "coup
bas", n'envoie plus ses troupes officielles. Elle sous-traite, depuis des
décennies, ses opérations comme les coups d'Etat. On a vu au Congo Brazzaville
la présence des Angolais, des Tchadiens, des Gabonais, des Hutus-power, des
mercenaires de diverses nationalités pour réinstaller SASSOU NGUESSO à la tête
du Congo. Le Congo Brazzaville est un pays d'esclaves de la France. A leur
tête, elle a placé un "AFFRANCHI". Or l'affranchi est toujours pire
et plus dangereux que son maître.
Enfin, lorsqu’on s’adresse à la même France et qu’on lui
demande de retirer, d’annihiler son "poison", elle vous répond : "Non
ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat étranger. C’est une affaire
qui ne regarde que les peuples des pays concernés". En clair, son message
est : "Débrouillez-vous ! Cela ne me regarde pas tant que
mes intérêts ne sont pas menacés"
Le paradoxe, c'est que quand on commence à se
"débrouiller", à s’agiter et à s’organiser pour dégommer l'intrus,
éradiquer le parasite inoculé par la France dans le pays, c'est la même France,
qui se croit tout permis dans ces cas-là, qui dépêche des barbouzes de type JEAN-PAUL
PIGASSE, Rober BOURGI, Patrick GAUBERT, Jacques TOUBON
(l’homme de l’Himalaya) etc., et autres troupes de substitution accompagnées de
divers supplétifs (mercenaires) pour aller écraser les "rebelles". Ainsi la situation devient-elle un
cercle vicieux.
Quand on se retourne vers l’ONU ou l’Union Européenne, la France est là,
brandissant son veto, en tant que patronne de l’Etat mafieux FrançAfricain.
S’agissant de
l’Afrique Francophone, de ses anciennes (?) colonies, c’est-à-dire de son pré
carré, la France a beau jurer la main sur le cœur qu’elle n’y est pour rien
dans la situation apocalyptique qui frappe ces pays, personne, en tout cas
aucun Africain encore moins un Congolais intègre et digne du nom, ne la croira.
La France est un pays criminel. Ce n'est pas pour rien que Hitler allait
toujours s'incliner sur la tombe de Napoléon. A chacun de comprendre pourquoi.
La France, n'est-elle pas la patrie du CODE NOIR de Colbert et du CODE DE
L'INDIGENAT de Napoléon ?
De l’esclavage à la colonisation et du Général Charles
de GAULLE à Nicolas SARKOZY en passant par Valérie Giscard
d’ESTAING, François MITTERAND et Jacques CHIRAC, la France
n’a jamais changé d’un iota. Elle
ne changera jamais !
Dans ces conditions, rien n'est donc surprenant de voir des Consulats
Français brûlés en Afrique, comme récemment au Gabon. Est-ce le début d'une
grande confrontation ? Est-ce le signe avant-coureur ? Et si la France ne
comprenait que ce langage, ce discours ; c’est-à-dire, celui de la
violence, du rapport de force puisqu’elle ne sait rien faire d’autre que cela,
à l’instar de ses "affranchis" de type SASSOU NGUESSO ? A croire que
la France recherche la confrontation armée avec les peuples Africains de son
pré carré.
L'Afrique n’est pas entrée dans l'Histoire (dixit Nicolas
SARKOZY à Dakar). Si pour la France, même en ce XXIème siècle,
entrer dans l'Histoire :
- C’est perpétuer la barbarie séculaire qui remonte à l’invasion de l’Afrique
et à l’esclavage ;
- C’est installer dans d’autres pays des kleptocrates, des dictateurs, des
criminels sur fond de fleuves de sang humain ;
- C’est asservir des peuples entiers quitte à les réduire en esclavage comme
elle l’a toujours fait, sans scrupules et sans états d’âme, parce que sa survie
en dépend, et parce qu’elle pense que c’est la seule méthode qui vaille ;
Alors le message
est entendu. Il reste donc aux Africains de la prendre au mot, puisqu'elle n'a
de cesse de répéter que c'est aux Africains eux-mêmes qu’il revient de régler
leurs problèmes. En clair, elle leur dit de démolir par leurs propres moyens ce
qu'elle a mis en place, dans leurs pays respectifs.
La France n'est pas "POMPIER". Elle est PYROMANE !
Comprenons-le une bonne fois pour toutes !
En conclusion,
au regard de ce qui précède, l’Afrique du pré carré Français n’est pas
indépendante et ne l’a jamais été. Alors, à tous les Africains du pré carré de
s’unir pour la conquérir, la reconquérir.
Article distribué par Patrick Eric
Mampouya
Forum Réalisance